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la société littéraire et artistique de la touraine - Académie de Touraine

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Littéraire <strong>et</strong> Artistique jugea bon <strong>de</strong> publier une revue mensuelle, avec l’ai<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’Association Artistique Tourangelle fondée par le poète Louis Choll<strong>et</strong>. Ce<br />

proj<strong>et</strong> fut soutenu par toutes les autres associations culturelles <strong>de</strong> <strong>Touraine</strong>, <strong>et</strong><br />

c’est ainsi que le 15 octobre 1912 parut le numéro 1 <strong>de</strong> La <strong>Touraine</strong>, revue<br />

<strong>artistique</strong>, <strong>littéraire</strong>, scientifique <strong>et</strong> mondaine.<br />

Le comité <strong>de</strong> rédaction pouvait s’enorgueillir <strong>de</strong> rassembler l’élite<br />

intellectuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Touraine</strong> d’alors, mais aussi d’un comité d’honneur composé<br />

<strong>de</strong> trois membres <strong>de</strong> l’<strong>Académie</strong> Française, Frédéric Mistral, Henri<br />

Lavedan <strong>et</strong> Jules Lemaître. Au comité <strong>de</strong> lecture siégeaient Victor Laloux,<br />

membre <strong>de</strong> l’<strong>Académie</strong> <strong>de</strong>s Beaux-Arts, le professeur Le Double, <strong>de</strong> l’<strong>Académie</strong><br />

<strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, qui décéda <strong>de</strong>ux mois plus tard, René Boylesve, Alfred<br />

Capus, qui possédait <strong>la</strong> rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’Étoile à Vernou-sur-Brenne, Georges<br />

Courteline, Paul Vitry, conservateur-adjoint du musée du Louvre, le sculpteur<br />

Charles Gaumont, originaire <strong>de</strong> Sorigny, François-Benjamin Chaussemiche,<br />

architecte en chef du pa<strong>la</strong>is <strong>de</strong> Versailles, <strong>et</strong> Camille A<strong>la</strong>philippe, élève <strong>de</strong><br />

François Sicard, tous trois grands prix <strong>de</strong> Rome.<br />

Le siège <strong>de</strong> <strong>la</strong> rédaction fut situé au 119 <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue George Sand, chez<br />

Horace Hennion, qui était toujours le secrétaire général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société Littéraire<br />

<strong>et</strong> Artistique. Horace Hennion, dont le père avait vécu dans l’ombre d’Alphonse<br />

<strong>de</strong> Lamartine, était, selon Robert Milliat qui rédigea sa nécrologie en 1952,<br />

« un homme d’une élégance très particulière, fidèle aux détails vestimentaires<br />

qui lui conféraient une originalité certaine ». Homme droit <strong>et</strong> distant, il fut<br />

journaliste, parfois sous un pseudonyme, mais il est surtout connu pour avoir<br />

été le conservateur du musée <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Tours, <strong>de</strong> 1920 jusqu’en 1947.<br />

Organisateur <strong>de</strong> nombreuses expositions, c’est lui aussi qui fit revivre le château<br />

du Plessis-lès-Tours en reconstituant <strong>la</strong> chambre où mourut Louis XI. Il<br />

participa également à <strong>la</strong> création <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société <strong>de</strong>s Écrivains tourangeaux <strong>et</strong><br />

il resta longtemps l’un <strong>de</strong>s principaux animateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Semaine <strong>de</strong><br />

Tours. Balzacien <strong>et</strong> Ronsardien reconnu, ami d’Henri Bergson, Horace<br />

Hennion, qui se piquait également <strong>de</strong> poésie, fut l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers Tourangeaux<br />

cultivés à <strong>la</strong> manière du XVII e siècle 1 .<br />

1. Horace Hennion, nécrologie, Bull<strong>et</strong>in <strong>de</strong> <strong>la</strong> Société Archéologique <strong>de</strong> <strong>Touraine</strong> (BSAT)<br />

1952, p. 65-68 (ill.) <strong>et</strong> Anonyme, Horace Hennion, animateur <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres <strong>et</strong> <strong>de</strong>s arts en <strong>Touraine</strong>,<br />

hommages <strong>et</strong> souvenirs, imp. Arrault, Tours, 1953, 31 p. (3 ill.). Né au 119 <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue George-Sand<br />

d’un père ami <strong>de</strong> Frédéric Mistral, il écrivit sa première pièce en vers, Soirs d’hiver, en 1894. Soir<br />

d’été fut joué à Tours l’année suivante. Auteur <strong>de</strong> nombreux poèmes : Le Sach<strong>et</strong> rose (1898), Roses

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