Télécharger le panthéon Manittowock

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LES MANITTOWOCK
Durant quatre jours, le corps fut soigneusement
préparé pour son arrivée sur la Terre des
Esprits. Embaumé puis habillé de sa robe
native, la régalia, le vieil homme fut couvert,
du cou jusqu’aux pieds, par des couvertures.
Seul son visage demeura exposé. Sa dépouille,
placée dans un cercueil de pin à moitié rempli
de terre, fut entourée de branches de cèdres et
de pins, pour conserver un lien avec la terre.
Il reposait là, devant sa tribu et tous ceux qui
l’avaient vu vivre à leurs côtés. Tous étaient
rassemblés ce jour pour lui rendre un dernier
hommage.
On l’appelait Anahu, « celui qui rit » en
algonquin. Grand-père Anahu avait été un
homme qui riait régulièrement et de manière très
prononcée. Il avait passé sa vie à transmettre les
traditions que lui-même, tenait de ses ancêtres
et il s’était évertué, chaque jour, à rendre grâce
aux esprits de la nature. Ces mêmes esprits
avec qui, il avait partagé un mode de vie basé
autour de l’échange et du respect.
Il avait su tant de choses. Il avait vu
également ce que nul autre ne pouvait voir.
Lors de certaines transes, il avait pu percevoir
la présence du Grand Esprit dans toutes les
choses vivantes.
Selon les croyances, il pourrait s’agir d’une
sorte de résonnance magnétique présente en
chaque être vivant. Cette résonnance, agissant
LE PANTHÉON AMÉRINDIEN
© 2011 White Wolf, Inc. All rights reserved.
Écrit par : Mathieu Gasnier, avec la participation d’Anne-Elisa, Lisa, Peter et Fabien
Conception de la fresque du panthéon : Sophie Courtial, Thibault Dupuis et Romain Takezo Scuderoni
Réalisation graphique de la fresque du panthéon : Romain Takezo Scuderoni
LES MANITTOWOCK 1
LE PANTHÉON 3
DONS 11
PRIVILÈGES 15
COSMOLOGIE 18
ANTAGONISTES 21
comme une sorte de guide spirituel, est
communément appelée le nisgam. Il accompagne
l’être vivant durant toute son existence, puis
le quitte à sa mort pour rejoindre un nouvel
être qui s’apprête à voir le jour. Le nisgam de
grand-père Anahu allait bientôt le quitter.
Des prières furent envoyées au Grand
Esprit, à celui qui voit et sait tout. Le dieu
créateur, puissance suprême parmi tous
les autres esprits. Il était l’un des seuls à
pouvoir guider l’énergie mystique d’Anahu,
son nisgam, jusqu’aux portes du Monde des
Esprits. Du tabac fut offert à la Terre Mère et
les hommes commencèrent à fumer le calumet.
Le vieil homme fut exposé à la tribu. On
pria, on parla, on chanta, on fit quelques
recommandations au défunt avant qu’il ne
parte pour l’au-delà.
Soudain, le bruit des tambours se fit entendre
et le cercueil fut porté jusqu’au lieu où il avait
décidé qu’il partirait. Les tambours furent
battus sans interruption, mais la cadence était
douce, elle imitait le bruit des battements du
cœur. Le convoie se déplaça progressivement
au rythme des tambours. Le pas était lent.
Enfin, le cercueil fut positionné sur le dispositif
de bois qui allait permettre l’incinération du
corps. Ce dernier fut placé du côté gauche,
les pieds faisant face à l’ouest, « Vers là où
l’on regarde ». De nombreux cadeaux furent

déposés autour d’Anahu. Il avait été très aimé
et très respecté au sein de sa tribu et tout le
monde souhaitait qu’il ait tout ce dont il
aurait besoin là où il se rendrait. Parmi ces
cadeaux, on trouvait du tabac, une pipe, un
arc, quelques flèches, des couverts, quelques
haricots secs, des articles de couture. Le tout,
rassemblé dans un large panier. Tout serait
brûlé avec le corps du vieil homme. Au son des
tambours et alors que les chants culminaient en
puissance et se confondaient entre eux, on mit
feu à la sépulture.
Kimi était parmi tous ces gens à voir son
grand-père partir sous les flammes. Lui seul
avait su qui elle était vraiment. C’est lui qui lui
avait donné ce nom algonquin. Kimi signifiant
« secret ». Elle n’avait pris conscience du
vrai sens de ce nom que lorsqu’elle avait
découvert qu’elle était la fille de Corbeau. Kimi
était un scion. Sa mère était morte en le mettant
au monde et c’est son grand-père qui l’avait
élevé. Il n’avait jamais eu besoin que la mère
de Kimi, sa fille, lui dise qu’elle avait eu une
aventure avec un esprit divin. Ahanu avait
l’œil pour voir ce que nul ne pouvait voir.
Durant l’enfance, Kimi avait été un jeune
garçon plutôt réservé. Puis à l’adolescence, il
fut désorienté par l’évolution de son corps,
en parfaite contradiction avec ce qu’il était
vraiment.
Kimi le savait à présent. Même si son enveloppe
corporelle était celle d’un homme, son esprit était
bien celui d’une femme. Ainsi, Kimi vivait à
l’image de son esprit. Elle s’habillait en femme et
se comportait comme une femme. Elle était ce que
ses semblables appelaient des bi-spirituels. Il y
a des siècles, ils avaient été vénérés et respectés
pour avoir ce don formidable d’appartenir aux
deux sexes à la fois et ressentir facilement ce que
les autres ressentent. Les bi-spirituels avaient
été reconnus pour leurs capacités empathiques
et leurs facilités à s’adresser aux esprits.
Aujourd’hui, ils étaient rejetés par leur peuple
pour homophobie, transphobie et xénophobie
intériorisée.
Le grand-père de Kimi avait été un homme
respecté par l’ensemble de la tribu. C’est lui qui
avait protégé Kimi des railleries. Désormais,
il n’était plus et Kimi savait qu’elle devait
partir et vivre sa propre vie loin de ceux qui
l’avaient vu grandir. Pourtant, bien des fois
elle avait aidé son clan à rebâtir l’honneur des
Algonquins.
Cela faisait plusieurs heures que le corps était
rongé par les flammes. Kimi percevait encore
le nisgam de son grand-père telle une aura
divine qui l’entourait. Elle battait comme un
cœur tendre et généreux, brillait comme la
lumière vive d’un matin d’été. Malgré la mort,
l’énergie mystique était toujours aussi vive qu’au
premier jour. Elle le savait, elle le sentait, le
nisgam s’apprêtait à quitter le corps sans vie
de son grand-père. Les chants s’achevèrent,
les tambours se firent plus sourds puis se
turent. Les flammes continuaient de ronger le
corps de l’homme qu’elle avait tant aimé. Kimi
percevait toujours le nisgam. Il s’élevait peu à
peu. Il allait rejoindre le Monde des Esprits,
puis réintégrer le corps d’un nouvel être qui
allait voir le jour. Q uel grand honneur de
recevoir le nisgam si riche, de mon grand-père,
dès la naissance, se dit Kimi.
Mais au moment où le nisgam s’éleva pour
gagner le Monde des Esprits, il disparut.
Sous les yeux horrifiés de Kimi, le nisgam
de son grand-père venait de se dissoudre
complètement dans l’air. Impossible, se dit-elle.
Le nisgam serait-il en train de disparaître ?
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Les Manittowock sont les esprits divins des Indiens
d’Amérique. Ces dieux ont été façonnés de toutes
pièces par les humains qui, sans le savoir, ont modifié
considérablement la puissance et la forme de ces
divinités.
L’influence de ces dieux-esprits est
aujourd’hui amoindrie par l’importance
des religions monothéistes, la colonisation,
l’exploitation économique, le racisme
primaire ou encore l’idéologie
de « destiné manifeste ».
Cependant, leur présence
et leur influence
s’étendent sur l’ensemble
du territoire américain et
essentiellement des terres
gelées de l’Arctique
jusqu’au nord de
l’Amérique du Sud.
HISTOIRE
À l’aube des temps, l’homme fut en proie
à de nombreux fléaux comme la faim,
la maladie ou les intempéries. C’est en
observant son environnement et en tentant
de communiquer avec lui que l’homme s’est
éveillé peu à peu à l’univers qui l’entourait.
Un univers où toute chose avait une âme et une
volonté propre. Chaque caillou, chaque arbre,
chaque fleur ou animal avait une conscience au
même titre que l’homme. Et si ce dernier respectait
certaines règles de bienveillance et d’équilibre, ces
esprits de la nature sauraient le lui rendre. Cette
communication entre l’homme et les dieux-esprits
ne se faisait cependant pas par la parole, mais par la
perception qu’avaient les hommes des énergies qui
émanaient de chaque élément naturel. Cette énergie
mystique est encore appelée par certaines tribus à ce
jour : nisgam.
Ces « esprits » sont en réalité des avatars mineurs
des Titans, ne possédant aucune forme physique
réelle, demeurant de simples manifestations
spirituelles avec un niveau de Légende très faible. Si
la plupart de ces divinités mineures sont issues de la
Titanide Terra, Mère de toute chose, les esprits du
feu, souvent les plus violents et destructeurs, étaient
des extensions infimes du Titan Muspelheim, tout
comme les esprits de l’air étaient des excroissances
du Titan Ehekatoyaatl. Cependant, ces esprits
échappaient totalement à la connaissance des Titans
dont ils étaient issus. C’est ainsi que durant des
LE PANTHÉON
millénaires, tout autour de la planète, certains de ces
esprits furent élevés au rang de divinité.
Cependant, l’enfermement des Titans au Tartare
et l’avènement des panthéons du monde
antique sonnèrent le glas de ces dieux-esprits.
En effet, il était hors de question que de
simples esprits soient adorés en lieu et
p l a c e des « dieux de l’humanité ».
Les esprits telluriques furent
muselés et les esprits animaux
chassés, sacrifiés ou asservis
pour le simple plaisir des
nouveaux dieux.
Pourtant, certaines zones
géographiques ne furent
pas le terrain de jeux des
panthéons que nous
connaissons et l’homme
continua à vénérer ces
dieux-esprits qui prirent,
au fur et à mesure des
siècles, une puissance et une
importance aussi considérable
que les dieux de l’humanité,
même si, par la force des choses, leur
territoire se limita principalement
à l’Amérique du Nord.
Ces dieux n’étaient pas
organisés en panthéon. Ils
n’avaient pas ou peu de liens de
parentés entre eux, possédaient
de multiples apparences et identités selon
les tribus et n’avaient aucun rapport de hiérarchie
entre eux. Ils étaient répartis en deux catégories :
les dieux-esprits de la Lumière et ceux des Ténèbres.
Les premiers, vivants dans le Monde des Esprits,
s’émancipèrent totalement des Titans. Les seconds
préférant de loin l’obscurité de Monde inférieur
demeurèrent totalement asservis à leurs créateurs,
les Titans.
Au cours des siècles, les dieux des deux factions
s’affirmèrent. Ils prirent différentes formes,
différentes identités, mais conservèrent leurs
caractéristiques principales auprès de chaque tribu,
même si celles-ci ne leur donnaient pas toujours les
mêmes noms.
L’enjeu, pour ces deux factions, était de rallier
le maximum d’humains à leur cause. Les Ténèbres
tentant régulièrement les humains vers la voie de
la destruction, du mensonge ou de la corruption et
ceux de la Lumière leur montrant la voie du respect,
de l’amour et de la compassion.
Au-delà de leur omniprésence sur le territoire

nord américain, les dieux-esprits de la Lumière
réussirent à transmettre aux Amérindiens des
valeurs communes liées au respect de la nature et à
la recherche de valeurs positives qui permettraient,
à chaque homme, de rejoindre à sa mort, le Monde
des Esprits. De fait, si les actions de l’être en question
avaient été mauvaises, il rejoindrait à sa mort le
Monde inférieur. Ainsi avait été enseigné l’équilibre
du monde. Les êtres humains vacillant sans cesse
entre le chemin des Ténèbres et celui de la Lumière.
Mais dès le début des années 1870 au Canada
et aux Etats-Unis, avec l’arrivée lente et progressive
de l’industrialisation, les dieux-esprits qui s’étaient
détachés de l’attitude destructrice des Titans, ont
rapidement compris qu’il était temps pour eux
d’organiser la résistance.
C’est à partir de cet instant que les dieux-esprits de
la Lumière décidèrent de se réunir en une sorte de
confédération pour former un véritable panthéon,
uni contre les menaces à venir. Regroupés par le
plus anciens et le plus important d’entre eux, le
Grand Manitou, ils décidèrent de se nommer les
Manittowock.
En effet, la Révolution Industrielle qui débuta en
Grande-Bretagne un siècle auparavant, se propagea
peu à peu en Europe puis sur le continent américain.
Cette grande transformation sociale bouleversa
les habitudes en transformant tous les différents
moyens de production ancestraux. Elle révolutionna
le système artisanal, manuel, de production, dans des
lieux dispersés, qui fut remplacé par une production
recourant de plus en plus à une énergie provenant
de machines.
Avec l’arrivée du chemin de fer, des nouveaux
moyens de production, de l’accroissement
considérable des villes et de la démultiplication des
matériaux polluants, les Manittowock se sont aperçus
que l’énergie suprême de la Terre, insufflée par le
Grand Esprit, le nisgam, commençait à disparaître,
alors que jamais il n’avait montré de signes de
faiblesses jusqu’alors, se renouvelant continuellement
au travers de nouveaux êtres qui voyaient le jour.
Ce problème étant supplanté par un autre qui ne
concernait que les Manittowock : la perte progressive
des traditions ancestrales dès le XVIe siècle, avec
l’extermination, la déportation et l’acculturation du
peuple amérindien par les Européens.
Ce réveil des Manittowock fut long. Ils
commencèrent tout d’abord à emprunter de plus
en plus de formes humaines. Comme les autres
panthéons, ils avaient décidé, eux aussi, de former
des scions. Ces scions leur permettraient de
renforcer leur puissance et leur notoriété vis-à-vis des
autres panthéons en prenant part au combat contre
les Titans, mais ils leur permettraient également
de se battre pour redonner une place aux peuples
amérindiens dans les sociétés contemporaines.
Ce combat pour préserver leurs savoirs et leurs
cultures a débuté dès les premières colonisations
du XVe siècle. Mais la démultiplication des scions
issus du panthéon Manittowock, à partir du XIXe,
a permis une avancée capitale dans le réveil de leur
culture. Ainsi, depuis environ cent cinquante ans,
des hommes et des femmes (des dieux, des scions
ou des êtres humains éveillés) se battent pour la
reconnaissance du patrimoine amérindien, pour
retrouver leurs terres et les biens confisqués depuis
des siècles, faire reconnaître par tous les massacres
sur ce peuple et faire valoir leurs droits dans une
société qui les a mis en cage.
RELATIONS AVEC LES
AUTRES PANTHÉONS
Les Manittowock ont, de part leur histoire, très peu
de vrais alliés au sein des autres panthéons.
Ceux qu’ils connaissent le mieux sont les Atzlánti
avec qui ils ont partagé leurs influences sur le
territoire mexicain. Cependant, leurs relations sont
très conflictuelles. Même si leur combat contre les
Titans les rassemble, les Atzlánti ne sont pas prêts
à laisser une partie de leur influence au profit des
dieux amérindiens. Depuis l’évasion des Titans, la
trêve a été faite entre les deux factions. Cependant,
ils ne manquent pas une seule occasion de rivaliser
les uns avec les autres.
Les Aesir sont davantage connus des esprits
nordiques (comme Sedna). Leurs rapports sont
cordiaux même si ces deux civilisations ont connu
quelques rixes.
Les Amatsukami, la Bureaucratie Céleste et les
Thuatha dé Dannan, sont arrivés après (lors des
nombreux mouvements migratoires en Amérique
du Nord, du XVIIe siècle à nos jours). Les rapports
des Manittowock avec ces autres panthéons sont
cordiaux. Mis à part certains dieux spécifiques, ils
sont tous prêts à se rendre service si cela devient
nécessaire.
Avec les autres panthéons (Dodekatheon, Pesedjet,
Yazatas...), les rapports avec les Manittowock sont
plutôt courtois. En réalité, ils se connaissent assez
peu. Même si de nombreux occidentaux et orientaux
habitent l’Amérique aujourd’hui, l’histoire ne les a
que peu rapprochés durant ces dernières années.
Dans la guerre les opposant aux Titans, les
Manittowock sont prêts à s’allier avec tous les autres
panthéons même s’ils auront plus de difficultés à
s’entendre avec les Atzlánti. Cependant, s’il y a un
panthéon avec lequel les Manittowock partagent une
véritable entraide, ce sont bien les Loa.
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ENNEMIS ET ALLIÉS
DU PANTHÉON
Les Loa sont les plus grands alliés du panthéon
amérindien. Ils partagent ce sentiment d’avoir été
persécutés par l’Occident et ont foi en quelques valeurs
communes comme le respect des traditions et de
l’harmonie du monde. Les Loa ont également un sens
de l’humour commun aux Manittowock qui passent
pour être de joyeux farceurs.
Les Manittowock s’opposent de manière inéluctable
aux esprits des Ténèbres qui ont bénéficié des croyances
des hommes pour gagner en puissance, tout en prêtant
allégeance à leurs créateurs, les Titans. Les conflits entre
les deux factions sont permanents mais de moindre
importance. Les avatars des Titans ne s’intéressent
guère à ces combats qu’ils considèrent d’importance
mineure et de faible enjeu. Les Manittowock n’ont, par
conséquent, pas à tenir le siège d’un Titan primordial,
quel qu’il soit.
La plus grosse menace qu’aient à affronter les
Manittowock est la perte progressive de l’énergie
terrestre, le nisgam. Ils ont compris que la disparition
du nisgam était liée à l’expansion des villes sur les
terres sauvages, la déforestation et l’usage intensif de
produits polluants et non dégradables. Cependant, ils
se sont également aperçus que de ces immondices était
née une sorte d’entité proche de la nature du nisgam,
mais qu’ils ne pouvaient maitriser. Au travers de leurs
recherches, ils ont découvert qu’il s’agissait d’une sorte
de nisgam corrompu, issu des déchets polluants, et
dont la source remonterait à une créature récemment
nommée : Herecgunina.
LES DIEUX-ESPRITS
Vertus : Conviction, Devoir, Harmonie, Piété
Si l’on s’intéresse de près aux légendes amérindiennes,
il est possible d’énumérer un nombre considérable de
divinités. Chaque tribu ayant ses rites et ses langages,
elles élevaient presque au sein de chaque communauté
un panthéon spécifique. Cependant, ces dieux étaient
également connus pour leurs capacités polymorphes et
ENTRE FICTION ET
RÉALITÉ
Au sein du récit qui va suivre, vous pourrez
trouver de nombreuses incohérences
avec la réalité. Les Amérindiens n’avaient
pas véritablement de dieux, mais leurs
croyances entraient cependant dans la
grande famille des religions animistes.
La nécessité de proposer un panthéon
avec une liste de dieux réduite par rapport
à la quantité de dieux-esprits existants a
conduit à faire quelques choix. Cependant,
il vous est toujours possible d’élargir
la famille de ce panthéon.
si pour les humains ils sont extrêmement nombreux, il
n’en est cependant rien en réalité. Ces puissants esprits
s’amusent toujours aujourd’hui à être tel dieu pour
une tribu alors qu’ils sont tel autre pour une autre.
Cette habitude de changer de nom, de sexe, d’aspect
et d’identité en fonction des tribus ne leur ôte pas
leurs spécificités. Et même s’ils ne se prénomment pas
toujours de la même façon et qu’ils n’ont pas toujours
la même apparence, les hommes leur prêtent souvent le
même caractère et les mêmes attributions.
ASGAYA
Alias : Gigagei, Wakinyan
Description : Asgaya est né des essences opposées
d’Ehekatoyaatl, le Titan primordial du Ciel et de Terra,
celui du Monde. Il est le dieu du tonnerre. C’est un
dieu à double facette tant ses créateurs sont opposés.
Il est celui qui purifie par la foudre tout ce qu’il
considère comme impur. Cependant, Asgaya est
également un dieu qui aide son prochain. Il est souvent
invoqué pour soigner les maladies, purifier les cours
d’eau ou pour assainir la terre. Car même si son royaume
est les cieux, son origine et son attachement demeurent
dans la terre et c’est par la foudre qu’il lie, l’espace
d’un instant, les domaines du ciel et de la terre. Par la
foudre, il montre également aux hommes combien sa
puissance est grande et par le son du tonnerre, guide les
chamans dans leurs danses au rythme des éclairs.
De nos jours, Asgaya est dirigeant d’une agence de
nettoyage, un chercheur en moyens de productions
plus propres, un policier zélé ou le politique d’un parti
écologiste. Souvent radical dans son jugement, Asgaya
est réputé pour être de nature incisive et tranchante.
Ses enfants ont le même souci du respect de
l’environnement et du besoin de purifier ce qui a
été souillé (peu importe le type de souillure). Ils sont
généralement écologistes, agents de sécurité, employés
de nettoyage, ou toute autre fonction où ils auront le
sentiment de faire du nettoyage au sein de la société
humaine.
Pouvoirs associés : Astuce épique, Charisme épique,
Dextérité épique, Ciel, Mi’kmaw, Santé, Son, Terre
Compétences : Artisanat, Lancer, Médecine, Occultisme,
Science, Survie
Rivaux : Raiden, Shango, Tlazoltéotl, Thor, Zeus
CORBEAU
Alias : Chulyen, Hemaskas, GuGuyni,
Kwekwaxa’we, Nankil’slas, Raven,
Txamsem, We-ghyet, Yhel
Description : Corbeau est né de la Titanide primordiale,
Terra. Il est le plus curieux des dieux du panthéon
amérindien. Tantôt présage de malheur, tantôt gardien
et protecteur, le corbeau a bien des facettes et ceux qui
savent comprendre ses manifestations peuvent se tirer
de bien des mauvais pas. C’est un mystique. À chaque
fois qu’il se présente quelque part ce n’est jamais par
hasard. Il est aussi le parfait messager des autres dieux
même si sa noirceur fait souvent de lui, le porte-parole
de sombres présages.
À l’époque moderne, Corbeau est un voyant

extralucide, un magnétiseur, un chaman, ou occupe
toute autre fonction de messager ou de livreur.
Ses enfants s’illustrent dans les mêmes pratiques.
Parfois, ils sont également espiègles et voleurs. Le talent
qui les lie les uns aux autres est la capacité à pouvoir
tout percevoir et tout anticiper. Les enfants du Corbeau
sont des scions visionnaires.
Pouvoirs associés : Charisme épique, Perception
épique, Animal (Corbeau), Gardien, Mi’kmaw, Mort,
Prophétie, Psychopompe
Compétences : Artisanat, Discrétion, Intégrité, Larcin,
Occultisme, Vigilance
Rivaux : Coyote ; Bastet, Frigg, Hermès, Morrigan,
Quetzalcoatl
COYOTE
Alias : Akba-Atatdia, Vieil Homme
Description : Coyote est le maître de l’illusion et se
trouve toujours là où l’on ne l’attend jamais. C’est une
divinité insouciante et instable, issu de la réalité toute
relative du Titan primordial du Chaos : Hundun.
Coyote est également réputé pour être un excellent
saboteur, mais ses étourderies à répétition le conduisent
régulièrement à tomber dans ses propres pièges. Coyote
représente le reflet de l’absurdité humaine mais ne
manque jamais de faire preuve d’un très grand humour
et d’autodérision. Il est un peu celui qui est toujours
tourné en ridicule par les autres dieux du panthéon
amérindien. Mais sa force d’âme et son obstination le
rendent honorable aux yeux de tous. C’est un artiste, un
illusionniste, ou encore un vagabond, qui peut mettre
ses talents au profit de la réalisation de beaux larcins.
Il n’est ni courageux ni brave, mais il sait parfaitement
bien illustrer le fait qu’il y a toujours une leçon à tirer
de ses échecs.
De nos jours, il est souvent la star d’un one man show,
mettant en scène les absurdités de la vie quotidienne.
Il apparaît souvent sous la forme d’un vieil homme
lorsqu’il prend forme humaine.
Ses enfants aiment être au centre de l’attention. Comme
Coyote, ils sont artistes, vagabonds, prestidigitateurs...
Car c’est en général lorsque tout le monde a le regard fixé
sur eux, qu’ils en profitent pour leur jouer de mauvais
tours. Leurs actions sont toujours exécutées de manière
indirecte. Ils ne se sentent pas à l’aise à combattre un
adversaire de face et préfèrent souvent opter pour des
moyens plus détournés.
Pouvoirs associés : Astuce épique, Manipulation
épique, Vigueur épique, Animal (Coyote), Chaos,
Illusion, Mi’kmaw
Compétences : Discrétion, Intégrité, Larcin, Résistance,
Survie, Vigilance
Rivaux : Corbeau, Malsum ; Hermès, Loki, Marishiten
GLOOSCAP
Alias : Enigorio
Description : Glooscap est issu de la Titanide Terra.
À l’instar de tous les autres dieux du panthéon
amérindien, Glooscap est le seul à avoir un lien de
parenté avec un autre. Il est le frère jumeau de Malsum.
Glooscap est connu pour être de ceux qui ont fondé
le monde tel qu’il est. De fait, il est l’un des dieux
du panthéon amérindien qui est le plus proche, par
sa nature, des Titans. C’est un dieu créateur qui a la
faculté de renaître constamment. Alors que son frère
jumeau Malsum ne crée que des êtres de destruction.
Glooscap, quant à lui, n’a de desseins que de créer un
monde de paix et d’harmonie. C’est un dieu pacifique.
Cependant, il ne recule devant aucun châtiment afin de
faire respecter l’ordre, la paix, la justice et l’harmonie.
À l’époque moderne, Glooscap est souvent un
meneur, un homme charismatique, mais également
un architecte au sens le plus figuré du terme. Il aime
bâtir, façonner, construire des éléments qui feront
avancer en bien les sociétés d’aujourd’hui. C’est un
biologiste réputé qui entreprend sans cesse de nouvelles
expériences pour créer une agriculture plus saine, c’est
un créateur de mode qui vend ses œuvres au profit
d’associations humanitaires, un paysagiste très inspiré
ou un architecte qui bâti des endroits plus agréables à
vivres. Il peut se retrouver dans de nombreuses fonctions
très variées mais il sera toujours un fervent défenseur de
la nature, du peuple amérindien et n’aura de cesse que
de créer encore et encore, dans des domaines toujours
riches et variés. C’est l’un des seuls dieux qui ne prend
jamais de forme animale. Il est toujours représenté sous
les traits d’un très beau jeune homme ou d’une belle
jeune fille.
Ses enfants sont biologistes, politiciens, architectes,
artistes... La chose qui les lie est ce désir de toujours
vouloir créer pour améliorer la vie d’autrui.
Pouvoirs associés : Apparence épique, Charisme épique,
Vigueur épique, Fertilité, Justice, Mi’kmaw, Santé, Terre
Compétences : Art, Artisanat, Empathie, Politique,
Présence, Science
Rivaux : Malsum ; Brahma, Danu, Dian Cécht, Esus,
Freyr, Quetzalcóatl, Sobek, Xipe Totec
GRAND MANITOU
Alias : Grand Aigle, Grand Mystère,
Kitchi, Orenda, Wakan Tanka
Description : personne ne peut vraiment définir
ce qu’est le Grand Manitou mais tous s’entendent à
penser qu’il est issu de la Titanide Terra. Il est identifié
dans de nombreuses tribus indiennes comme étant une
entité supérieure dont les pouvoirs seraient infiniment
grands. Il voit tout, sait tout, entend tout. Nul ne sait
depuis quand il est présent mais il aurait été là, bien
avant les autres Manittowock. Il peut prendre toutes
formes d’apparences, mais sa forme de prédilection
est celle de l’aigle royal. Cette créature est également
considérée par les Indiens d’Amérique comme étant
le messager privilégié du Grand Manitou. Ce dieu
est connu pour sa grande sagesse, son respect de
l’équilibre du monde et ses messages énigmatiques.
C’est également un politique redoutable. Siégeant à la
tête de la confédération des dieux amérindiens, il sait
tirer partie des avantages de chacun de ses alliés dans la
grande guerre qui les oppose aux Titans.
De nos jours, Grand Manitou est un haut dirigeant de
multinationales, le gourou d’une secte, un prédicateur,
un voyant extralucide ou un philosophe de renommée
mondiale. Il est occulte, spirituel et sage. Lorsqu’il
prend forme humaine, il a souvent les traits d’un vieil
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homme aux allures mystiques.
Ses enfants excellent dans les rôles de dirigeants
ou de meneurs mais ils sont également très liés
aux domaines de l’occulte et du paranormal. Ils
contribuent énormément à faire avancer la cause du
peuple amérindien sur le continent américain. De
nature généreuse, ils n’hésitent pas à partager leurs
connaissances et le fruit de leur travail avec ceux
qu’ils estiment capables de s’en servir. C’est pourquoi,
le fait de parler par énigmes leur semble souvent un
bon test pour juger de l’intégrité, de la moralité ou de
l’intelligence d’autrui.
Pouvoirs associés : Charisme épique, Manipulation
épique, Perception épique, Animal (Aigle), Ciel,
Magie, Mystères
Compétences : Commandement, Culture, Empathie,
Investigation, Occultisme, Politique
Rivaux : Amaterasu, Damballa, Guan Yu, Huang Di,
Miclántecuhtli, Nuada, Odin, Osiris, Vishnu, Zeus
HASTSEZINI
Description : issu du Titan primordial Muspelheim, le
Feu, il endosse par conséquent le rôle du dieu du feu
pour les Amérindiens. La fonction qu’il occupe au sein
de son panthéon est double : faire brûler les fauteurs
de troubles et donner chaleur et lumière à ceux qui en
ont besoin. Il préfère cependant sa première fonction.
Hastsezini est un dieu sanguinaire qui aime calciner les
êtres vivants. Il est le plus barbare et le plus violent de
tous les Manittowock, à l’image de tous les esprits du
feu qui sont les plus instables et les plus dangereux à
manier. Lors de ses visites chez les hommes, il aime se
manifester au travers d’un faucon ou au travers d’un
visage dessiné par les flammes d’un feu de camp. Si son
élément est source de partage et d’union, c’est également
un aspect spirituel très fort dans les communautés
amérindiennes. C’est autour du feu que les danses
tribales ont lieu et c’est autour du feu que les anciens
procèdent aux rituels magiques et prophétiques.
De nos jours, il est un pyromane ou un terroriste qui
aime saboter et incendier des usines. Il peut également
se retrouver dans la position inverse, celle d’un pompier
qui aime jouer avec le feu. D’une nature très sociable, il
aime être entouré des autres. Il est rassembleur comme
le foyer qui éclaire et réchauffe une communauté. Mais
comme les flammes, il lui arrive également d’être instable
et il va souvent à l’aventure. Même s’il n’est pas
souvent disponible, il se soucie énormément du sort
de sa progéniture et a une attitude très paternaliste. Il
prend souvent la forme d’un homme Navajo d’âge mûr,
élancé, d’une large stature et au regard de braise.
D’instinct, ses enfants aiment également jouer avec
les flammes. Ils sont cracheurs de feu, pompiers, pyromanes...
Et si la maîtrise du feu physique n’est pas
suffisante à leurs yeux, ils savent également user de différentes
méthodes efficaces pour jouer avec le feu des
sentiments. Les scions d’Hastsezini sont réputés pour
être de grands séducteurs.

Tout comme leur père, ils sont autonomes, parfois
intimidants, mais ne manquent jamais de réunir autour
d’eux, les êtres qui les entourent.
Pouvoirs associés : Apparence épique, Charisme
épique, Dextérité épique, Animal (Faucon), Feu,
Mi’kmaw, Prophétie
Compétences : Art (danse), Artisanat, Culture,
Occultisme, Politique, Science
Rivaux : Agni, Loki
MALSUM
Alias : Enogonahetgea, Loup Créateur
Description : il est le frère jumeau de Glooscap et
comme son frère, il est issu de la Titanide primordiale
Terra. Alors que son frère s’évertue toujours à créer un
univers harmonieux et agréable à vivre, Malsum, avec
les mêmes facultés que son frère, n’a de cesse que de
créer des créatures voraces, méchantes ou venimeuses.
Un jour, jaloux de son frère, il décida de le tuer, mais
Glooscap avec ses facultés régénératrices ressuscita
et rétablit la justice en rendant la mort à son frère.
Depuis, Malsum demeure sous la forme d’un loup,
tapi dans l’obscurité, à la frontière entre le monde
des vivants et celui des morts. Il est celui qui règne
sur le monde inférieur et sur les ténèbres. S’il n’a
pas été châtié par tous les autres dieux pour ses actes
de malveillance, c’est qu’ils ont tous conscience que
Malsum fait partie intégrante de l’équilibre divin et
que, même s’il appartient au monde des Ténèbres, il a
su s’émanciper totalement de l’influence des Titans et
des dieux-esprits qui règnent dans le noir... L’équilibre
divin : si les choses doivent naître, elles doivent toutes
finir par mourir. Ainsi, toute créature est incérée dans
le cycle de la vie. Dans un autre registre, Malsum est
également le Loup créateur, réputé pour sa perspicacité
et son intelligence. Dans les récits légendaires, il est
souvent le grand donneur de leçons de l’histoire.
De nos jours, Malsum ne se mélange que peu aux êtres
humains. Il préfère les épier, les chasser ou continuer
à créer toutes sortes d’armes de destruction. Il est bioterroriste,
assassin, chasseur de primes, espion... Dans
toutes ses fonctions, il ne cherche qu’à détruire ce qui
a été créé, mais désormais, ses cibles sont davantage les
pollueurs ou les engeances d’Herecgunina.
Ses enfants ne sont pas très nombreux. Ils aiment se
battre et faire du mal autour d’eux mais ne cèdent jamais
à l’impulsivité ou à l’agressivité. Ils sont méthodiques,
concis et vigilants. Ils sont les prédateurs de celles et
ceux qui n’en ont pas et rétablissent ainsi l’équilibre
divin. Comme Malsum, ils auront des fonctions de
démolisseurs, de détracteurs ou d’assassins.
Pouvoirs associés : Dextérité épique, Intelligence
épique, Perception épique, Animal (Loup), Mi’kmaw,
Mort, Santé (le Fléau), Ténèbres
Compétences :Artisanat, Athlétisme, Corps à corps,
Discrétion, Science, Vigilance
Rivaux : Coyote, Glooscap ; Arès, Artémis, Heimdall,
Set, Tezcatlipoca, Thoth
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NANABOZO
Alias : Grand Lièvre, Kivati, Kwatyat
Manabhoszo, Manibhozo, Nanabush,
Nanbozo, Wisaak, Xelas
Description : il est le plus intelligent de tous les dieux de
ce panthéon et est issu de la Titanide primordiale Terra.
Ce grand lièvre appelé communément Nanabozo, est
un farceur de première mais ses frasques ont toujours
pour objet d’obtenir quelque chose. Ainsi, c’est lui qui
vole le feu pour le distribuer aux humains. Il dispose
de pouvoirs multiples et variés mais n’en use que
rarement. Il paraît plus fébrile et fragile que les autres
divinités. Mais pour ses détracteurs, c’est une erreur
fatale. Nanabozo se sert souvent de cette réputation
pour mieux duper ses adversaires et leur assainir un
coup fatal. Même si ce n’est pas un combattant, ses
multiples facettes et la polyvalence de ses attributions
le rendent très efficace dans bien des domaines.
À l’époque moderne, Nanabozo assure des fonctions
multiples et variées. La seule chose qu’il conserve est son
humour douteux, sa malice et l’amour qu’il porte aux
peuples amérindiens. Lorsqu’il prend forme humaine,
il a l’apparence d’un adolescent boutonneux ou d’un
petit bonhomme fébrile aux dents longues. Malgré
son aspect quelque peu ringard, Nanabozo est souvent
chouchouté par la gente féminine à qui il inspire la
compassion.
Ses enfants sont très nombreux. Ils ont le même
humour que leur père et se comportent aussi de manière
malicieuse avec leurs proches. Ils sont instinctifs,
courageux et malins. Ils occupent toutes sortes de
fonctions mais jamais celles de chefs ou de dirigeants.
Ils sont souvent autonomes et solitaires.
Pouvoirs associés : Astuce épique, Dextérité épique,
Intelligence épique, Animal (Lièvre), Feu, Mi’kmaw,
Santé
Compétences : Artisanat, Athlétisme, Discrétion,
Empathie, Larcin, Survie
Rivaux : Hermès, Loki
NANOOK
Alias : Ataensic, Kaiti, Grand Ours
Description : Nanook est le dieu ours de la guerre et
de la terre, issu, comme bon nombre de son panthéon,
de la Titanide primordiale Terra. Il représente la force
et la vigueur. Très proche de la terre, c’est également un
dieu qui, à l’image de cette dernière, incarne la fermeté,
la solidité mais aussi la richesse et la fertilité.
De nos jours, Nanook est un agriculteur bio, un
guerrier tribal, un combattant ou un tacticien de
renom. Il aime ses enfants et prend soin de ne pas les
envoyer vers un combat dont l’issue pourrait leur être
fatal. Même s’il incarne la guerre et toute sa brutalité,
Nanook est un dieu plein de compassion qui n’envisage
jamais un combat s’il n’est pas nécessaire. Comme ses
semblables, il se bat contre les Titans et leurs Engeances
mais également veille à ce que le nisgam ne s’éteigne
pas. Nanook, sous sa forme humaine apparaît souvent
comme un homme d’origine amérindienne, très jovial
et de forte corpulence.
Ses enfants ont le même amour de la terre et de la
nature. Parfois impulsifs, parfois calmes et posés. Ils
semblent allier la passion des combats et la solidité de
la terre avec harmonie.
Pouvoirs associés :Charisme épique, Force épique, Vigueur
épique, Animal (Ours), Guerre, Mi’kmaw, Terre
Compétences : Athlétisme, Intégrité, Mêlée, Résistance,
Tir, Vigilance
Rivaux : Arès, Dagda, Geb, Hachiman, Huitzilopochtli,
Nezha, Quirinus, Tyr
SEDNA
Description : elle est la déesse des animaux marins.
Surtout connue des légendes Inuits, Sedna était une
belle jeune fille dont le destin fut tragique. Elle fut
l’épouse d’un chaman qui la maltraitait et son père
décida de la sauver. Il l’aida à prendre la fuite et ils
s’enfuirent en bateau. Mais alors que le chaman fit
lever une tempête pour faire chavirer le navire, le père
de Sedna voulu passer sa fille par-dessus bord pour
empêcher l’embarcation de sombrer sous les flots.
Comme Sedna se cramponnait aux abords de la barque,
son père lui coupa les doigts pour qu’elle lâche prise.
Aujourd’hui, Sedna vit toujours au fond de la mer avec
les créatures aquatiques et à la place de ses doigts ont
poussé des palmes de phoques.
Cette histoire a un fond de vérité, il faut cependant
préciser que Sedna n’a jamais été une simple mortelle.
Elle est issue du Titan primordial de l’Eau : la Route
Engloutie. Si son enveloppe charnelle a bien été celle
d’une femme à un moment donné de son existence,
sa vie en tant que telle n’a fait que révéler sa véritable
nature de dieu-esprit.
À l’époque moderne, Sedna n’est jamais loin de
l’eau. Elle aime plus les animaux aquatiques que les
êtres humains et demeure d’un tempérament très
sauvage avec les étrangers. Elle n’est pas très sociable
et aime vivre loin des êtres humains. En hommage à
Sedna, la dernière planète du système solaire et la plus
éloignée du soleil découverte en 2000 porte le nom
de cette déesse. Elle apparaît souvent sous les traits
d’une très belle jeune fille au regard énigmatique.
Elle est animatrice d’un spectacle d’animaux marins,
astrophysicienne, garde-côte ou encore gardienne de
phare.
Ses scions sont souvent d’une beauté sauvage
renversante mais l’héritage douloureux de leur mère les
rend peu sociables. Ils travaillent sur les bateaux, dans
les parcs aquatiques ou les aquariums.
Pouvoirs associés : Apparence épique, Dextérité épique,
Animal (Phoque), Eau, Givre, Lune, Mi’kmaw, Mystères
Compétences : Art, Artisanat, Intégrité, Pilotage,
Résistance, Survie
Rivaux : Agwé, Poséidon, Njord, Ryujin, Susano-O,
Uller

SUSSITINNAKO
Alias : Koyangwuti, Naste Estsan,
Wugti Hahai
Description : issue de la Titanide primordiale Terra,
Sussitinnako est la plus discrète de tous les dieux du
panthéon Manittowock. C’est la déesse araignée qui
guide les mortels toutes les nuits dans leur sommeil
en leur montrant des différents choix qui s’offrent à
eux et en les guidant vers ceux qui paraissent les plus
justes et les plus sages. C’est la tisseuse. Au travers de
sa toile, elle tisse la trame du Destin et la révèle à ceux
qui sont assez érudits pour la comprendre. Au sein
du panthéon Manittowock, sa perception sans faille
du Destin l’isole des autres divinités qui redoutent les
présages qu’elle pourrait rendre à leur égard, même
si tous la considèrent comme une déesse protectrice.
Cependant, ses capacités très particulières lui confèrent
souvent la fonction d’éminence grise auprès de Grand
Manitou. Car si elle sait lire clairement les présages et
deviner les manipulations futures du Destin, elle sait
aussi trouver les ressources nécessaires autour d’elle
pour pouvoir sans cesse créer, car telle est sa nature.
De nos jours, Sussitinnako est coach, politicienne,
guide, elle est souvent la conseillère privilégiée de
nombreux hommes de pouvoir. Elle est discrète et ne
se place jamais au-devant de la scène, préférant de loin,
manipuler les rouages du Destin. Son allure posée,
patiente, méthodique et sûre d’elle suscite parfois un
sentiment de crainte auprès de son entourage.
Ses enfants connaissent, comme elle, ce besoin
insatiable de bâtir et de tisser un véritable réseau
autour d’eux. Malgré leur attitude parfois glaciale et
distante qui les caractérise, leurs bons conseils et leurs
multiples compétences leur procurent de nombreuses
amitiés intéressées.
Pouvoirs associés : Astuce épique, Dextérité épique,
Perception épique, Animal (Araignée), Lune, Magie,
Mi’kmaw, Mystères
Compétences : Artisanat, Empathie, Intégrité,
Occultisme, Politique, Vigilance
Rivaux : Bastet, Frigg, La Morrigan, Tezcatlipoca
TONENILI
Alias : Sio Humis
Description : il est le dieu de la pluie, issu du Titan
primordial de l’Eau : la Route Engloutie. D’un naturel
très farceur, Tonenili aime jouer des tours à tout
son entourage. Néanmoins, ses farces ne sont jamais
dangereuses. Le dieu de la pluie est vif. Il peut se
déplacer extrêmement vite, ce qu’il fait dès qu’il vient
de faire l’une de ses farces. Il aime surtout arroser les
gens.
À l’époque moderne, Tonenili est un clown, un
farceur, un comique, mais son humour reste toujours
quelque peu personnel. Il aime se jouer des autres et
disparaître ensuite. Il n’est jamais sérieux, ce qui ne rend
pas la tâche facile dans les relations qu’entretiennent
les autres dieux avec lui.
Ses scions ont le même sens de l’humour un peu
particulier. Ils sont joueurs, instables et assez effrontés.
De fait, ils peuvent rencontrer quelques difficultés
dans leurs relations avec autrui. Cependant, leur fort
tempérament, leur résistance innée aux épreuves et leur
optimisme légendaire en font de bons compagnons de
route.
Pouvoirs associés : Dextérité épique, Manipulation
épique, Ciel, Eau, Mi’kmaw, Psychopompe, Son
Compétences : Art (danse), Occultisme, Présence,
Science, Tir, Vigilance
Rivaux : Tlaloc
TSOHANOAI
Alias : Akycha, Malina, Oki
Description : il est le dieu du soleil et de la lumière
qui éclaire les ténèbres. Il est issu d’Akhetaton, le Titan
primordial de la Lumière. Le jour, Tsohanoai traverse
le ciel avec le soleil (Dim) sur son dos. La nuit, il règne
sur le monde des étoiles qui guident les âmes égarées.
C’est un dieu vaillant et puissant qui traque les forces
des Titans partout où elles se cachent.
Aujourd’hui, Tsohanoai vit toujours dans la lumière.
Il est comédien, acteur de cinéma, politicien... Il aime
avoir la lumière des projecteurs sur lui. Il lui arrive
également de temps en temps d’être un astronome
ou encore un scientifique à la recherche de nouveaux
moyens d’exploitations de l’énergie solaire. Souvent
d’apparence humaine, il se montre sous la forme d’un
très beau jeune homme d’une stature imposante, un
regard de tombeur et le sourire ravageur.
Ses enfants, très nombreux, sont souvent d’une
beauté renversante. Ils aiment que toute l’attention
porte sur eux, et ne manquent pas de ressources pour
ça. Ils sont également forts et valeureux mais sont
parfois trop immodestes pour apprécier réellement
leurs véritables valeurs.
Pouvoirs associés : Apparence épique, Charisme
épique, Dextérité épique, Perception épique, Étoiles,
Mi’kmaw, Soleil
Compétences : Art, Pilotage, Politique, Présence,
Science, Tir
Rivaux : Amaterasu, Apollon, Atoum-Rê, Balder,
Huitzilopochtli, Marishiten, Surya
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NOUVEAU DOMAINE
ASSOCIÉ : MI’KMAW
Mi’kmaw est l’un des nombreux termes amérindiens
pour désigner leur spiritualité. Il serait possible de
définir cette capacité comme une sorte de série de
rituels chamanistes réunissant l’être physique et son
nisgam au lieu de les séparer. Par conséquent, le
chaman fait le lien entre le monde matériel et celui
des esprits, il perçoit davantage les voies du Grand
Esprit et est capable de faire ressurgir le nisgam
présent dans chaque être vivant afin de le manipuler
à sa convenance.
Les animaux, les plantes, les êtres humains mais
également les éléments comme la roche, le feu, la
lumière, l’eau, la foudre ou même l’obscurité sont
tous chargés de nisgam. Toute chose morte ou
retravaillée par la main de l’homme (flûte en bois,
alliages métalliques, tissus, etc.) ne dispose plus de
nisgam.
Cette énergie fourmille au sein de chaque être
vivant, lui conférant bien-être et vitalité. La quantité
de nisgam au sein d’un être dépend de sa taille, de
DONS
sa santé, de son environnement et de son degré de
pureté.
Ainsi, le scion ne percevra que peu de nisgam
autour d’une fleur isolée. Cependant, il pourra
trouver une source considérable de nisgam au cœur
d’une forêt vierge et dense.
Le nisgam ne meurt pas. Lorsque son hôte perd
la vie, le nisgam le quitte pour rejoindre un nouvel
hôte qui commence à naître. D’hôtes en hôtes, le
nisgam se charge de vécus et transporte la mémoire
et l’expérience de ses hôtes précédents. Certains êtres
humains, conscients de résurgences de leurs vies
passées, appellent ce phénomène, la réincarnation.
Ainsi est fait l’équilibre de la nature.
Cependant, depuis un peu plus d’un siècle et face
à l’urbanisation croissante des sociétés humaines, le
nisgam montre pour la première fois des signes de
faiblesse et ne se renouvelle pas toujours à la mort de
son hôte. Il disparaît avec lui, faisant croître l’emprise
des villes sur les territoires sauvages. Les scions du
panthéon Manittowock sont capables de percevoir
les mouvements migratoires de toutes ces énergies.
Mieux encore, ils ont parfois la faculté de maîtriser
ces énergies pour les plier à leur volonté. Cependant,
un Manittowock n’ira jamais à l’encontre des esprits
de la nature en utilisant ce merveilleux don.
LES ATTRIBUTS DU
NISGAM
Plus haut, il a été mentionné que le nisgam avait
une conscience et une identité indépendante de
son hôte. Le nisgam a les mêmes caractéristiques
que son hôte. Cependant, il dispose également d’un
score d’Harmonie de 5 et d’un niveau de Légende
proportionnel à la puissance qu’il a gagné en fonction
de la puissance de ses anciens hôtes. Ce score varie de
1 à 4 pour du nisgam faible, de 5 à 8 pour du nisgam
puissant et de 9 à 12 pour du nisgam extrêmement
puissant. Ce score est à la discrétion du conteur.
Attention, le niveau de Légende n’a rien à voir
avec la réserve de nisgam.
Réserve de nisgam 1–4 5–8 9+
Modificateur de taille Petit Grand Immense
Modificateur de santé Fragile — Robuste
Modificateur de pureté Pollué Souillé Pur
Exemple d’animal Souris Homme Éléphant
Exemple d’élément Flamme Rocher Lac
Exemple de plante Fleur Buisson Arbre

LE CAS PARTICULIER
DES ÊTRES HUMAINS
Depuis des siècles, l’homme s’est émancipé
de la nature. Il l’a défié bien des fois et
s’est élevé au-dessus des autres races afin
d’étendre sa domination sur l’ensemble de
la planète. Se faisant, il a perdu peu à peu de
sa spiritualité et de son lien avec les énergies
vitales de la nature. Même si le nisgam est
toujours présent en lui, son lien avec lui est
rompu.
Ainsi, il est impossible pour le nisgam
d’un être humain ou même d’un scion,
d’agir sur son hôte. Pour les êtres qui y sont
éveillés, le nisgam peut leur manifester la
volonté d’exécuter tel ou tel acte, mais en
aucun cas de l’imposer.
Cependant, les êtres humains disposent
tous de nisgam en eux et sont, par
conséquent, affectés par « Percevoir le
nisgam », « Communiquer avec le nisgam »,
« Projection de nisgam », « Créations par le
nisgam » et « Destruction du nisgam ».
PERCEVOIR LE NISGAM
(MI’KMAW •)
Réserve de dés : –
Coût : –
Le scion est capable de percevoir le nisgam partout où
il se trouve et sans le moindre effort. Cependant, un
seul de ses sens est en général affecté par ce don. Il s’agit
souvent de la vue. Pour la plupart des Manittowock,
ils perçoivent de petites lueurs de couleur autour de
tous les êtres possédant du nisgam.
Si sa vue est affectée, le scion n’aura pas besoin
de beaucoup de temps pour réadapter l’un de ses
autres sens à la perception du nisgam (la façon dont
se manifeste le nisgam pour les autres sens est à la
discrétion du conteur).
Percevoir le nisgam permet par la suite de pouvoir
agir sur lui. Un scion Manittowock ne pouvant, pour
une raison ou pour une autre, percevoir le nisgam, ne
pourrait pas utiliser ses autres dons liés au nisgam.
La capacité de percevoir le nisgam permet
également d’évaluer le niveau de Légende du nisgam
d’un hôte.
COMMUNIQUER AVEC LE NISGAM
(MI’KMAW ••)
Réserve de dés : Charisme + Présence
Coût : 1 Légende
Avec un peu plus de maîtrise. Le scion peut
communiquer avec cette énergie mystique que l’on
appelle le nisgam. Dans ce cas, le nisgam, attiré par
la capacité du scion à pouvoir communiquer avec
lui, peut prendre une forme humanoïde en signe de
mimétisme. Le scion peut lui poser des questions ou
lui demander de faire des choses pour lui, comme
garder, cacher ou protéger un objet que le scion lui
confie. Le nisgam peut également influencer son
hôte afin qu’il effectue une véritable action physique.
Le nisgam peut également voir à travers l’être qu’il
occupe. De ce fait, il est capable de renseigner le
scion sur l’environnement de l’hôte. Cependant, le
nisgam est tout à fait libre de rester impassible aux
requêtes du scion.
En règles générales, le nisgam ne fait rien
gratuitement. Il ne rend service qu’à celui qui le
respecte et à qui il peut demander un service en
retour. De manière générale, le nisgam demande que
le scion puisse agir pour favoriser l’existence de l’hôte
(exemple : le nisgam d’une fleur peut demander au
scion d’aller la planter là où la terre est plus riche en
eau). Le nisgam peut agir directement sur son hôte.
Qu’il soit animal, végétal ou élémentaire, le nisgam
peut faire bouger son hôte comme bon lui semble
et ainsi lui faire faire des actions mais n’intentera
jamais à la vie de son hôte.
Il est possible de communiquer avec son propre
nisgam au cours d’une séance de méditation. L’état
de transe ou d’abandon de soi peut permettre au
scion de prendre le contrôle de son hôte afin de
s’exprimer. Ainsi, il pourra communiquer sur l’état
de santé ou de conscience du scion, mais il est
également possible d’interroger le nisgam sur ses
hôtes antérieurs. Ainsi, le scion est capable de savoir
quelles pouvaient être ses vies antérieures.
Le nisgam ne parle pas. Il peut s’exprimer de
différentes façons mais n’use jamais de la parole. La
flaque d’eau peut refléter des images, tout comme
le feu. Les animaux peuvent tenter de s’exprimer en
bougeant et les plantes peuvent dessiner des formes
sur le sol.
ABSORBER LE NISGAM
(MI’KMAW •••)
Réserve de dés : Vigueur + Larcin
Coût : 1 Volonté
Le scion est capable d’absorber une partie des points
de Légende personnels du nisgam (chaque nisgam
ayant son niveau de Légende, il dispose également de
points de Légende) et de s’en servir pour renflouer
sa propre réserve.
En aucun cas, le scion ne peut aller au-delà de sa
réserve maximum de Légende et il ne peut pas ôter la
totalité des points de Légende à un nisgam. Ce don
ne fonctionne que si le scion dispose d’un niveau de
Légende supérieur à celui du nisgam en question.
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NISGAM ET KAMI
L’un des principaux préceptes du Shinto prétend
que tout objet physique est doté d’un esprit.
Ces esprits, connus sous le nom de kami, sontils
comparables au nisgam ?
Aucune réponse n’est vraiment certaine
à ce sujet. Les kamis et le nisgam sont peutêtre
deux entités bien distinctes, l’une étant
présente dans tout objet physique, même
ceux créés de la main de l’homme, et l’autre
n’étant présent que dans les éléments purs ou
les créations issues de la nature. Ou bien, les
kamis et le nisgam sont peut-être la même
chose, mais décrite de manière différente selon
la culture. Le monde invisible et les esprits qui
l’entourent peuvent être perçus de manières
diverses et variées.
Quelle que soit l’interprétation que vous
choisirez, si, lors d’une action, deux scions
qui maîtrisent soit le domaine Mana, soit le
domaine Tsukumo-Gami, veulent utiliser leurs
dons sur la même chose (comme par exemple
un arbre) mais d’une manière différente, voire
opposée, c’est le scion qui a le niveau de
Légende le plus élevé qui pourra agir sur la
chose en question, au détriment de l’autre.
SUGGESTION AU NISGAM
(MI’KMAW ••••)
Réserve de dés : Manipulation + Empathie
Coût : X Légende
Le scion, dont le niveau de Légende est supérieur au
niveau de Légende du nisgam d’un hôte, a désormais
la faculté d’influencer le nisgam pour lui faire faire
différentes actions.
Contrairement au pouvoir de niveau ••, le
scion peut désormais imposer au nisgam d’exécuter
certaines tâches sans que ce dernier puisse lui
demander un service en retour. Il peut déplacer son
hôte si ce dernier a la capacité physique de le faire
(exemple : demander au nisgam d’un animal de le
faire partir plus loin ou demander au nisgam d’un
incendie de ne pas s’étendre). Le scion ne peut en
aucun cas mettre la vie de l’hôte en danger (exemple :
demander au nisgam d’un feu de camp de se jeter
dans la rivière).
PROJECTION DE NISGAM
(MI’KMAW •••••)
Réserve de dés : Dextérité + Tir
Coût : 5 Légende + 1 Volonté
Le scion utilisant ce pouvoir peut canaliser le nisgam
entre ses mains et le projeter devant lui telle une
charge d’énergie pure. La force de cette attaque est
de 5 dégâts graves plus un dégât par réussite. Les
dégâts ne peuvent pas être réduits par la résilience ni
par une quelconque armure ordinaire. L’inertie de
cette attaque est de 5.
La projection se manifeste par l’impulsion en
avant des bras du scion, mais seuls ceux qui peuvent
percevoir le nisgam seront conscients de l’énergie
projetée. Pour les autres, cette attaque sera invisible à
l’œil nu. La victime sera projetée en arrière, telle que
frappée par un rayon laser.
La projection de nisgam ne cause de dommages
qu’aux choses de nature organique. L’attaque a une
portée de (Légende du lanceur x 5) mètres et n’ira
endommager que le premier être doté de nisgam
qu’elle touchera. Une fois l’attaque réalisée, le nisgam
ira rapidement réintégrer les différents hôtes qu’il
avait quittés. Le lanceur peut utiliser son propre
nisgam s’il n’y a aucun être doté de nisgam dans les
environ, cependant, l’inertie de l’action sera de 7 au
lieu de 5.
Le don de niveau ••••• • (Bloquer le nisgam)
est capable de réduire les dégâts de la projection.
Pour toute réussite obtenue, il retire un dégât.
BLOQUER LE NISGAM
(MI’KMAW ••••• •)
Réserve de dés : Force + Intégrité
Coût : 5 Légende + 1 Volonté
Le scion peut, à ce stade, empêcher le nisgam de
l’approcher sur un rayon de (Légende x 2) mètres.
Ainsi, les êtres possédant du nisgam ne peuvent
entrer dans le périmètre dessiné par le scion. Le feu
ou l’eau ne pourront plus toucher le scion, l’animal
ne pourra pénétrer dans le périmètre qu’a dessiné
le scion, les plantes, qui ne peuvent bouger, se
mettront à faner (elles reprendront vigueur dès la fin
du pouvoir, lorsque le nisgam reviendra). Le pouvoir
dure le temps d’une scène et la zone se déplace en
même temps que le scion.
Le scion peut également utiliser ce don pour
stopper une projection de nisgam (cf. le don
Projection de nisgam).
CROISSANCE DU MI’KMAW
(MI’KMAW ••••• ••)
Réserve de dés : Dextérité + Artisanat
Coût : X Légende + 2 Volonté
Le scion est désormais capable de faire appel au
nisgam environnant pour renforcer un être spécifique
ou l’affaiblir. Il augmente ou réduit sa charge de
nisgam ordinaire.
Ainsi, la nature de l’être s’en voit altérée
par la concentration d’un ensemble de nisgam
supplémentaire ou excédentaire. Afin de déterminer
approximativement l’effet du pouvoir, le joueur peut
se référer directement au tableau référençant les

différents êtres en fonction de leur charge de nisgam.
Cependant, l’effet du pouvoir demeure à la seule
discrétion du conteur.
Le scion peut augmenter ou réduire comme il le
souhaite la réserve de nisgam de n’importe quel être,
mais ne peut jamais lui enlever tout son nisgam. Le
nisgam retiré ira à la recherche d’un nouvel être. La
difficulté pour l’accroissement de la réserve de nisgam
peut être augmentée si le nisgam ambiant se fait rare.
Pour accomplir ce don, le scion doit utiliser 1 point
de Légende par point de nisgam ôté ou ajouté. De
plus, pour chaque mouvement de point de nisgam,
le pouvoir dure une heure de plus.
L’être ciblé est se voit modifié au fur et à mesure
que le pouvoir agit.
DEVENIR LE MI’KMAW
(MI’KMAW ••••• •••)
Réserve de dés :—
Coût : 5 Légende
Le scion est capable de fusionner avec le nisgam
ambiant. Son corps se dissout totalement et devient
du nisgam. Ses effets personnels tombent au sol et
son corps disparaît complètement. Il prend la forme
de sa nature profonde (à définir avec le conteur)
comme celle d’un animal qui le représenterait bien
mais peut également toujours être un être humain
(sous des traits différents). Sous cette forme, il ne
peut être vu que par ceux qui disposent du don
Percevoir le nisgam.
Il peut désormais voyager à une vitesse
phénoménale à travers le monde, voyager dans le
Monde des Esprits, atteindre le royaume inférieur
des Manittowock et communiquer librement avec
tous les esprits ambiants (cf. le Monde des Esprits).
Il ne peut pas interagir avec le monde terrestre
(celui des humains) mais peut les observer comme
une sorte d’image qui défile sur un second plan.
Cependant, ce pouvoir ne dure que toute une
scène et lorsqu’il se réincarne, le scion se retrouve
à l’endroit terrestre où se trouve son esprit, dans sa
tenue d’Adam. Il ne pourra réutiliser ce pouvoir que
lors du prochain levé de soleil.
CRÉATIONS PAR LE NISGAM
(MI’KMAW ••••• ••••)
Réserve de dés : Astuce + Artisanat
Coût : X Légende + Volonté
Le scion peut à présent unir le nisgam qu’il récolte
entre ses mains pour créer un nouvel être. Il suffit
pour le scion d’apposer ses mains à l’endroit où il
souhaite que l’être naisse en utilisant autant de
points de Légende que la grandeur de l’être qu’il
compte faire naître ici (cf. tableau de la réserve de
nisgam en fonction de la taille).
Cependant, il ne peut accélérer son rythme
CÉRÉMONIES ET
RITUELS
Dans les traditions amérindiennes, la
vie quotidienne est ponctuée par de
nombreuses cérémonies ou rituels. Si un
scion souhaite procéder à un rituel, les
compétences adéquates à la réalisation de
ce rituel sont à la discrétion du conteur.
Cependant, en fonction des cas, les attributs
dextérité ou charisme et les compétences
art et artisanat seront les plus utilisés.
d’évolution. Un animal commencera à vivre en tant
qu’embryon dans le ventre d’un autre animal de son
espèce, une plante ne sera qu’une petite graine qui
commence à germer, une source d’eau mettra peutêtre
plusieurs années à sortir de terre...
Les effets de ce don, en fonction des circonstances,
sont à la discrétion du conteur.
DESTRUCTION DU NISGAM
(MI’KMAW ••••• •••••)
Réserve de dés : Volonté + Intégrité
Coût : X Légende + 1 Volonté permanent
Le scion est capable de détruire le nisgam. De ce fait,
il détruit également son hôte qui ne pourra plus se
réincarner.
Pour utiliser ce don, le scion doit utiliser, en points
de Légende, cinq fois la réserve de nisgam de l’être
en question. Il doit également pouvoir percevoir le
nisgam de sa cible (la cible doit être à porté d’au
moins l’un de ses sens).
De plus, le fait de détruire une partie de l’essence
de vie qu’il vénère lui fait perdre un point de Volonté
permanent. Ce point pourra être regagné par la
dépense de points d’expérience.
NOUVEAUX DONS
Ces nouveaux dons ne sont ouverts qu’aux scions du
panthéon amérindien. Ils illustrent la facilité qu’ils
ont à user de capacités polymorphes.
FORME ANIMALE (ANIMAL •••••)
Réserve de dés : Dextérité + Animal
Coût : 2 Légende
Il s’agit d’un même pouvoir que Animal ••••• •
(cf. page 70 de Scion : Demi-Dieu). Cependant, si le
scion Manittowock achète ce pouvoir avec l’animal
de prédilection de son parent divin, il ne lui coûte
que comme un pouvoir de niveau •••••.
Ce pouvoir permet également au demi-dieu
Manittowock de changer de sexe. Cependant, le sexe
d’emprunt demeure stérile.
D
O
N
S
14

D
O
N
S
15
FORME ÉLÉMENTAIRE
(CIEL/EAU/FEU/TERRE •)
Réserve de dés : —
Coût : —
Pour les scions du panthéon Manittowock dont les
parents divins sont associés aux domaines du Ciel,
de l’Eau, du Feu ou de la Terre et qui apprennent
Forme élémentaire, les dons Corps nuageux
(Ciel ••••• ••••), Corps tellurique (Terre
••••• •), Forme aqueuse (Eau ••••• ••••)
et Forme diabolique (Feu ••••• ••) s’achètent
comme s’il s’agissait d’un don de niveau directement
inférieur.
RELIQUES
FORME VÉGÉTALE
(FERTILITÉ •••••)
Réserve de dés : —
Coût : 1 Légende + 1 Volonté
En utilisant ce don, le scion est capable de se changer
en n’importe quel végétal (plante, fleur, arbre, etc.).
Lorsqu’il devient un végétal, il perd la faculté de se
déplacer (même s’il peut bouger ses branches, ses
feuilles...), devient extrêmement sensible au feu,
prend toutes les caractéristiques physiques du végétal
en question, mais conserve ses attributs sociaux et
mentaux, ainsi que l’ensemble de ses attributs
épiques. Il a toujours la faculté de parler.
Lorsque le scion se métamorphose et selon la finalité
de sa transformation, il perd l’usage de ses vêtements.
Ceux-ci se déchirent si le scion se change en arbre ou
tombent sur lui s’il se change en petite plante.
NOUVEAUX PRIVILÈGES
ARC DE DIM
(•••••)
L’arc de Dim est un
arc d’aspect ordinaire.
Cependant, il a été trempé
dans le sang chargé d’ichor de
Tsohanoai et il est capable de
traquer les engeances partout
où elles se cachent. Quelles
que soient les flèches utilisées,
elles ne pourront jamais blesser d’autres créatures
que les engeances. Sur d’autres créatures, les flèches
ne causeront aucun dégât et une douleur similaire
au tir d’une bille de paint ball.
Sur les engeances, l’arc de Dim infligera des
dommages de +5G. Elle confère à ses flèches une
portée de 50 mètres et touche automatiquement
l’engeance la plus proche de lui (cependant, le jet
de dés demeure nécessaire afin de déterminer de
combien est la marge de réussite ; si le jet est un
échec, la marge est alors égale à 0).
ATTRAPE-RÊVES
(• À •••)
De nombreuses légendes
indiennes racontent
l’origine de l’attraperêves.
Elles sont toutes
différentes, cependant
elles ont toutes comme
points communs que
l’attrape-rêves est tissé par
une araignée et qu’il sert à évacuer les mauvais rêves
ou les mauvaises pensées et à ne garder que les choses
qui peuvent guider ou servir les êtres qui dorment
sous lui.
L’attrape-rêves donne accès aux domaines Étoiles,
Lune et Ténèbres selon le niveau de la
relique.
CALUMET DE LA
PAIX (••)
Communément appelé «
Pipe Sacrée », le calumet
représente la synthèse de
la doctrine religieuse des

Amérindiens, il est l’instrument rituel sur lequel
s’appuie leur vie spirituelle et sociale. Le rite du
calumet est une prière qui engage les participants
à respecter l’univers, tout particulièrement la Terre
Mère.
Le symbolisme du calumet vise à attirer l’attention
des esprits sur les humains engagés dans cet acte
religieux. Le calumet donne accès au domaine
Justice et permet de gagner un dé sur tous les jets
d’interactions sociales visant à calmer une situation
conflictuelle.
SILEX D’OBSIDIENNE (•••)
Le silex d’obsidienne
est réputé pour avoir
la capacité d’éloigner
les mauvais esprits.
Il est utilisé dans de
nombreuses tribus
comme objet décoratif en
colliers ou en bracelets.
La pierre donne
accès au domaine de la
Terre. Elle est également
capable d’améliorer le don Perception du nisgam
en permettant au scion de distinguer du nisgam
corrompu avec un jet de Perception + Occultisme
(sur le nisgam corrompu, vous reporter à la partie
Antagonistes).
TOMAHAWK (•)
Le tomahawk est la hache
de guerre des Indiens
d’Amérique. Il possède les
mêmes caractéristiques
que la machette décrite
dans Scion : Héros, page
205. Cependant, étant
donné qu’il est lié à la
symbolique des affrontements chez les Amérindiens,
il donne accès au domaine de la Guerre.
CRÉATURES
OISEAU TONNERRE (•••••)
Cet oiseau magistral, ressemblant à un immense
condor, est souvent représenté sur les totems. Du
battement de ses ailes immenses naîtrait le tonnerre
et de ses yeux, la foudre. Son puissant cri pourrait
faire trembler les montagnes et provoquer des
avalanches. L’oiseau tonnerre est si immense qu’il
chasse les baleines dans l’océan, les saisit de ses serres
et les déchire de son bec.
Il apparaît sous la forme un énorme oiseau au
plumage sombre, avec un bec incurvé, une tête
angulaire et des serres extrêmement acérées. Bien
qu’il ne soit pas d’une intelligence supérieure, c’est
un fantastique chasseur et il a une propension à
saisir sa proie, l’emmener loin dans les airs, pour
finalement la lâcher et dévorer ses restes.
Cet oiseau doit être amadoué par le scion qui le
possède, soit parce qu’il l’a élevé depuis l’œuf, soit
en utilisant le domaine Animal. L’oiseau tonnerre est
un ennemi naturel du kongamato (cf. page 264 de
Scion : Demi-Dieu).
Attributs : Force 7, Dextérité 4, Vigueur 7 ;
Charisme 0, Manipulation 0, Apparence 5 ;
Perception 5, Intelligence 1, Astuce 4
Vertus : Courage 3, Endurance 4, Loyauté 2,
Vengeance 2
Compétences : Athlétisme 4, Corps à corps 3,
Intégrité 2, Présence 2, Résistance 4, Survie 3,
Vigilance 3
Pouvoirs surnaturels :
Attributs épiques : Force épique 2 (Destruction sacrée,
Puissance de soulèvement), Vigueur épique 1
(Résistance sacrée).
Tonnerre et foudre : l’oiseau tonnerre bénéficie du don
Orage intensifié (Ciel •••, cf. page 141 de Scion :
Héros) sur toutes ses attaques et ce gratuitement.
Engagement : 7
Attaques :
Étreinte : précision 7, dégâts 8S, VD de parade –,
inertie 6, P
Morsure : précision 8, dégâts 8G, VD de parade 4,
inertie 5
Absorption : 1C/5G/8S
Niveaux de santé : –0x3/–1x3/–2x3 :–4/Inval.
VD d’esquive : 5 Volonté : 5
Légende : 3 Points de Légende : 9
Notes : la tactique préférée de l’oiseau tonnerre consiste
à étourdir son adversaire avec son Orage intensifié,
s’en saisir, l’emmener dans les airs et le lâcher (cf.
règles des chutes dans Scion : Héros, page 182).
TIEHOLTSODI / TICHOLTSODI
(•••••)
Monstre aquatique chez les Indiens Navarro, il est
souvent décrit comme une sorte de pieuvre géante.
C’est une chimère, combattue et domptée par le dieu
de la pluie, Tonenili. Cette créature est aujourd’hui au
service des scions valeureux. Cependant, Tieholtsodi
a toujours très mauvais caractère et a parfois du mal
à obéir aux ordres même s’il finit toujours par faire
ce que ses maîtres lui demandent.
Attributs : Force 10, Dextérité 5, Vigueur 6 ;
Charisme 0, Manipulation 0, Apparence 0 ;
Perception 2, Intelligence 1, Astuce 2
Vertus : Ambition 1, Fanatisme 1, Malice 2,
Rapacité 4
N
O UVEAUX
P
R IVILÈ
G ES
16

N
O UVEAUX
P
R IVILÈ
G ES
17
Compétence : Athlétisme 5 (+3 dans l’eau), Corps à
corps 5, Intégrité 1, Lancer 4, Résistance 3, Survie 2,
Vigilance 2
Pouvoirs surnaturels :
Attaques supplémentaires : il peut effectuer jusqu’à
trois (3) attaques d’étreintes distinctes au moyen
de ses tentacules tout en se servant des autres pour
maintenir sa position dans l’eau ou agripper un
objet de grande taille comme un rocher.
Cuir épais : sa peau est un cuir épais très résistant et
il ajoute +5 à sa valeur d’absorption superficielle et
grave.
Engagement : 4
Attaques :
Étreinte : précision 15, dégâts 11G, VD parade –,
inertie 6, P
Morsure : précision 10, dégâts 15G, VD parade –,
inertie 5
Absorption : 9G/17S
Niveaux de santé : –0x5/–1x5/–2x5/–4/Inval.
VD Esquive : 8 sur terre / 9 dans l’eau
Volonté : 6
Légende : 5 Points de Légende : 25
GUIDE
ANIMAL-TOTEM OU ESPRIT-
TOTEM (• À •••)
Il s’agit d’une sorte de gardien, d’animal protecteur
vers qui l’homme pourra demander conseil.
Souvent choisi pour l’enfant par les anciens de la
tribu, l’animal totem pourra directement se manifester
auprès du jeune homme en cours de construction, si
ce dernier est amené à faire de grandes choses (ce
qui est le cas pour les scions). Une personne ne peut
bénéficier que d’un seul et unique animal-totem.
Cet animal totem viendra soit de la Lumière soit des
Ombres, en fonction du destin du jeune homme. Il
peut s’agir de n’importe quel animal du monde (les
animaux-totems ne sont pas réduits à l’Amérique du
Nord).
L’animal-totem n’a pas la faculté de parler (excepté
si le scion bénéficie du don Communication animale),
mais il pourra lui faire passer des messages par sa
présence directe ou par des symboles associés à lui.
De plus, l’animal-totem est capable de conférer au
scion une faveur. Cette faveur est similaire à un don
de niveaux 1, 2 ou 3 dans les domaines Animal, Ciel,
Eau, Fertilité, Feu et Terre (Mort, Psychopompe et
Santé pour des animaux-totems puissants). La règle
est que l’animal ne peut offrir une faveur que par
rapport à un élément qui lui est associé (comme l’eau
pour la loutre). Ce privilège coûte autant de points
que le niveau du don souhaité (excepté s’il s’agit des
dons de Mort, Psychopompe et Santé où il en coûtera
1 point de plus).
Le scion peut ainsi bénéficier, à moindre coût,
d’un don qui n’était pas associé à son parent
divin. Cependant, son animal-totem est libre, à
tout moment, de lui retirer cette faveur (pour plus
d’explications sur les faveurs, reportez-vous aux pages
1 à 4 du supplément gratuit Nous ne sommes que de
simples mortels).
VIE ANTÉRIEURE (• À •••)
Il arrive parfois que le scion ait une telle clairvoyance
vis-à-vis de son soi intérieur, qu’il est capable de
puiser des compétences et des connaissances de ses
vies antérieures (des hôtes dans lesquels a séjourné
son nisgam).
Ce guide est quelque peu différent des autres guides
ordinaires. Pour chaque point investi dans ce guide, le
scion peut obtenir une réussite automatique dans la
compétence de son choix. Cette compétence doit être
fixée au préalable à la création du personnage. Si le
scion dispose de plus d’un point dans Vie Antérieure,
il ne peut en aucun cas attribuer plus d’une réussite
automatique à une même compétence.
Le scion ne peut se servir de cette capacité durant
une partie qu’autant de fois qu’il a de points dans
celle-ci.
SUIVANTS
GUERRIERS INDIENS
(••• À •••••)
Les guerriers indiens peuvent appartenir à n’importe
quelle tribu. Ils sont invoqués par le pouvoir de
privilège d’un scion et sortent du sol, tels des guerriers
revenus d’entre les morts. Cependant, il n’en est rien.
Les guerriers indiens sont des humains ordinaires
créés magiquement. Ils apparaissent toujours équipés
de leurs armes (arcs, flèches et hachettes) et de leurs
tenues de combat (aucune armure). Ils ne possèdent
pas de chevaux.
Ils ont les mêmes caractéristiques que le bidasse
(cf. page 288 de Scion : Héros) avec les modifications
suivantes : ils ne connaissent pas le fonctionnement
des armes à feu ni de toute autre arme moderne et
leur compétence de Tir sert uniquement à l’emploi
de leurs arcs tout comme celle de Pilotage qui sera
uniquement employé pour monter à cheval. Ils
possèdent un score de Discrétion de 3 au lieu de 1.
Ils ont un score en Endurance de 4 et n’effectueront
jamais un autre jet de vertu.

TERRAE INCOGNITAE
LE ROYAUME DE SAGUENAY
ALIAS : DOMAINE DU ROY, TRAITE DE
TADOUSSAC
Le Royaume de Saguenay est une légende iroquoise.
Elle a été racontée par Donnacona, chef iroquois
de Stadaconé, à Jacques Cartier (le découvreur du
Canada). Cette cité somptueuse, où tout est en or,
où les gens sont vêtus de soie, stimula fortement le
roi de France François Ier à établir une mission de
colonisation au Canada de 1541 à 1543.
Aujourd’hui, le Royaume Saguenay désigne
quatorze entités géographiques, dont notamment
une région, une rivière et un fjord.
Cependant, personne n’est en capacité,
aujourd’hui, de démontrer quel était l’emplacement
précis de ce royaume à l’époque où le chef iroquois
en parlait.
Il est supposé que Saguenay fut une vaste région
qui s’étendait bien au-delà de la rive gauche du fleuve
Saint-Laurent entre la circonscription de Charlevoix
et Sept-Îles jusque vers le milieu de l’Abitibi et, d’autre
part, depuis la limite sud de la réserve faunique des
Laurentides jusqu’aux confins du Nouveau-Québec.
Il est également probable que le royaume s’étendait
également sur la région du Haut Saint-Maurice, de
l’Abitibi en entier et du Témiscaminque.
En réalité, ce royaume de richesses inépuisables
existe bel et bien comme décrit par Donnacona, le chef
iroquois. Il s’agit en réalité d’une petite cité dissimulée
sur l’une des sept îles du fleuve Saint Laurent.
À l’époque où les premiers Normands arrivèrent
sur le continent américain, ils découvrirent ce paradis
terrestre par hasard lors d’un éboulement de terrain
et décidèrent d’y établir leur cité. Cette immense
crevasse regorgeait d’animaux, de plantes et la roche
était incrustée d’or et de pierres précieuses.
D’inspiration nordique, ce territoire est
aujourd’hui totalement recouvert par la terre. Les
habitants de Saguenay ont voulu préserver leur cité
loin des jalousies et des pillages. C’est pourquoi cette
cité est située en dessous de la surface de la terre et
seul un passage sous-marin permet d’y accéder.
Depuis des siècles, le temps n’a eu aucune prise
sur cette civilisation qui vit en parfaite autarcie. Les
Autochtones du XVIe siècle, avaient révélé à Cartier
qu’en ce lieu « sont les gens vêtus et habillés de drap »,
comme les Européens. Ils faisaient bien mention des
Normands.
COSMOLOGIE
LES ANIMAUX TOTEMS
ALIAS : ESPRITS-TOTEMS
Pour les Indiens d’Amérique, le passage de l’enfant
à l’âge adulte est très important. À cette période se
dessine le destin de l’enfant devenant adulte. Selon
les tribus, ce passage peut se dérouler sur plusieurs
mois, voir plusieurs années. Il lui faudra survivre et
se débrouiller seul pour se nourrir. Ce voyage sert
non seulement à mettre à l’épreuve son caractère,
mais également à trouver la voie qui est la sienne,
entre l’Ombre et la Lumière. Au terme de ce périple,
il devra découvrir quel est son animal totem. Il s’agit
d’une sorte de gardien, d’animal protecteur vers
qui le jeune homme, en pleine construction, devra
prendre les caractéristiques.
Ainsi, tout au long de sa vie future, l’homme initié
au rite de passage aura la faculté de traduire les signes
produits par la nature et devra déterminer ses choix
en fonction des manifestations de la nature.
Souvent choisi pour l’enfant par les anciens
de la tribu, l’animal totem pourra directement
se manifester auprès du jeune homme en cours
de construction si ce dernier est amené à faire de
grandes choses. Cet animal totem viendra soit de la
Lumière ou de l’Ombre, en fonction du destin du
jeune homme. Car pour les êtres humains, le bien
LA LOI NATURELLE
En termes de jeu, le respect de la loi
naturelle s’effectue par rapport au respect
des quatre vertus du panthéon amérindien.
Cependant, afin de vous donner une idée
de ce qu’elle représente, en voici quelques
exemples :
• Traite la terre avec respect,
• Respecte les autres,
• Travaille en communauté et en harmonie
avec tes semblables,
• Fait ce que tu sais être bien,
• Soigne ton esprit et ton corps,
• Ne cède pas à la peur, ni à la colère,
• Aide ton prochain,
• Prends les responsabilités de tes actes,
• Sois franc et honnête...
Sans le respect de ces règles de
vie, les êtres irrespectueux se dirigent
inéluctablement vers la caverne du
Loup...
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C
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19
et le mal coexistent en chacun d’eux et seule leur
conscience permet de choisir le bon chemin.
Si la vie des hommes est ainsi faite, c’est parce qu’il
existe un univers parallèle à celui des hommes, où les
esprits du Bien (de la Lumière) et ceux du Mal (de
l’Ombre) essaient sans cesse de prendre le dessus sur
l’autre, au travers des hommes et de leurs totems.
LES TOTEMS
Le totem chez les indiens d’Amérique est la
représentation d’une force surnaturelle en forme
d’animal ou de plante. Il représente également
un trait de caractère propre à l’homme. Comme
mentionné précédemment, chaque être humain
possède un animal-totem qui peut contribuer à le
guider tout au long de son existence. Le totem est
également employé pour symboliser les animaux
totems gardiens et ancêtres de la tribu. Il est utilisé
comme le serait le blason d’une famille dans les
cultures occidentales.
Les bénéfices surnaturels que peuvent procurer
un totem demeurent à la discrétion du conteur. Ils
peuvent par exemple transmettre des Faveurs aux
membres de sa tribu, comme le font les animaux
totem. Il est également possible d’imaginer qu’ils
seraient capables d’entrer en contact avec les
dieux-esprits qu’ils représentent. Enfin, les totems
pourraient également servir de lydite (cf. page 102 à
105 de Scion : Demi-dieu) pour ceux qui sauraient
les exploiter.
LE MONDE DES ESPRITS
Le panthéon amérindien est composé de divinités
mineures. Celles-ci ne disposent pas de Royaume
divin. Les dieux-esprits de la Lumière, les
Manittowock, vivent par conséquent dans ce qu’ils
appellent le Monde des Esprits.
Au travers du voile qui enveloppe le Monde des
mortels où vivent les hommes, s’étend le Monde des
Esprits. Ce dernier fait partie intégrante du Monde
des hommes. Il est l’autre facette du monde, là où
vivent les manifestations des esprits, qu’ils soient
mineurs ou divins. Le Monde des Esprits est assez
similaire au Monde des mortels, cependant, il se
différencie sur quelques points :
Chaque arbre, chaque plante, chaque créature
chargée de nisgam est présent dans le Monde des
Esprits. Mais il ne l’est qu’au travers de son nisgam.
Dans le Monde des Esprits, le nisgam prend forme
physique et reflète la véritable forme de son hôte en
fonction de la puissance de sa charge de nisgam. Un
homme aura souvent la forme de son animal totem
protecteur, les arbres en bonne santé pourront être
de taille démesurée, et de grands cours d’eau pollués
IDÉE D’AVENTURE
Au royaume de Saguenay
La terra incognita Aesir paraît, aux yeux du
panthéon Manittowock, comme une terre
rebelle au sein même de leur territoire et
qui défie leur autorité.
Malgré de nombreuses tentatives de
négociations, les habitants de Saguenay
refusent toujours de quitter cette terre,
qu’ils considèrent comme la leur depuis
trop longtemps et le peuple amérindien
menace, par conséquent, de les envahir.
Pour calmer le jeu de pouvoir qui se
crée entre les deux factions, des scions
d’autres panthéons (les joueurs) ont
été nommés pour trouver des solutions
envisageables. Mais peut-on déplacer une
terra incognita ?
peuvent devenir aussi fins qu’un fil de laine. Derrière
le voile, tout être révèle sa véritable nature.
Les déplacements y sont également très différents.
Alors même que la géographie du Monde des Esprits
est similaire au Monde des mortels, le déplacement
dans le Monde des Esprits est très relatif. Selon la
force de volonté (Volonté + Intégrité + Légende) des
êtres qui souhaitent se déplacer dans le Monde des
Esprits, la vitesse de leurs déplacements sera plus ou
moins rapide.

Volonté + Intégrité + Légende Rapidité
De 0 à 2 Immobilité
De 3 à 5 1 m/heure
De 6 à 8 1 m/minute
De 9 à 11 1 m/seconde
De 12 à 14 50 km/heure
De 15 à 17 500 km/heure
De 18 à 20 1 000 km/heure
De 21 à 23 5 000 km/heure
De 24 à 26 10 000 km/
heure
27 ou plus Déplacement
instantané
Pour les êtres humains, pénétrer dans le Monde
des Esprits peut comporter certains risques. De leur
vivant, il est impossible d’y pénétrer physiquement,
mais ils peuvent y envoyer leur esprit. Au terme
d’une longue méditation et de quelques plantes
hallucinogènes dont seuls les Amérindiens ont le
secret, l’initié est capable de voyager par la pensée
dans Monde des Esprits. Il prend la forme de son
animal totem (à voir avec le conteur) et peut y voyager
à une vitesse équivalente à son niveau de (Volonté +
Intégrité + Légende).
Le Monde des Esprits ne permet pas d’accéder au
Monde supérieur, ni au Monde inférieur (mis à part
celui des Manittowock). Il ne permet pas non plus de
trouver des terrae incognitae, ni d’y pénétrer.
Les Manittowock sont des dieux itinérants. À
l’instar des divinités des autres panthéons, ils n’ont
pas de Royaume divin ou de domaines privilégiés
pour chacun d’eux.
La tanière de Dim est l’exception qui confirme
la règle. Il s’agit du lieu où chaque soir, Tsohanoai
cache Dim, le soleil. Il s’agit d’une caverne profonde
située derrière deux pics rocheux. Lorsque la journée
se termine, Tsohanoai rétrécie le soleil pour le faire
entrer dans la grotte. Il continue à le réduire jusqu’à
ce qu’il puisse le ranger dans une boîte. Au matin, il
fait l’opération inverse. Cette opération lui prenant
pas mal de temps, son lieu de résidence est de fait la
tanière de Dim.
Dans le Monde des mortels cette caverne est
minuscule et totalement ordinaire. Cependant,
dans le Monde des Esprits, elle est assez grande
pour contenir environ deux cents personnes. Sur
les murs, des peintures relatant les histoires du
passé, l’héritage culturel des peuples amérindiens.
Une centaine de totems ont également été dressés
dans la grotte, tel des piliers soutenant la voûte. Ils
représentent l’ensemble des tribus amérindiennes
avec leurs cultes, leurs lois et leurs divinités. C’est ici
également que se rassemblent les Manittowock, les
fois où ils doivent prendre des décisions importantes
concernant l’avenir de leurs peuples.
Les Manittowock s’évertuent à transmettre aux
hommes, depuis des générations, des règles de vie
communes basées autour du respect des autres et de
la nature. Ces règles servent non seulement à faciliter
la vie des hommes et préserver la nature, mais
également de charger le plus de nisgam de valeurs
positives. Les Manittowock nomment ces règles la
Loi Naturelle.
LA CAVERNE DU LOUP
(MONDE INFÉRIEUR)
ALIAS : SHIPAP, ADLIVUN, LE TROISIÈME
MONDE
Selon les traditions amérindiennes, la mort est
le moment où l’ombre et l’âme de l’homme se
séparent. Le corps et son ombre retournent à la terre
tandis que l’âme se dirige vers la caverne du Loup
Malsum, située à l’Ouest. L’âme, représentée par le
nisgam, suit un chemin similaire à toutes les autres.
Elle s’élève dans le royaume des esprits et traverse le
ciel, pour se diriger vers l’ouest, jusqu’à la caverne du
Loup. Dans le Monde des mortels, le déplacement
de toutes ces âmes prend la forme de la voie lactée
(skudakumoochoowte).
À l’entrée de la caverne, les âmes attirées durant
leur vie par la voie des Ombres s’engouffrent dans
la caverne. Les autres, qui ont suivi les chemins de la
Lumière, repartent pour errer quelque temps dans le
Monde des Esprits, jusqu’à trouver un nouvel hôte
qui s’apprête à naître.
Après avoir passé l’entrée de la grotte gardée par
Malsum, les âmes ayant suivi la voie de l’Ombre
s’enfoncent dans les souterrains. Ce royaume est
gouverné par les esprits des ombres, des dieux-esprits
malins, méchants, égoïstes et brutaux, aux ordres des
Titans.
Le monde des morts est un monde aride, austère
et sombre. L’obscurité règne en maître et le nisgam
conduit ici est utilisé pour nourrir les esprits
démoniaques qui finissent par le rejeter dans le
Monde des Esprits, mais chargé de valeurs très
négatives. Ce nisgam rejeté cherchera un nouvel hôte
à habiter et lui transmettra tout son potentiel négatif.
Le but étant, pour les mauvais esprits, de pousser de
nouvelles âmes à rejoindre le royaume obscur pour
accroître leur puissance (cf. Antagonistes).
Pour les êtres humains, il est possible de se rendre
dans la caverne du Loup physiquement. Sur tout
l’ouest de l’Amérique du Nord, de nombreuses
cavernes peuvent y mener. Mais encore faut-il réussir à
s’orienter dans ce dédale souterrain ou de nombreux
dangers vous guettent. L’humidité, l’obscurité, les
crevasses et les éboulements ne sont que de faibles
obstacles comparés aux créatures qui sont tapies dans
l’ombre. Une fois arrivé dans ce cloaque de nisgam
gorgé par le mal, en putréfaction, il est difficile,
voir impossible de résister à la voie des Ombres. Le
nisgam des visiteurs doit être fort ou accompagné
d’un guide ou d’un animal totem puissant pour
pouvoir remonter sain et sauf.
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Les croyances des humains envers les dieux-esprits
ont permis l’émergence des Manittowock. Ces
derniers ont rejoint le côté des dieux, même si leur
nature les liait aux Titans et que leur histoire ne leur
permettait pas toujours de s’allier aux desseins des
dieux des autres panthéons.
À l’instar des Manittowock, il existe d’autres
divinités qui sont restées du côté des Titans car
nourries de desseins chaotiques et destructeurs.
De par cette nature, ils instiguent aux hommes
des sentiments et des valeurs négatives qui vont
à l’encontre des préceptes enseignés par les
Manittowock.
Ces mauvais esprits se sont fait connaître des tribus
amérindiennes pour leurs méfaits et ont également
été élevés, par ces tribus, au rang de divinités.
Ces créatures vivent dans le Monde inférieur
des dieux amérindiens ou dans tous les lieux bercés
par les ténèbres (y compris dans le Monde des
mortels), où elles tendent à entraîner les hommes
à emprunter des chemins contraires à l’étique et
aux lois naturelles de l’amour, du respect et de la
bienveillance. Même s’ils ne sont pas toujours réunis
au sein de la caverne du Loup, ils ont tous la faculté
de s’y rendre instantanément. C’est là-bas qu’ils
peuvent se repaître des âmes qui les ont suivis dans
cette impasse et qu’ils rejettent ensuite, chargées de
toutes leurs ondes négatives.
Étant donné que le panthéon amérindien est un
panthéon très récent, qu’il ne dispose pas de Monde
supérieur et qu’il est considéré par les Titans comme
une moindre menace, les mauvais esprits cités cidessous
correspondent à des créatures des avatars des
Titans primordiaux qui ont été décrits dans Scion :
Dieu.
Parmi celles-ci, il est possible d’en décrire quelquesunes
(certaines ayant des pouvoirs infiniment plus
grands que d’autres) :
PIASA,
LE DÉMON DES EAUX
ALIAS : MESHEKENABEC, TLENAMAW
Là où la lumière de Dim connaît ses limites, au plus
profond des eaux, dans le silence et l’obscurité, vit
Piasa. Une créature difforme dont l’aspect varie selon
ceux qui ont croisé sa route.
La description la plus courante est celle d’une
créature reptilienne proche du dragon, mais avec
une tête d’ours. Il disposerait également de cornes,
d’une paire d’ailes semblable à celles des chauvessouris,
de dents et de griffes acérées ainsi que d’une
ANTAGONISTES
queue extrêmement longue qu’il enroulerait autour
de lui, les rares moments où il sortirait de l’eau pour
marcher sur la terre ferme.
Il est connu pour son agressivité et pour son appétit
vorace. Il lui arrive, la nuit, de sortir de l’eau afin de
flairer quelques proies et de prendre la voie des airs,
même si ses ailes ne lui permettent pas de voler très
longtemps. C’est une créature très polyvalente mais
qui demeure bien plus à l’aise dans l’eau que partout
ailleurs.
Par sa nature effrayante, Piasa incarne l’effroi et
insuffle la peur. Face à lui, même le guerrier le plus
aguerri devra, à maintes reprises, se reprendre, afin
de ne pas céder à la lâcheté et à la couardise.
La peur et la couardise sont des valeurs considérées
comme négatives dans la culture amérindienne. À
leur mort, les êtres lâches iront directement rejoindre
le Monde inférieur de Malsum où leurs âmes
nourriront des esprits des ténèbres.
Piasa est une créature de la Route Engloutie.
Attributs : Force 12, Dextérité 5, Vigueur 12 ;
Charisme 4, Manipulation 2, Apparence 2 ;
Perception 6, Intelligence 2, Astuce 4
Vertus : Ambition 1, Fanatisme 2 , Malice 3,
Rapacité 2
Compétences : Animaux 2, Athlétisme 5, Corps à
corps 5, Intégrité 2, Investigation 2, Résistance 6,
Survie 5, Vigilance 4
Pouvoirs surnaturels :
Attributs épiques : Apparence épique 1 (Mine
épouvantable), Astuce épique 2 (Manœuvre
stratégique, Réflexes éclairs), Dextérité épique 2
(Adversaire intouchable, Nageur éclair*), Force
épique 3 (Attaque défigurante, Courroux divin,
Onde de choc, Poigne écrasante), Perception
épique 1 (Concentration prédatrice), Vigueur
épique 4 (Armure corporelle, Auto-guérison,
Dévoreur, Fourneau interne, Impénétrable)
*Nageur éclair fonctionne exactement comme
Sprinteur éclair, mais n’est utilisé que lorsque
Piasa nage.
Vol : Piasa dispose d’une paire d’ailes qui lui permet
de voler durant 15 minutes maximum et à une
vitesse de 20 km/heure
Engagement : 8
Attaques :
Étreinte : précision 17, dégâts 13S, VD de parade -,
inertie 6, P
Mains nues, légères (morsure) : précision 11, dégâts 13G,
VD de parade -, inertie 4
Mains nues, lourdes (griffes) : précision 10, dégâts 7G,
VD de parade 6, inertie 5
Absorption : 4C/19G/31S

Niveaux de santé : –0 x 5/–1 x 5/–2 x 2/–4/Inval.
VD d’esquive : 11 Volonté : 5
Légende : 7 Points de Légende : 49
Trophée : ses deux canines supérieures. Elles
immunisent leurs porteurs à la peur.
Autres notes : Piasa bénéficie également de
l’archétype ichthyen (cf. page 303 de Scion :
Dieu). De plus, tout être disposant d’un niveau
de Légende inférieur à lui doit effectuer un jet de
résistance (Volonté + Intégrité + Légende) avec un
minimum de 7 réussites afin de ne pas succomber
à la peur.
SMOLENKOS,
LE DÉMON DES FORÊTS
ALIAS : KEE-WAKW
Smolenkos est une créature issue de Terra. Il est
régulièrement représenté sous la forme d’un cyclope
composé d’arbres et de toutes sortes de plantes. De
nombreuses créatures vivent en son sein et il ne vit
qu’au cœur des forêts denses. Certains disent même
qu’il est si grand qu’il est lui-même la forêt.
Smolenkos est une créature solitaire et haineuse. Il
aime tuer et massacrer tout être humain qu’il croise
sur son chemin. De fait, la haine qu’il reflète aux
hommes pousse ces derniers à le haïr également. Il
incite l’homme à être haineux, violent, destructeur
et meurtrier, alors que la loi naturelle voudrait que
l’homme soit respectueux envers la nature qui lui
offre chaque jour la vie.
Attributs : Force 6, Dextérité 3, Vigueur 5 ;
Charisme 2, Manipulation 2, Apparence 1 ;
Perception 2, Intelligence 1, Astuce 2
Vertus : Ambition 2, Fanatisme 3, Malice 2,
Rapacité 1
Compétences : Artisanat 5, Athlétisme 3, Corps
à corps 4, Mêlée 3, Présence 4 (Intimidation
uniquement), Résistance 4, Survie 4, Vigilance 4
Pouvoirs surnaturels :
Attributs épiques : Force épique 4 (Attaque renversante,
Jet prodigieux, Lancer en puissance, Puissance
de soulèvement, Vague renversante), Vigueur
épique 4 (Armure corporelle, Fourneau interne,
Impénétrable, Mue instantanée)
Dons : Arétè (Artisanat) 5, Fertilité (Main verte,
Nettoyage, Bénédiction ou Malédiction,
Camouflage naturel)
Eitr : le sang de Smolenkos contient de l’eitr, ce qui lui
confère l’équivalent de trois points en Jotunblut.
Pour conférer ces avantages, à un mortel ou un
animal, Smolenkos doit lui faire boire son eitr.
Une créature ainsi améliorée est qualifiée d’esclave
(cf. page 291 de Scion : Héros). Toutefois, l’eitr
présente un inconvénient de taille sans rapport
avec Jotunblut : tout mortel asservi par le sang de
Smolenkos perd un point d’Intelligence (pour un
minimum de 1).
Engagement : 6
Attaques :
Étreinte : précision 7, dégâts 7S, VD de parade -,
inertie 6, P
Mains nues, légères : précision 8, dégâts 7S, VD de
parade 4, inertie 4
Mains nues, lourdes : précision 6, dégâts 10S, VD de
parade 3, inertie 5
Tronc d’arbre : précision 9, dégâts 11S, VD de parade
3, inertie 4
Absorption : 4C/12G/17S
Niveaux de santé : –0 x 5/–1 x 6/–2 x 2/–4/Inval.
VD d’esquive : 6 Volonté : 5
Légende : 5 Points de Légende : 25
Trophée : son œil unique (une fois extrait, il devient
dur comme de la pierre). Il protège son porteur
contre tout excès de haine et de colère.
Autres notes : Smolenkos ne possède pas l’archétype
Géotique (cf. Scion : Dieu, page 332). Tout être
apercevant Smolenkos et dont le niveau de
Légende est inférieur à lui doit effectuer un jet de
résistance (Volonté + Intégrité + Légende) afin de
ne pas succomber à la violence et à la haine envers
lui et la nature.
OKULAM,
L’ESPRIT DES VENTS VIOLENTS
ALIAS : DAGGANOENYENT
Okulam est une hyade (cf. page 351 de Scion : Dieu)
qui a réussi à sortir du Tartare et qui a prêté allégeance
au dieux-esprits de l’obscurité. Elle est issue du Titan
primordial du ciel, Ehekatoyaatl.
Il est possible de la trouver un peu partout sur
les grands plateaux rocheux, dans les canyons, au
sein des plaines, au-dessus des cours d’eau, etc. Elle
prend la plupart du temps une forme intangible et
invisible, qui lui permet de ne pas être repérée par les
Manittowock.
Okulam aime mettre les hommes face à leurs
échecs et à leur impuissance grâce à son souffle
dévastateur. Rien ne peut attraper le vent. Rien ne
peut l’arrêter lorsqu’il soulève, emporte, brise ce
que l’homme a fondé, construit ou amassé. Face à
son souffle, l’homme s’abrite, se cache et ne peut
continuer sa progression.
Okulam représente la voie de la facilité. Il oblige
l’homme à choisir les chemins les plus simples, ceux
qui vont dans le sens du vent. Mais ce que l’homme
ignore bien souvent, c’est que ces vents violents
l’attirent systématiquement vers des chemins qui
n’offrent qu’une mort certaine. Suivre les chemins
les plus évidents, les plus rapides, ne trouve aucune
place dans les préceptes des peuples amérindiens.
Attributs : Force 3, Dextérité 5, Vigueur 3 ;
Charisme 7, Manipulation 7, Apparence 7 ;
Perception 5, Intelligence 4, Astuce 5
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Vertus : Ambition 3, Fanatisme 1, Malice 3,
Rapacité 1
Compétences : Animaux 1, Art (danse) 3, Artisanat
(nuages) 3, Athlétisme 2, Commandement 1, Corps
à corps 4, Culture 4, Discrétion 2, Empathie 4,
Intégrité 3, Investigation 2, Lancer 1, Larcin 1,
Médecine 3, Mêlée 3, Occultisme 2, Politique 3,
Présence 3, Résistance 3, Science 2, Survie 2, Tir 1,
Vigilance 3
Pouvoirs surnaturels :
Attributs épiques : Apparence épique 6 (Acteur
parfait, Aguicheur, Centre d’attention, Impression
durable, Présence fascinante, Regard du serpent,
Visage aveuglant), Charisme épique 5 (Bénéfice
du doute, Charmeur, Contrôle des foules, Flûtiste
d’Hamelin, Boys Will Be Boys), Manipulation
épique 5 (Confession, Honnêteté des dieux,
Hypnose générale, Hypnose instantanée, Ordre
direct)
Dons : Corps nuageux, Création d’air, Liberté du
vent, Lutte des vents
Engagement : 8
Attaques : Okulam n’attaque jamais physiquement
ses victimes, mis à part avec le vent
Absorption : 2G/3S
Niveaux de santé : –0/–1/–1/–2/–2/–4/Inval.
VD d’esquive : 7 Volonté : 6
Légende : 7 Points de Légende : 49
Trophée : Okulam n’a aucun trophée à offrir si
ce n’est son incroyable beauté et (selon certains
critères) des mœurs dissolues.
Autres notes : Okulam possède l’archétype aérien
(cf. page 351 de Scion : Dieu).
LYA,
ESPRIT DE TOUS LES MAUX
ALIAS : HOCEREU WAHIRA
Lya est une divinité malfaisante entourée par la
mort et la souffrance. Elle vit au cœur de la caverne
du Loup et personne ne connaît sa véritable forme
puisque personne ne l’a jamais vu.
Elle n’a pas besoin de se déplacer pour tourmenter
les hommes, puisqu’elle peut tous les voir lorsqu’ils
dorment. Elle représente les tourments mais
également les maladies. Elle est la douleur physique
et psychique.
Face à la maladie et aux épidémies, Lya pousse les
porteurs seins à trahir les malades et à les abandonner
afin de ne pas être eux aussi contaminés.
La nuit, elle entre dans les rêves des hommes
afin de leur procurer de terribles cauchemars ou de
susciter chez eux des doutes et des sentiments de
méfiance vis-à-vis de leurs proches. Elle est la discorde
et la trahison. Elle est celle qui pousse à l’éclatement
de la communauté au profit des intérêts personnels.
Attributs : Force 7, Dextérité 7, Vigueur 7 ;
Charisme 10, Manipulation 10, Apparence 7 ;
Perception 7, Intelligence 8, Astuce 7
Vertus : Ambition 5, Fanatisme 4, Malice 5,
Rapacité 3
Compétences : Animaux 3, Athlétisme 3,
Commandement 4, Corps à corps 3, Culture 3,
Discrétion 5, Empathie 5, Intégrité 5,
Investigation 4, Lancer 3, Larcin 4, Médecine 3,
Mêlée 3, Occultisme 5, Politique 4, Présence 4,
Résistance 5, Science 2, Survie 4, Tir 3,
Vigilance 5
Privilège : Dans la caverne où elle vit, Lya dispose
d’une grande surface d’eau claire impossible à
déplacer qui lui sert de miroir. À la place de son
reflet, Lya y voit les rêves de tous les êtres dont le
niveau de Légende est inférieur à 7. Si elle touche
la surface de l’eau, elle peut également entrer dans
ce rêve et user de ses pouvoirs comme si elle était
physiquement avec l’être en question.
Pouvoirs surnaturels :
Attributs épiques : Apparence épique 5 (Altération
physique, Impression durable, Léger changement,
Mine épouvantable, Regard du serpent,
Ressemblance frappante, Vision inéluctable),
Manipulation épique 9 (tous les talents), Perception
épique 5 (A l’écoute des prières, Avertissement
subliminal, Chasseur surnaturel, Clairvoyance,
Concentration prédatrice, Sens télescopiques)
Dons : Aliénation mentale, Bénédiction de santé/
Malédiction de faiblesse, Berceuse, Brumes
hantées, Cadavre animé, Chaos rampant, Chekup,
Confusion paralysante, Contact maternel,
Corps d’ombre, Distraction récurrente, Emeute
instantanée, Folie, Fontaine sainte/Epidémie,
Guérison/Flétrissement, Invocation de fantôme,
Masque d’ombre, Nid de frelons, Orientation
surnaturelle, Où êtes-vous ?, Passage libre, Pas
d’ombre, Pestilence/Remède, Pont arc-en-ciel,
Portail vers le Monde inférieur, Refuge d’ombre,
Sens de la mort, Soin/Infection, Vieillissement
contrôlé, Yeux de la nuit
Onirarchie : à votre convenance, Lya peut également
maîtriser les pouvoirs décrits pages 7, 8 et 9 du
supplément gratuit intitulé « Nous ne sommes
que de simples mortels ».
Engagement : 12
Attaques :
Étreinte : précision 10, dégâts 8S, VD de parade -,
inertie 6, P
Mains nues, légères : précision 11, dégâts 8S, VD de
parade 6, inertie 4
Mains nues, lourdes : précision 9, dégâts 11S, VD de
parade 4, inertie 5
Absorption : 7G/14S
Niveaux de santé : –0/–1/–1/–2/–2/–4/Inval.
VD d’esquive : 10 Volonté : 10

Légende : 10 Points de Légende : 100
Trophée : sa main droite putride (une fois sectionnée,
elle ressemble à une vieille main momifiée). Elle
protège son porteur des maladies.
Autres notes : Lya possède l’archétype Miasmique
(cf. page 341 de Scion : Dieu).
KMNKAMTCH,
LE DÉMON DU FEU
Kmnkamtch est issu du Titan primordial du Feu
et ressemble physiquement à Hastsezini, le dieu du
feu des Manittowock. Cependant, à l’instar de ce
dernier, Kmnkamtch personnifie les côtés les plus
noirs et les plus extrêmes d’Hastsezini.
Il est bien plus agressif, même à l’encontre de ses
pairs. C’est également une divinité réputée pour
son importante mémoire et sa rancune tenace. Là
où la loi naturelle du peuple amérindien va valoriser
le pardon, la miséricorde et la bienveillance envers
son prochain, Kmnkamtch est l’opposé de tous
ces préceptes. Il incarne la rancune et ne connaît
jamais le pardon, contrairement à l’amour des autres
qu’incarne Hastsezini.
Il est présent au sein des feux autour desquels
les hommes se déchirent et se disputent. Autour
desquels siègent la malveillance et la haine. Grand
manipulateur, il aime se faire passer pour Hastsezini
afin de communiquer aux hommes avec une totale
confiance des sentiments de rancœur.
Attributs : Force 7, Dextérité 10, Vigueur 9 ;
Charisme 10, Manipulation 10, Apparence 9 ;
Perception 9, Intelligence 10, Astuce 10
Vertus : Ambition 4, Fanatisme 4, Malice 5,
Rapacité 4
Compétences : Animaux 2, Art (scarification) 5,
Athlétisme 4, Commandement 4, Corps à corps 3,
Culture 4, Discrétion 2, Empathie 2, Intégrité 5,
Investigation 3, Lancer 3, Larcin 3, Médecine 3,
Mêlée 4, Occultisme 5, Pilotage (voiture) 2,
Politique 3, Présence 5, Résistance 5, Science 2,
Survie 4, Tir 3, Vigilance 5
Pouvoirs surnaturels :
Attributs épiques : Apparence épique 3 (Centre
d’attention, Regard du serpent, Visage aveuglant),
Astuce épique 7 (Action miroir, Caméléon social,
Evaluation instantanée, Manœuvre stratégique,
Parfait imposteur, Pique, Répartie sarcastique),
Charisme épique 7 (tous les talents), Dextérité
épique 7 (tous les talents), Force épique 1 (D’une
seule main), Intelligence épique 6 (Maîtrise des
langues, Mémoire parfaite, Multitâches, Puits de
science, Science infuse, Télépathie), Manipulation
épique 5 (Confession, Honnêteté des dieux,
Hypnose instantanée, Messager, Vent de rumeur),
Perception épique 5 (A l’écoute des prières,
UN DOMAINE
ASSOCIÉ LIMITÉ
Mi’kmaw étant un domaine associé assez
puissant par rapport à d’autres domaines
de panthéon, il a été prévu quelques
limitations qui permettraient de rétablir
l’équilibre :
• Le nisgam des êtres humains ne peut être
utilisé que pour certains dons (cf. encadré
page 12).
• Le nisgam souillé va considérablement
freiner l’utilisation des dons dans les villes
et les endroits pollués (à la discrétion du
conteur).
Attention parallèle, Avertissement subliminal,
Conscience de l’environnement, Spectre élargi,
Spectre électromagnétique), Vigueur épique 7
(Auto-guérison, Bien-être solipsiste, Conversion
des dégâts, Conversion divine des dégâts,
Fourneau interne, Dévoreur, Jeunesse éternelle,
Raffinerie interne, Régénération)
Dons : Kmnkamtch possède tous les Dons du
Domaine Feu mais ne peut se changer en Avatar
du Feu
Engagement : 15
Attaques :
Étreinte : précision 13, dégâts 8S, VD de parade -,
inertie 6, P
Mains nues, légères : précision 14, dégâts 8S, VD de
parade 29, inertie 4
Mains nues, lourdes : précision 12, dégâts 11S, VD de
parade 28, inertie 5
Absorption : 11C/33G/37S
Niveaux de santé : –0x28/Inval.
VD d’esquive : 35 Volonté : 10
Légende : 11 Points de Légende : 121
Trophée : son scalp. Il emmagasine les rancunes de
son porteur. Ainsi, le porteur peut se servir de ce
trophée comme s’il s’agissait de l’une de ses vertus
(Rancune) et peut user de cette dernière pour
ajouter des réussites à un jet de dés concernant une
personne envers qui il entretient une rancune.
Autres notes : Kmnkamtch possède l’archétype
infernal (cf. page 321 de Scion : Dieu).
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YEITSO,
DÉMON FILS DU SOLEIL
Yeitso est né du dieu Manittowock du soleil,
Tsohanoai. Ce dernier, aimant tout particulièrement
la gloire et la célébrité, a failli lui-même succomber à
l’égocentrisme, à l’individualisme et au mépris.
Reprenant les préceptes enseignés par les siens, il
dut se libérer de ce sentiment négatif. Se libérant de
ces émotions exacerbées, il expulsa de lui cette partie
concentrée d’ego et de supériorité, piège de tout être
qui prend conscience de ses capacités supérieures à
la moyenne.
Cet être que Tsohanoai avait expulsé de lui était
tellement chargé de valeurs négatives qu’il rejoint
immédiatement le camp des Titans.
Cette créature est appelée Yeitso et ressemble à un
séraphin (cf. page 294 de Scion : Dieu) et en possède
presque toutes les caractéristiques.
Il se dissimule dans la lumière du soleil et n’est pas
perceptible pour Tsohanoai, malgré tous les efforts
qu’il met pour traquer et débusquer toutes les forces
alliées des Titans.
Yeitso représente l’orgueil et l’égoïsme. Il incarne
ce que la civilisation amérindienne réprouve au
sein des sociétés actuelles qu’ils définissent comme
artificielles, orgueilleuses et arrogantes.
Attributs : Force 10, Dextérité 9, Vigueur 9 ;
Charisme 8, Manipulation 8, Apparence 8 ;
Perception 6, Intelligence 5, Astuce 6
Vertus : Ambition 5, Fanatisme 5, Malice 1,
Rapacité 2
Compétences : Animaux 3, Art (chant) 5,
Athlétisme 5, Commandement 5, Corps à corps 5,
Culture 4, Discrétion 5, Empathie 5, Intégrité 5,
Investigation 5, Lancer 5, Mêlée 5, Occultisme 5,
Politique 5, Présence 5, Résistance 5, Science 2,
Survie 2, Tir 5, Vigilance 5
Pouvoirs surnaturels :
Attributs épiques : Apparence épique 8, Force épique
10, Vigueur épique 10. Il possède également tous
les talents pour lesquels il remplit les conditions
requises.
Dons : Yeitso possède tous les Dons du Domaine Soleil
mais ne peut se changer en Avatar du Soleil
Épée de lumière : Yeitso peut créer une épée (ou
n’importe quelle arme de mêlée) avec de la lumière
pure. Quelle que soit la nature de l’arme, ses bonus
de précision, de dégâts et de défense sont de 11.
Cette arme inflige des dégâts critiques.
Rayon de lumière : Yeitso peut tirer un rayon de lumière
ardente (similaire à un laser). Ce tir se résoue avec
un jet de (Astuce + Tir) et a un bonus de 11. Le
rayon de lumière inflige des dégâts critiques.
Vol : lorsqu’il ne se bat pas, Yeitso peut voler à 960km/
h environ. En combat, sa viresse de déplacement
est de 50m par seconde.
Engagement : 11
Attaques :
Epée de lumière : précision 25, dégâts 21C, VD de
parade 13, inertie 3
Étreinte : précision 14, dégâts 11G, VD de parade -,
inertie 6, P
Mains nues, légères : précision 15, dégâts 11G, VD de
parade 8, inertie 4
Mains nues, lourdes : précision 13, dégâts 14G, VD de
parade 6, inertie 5
Rayon de lumière : précision 11, dégâts 12C, portée
50 m, inertie 5
Absorption : 10C/51G/55S
Niveaux de santé : –0x52/Inval.
VD d’esquive : 13 Volonté : 10
Légende : 11 Points de légende : 121
Trophée : il s’agit de son cœur. Extrait de sa poitrine,
il devient aussi dur et sec que l’âme de Yeitso. Ce
cœur ardent qui bat dans sa poitrine donne accès
au Domaine du Soleil et permet de pénétrer sur
demande à l’entrée du Royaume d’Akhetaton,
sans avoir à trouver un lieu de passage.
Autres notes : Yeitso possède l’archétype lumineux
(cf. page 290 de Scion : Dieu).
UNE NOUVELLE MENACE
HERECGUNINA,
LA PUISSANCE DU MAL
Herecgunina n’est pas une créature comme les autres.
En algonquin, Herecgunina signifie « la puissance
ultime du mal ».
Cette « chose » fut nommée de la sorte assez
récemment par les dieux amérindiens, qui ne savaient
pas vraiment comment la qualifier.
Au terme de certaines recherches effectuées par
les Manittowock, nul n’a su s’il s’agissait réellement
d’une créature issue d’un Titan primordial, d’un
nouvel avatar de Mrtyu, le Titan primordial de la
Mort ou d’un nouveau Titan primordial qui aurait
vu le jour progressivement depuis quelques années.
Herecgunina semble s’attaquer exclusivement au
nisgam. La pollution qui règne dans les villes et qui
s’étend jusque dans les contrées sauvages, emportées
par le vent, les animaux, les hommes et les déchets
aurait fait naitre une nouvelle entité encore très
méconnue.
Herecgunina semblerait s’attaquer au nisgam en
l’avalant et en recrachant une sorte de nisgam souillé
ou corrompu.
De fait, l’aspect du Monde des Esprits se modifie
peu à peu. Alors que le nisgam prend la forme
véritable de ses hôtes dans le Monde des Esprits, le
nisgam souillé tend à détériorer l’environnement
rayonnant de ce monde verdoyant. Toute créature

montrant les moindres signes physiques d’un
environnement pollué dans le Monde des mortels,
aura sa forme véritable souillée, décrépie ou rongée
(en fonction de la nature de l’être et du degré de
pollution) dans le Monde des Esprits.
La seule certitude à ce jour est que cette « chose »
ne détruit pas réellement le nisgam. Il le souille.
Durant longtemps, les Manittowock ont cru que le
nisgam était en train de mourir. Mais en réalité, il
n’en était rien. Les dons associés à leur panthéon
ne leur permettent pas de percevoir ou d’interagir
d’une quelconque façon avec le nisgam souillé.
C’est en utilisant le silex d’obsidienne qu’ils se sont
aperçu que le nisgam disparu existait toujours, mais
avait changé de nature. Une fois le nisgam souillé
identifié grâce aux capacités du silex, ils ont tenté de
le manipuler. Ils ont constaté que ce nisgam pouvait
avoir de graves conséquences sur le Manittowock qui
essaierait de le manier. Pour toute utilisation par les
Manittowock du nisgam impur, l’activation du don
coûte le double de ce qui est normalement requis et
le lanceur prend autant de blessures graves, qu’il a
obtenues de réussites à son jet d’activation.
Concernant la découverte d’Herecgunina, sa
véritable nature, son aspect, nous avons décidé de
laisser libre court à l’imagination du conteur. À vous
de voir la manière dont vous souhaitez l’inclure au
sein de votre campagne.
Vos héros vont-ils découvrir qu’un nouveau
Titan est sur le point d’apparaître et que le monde
des hommes influence intrinsèquement le Monde
supérieur ? Est-ce une autre facette du Titan primordial
Mrtyu, issu des comportements irresponsables des
hommes ? Ou est-ce seulement une nouvelle créature
des Titans qui aurait muté avec la pollution ambiante
et les changements climatiques ? Autant d’idées qui
pourront devenir la quête annexe ou principale de
l’une de vos campagnes. C’est à vous de jouer...
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