Les ressources humaines dans le secteur du patrimoine bâti au ...

PORTRAIT DE LA POPULATION ACTIVE ET PRIORITÉS STRATÉGIQUES
« Il y a une industrie du patrimoine bâti, mais elle correspond à une vague affiliation entre particuliers
qui en général connaissent le travail de leurs collègues. »
Expert-conseil en patrimoine (Ontario)
Pour les professions non spécialisées, le problème clé en matière de ressources humaines est le degré auquel les travailleurs
comprennent le secteur du patrimoine bâti et adaptent leur pratique professionnelle en conséquence. Dans certains
cas, il peut être justifié de prendre en considération les compétences requises pour travailler dans le secteur du
patrimoine bâti, bien que le degré auquel il est pratique de le faire varie selon la profession et, dans certains cas,
selon la région.
La communauté des personnes travaillant dans les professions spécialisées du patrimoine bâti est relativement petite.
La figure 3 présente nos estimations de l’effectif de travailleurs des professions spécialisées qui se consacrent en
totalité ou de façon prépondérante au secteur du patrimoine bâti. Ces estimations doivent être qualifiées de
conjectures fondées sur les commentaires des participants à nos entrevues et ateliers. Nous n’avons aucun moyen
d’estimer le nombre de personnes dans les professions non spécialisées qui travaillent à l’occasion dans le secteur du
patrimoine bâti où dont le travail déborde dans le secteur.
Figure 3
ESTIMATION DU NOMBRE DE PERSONNES DANS LES
PROFESSIONS SPÉCIALISÉES DU SECTEUR DU PATRIMOINE BÂTI
Institutions patrimoniales (publiques et sans but lucratif) 9 2 500 à 3 000
Gouvernements (politiques et administration de programme) et organismes patrimoniaux 300 à 500
Professionnels (secteur privé) 300 à 500
Artisans patrimoniaux 200 à 300
Métiers patrimoniaux 500 à 1 000
Total 3 800 à 5 300
En ce qui concerne le travail lié à la construction, nous ne pouvons présenter que des estimations approximatives.
Statistique Canada affirme qu’en 2004, les institutions patrimoniales10 ont engagé environ 254 millions de
dollars en dépenses d’immobilisation. L’emploi en construction rattaché à ces dépenses était probablement
d’environ 2 200 personnes 11 . Il y a peut-être 200 à 300 personnes de plus assurant des fonctions professionnelles
liées à ces dépenses d’immobilisation. S’il était pleinement exploité, le Fonds pour favoriser les propriétés patrimoniales
commerciales (FFPPC) pourrait créer environ 1 000 à 1 200 emplois de plus, notamment en construction.
Nous n’avons aucun moyen d’estimer l’importance des projets – résidentiels ou non résidentiels – financés par des
sources privées et qui ne relèvent pas du FFPPC, ni du nombre de personnes qui y travaillent. Alors qu’il y a des
données sur les dépenses en rénovation et en réparations, nous n’avons aucune base permettant d’estimer la part
de ces dépenses qui concernent des structures patrimoniales. De fait, il manque de données pour les immeubles
privés même lorsqu’ils sont désignés, et à plus forte raison lorsqu’ils ne le sont pas.
9 Il y a environ 25 000 personnes travaillant pour des institutions patrimoniales en tous genres. Selon les entrevues, nous
estimons que peut-être 10 à 15 % d’entre elles ont d’importantes responsabilités dans le secteur du patrimoine bâti.
10 À noter, l’expression « institution patrimoniale » a un sens plus large qu’« immeuble patrimonial ».
11 Ce chiffre s’appuie sur les suppositions approximatives que : (1) 60 % des dépenses d’immobilisation visaient la maind’œuvre
de la construction; (2) le coefficient pertinent est d’environ 25 000 heures pour 1 million de dollars de dépenses;
et (3) pour les personnes dans l’industrie de la construction, un travailleur effectue 1 700 heures par année. Il s’agit de
ratios et coefficients plus élevés que ceux qui seraient applicables à la nouvelle construction. La raison en est que le travail
patrimonial est plus exigeant en main-d’œuvre.
© CONSEIL DES RESSOURCES HUMAINE DU SECTEUR CULTUREL
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