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PATHOLOGIE RACHIDIENNE

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<strong>PATHOLOGIE</strong> <strong>RACHIDIENNE</strong><br />

Dr Laguerre


EPIDEMIOLOGIE<br />

• Fréquence élevée<br />

– Un épisode lombalgique au moins une fois dans sa vie chez 80% des individus<br />

– prévalence de 26% chez les actifs avec 2-8% d ’invalidité.<br />

• Un coût social<br />

– 33% des dépenses de santé des actifs<br />

• 2/3 compensation financière<br />

• 1/3 traitements<br />

• Une prise en charge à revoir<br />

– dans le lumbago<br />

• 95% guérison spontanée en 4S<br />

• 5% nécessitent un traitement de plus de 3 mois<br />

– si arrêt> 6 mois 50% de reprise de travail<br />

– si arrêt>12 mois


Survol des éléments diagnostiques<br />

• 3 types de manifestations<br />

– Le syndrome rachidien<br />

– Le syndrome radiculaire ou lésionnel<br />

– Le syndrome sous lésionnel<br />

• compression médullaire en cervical et en dorsal<br />

• queue de cheval en lombaire<br />

• 3 types d ’écueils<br />

– manquer les « drapeaux rouges » ou signes d’alerte<br />

• le cancer<br />

• l ’infection<br />

• la fracture<br />

– Sous estimer les complications<br />

• La paralysie radiculaire<br />

• La queue de cheval<br />

– sous-estimer la prise en charge lombalgie chronique


T4<br />

T10<br />

Bases anatomiques : la distribution<br />

T12 C8 C6<br />

L4<br />

L5<br />

S1<br />

C7<br />

S2<br />

métamérique<br />

• Métamères importants<br />

– T4 mamelon<br />

– T10 nombril<br />

– T12 plis inguinal<br />

– C6 pouce<br />

– C7 olécrane<br />

– C8 auriculaire<br />

– L4 rotule<br />

– L5 gros orteil<br />

– S1 petit orteil


4<br />

L4<br />

L5<br />

S1


Hernies discales


Le nucleus peut bomber sous le<br />

ligament intact :<br />

hernie ou protrusion discale<br />

Ou s’extérioriser à travers une<br />

brèche dans le ligament :<br />

hernie exclue<br />

La compression d’une ou de<br />

plusieurs racines nerveuses peut<br />

en résulter<br />

Hernies discales


• Lombalgie<br />

• Contracture<br />

• Sciatalgie<br />

Signes cliniques<br />

Contracture douloureuse des muscles<br />

paravertébraux<br />

Attitude scoliotique


L ’atteinte radiculaire lombaire : la cruralgie<br />

et la sciatique<br />

• La plus fréquente, très stéréotypée<br />

• associe<br />

– un syndrome rachidien<br />

– un syndrome radiculaire<br />

• suivant les trajets radiculaires<br />

• aggravée par des manœuvres de sensibilisation<br />

– toujours rechercher l ’atteinte de la queue de cheval<br />

• trouble vésico-rectal<br />

• atteinte S2-S3-S4


Signe de LASEGUE<br />

Témoin de la compression<br />

d’une racine<br />

L’élévation de la jambe est limitée par la<br />

douleur irradiée dans la jambe<br />

On note l’angulation avec l’horizontale


Localisation des hernies et les conséquences<br />

neurologiques<br />

Foraminale Latérale Médiane<br />

- Une hernie foraminale peut comprimer une racine dans le trou de conjugaison<br />

- Une hernie latérale peut comprimer une racine à sa sortie de la moelle ou de la queue de<br />

cheval<br />

- Une hernie médiane peut comprimer plusieurs racines ou tout le fourreau dural


Une hernie discale latérale peut<br />

comprimer 1 ou 2 racines<br />

adjacentes


Compression de L4<br />

Douleur et sensibilité Motricité Réflexe


Douleur et sensibilité<br />

Compression de L5<br />

Motricité<br />

Pas de réflexe


Compression de S1<br />

Douleur et sensibilité Motricité Réflexe


Les complications :<br />

le syndrome de la queue de cheval<br />

• Apparition<br />

– Dans un contexte mécanique<br />

– Dans un contexte « alerte rouge »<br />

• clinique<br />

– récent troubles sphinctériens<br />

• Rétention d’urine<br />

• Incontinence<br />

• Perte de la sensibilité<br />

– Trouble de l’érection<br />

– Hypo ou Anesthésie en selle +++<br />

– Atteinte motrice M.I<br />

• sévère<br />

• Progressive<br />

• Dépends du niveau<br />

L4<br />

L5<br />

S1


La radiculalgie paralysante<br />

• Une urgence chirurgicale si<br />

– installation dans les 48 h<br />

– progressive<br />

• Déficit moteur radiculaire<br />

– De niveau 3<br />

– Incontestable L5 ou S1<br />

– Difficile L4<br />

– Attention aux troubles<br />

sphinctériens<br />

• récupération +


La sciatique hyperalgique<br />

• Résistante aux morphiniques<br />

• En pratique<br />

– Pas d’amélioration sous morphine 30 mg x 2/j<br />

– Profil patient<br />

• Pousser les investigations<br />

– IRM<br />

– Avis chirurgical


Myélographie opaque<br />

Myélographie à l’amipaque : aspect normal Hernie discale refoulant une racine


Exclue Sousligamentaire<br />

Exclue<br />

migrée<br />

Sousligamentaire<br />

migrée


Scanner


Permet de bien localiser les<br />

hernies foraminales<br />

Foraminale Latérale Médiane


Imagerie par résonance magnétique


Imagerie par résonance magnétique<br />

Outre la visualisation de la hernie, l’IRM indique la teneur<br />

en eau du disque


Outre la visualisation de la<br />

hernie, l’IRM montre les<br />

foramens et les racines


La discographie<br />

injection d’un produit de contraste dans le disque<br />

Examen préalable à la nucléolyse<br />

Nucléogrammes pathologiques<br />

Les aiguilles sont en place<br />

L4-L5 : disque dégénéré, fuite, douleur<br />

L5-S1 : aspect normal, indolore


Traitement des hernies discales<br />

• Traitement médical<br />

• Nucléolyse<br />

• Nucléotomie percutanée<br />

• Discectomie chirurgicale


Traitement des hernies discales<br />

• Traitement médical<br />

– Repos - antalgiques<br />

– AINS<br />

– Décontracturants<br />

– Massages<br />

– Rééducation musculaire


Chimionucléolyse<br />

• Injection d’enzyme (chimiopapaïne)<br />

• Discographie préalable<br />

• Hernie sous-ligamentaire uniquement<br />

• Réactions anaphylactiques ++<br />

• Contre-indication : allergies<br />

• Ne peut être utilisée qu’une fois<br />

• Bons résultats (70%)<br />

• Lombalgies résiduelles


Traitement chirurgical<br />

Curetage chirurgical classique ou Nucléotomie percutanée<br />

Ablation du nucleus avec préservation de l’annulus et du ligament


Discectomie chirurgicale<br />

Syndrome de la queue de cheval Nucléus exclu extirpé<br />

chirurgicalement


Discectomie chirurgicale<br />

- Les résultats sont bons à court et moyen termes<br />

- Les lombalgies persistent souvent (pincement de<br />

l’espace et arthrose inter vertébrale)<br />

- Intérêt d’une rééquilibration par la rééducation<br />

musculaire qui doit être entretenue régulièrement<br />

- Les récidives sont possibles


Aspect d’un disque normal Aspect d’un disque dégénéré


Différents stades de la<br />

discopathie<br />

Arthrose avec ostéophytes<br />

Inter corporéaux


CANAL LOMBAIRE ETROIT<br />

Sténose canalaire lombaire


Les lombalgies. 90 %<br />

Apparaissent habituellement en position debout, aggravées par la marche et<br />

l'hyperlordose, soulagées par le repos et la position en cyphose lombaire et/ou<br />

l'accroupissement.<br />

La claudication radiculaire intermittente<br />

Sensitive et motrice, mal systématisées, migratrices voire à bascule. Elle apparait<br />

à la marche imposant l'arrêt ( périmètre de marche ).<br />

Paresthésies des MIF<br />

Brûlures, engourdissement, fourmillements, picotements<br />

Essentiellement à la station debout prolongée immobile et paradoxalement<br />

amélioration par la marche. La " lourdeur lombaire " est aussi améliorée par le<br />

mouvement.<br />

Plus rarement<br />

Dysurie, pollakiurie, mictions impérieuses, incontinence, troubles de l’érection.


L'EXAMEN CLINIQUE<br />

Il est souvent pauvre. La distribution polyradiculaire.<br />

Influence de la posture et de l'effort.<br />

Il élimine une sciatique par hernie discale, une artériopathie, une<br />

polynévrite (diabète), une coxarthrose.


IMAGERIE<br />

Les clichés lombaires peuvent être évocateurs ou montrer des<br />

facteurs aggravants ( scoliose, spondylolysthésis, discopathie ..).<br />

Le diagnostic est porté au scanner lombaire sans injection par un<br />

aspect trifolié et un diamètre antéro-postérieur du canal lombaire<br />

< 14 mm. Il se porte le plus souvent au niveau L4, L5.<br />

L'IRM lombaire demeure indiquée en cas de doute.


Ttt médical<br />

TRAITEMENT<br />

---- Repos Orthèse de contention<br />

---- AINS et antalgiques.<br />

---- Eventuellement infiltration épidurale.


Ttt chirurgical<br />

Pour les formes déficitaires ou rebelles.<br />

---- Laminectomie de décompression : Lourd, ostéosynthèse.<br />

---- Recalibrage du canal lombaire ( J. Senegas ) préserve la<br />

stabilité lombaire et évite l'ostéosynthèse.<br />

Le résultat est bon et assez rapide sur les signes radiculaires<br />

dans 80% des cas, plus lent et moins net sur les lombalgies<br />

associées.<br />

20 % d'échec, 10 % d'aggravation.


PRINCIPES DE LA CHIRURGIE


COMPRESSION MEDULLAIRE


Compression postérieure.<br />

• Syndrome cordonnal<br />

postérieur


Compression latérale: Brown-<br />

• Syndrome pyramidal et<br />

cordonnal postérieur<br />

homolatéral<br />

• Déficit thermo-algique<br />

contro-latéral<br />

Séquard


Compression centro-médullaire.<br />

• Syringomyélie<br />

• Déficit thermo-algique<br />

sans syndrome souslésionnel.


• Intradurales<br />

– Intramédullaires<br />

– Extramedullaires<br />

• Extradurales<br />

Etiologies


• Rares<br />

Intradurales-intramédulaires<br />

• Tumorales : épendymome ou astrocytome<br />

• Clinique : compression progressive, syndrome<br />

syringomyèlique possible<br />

• Diagnostic IRM médullaire


IRM médullaire séquence T1,<br />

coupes sagittale et axiale<br />

Hypersignal centromédullaire en<br />

regard de T12


Astrocytome


Intradurales-extramédullaires<br />

• Les plus fréquentes


• NEURINOME<br />

• Homme>40 ans<br />

• Cervical++<br />

• douleurs à prédominance<br />

NOCTURNE puis signes de<br />

compression progressive<br />

• IsoT1, hyperT2 parfois kystique<br />

• Rehaussement intense et<br />

homogène après Gadolinium<br />

• Aspect en SABLIER si<br />

extension extra-médullaire<br />

Tumeurs<br />

MENINGIOME<br />

• Femme>40 ans<br />

• Thoracique ++<br />

• Compression médullaire<br />

progressive<br />

• IsoT1 et T2, Rehaussement<br />

intense et homogène après<br />

Gadolinium; Masse rattachée à<br />

dure-mère en QUEUE de<br />

COMETE<br />

TUMEURS MULTIPLES NEUROFIBROMATOSE +++


MENINGIOME CERVICAL


Traitement<br />

• Chirurgical : exérèse + anapath<br />

• Bon pronostic après exérèse complète<br />

• Mauvais pronostic des neurofibromatoses


• Tumorales :<br />

Extradurales<br />

– Métastases épidurale ou vertébrale<br />

– Hémopathies<br />

– Tumeurs primitives vertébrales<br />

• Dégénératives :<br />

– Myélopathie cervicarthrosique<br />

• Infectieuses :<br />

– Spondylodiscite<br />

• Hernies discales<br />

• Hématome épidural


• Principaux cancers donnant des métastases<br />

osseuses :<br />

• Poumon<br />

• Prostate (donne aussi des métas ostéocondensantes<br />

pures)<br />

• Rein<br />

• Sein<br />

• Thyroïde


Spondylodiscite<br />

• Terrain : Tuberculose connue, ou porte d’entrée<br />

infectieuse<br />

• IRM : hypoT1, hyperT2 avec prise de contraste du<br />

disque, plateaux vertébraux en miroir, avec abcès des<br />

parties molles adjacentes<br />

• Ponction biopsie discovertébrale avec anapath +<br />

bactério<br />

• Recherche autres localisations et portes d’entrée<br />

• TTT : ATB + immobilisation + TTT porte d’entrée


CHIARI et syringomyélie


EMPYEME<br />

• Ablation volet, plastie … Triple Ab IV 6 semaines<br />

• Duroplastie, cranioplastie à 6 mois


FIN

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