Semestre 2 - Le Séchoir

LES BONUS
Allo Sherzio ?
- Allo, Sherzio ?
- Sergio, wi, li minm, kisasa ?
- Jean Cabaret du Séchoir, je t’embête pas trop longtemps. Avec le
nouveau directeur on aimerait te proposer d’être associé chez nous.
I ral aou ? Kansa nu trouv po kozé ?
- Heu, mi koné pa tro, asosié po kosa ? Moin lé déza asosié ék
Tonklod, ni vann volay griyé. Sinonsa Zanzorz la propoz a moin
roprann son lantropriz rom tizane. Vi kompran mi lé in pé ovérbouké.
- Bon asé fé lo kouyon, randévou lindi matin dizér Sinlé.
« C’est ici que tout à commencé », on dirait l’introduction de Figir
d’fami, une histoire qui débute sépatrokoman jusqu’à sépakikoté.
Une rencontre avec Alban, ansyin komandér an séf, qui me donne
carte blanche pour un spectacle dans le cadre du Tempo Festival.
Vréman zot i koné pa koué fér sanm zot traka, mann in boug
parkmouton ékri si son fami, fé éspektak ansanm. Ziska lèr, dann
mon kamaradri navé plito plantèr zonion, volèr d’béf, kisa i alé trouv
lintérésman sanm sa ?
Mais l’envie commune était là, les premiers textes écrits et c’est
ainsi que six mois après naissait mon premier spectacle solo, Figir
d’fami.
Depuis les projets avec Le Séchoir se sont multipliés et sur la
dernière édition je proposais ma quatrième création commune, Le
cabaret de l’impossible, qui faisait suite au Jardin des origines, Figir
d’fami et 24 cancan tatou.
Mine de rien, ça commence à faire inn ti bout santié. Ce qui n’était
au départ qu’un gentil flirt s’est vite transformé en vraie relation.
Cette année, musique de bal, on s’est donc décidé à vivre cette
belle histoire d’amour au grand jour. Les couloirs des ministères ne
connaissant rien des mystères amoureux, il nous a bien fallu trouver
un terme générique pour nous pacser : « Artiste associé ».
Oui je sais, le terme est barbare, dépourvu de tout romantisme et
pourtant…
C’est pourtant la porte ouverte à toutes les fenêtres, l’occasion de
se dire qu’on va ensemble envahir les quartiers, la scène, la Chine,
l’Asie du Sud Est, la boutik Roger. Marronner des nouveaux
sentiers, conquérir le cœur de chaque yab mafatais par la culture,
avoir une émission littéraire sur freedom, réserver un siège au
premier rang pour madame Aude.
Bon je m’emporte, je sais, je sais.
Trêve de kouyoneri, c’est quand même avec une grande joie qu’on
va essayer, Le Séchoir, son équipe et moi, de ramener la kour sur
scène et la scène dann la kour. Rencontrer, kozé, kaslékui, réfléchir,
anon fé sa ansanm, koué vi di vou ?
Kom di lot : asé kozé, koz !
Sergio Grondin
© Elux Clampin
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