DOSSIER DE PRESSE

TRIBULATIONS VERNIENNES
les manifestations nantaises à l’heure de Jules Verne
exposition
7 avril – 3 juillet.
Musée des Beaux-Arts de Nantes.
“ART ET POÉSIE : L’ART MODERNE SELON MALLARMÉ”
Un événement au Musée des Beaux-Arts de Nantes
Jules Verne (1828-1905) et Stéphane Mallarmé (1842-1898) étaient contemporains. Ils ne se sont
pas rencontrés, mais l’un et l’autre ont ouvert des voies nouvelles. L’un est à la source de l’art
contemporain, inventant inconsciemment l’espace moderne, l’autre, dans sa collaboration avec
son éditeur Hetzel, ouvrant l’accès à une littérature populaire qui démultiplie le nombre de
lecteurs.
L’exposition
Fruit d’une collaboration entre le Musée des Beaux-arts de Nantes et le Musée d’art contemporain
de Barcelone, cette exposition propose une relecture de l’histoire de l’art moderne à partir
de l’influence fondamentale de Stéphane Mallarmé sur les arts de la fin du XIX e siècle et du
XX e siècle, et à travers près de 400 œuvres, issues des collections du musée des Beaux-arts de
Nantes et d’emprunts prestigieux venus du monde entier (Delacroix, Goya, Redon, Picasso,
Braque, Duchamp, Berton, Ernst, Apollinaire, Ponge, Satie etc.).
Après la mort de Victor Hugo à la fin du XIXe siècle, pour Mallarmé, le poète ne peut plus prétendre
agir sur la scène politique, ni même s’ériger en conscience morale. Le poète ne changera
pas le monde mais il pourra agir dans un domaine restreint mais essentiel, celui de la langue et
du langage, dans l’espace du livre. En “concrétisant” son langage lyrique dans une forme à la fois
poétique, visuelle et graphique, par la recherche d’un système de signes équivalent aux éléments
d’un cosmos, Mallarmé ouvre la voie de la modernité, fonde l’idée d’utopie dans l’art, qui vise à
transformer le quotidien, à changer le monde. Le langage du tableau se trouvera projeté dans
l’espace de la production d’objets usuels chez les constructivistes russes notamment, les surréalistes
chercheront le merveilleux au détour des rues, la langue savante des avant-gardes entrera
dans la sphère des cultures populaires.
Conçue comme une “Constellation”, à la manière de la célèbre série de Joan Miro, l’exposition
restituera les principales expériences esthétiques de cette époque et leur prolongement dans les
nouveaux territoires de l’art: cinéma, photographie, bande dessinée, performance…
Commissaire de l’exposition Jean-François Chevrier.
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