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Le trouble bipolaire : Le connaître pour mieux le ... - Espace Socrate

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d’un animal de compagnie. Tristesse, anxiété, <strong>troub<strong>le</strong></strong>s du sommeil et perte d’énergie ou d’appétit<br />

sont <strong>le</strong>s symptômes <strong>le</strong>s plus communs. Habituel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s symptômes commencent à se résoudre<br />

après quelques semaines et peuvent persister dans <strong>le</strong>s deux mois de la perte. La réaction de deuil<br />

peut néanmoins se transformer en un épisode dépressif majeur si ces symptômes persistent bien<br />

plus longtemps que deux mois et deviennent plus sévères et interfèrent avec votre capacité à gérer<br />

vos responsabilités. Ceux qui ont déjà eu un épisode dépressif majeur dans <strong>le</strong> passé ont de grands<br />

risques de redévelopper une dépression après une perte. <strong>Le</strong>s cliniciens font la différence entre <strong>le</strong><br />

deuil (parfois appelé deuil non compliqué) et la dépression majeure selon <strong>le</strong> type de symptômes<br />

et la sévérité des symptômes expérimentés. Quand une personne commence à avoir des idées<br />

suicidaires, à se sentir sans va<strong>le</strong>ur, à être ra<strong>le</strong>ntie physiquement et menta<strong>le</strong>ment, qu’el<strong>le</strong> commence<br />

à entendre des voix, avoir des visions et ne peut plus fonctionner correctement à la maison et au<br />

travail, ce n’est plus considéré comme un deuil, mais comme une dépression majeure.<br />

APPRENDRE À MIEUX SE CONNAÎTRE<br />

À partir des symptômes généraux des phases maniaques et dépressives, il est intéressant de<br />

reconstruire son histoire de vie <strong>pour</strong> mettre en lumière d’éventuels déc<strong>le</strong>ncheurs (facteurs saisonniers,<br />

arrêt de traitement, événements de vie, modification de rythme, consommations de substances<br />

psychoactives…), afin de pouvoir se prémunir et prévoir <strong>le</strong> retour des symptômes.<br />

Connaître ses symptômes personnels ainsi que <strong>le</strong>s symptômes précurseurs (<strong>le</strong>s signes qui<br />

apparaissent en premier lors d’un nouvel épisode) permet éga<strong>le</strong>ment de s’auto-observer et de<br />

prévenir <strong>le</strong>s rechutes en agissant <strong>le</strong> plus précocement possib<strong>le</strong>. (2)<br />

QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES FORMES DE TROUBLE BIPOLAIRE ?<br />

Actuel<strong>le</strong>ment, trois formes de <strong>troub<strong>le</strong></strong> <strong>bipolaire</strong> sont essentiel<strong>le</strong>ment reconnues : <strong>le</strong> <strong>troub<strong>le</strong></strong> <strong>bipolaire</strong><br />

I, <strong>le</strong> <strong>troub<strong>le</strong></strong> <strong>bipolaire</strong> II, ainsi que la cyclothymie, ce qui entraîne des particularités de prise en charge<br />

notamment au niveau médicamenteux.<br />

Dans <strong>le</strong> <strong>troub<strong>le</strong></strong> <strong>bipolaire</strong> I, en dehors d’épisodes dépressifs récurrents, on retrouve, dans l’histoire,<br />

une phase maniaque franche ou un état mixte.<br />

Dans <strong>le</strong> <strong>troub<strong>le</strong></strong> <strong>bipolaire</strong> de type II, on retrouve des épisodes dépressifs réguliers et uniquement des<br />

périodes hypomanes.<br />

Dans la cyclothymie, qui débute souvent à l’ado<strong>le</strong>scence, on retrouve de nombreuses périodes<br />

dépressives modérées ou d’hypomanie de quelques jours à quelques semaines.<br />

QUI PEUT DÉVELOPPER UN TROUBLE BIPOLAIRE ?<br />

<strong>Le</strong> <strong>troub<strong>le</strong></strong> <strong>bipolaire</strong> touche près de 2 % de la population, sans distinction de race, de sexe de<br />

culture, d’origine géographique et socia<strong>le</strong>. Mais si on considère toutes <strong>le</strong>s formes possib<strong>le</strong>s de<br />

<strong>troub<strong>le</strong></strong> <strong>bipolaire</strong>, certaines études montrent que 5 à 6 personnes sur 100 en sont atteintes. La<br />

probabilité de développer <strong>le</strong> <strong>troub<strong>le</strong></strong> sera d’autant plus grande que l’on retrouve dans la famil<strong>le</strong><br />

d’autres personnes souffrant de la maladie. L’affection apparaît généra<strong>le</strong>ment entre 15 et 19 ans et<br />

un deuxième pic existe entre 20 et 24 ans. La maladie débute donc majoritairement avant 30 ans<br />

même s’il existe des premiers épisodes après 40 ans ou dans l’enfance.<br />

QUELLES SONT LES CAUSES DU TROUBLE BIPOLAIRE ?<br />

À l’heure actuel<strong>le</strong>, on ne connaît toujours pas avec certitude <strong>le</strong>s causes du <strong>troub<strong>le</strong></strong> <strong>bipolaire</strong>,<br />

mais il apparaît clairement que des facteurs biologiques sont impliqués. On connaît l’existence<br />

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