LE MAG - Cinémas Gaumont Pathé

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01/ Un remake ne vous effrayait pas ?
Au début, j’avais des doutes. Est-ce
que ça valait la peine de revisiter
un classique comme Total Recall ?
J’ai été convaincu par le scénario.
Et, au final, le film est très différent.
J’ai accepté de jouer ce personnage
car il est culte.
02/ en général, avez-vous besoin
de préparation ?
Je suis irlandais ! (Rires.) Chaque
long métrage est différent. D’un point
de vue émotionnel, il me faut de la
concentration. Je ne suis qu’un être
humain après tout. Je suis sensible,
mais bien incapable de pleurer sur
commande.
03/ Vous n’aviez pas tourné
de superproduction depuis longtemps…
C’est vrai. On m’a offert deux ou trois
blockbusters, mais j’ai décliné. Ils
se sont faits sans moi et cela ne me
pose aucun problème. Je ne cours
pas après les rôles. En revanche,
j’aurais volontiers remplacé Jean
Dujardin dans The Artist ! Je trouve
sa performance incroyable. Le film
est d’une rare beauté. Pour moi,
c’est ça, la magie du cinéma. Et le
scénario aborde des sujets sérieux
comme le passage du muet au
parlant, l’idée du changement, d’être
remplacé du jour au lendemain,
d’être balayé de la vie des gens en
un claquement de doigts, de ne plus
rien représenter à leurs yeux.
04/ alterner des rôles approfondis comme
dans Bons baisers de Bruges, de Martin
McDonagh, avec d’autres déjantés comme
dans Fright Night, de Craig Gillespie, où
vous jouez un vampire, ou Comment tuer
son boss ?, de Seth Gordon, où vous êtes
un patron détestable, ça vous stimule ?
Ma stratégie consiste à me faire
plaisir. Et à acquérir une expérience
fondée sur la diversité. Je suis bon
en mathématiques. Si Total Recall
marche au box-office, cela me
permettra d’accepter des projets
plus modestes, mais qui me tiennent
à cœur. Je prends beaucoup de
plaisir à passer d’un genre à un autre.
Quand je débarque sur un plateau,
qu’il y a dix-huit caravanes
gigantesques et plein de monde
aux petits soins, c’est cool, j’ai
l’impression de redevenir un gosse
de 8 ans. J’ai retrouvé en janvier
Martin McDonagh pour Seven
Psychopaths et le producteur de
Total Recall, Neal H. Moritz, pour
Dead Man Down, de Niels Arden
Oplev, le réalisateur de la trilogie
Millénium, avec Noomi Rapace.
Deux projets sombres, mais excitants.
« Ma stratégie consiste à me faire plaisir »
Quand la mémoire s’emballe…
Voici quelques films cultes où les thèmes
de la mémoire et des souvenirs
sont au cœur de l’intrigue.
> Total Recall (1990) de Paul verhoeven avec
Arnold schwarzenegger. Ce film de science-fiction,
aujourd’hui remis à l’affiche par Len Wiseman,
est l’adaptation d’une nouvelle de Philip K. dick :
Souvenirs à vendre. un monde où l’on peut faire
transformer ses rêves en vrais souvenirs.
> Un jour sans fin (1993) de harold Ramis avec Bill murray.
dans cette comédie, Bill murray revit indéfiniment la même
journée ! Comme il se souvient de chaque détail de la veille,
il va se mettre à influer sur les événements…
> Memento (2000) de Christopher nolan avec Guy Pearce.
dans ce thriller, Guy Pearce n’a plus de mémoire immédiate :
pour ne pas oublier les nouvelles informations, il s’aide
de notes, de photos et de tatouages sur le corps.
> Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004)
de michel Gondry avec Jim Carrey, Kate Winslet.
michel Gondry joue avec la mémoire de ses personnages
en créant une machine qui efface les souvenirs.
César du meilleur film étranger.
Les Cinemas Gaumont et Pathe / LE MAG
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