ORLANDO - Opéra de Lille

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PRORAMME-orlandoV2.qxd:Mise en page 1 28/09/10 22:34 Page7 LES RENDEZ-VOUS AUTOUR D’ORLANDO CONCERTS / RENCONTRE / PARCOURS MUSICAL EN ÉCHO AUX REPRÉSENTATIONS D’ORLANDO CONCERTS AVEC LES SOLISTES DU CONCERT D’ASTRÉE Me 13 octobre à 18h Ils s’aiment… un peu, beaucoup, à la folie... Mad songs et mélodies anglaises de Henry et Daniel Purcell, Weldon, Finger, Eccles Lisandro Abadie baryton-basse, Laura Monica Pustilnik luth, Paul Carlioz violoncelle, Philippe Grisvard clavecin Me 20 octobre à 18h Rome/Londres, un itinéraire de la sonate Sonates pour violon et pièces pour clavecin (1700-1740) de Haendel, Corelli, Mossi, Scarlatti, Carbonelli… Matthieu Camilleri violon Philippe Grisvard clavecin Tarifs 8 €/5 € Entrée par la billetterie, rue Léon Trulin. PARCOURS À LA RENCONTRE DE LA MUSIQUE BAROQUE, AVEC LES SOLISTES DU CONCERT D’ASTRÉE Sa 16 octobre à 14h, 16h, 18h Un Tour à l’Opéra Parcourez l’Opéra à la découver te des musiques du XVIII e siècle : 3 mini-concerts vous sont présentés, précédés de courts ateliers ludiques de chant, de rythmes, de mouvements, qui aident à ouvrir les oreilles en grand ! Matthieu Chapuis ténor Emmanuel Curial violon Meillane Wilmotte flûte à bec Sylvain Fabre percussions Laura Monica Pustilnik luth Isabelle Sauveur clavecin Danseurs Paul Chantry, Henrik Jessen Conception des ateliers Sarah Goldfarb En famille à partir de 10 ans. Durée 1h30. Entrée libre sur réservation, à partir du 16 septembre, dans la limite des places disponibles. Informations & réservations 0820 48 9000 ou www.opera-lille.fr RENCONTRE AVEC EMMANUELLE HAÏM Di 17 octobre vers 19h30 à l’issue de la représentation. Entrée libre, sans réservation, dans la limite des places disponibles. À LIRE AVANT LE SPECTACLE Les personnages ORLANDO, un héros, noble chevalier (contralto) ANGELICA, reine de Cathay, amante de Medoro (soprano) MEDORO, prince africain, amant d’Angelica (alto) DORINDA, une bergère (soprano) ZOROASTRO, un mage (basse) AMORE (rôle muet apporté par le metteur en scène) Le compositeur Georg Friedrich Haendel est né à Halle en 1685, petite bourgade médiévale du nord de l’Allemagne marquée par la Réforme. Il y fait ses débuts de musicien, malgré les réticences de son père. Tout en poursuivant ses études de droit, il est nommé organiste de la cathédrale. Il quitte Halle en 1703 pour Hambourg, l’un des centres culturels de l’Allemagne, puis à partir de 1706, visite l’Italie où il se lie avec de grandes personnalités musicales comme Corelli. Ce voyage en Italie devait avoir une influence déterminante sur son œuvre. De retour d’Italie, il séjourne quelques mois à Hanovre avant de gagner l’Angleterre en 1712. L’essentiel de sa carrière se déroule désormais à Londres, même s’il reste un infatigable voyageur. Haendel s’intègre totalement à la musique ang laise, fortement teintée d’italianisme. Il transforme l’oratorio romain de Carissimi en un genre typiquement anglais, livrant des c hefs-d’œuvre comme Saul, Semele, Le Messie, La Résurrection, Theodora, Jephta... Il impose également l’opéra outre-Manche, à une époque où le genre n’était pas encore fermement établi. Entre triomphes et cabales, il donne de multiples chefs-d’œuvre dont Rinaldo, Agrippine, Jules César, Rodelinda, Tamerlano, Orlando, Ariodante, Alcina ou Serse... Virtuose à l’or gue et au cla vecin, il livr e une œuvre instrumentale révélatrice de sa connaissance par faite de l’art anglais, allemand, italien. Son style brasse avec aisance toutes ces influences, faisant de lui et de sa musique un lien vivant entr e toutes les écoles européennes. Il fonde et dirige une société originale et unique en Europe, financée par souscription : la Royal Academy of Music, qui ne lui épargne pas de violentes rivalités et de lourdes difficultés financières. Il meurt à Londres en 1759, après avoir reçu la nationalité anglaise. En vente à la billetterie et dans le hall pendant les entractes ORLANDO, coll. L’Avant-Scène Opéra, éd. Premières Loges Présentation de l’œuvre, commentaires, livret intégral italien/français...
PRORAMME-orlandoV2.qxd:Mise en page 1 28/09/10 22:34 Page9 LES REPRÉSENTATIONS D’ORLANDO À L’OPÉRA DE LILLE SONT PARRAINÉES PAR RABOT DUTILLEUL. Du poème de l’Arioste à l’opéra de Haendel Le poème de l'Arioste, l'Orlando Furioso (1516), a inspiré depuis le XVI e siècle toute l'Europe musicale. Peu après la mort du poète en 1533, son œuvre est représentée avec des accompagnements musicaux - spectacles qui annoncent déjà la naissance de l'opéra. En France, c’est à la fin du XVII e siècle que l’on s'empare des thèmes et des personnages du Roland furieux, dans Roland de Lully notamment. Les dernières années du XVIIe e t le début du XVIIIe siècle annoncent l'âge d'or de l'opéra inspiré par le poète italien. Trois noms de librettistes dominent cette période : Salvi, Capece et Braccioli. Deux noms de musiciens l'illuminent : Vivaldi en Italie avec l'Orlando furioso et Haendel en Angleterre avec trois chefs-d'œuvre que sont Ariodante, Orlando, Alcina. Le livret de l’Orlando de Haendel est une adaptation anonyme de celui de Carlo Sigismondo Capece écrit pour Domenico Scarlatti (1711 - partition perdue). Il condense l’immense épopée de l’Arioste en trois actes d’opéra et cinq personnages, pour ne traiter que de la péripétie majeure du poème : la folie furieuse du héros, ses causes, sa guérison. L’intrigue Orlando est passionnément épris de la r eine Angelica. Pourtant, celle-ci lui préfère le prince Medoro et la jalousie obsessive du héros le conduit à une violente folie avant qu'il ne recouvre la raison, grâce à l'intervention du mage Zoroastro. Le contexte de la création Composition presque révolutionnaire en son temps, Orlando est souvent considérée, avec Alcina, comme l’un des sommets de l’art lyrique du compositeur. Terminé en novembre 1732, l’opéra est créé à Londres au King’s Theatre, Haymarket, le 27 janvier 1733, pour la Royal Academy of Music. La création a lieu dans un contexte de rivalités et de cabales, en raison de la récente apparition à Londres d’une compagnie lyrique concurrente de celle de Haendel, l’Opera of the nobility, qui s’emploie à récupérer les “stars” haendeliennes. Orlando est ainsi le dernier opéra de Haendel composé pour le castrat alto Francesco Bernardi, dit Senesino, dont la virtuosité vocale et les talents d’acteur sont à la hauteur de la complexité du personnage d’Orlando. La création est un succès, mais l'œuvre ne connaît que onze représentations, de janvier à mai 1733, interrompues par la maladie de la S trada qui tenait le rôle d’Angelica. À une époque où domine la rigueur classique de l’opera seria, Haendel semble nostalgique du foisonnement baroque. Tiré de la littérature du XVIe, le personnage d’Orlando est livré à la violence obscure de la passion, celle qui soume t la raison et questionne les conceptions “éclairées” du XVIII e siècle. La composition fait la part belle à la progression dramatique, au point de prendre des libertés avec les conventions formelles de l’opéra dit seria. Pleine de contrastes et d’inventions rythmiques, la musique est d’une puissance dramatique remarquable, avec des scènes tragiques peu égalées, comme celle de la Folie. Haendel retrouve son goût pour le merveilleux, déjà présent dans son premier opéra londonien, Rinaldo. Les nombreux décors et effets spéciaux requièrent dès la création des moyens techniques et une machinerie hors normes. Orlando est un opéra “magique”, où le versant irréel est soigné autant que l’expression tragique. Maîtrisant à merveille tous les ingrédients de l’opéra de son siècle, Haendel expérimente de nouvelles voies.
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