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<strong>Le</strong> <strong>Révizor</strong><br />
De Nikolaï GoGol<br />
AdAptAtion et Mise en scène de Michel dezoteux<br />
du 4 Au 15 noveMbre 2008<br />
Au grAnd VAriA<br />
© Danièle pierre
Avec Nikolaï Gogol et <strong>Le</strong> <strong>Révizor</strong>, Michel<br />
de nos lâchetés, petites ou grandes.<br />
Dans la tranquille ville de province où les arrangements entre<br />
«amis» sont légion et où la corruption règne, de la plus petite<br />
à la plus grande, depuis longtemps et dans tous les services,<br />
l’émotion est vive. l’arrivée d’un réviseur, chargé d’inspecter les<br />
affaires administratives et politiques locales, est imminente. De<br />
l’affolement à l’aveuglement il n’y a qu’un pas et chacun croit reconnaître<br />
en la personne d’un jeune débauché descendu depuis<br />
peu dans l’unique hôtel local, l’inspecteur en question.<br />
outre l’incomparable peinture de caractères, des types et de l’atmosphère<br />
générale, il faut souligner la portée sociale de cette œuvre qui eut,<br />
en son temps, un succès considérable.<br />
du plus petit au plus grand, chacun en prenait un peu ou beaucoup pour<br />
son grade. et si la pièce a, dit-on, un temps perdu de son actualité, il faut<br />
reconnaître qu’elle l’a fortement retrouvée au vu des «révélations» qui<br />
nous sont faites aujourd’hui ça et là sur les us et coutumes de nos gouvernants.<br />
de quoi planter la pièce à la mode bien de chez nous dans un passé<br />
récent ou un présent actuel. Mais les qualités formelles de cette farce, qui<br />
sont aussi grandes que celles des meilleures œuvres de Molière lui-même,<br />
ne lui conféraient-elles pas de toute façon, un caractère d’éternité?<br />
© Danièle pierre
Dezoteux se joue de nos bêtises et<br />
Pour preuve, cet extrait d’un article paru dans le Monde du 16 février<br />
2008, au sujet de Nicolas Sarkozy. Son auteur estime que la France n’a<br />
pas élu un président, mais un sujet de conversation. Cela lui rappelle le<br />
<strong>Révizor</strong>. Voilà ce qu’il en dit:<br />
c’est dans <strong>Le</strong> <strong>Révizor</strong>, de Gogol, que l’on trouvera la description la plus<br />
éclairante de la scène sarkozyste et de ce qui s’y joue: non pas les tours<br />
et détours d’un Machiavel médiologue, mais un dispositif de pouvoir, un<br />
champ de forces et d’attentions dont le révizor n’est que le point d’application.<br />
“il ne faut jamais oublier que le révizor ne leur sort jamais de la<br />
tête. ils sont tous obsédés par le révizor, écrit Gogol. Autour du révizor<br />
tournent les peurs et les espoirs de tous les personnages de la pièce.”<br />
le révizor n’y est pas dépeint comme un maître manipulateur, mais plutôt<br />
comme un aimant attirant les peurs des notables: “tout en lui est<br />
surprise et coup de tête...”, “un homme creux”, écrit Gogol, qui n’a de<br />
pouvoir que celui que lui prêtent les citoyens. “les thèmes de sa conversation<br />
lui sont donnés par ceux qui l’interrogent; c’est eux-mêmes qui lui<br />
mettent les mots dans la bouche et créent la conversation…”<br />
l’acteur jouant le révizor, affirme Gogol dans ses conseils de mise en<br />
scène, “doit être capable d’exprimer cette mondanité frivole et creuse<br />
qui vous porte partout à la surface...” “par la force de la peur générale,<br />
il devient un personnage comique remarquable”, ajoute Gogol. une analyse<br />
que ne renierait pas catherine pégard, la conseillère du président,<br />
lorsqu’elle affirme: “la singularité de nicolas sarkozy réside dans sa volonté<br />
de réduire au minimum sa part de comédie.”<br />
le révizor est une figure de l’absence du politique. le vrai révizor n’est pas<br />
encore là. ou il ne viendra plus. en son absence, il s’efforce de raconter la<br />
story des hommes sans récit, ces hommes politiques d’un genre nouveau,<br />
contraints de mimer le pouvoir, de jouer le pouvoir, après la fin du politique.<br />
Que cela s’accompagne d’une perte de crédibilité n’est pas une surprise. (…).<br />
Christian Salmon (membre du centre de recherche sur les arts et le langage)<br />
(cnrs).<br />
Avec Karim barras, Yoann blanc, eric castex, Marcel delval, Frédéric<br />
dezoteux, erwin Grünspan, photios Kourgias, Yvain Juillard, blaise ludik,<br />
emilie Maquest, Fanny Marcq, denis Mpunga, Achille ridolfi ou Alexandre<br />
trocki MusiQue rosario Amedeo, denis Mpunga. MouveMents nicole<br />
Mossoux, lilian bruinsma. scénoGrAphie Marcos vinãls bassols.<br />
costuMes souad Kajjal luMière eric vanden dunghen MAQuillAGes<br />
Jean-pierre Finotto réAlisAtion MAQuillAGes valentine delbey, céline<br />
van Kriekinge Accessoires valérie Yourieff AssistAnAt à lA Mise en<br />
scène Glenn Kerfriden AdAptAtion et Mise en scène Michel dezoteux.
extRaitS De pReSSe<br />
Un sens du rythme qui épanouit acteurs et spectateurs<br />
(…) Michel dezoteux s’empare de cette histoire, avec une cocasserie<br />
irrésistible. A mi-chemin entre réalité écœurante, toujours actuelle,<br />
et obsession collective, il transforme les acteurs en bouffons très<br />
typés. une longue préparation permet à la troupe une homogénéité<br />
rare: les plus petits rôles sont soignés, à mi-chemin entre comédie<br />
hilarante et délire poétique. Avec un sens du rythme qui épanouit<br />
acteurs et spectateurs.<br />
La Première – Christian Jade. 15.02.2008<br />
Tous pourris, un pour tous<br />
Michel dezoteux signe une formidable adaptation du chef d’œuvre<br />
de Gogol. une farce sarcastique et très actuelle. tout comme la fourberie<br />
de L’Avare (autre classique dépoussiéré par ses soins) transpirait<br />
par tous les pores des comédiens, le jeu corporel tient ici encore<br />
le rôle-titre, les contorsions et mimiques trahissant les petites et<br />
grandes lâchetés des personnages. dans un style expressionniste,<br />
les comédiens, tous excellents, bondissent, éructent, grimacent<br />
comme des marionnettes hyperkinétiques. tel un seul organe aux<br />
mêmes terminaisons nerveuses, ils portent ce ballet comique avec<br />
une vivacité folle. (…)<br />
<strong>Le</strong> Soir – Catherine Makereel- 21.02.2008<br />
La tornade des bouseux<br />
(…) la mise en scène lance une bande de “bouseux” dans un tourbillon<br />
à la vodka qui mange aux râteliers du film muet, de la comédie<br />
musicale, de la bande dessinée, du vaudeville avec portes, coups,<br />
chutes et pot de chambre. le tout fonctionne au quart de tour, truffé<br />
de musique, dans un grouillement incessant, franchement drôle,<br />
avec un halo d’onirisme et un arrière-plan grinçant. (…)<br />
<strong>Le</strong> Vif/L’Express – Michèle Friche – 22.02.2008<br />
Un spectacle du <strong>Théâtre</strong> <strong>Varia</strong>/Centre Dramatique de la Communauté française<br />
Wallonie-Bruxelles, en coproduction avec le Manège.mons/Centre Dramatique/CECN<br />
et le <strong>Théâtre</strong> de la Place/Centre Européen de Création Théâtrale et Chorégraphique/<br />
Centre Dramatique de la Communauté française. Avec le soutien de la Commission<br />
Communautaire française (COCOF) – dans le cadre du Fonds d’Acteurs.<br />
<strong>Le</strong> spectacle a été créé au Manège.mons le 12 février 2008<br />
Attention <strong>Le</strong> <strong>Révizor</strong> arrive à l’eden/pbA de charleroi, les 20 et 21 novembre<br />
2008 et du 25 au 29 novembre 2008 au théâtre de la place à<br />
liège.<br />
NL In een rustig provinciestadje, waar alles “onder vrienden<br />
geregeld wordt”, laaien de emoties hoog op. Het nakende bezoek<br />
van een revisor, die de plaatselijke administratie onder de loep komt<br />
nemen, zaait paniek en verblinding. Iedereen meent de inspecteur<br />
te herkennen in de gedaante van een jonge losbol.