Télécharger le PDF - Fonds de solidarité FTQ
Télécharger le PDF - Fonds de solidarité FTQ
Télécharger le PDF - Fonds de solidarité FTQ
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
FONDS DE SOLIDARITÉ DES TRAVAILLEURS DU QUÉBEC (F.T.Q.)<br />
PERSPECTIVES ET TENDANCES<br />
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES ET FINANCIÈRES<br />
Le mon<strong>de</strong> et <strong>le</strong>s États-Unis<br />
La situation liée à la crise <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ttes souveraines dans la zone euro (voir la section « Conjoncture économique ») reste préoccupante. Des<br />
opérations <strong>de</strong> refinancement à long terme – à hauteur <strong>de</strong> 1 000 milliards d’euros – ont été lancées en décembre 2011 et en février 2012<br />
par la Banque centra<strong>le</strong> européenne dans <strong>le</strong> but <strong>de</strong> recapitaliser <strong>le</strong>s banques qui détiennent <strong>le</strong>s obligations <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> la zone euro <strong>le</strong>s<br />
plus fragi<strong>le</strong>s; il faudra voir si cela donnera suffisamment <strong>de</strong> temps aux dirigeants <strong>de</strong>s pays européens pour engager <strong>le</strong>s réformes<br />
structurel<strong>le</strong>s nécessaires à la résolution <strong>de</strong> la crise. La récession, qui, selon plusieurs économistes, est bel et bien entamée dans certains<br />
pays <strong>de</strong> la zone euro, pourrait se prolonger tout au long <strong>de</strong> 2012, ce qui aurait certainement <strong>de</strong>s répercussions sur la croissance <strong>de</strong>s<br />
partenaires commerciaux <strong>de</strong> ces pays. Par contre, l'économie américaine, malgré <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s encore présentes, montre certains<br />
signes <strong>de</strong> croissance; <strong>de</strong> plus, <strong>le</strong>s pays émergents semb<strong>le</strong>nt avoir <strong>le</strong>s outils nécessaires pour progresser malgré <strong>le</strong> contexte économique<br />
diffici<strong>le</strong>. Ces économies <strong>de</strong>vraient donc être en mesure <strong>de</strong> prendre <strong>le</strong> relais pour soutenir l'économie mondia<strong>le</strong> au cours <strong>de</strong>s prochains<br />
mois.<br />
Aux États-Unis, <strong>le</strong> risque <strong>de</strong> contagion <strong>de</strong> la crise financière européenne, qui semblait avoir diminué, pourrait s'accentuer au cours <strong>de</strong>s<br />
prochains mois au gré <strong>de</strong>s réactions <strong>de</strong>s autorités politiques et monétaires. Par ail<strong>le</strong>urs, l'importante hausse du prix <strong>de</strong> l'essence au cours<br />
<strong>de</strong>s 12 <strong>de</strong>rniers mois a engendré <strong>de</strong>s craintes quant aux effets que cela pourrait avoir sur <strong>le</strong>s dépenses <strong>de</strong> consommation. Plusieurs<br />
économistes sont toutefois d'avis que la consommation <strong>de</strong>vrait être en mesure <strong>de</strong> résister, à la condition que <strong>le</strong>s chiffres <strong>de</strong> l’emploi<br />
parviennent à poursuivre <strong>le</strong>ur remontée. Malgré une hausse mo<strong>de</strong>ste <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s maisons dans certaines régions, la situation du secteur<br />
immobilier américain <strong>de</strong>meure préoccupante étant donné <strong>le</strong>s grands enjeux structurels auxquels celui-ci doit faire face. Néanmoins, une<br />
meil<strong>le</strong>ure disponibilité du crédit en raison <strong>de</strong>s bas taux d'intérêt, combinée au regain <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>de</strong>vrait vraisemblab<strong>le</strong>ment faire<br />
augmenter <strong>le</strong>s dépenses <strong>de</strong> consommation et, par <strong>le</strong> fait même, la croissance du PIB américain. Dans ce contexte, la Réserve fédéra<strong>le</strong><br />
américaine a convenu <strong>de</strong> poursuivre sa politique monétaire accommodante en maintenant son taux directeur au niveau actuel (soit 0,25 %)<br />
jusqu’à la mi-2014.<br />
Le Canada et <strong>le</strong> Québec<br />
Au Canada, selon l’avis <strong>de</strong> plusieurs économistes, la croissance économique <strong>de</strong>vrait se poursuivre à un rythme modéré au cours <strong>de</strong>s<br />
prochains mois. Les consommateurs <strong>de</strong>vraient être au ren<strong>de</strong>z-vous, mais <strong>de</strong> façon beaucoup plus pru<strong>de</strong>nte. La va<strong>le</strong>ur du huard, proche <strong>de</strong><br />
la parité avec <strong>le</strong> dollar américain, <strong>de</strong>vrait, quant à el<strong>le</strong>, favoriser <strong>le</strong>s investissements (achats <strong>de</strong> machineries et <strong>de</strong> matériel) <strong>de</strong>s entreprises<br />
canadiennes. Le marché immobilier, qui n’a jamais vraiment subi <strong>le</strong>s effets <strong>de</strong> la crise financière, <strong>de</strong>vrait connaître un certain<br />
ra<strong>le</strong>ntissement, mais davantage dans certaines régions du pays que dans d’autres. Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>de</strong>ux autres facteurs importants <strong>de</strong>vraient<br />
limiter la performance du Canada au chapitre <strong>de</strong> l’économie : <strong>le</strong> commerce extérieur et <strong>le</strong>s dépenses publiques. Dans <strong>le</strong> premier cas, la<br />
progression <strong>de</strong>s exportations liée au fait que l’économie américaine <strong>de</strong>vrait prendre du mieux sera fort probab<strong>le</strong>ment contrebalancée par<br />
une hausse <strong>de</strong>s importations, notamment en raison <strong>de</strong> la progression <strong>de</strong>s investissements <strong>de</strong>s entreprises. Ainsi, en bout <strong>de</strong> ligne, la<br />
contribution du commerce extérieur au PIB canadien <strong>de</strong>vrait être assez faib<strong>le</strong>, pour ne pas dire négligeab<strong>le</strong>. Dans <strong>le</strong> <strong>de</strong>uxième cas, <strong>le</strong>s<br />
efforts pour atteindre l'équilibre budgétaire au niveau tant fédéral que provincial ainsi que la fin <strong>de</strong>s plans <strong>de</strong> relance <strong>de</strong>vraient avoir <strong>de</strong>s<br />
répercussions négatives sur l’évolution <strong>de</strong>s dépenses publiques, et, par conséquent, sur la croissance du PIB.<br />
Devant <strong>le</strong>s difficultés que connaît l’économie européenne et <strong>le</strong>s incertitu<strong>de</strong>s qui planent toujours sur l’économie américaine, la Banque du<br />
Canada, comme la Réserve fédéra<strong>le</strong> aux États-Unis, semb<strong>le</strong> vouloir communiquer au marché <strong>le</strong> message que <strong>le</strong> taux directeur<br />
(actuel<strong>le</strong>ment à 1 %) ne montera pas dans un avenir proche, tout en rappelant que <strong>le</strong> niveau d’en<strong>de</strong>ttement <strong>de</strong>s consommateurs canadiens<br />
<strong>de</strong>meure très é<strong>le</strong>vé. Compte tenu du contexte économique actuel, nous prévoyons que <strong>le</strong> dollar canadien variera au cours <strong>de</strong>s prochains<br />
mois dans une fourchette allant <strong>de</strong> 0,93 $ US à 1,08 $ US, tandis que <strong>le</strong>s taux d'intérêt sur <strong>le</strong>s obligations du Canada 10 ans et 30 ans<br />
<strong>de</strong>vraient oscil<strong>le</strong>r dans un interval<strong>le</strong> pouvant atteindre jusqu'à 100 points <strong>de</strong> base.<br />
Au Québec, après une année 2011 pour <strong>le</strong> moins chaotique sur <strong>le</strong> plan <strong>de</strong> l'économie, <strong>le</strong> PIB <strong>de</strong>vrait croître en 2012 à un rythme<br />
relativement faib<strong>le</strong>. Les principa<strong>le</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s concernant <strong>le</strong>s perspectives économiques au Québec sont l’évolution <strong>de</strong> l’emploi et la<br />
confiance <strong>de</strong>s consommateurs. En effet, malgré une certaine amélioration au cours <strong>de</strong>s premiers mois <strong>de</strong> 2012, l’emploi tar<strong>de</strong> à regagner<br />
<strong>le</strong> terrain perdu au cours du quatrième trimestre <strong>de</strong> 2011. Quant à la confiance <strong>de</strong>s consommateurs, el<strong>le</strong> ne semb<strong>le</strong> pas encore être <strong>de</strong><br />
retour, et <strong>le</strong>s indicateurs avancés ne signa<strong>le</strong>nt pas <strong>de</strong> reprise au cours <strong>de</strong>s prochains mois, ce qui laisse planer un doute quant à la reprise<br />
espérée <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> consommation.<br />
18