Le chef HOPI Wilson TAWAQUAPTEWA (du clan <strong>de</strong> l’Ours) parmi ces poupées Kachinas ou Katsintithu (tihu, au singulier). Photo inédite prise par Paul COZE au Pueblo D’Oraibi, en octobre 1935 (Arizona) - «Archives Paul COZE - DABIJA » (P.C. : photo 591, collection : Daniel DUBOIS) — 2 —
<strong>Masques</strong> <strong>Katsinam</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Indiens</strong> <strong>HOPIS</strong> <strong>de</strong> l’Arizona <strong>Collection</strong> L.S. <strong>Tout</strong> comme les surréalistes <strong><strong>de</strong>s</strong> années trente avant lui, cet amateur éclairé, au goût sûr, a su assembler avec une patience infinie, durant les 30 ans <strong>de</strong> son séjour aux U.S.A., un choix unique <strong>de</strong> masques cérémoniels qui comptent parmi les « Esprits <strong>Katsinam</strong> » les plus importants du panthéon HOPI. <strong>Tout</strong> d’abord, Angwusnasomtaqa, la « Mère-Corbeau », au masque heaume bleu turquoise, elle est la mère <strong>de</strong> Hu’katsina, le « Kachina-Fouetteur » qui avec son jumeau initie les jeunes enfants au Culte Katsina, pendant Powamuya en février. Le Clown sacré, Kooyemsi, « Tête-<strong>de</strong>-Boue », aux facéties scatologiques toujours insolentes et autrefois répugnantes. Le « Kachina-Courge », Paatangkatsina, le grand coureur <strong>de</strong> la 1ère Mesa. Suyang’ephoya, le « Kachina-Gaucher, nommé ainsi parce qu’il tient son arc <strong>de</strong> la main droite et ses flèches <strong>de</strong> la main gauche. La redoutable kokopölmana, la « Jeune-Fille- Mouche-qui-Tue » qui copulant avec sa victime la rend impuissante durant une année. Avatshoya, le «Kachina-Maïs-Moucheté» qui paraît à Paamùytotokya en janvier et aux danses régulières. Siitulili, le «Kachina-Zuñi-du-Serpent-à-Sonnettes»; Hiilili, «Le-Kachina-Sorcier », son cri : «Hilili-i-i-i », d’où son nom. Accompagnant les Ogres, Hehey’amuy taaha’am, au corps couvert <strong>de</strong> « vulves » peintes. Matyawkatsina, le « Kachina-Porteur-<strong>de</strong>-Main ». Pawik, le « Kachina-Canard »… Pour terminer, Hemiskatsina ou le « Kachina-du-Nimaniw », au mois <strong>de</strong> juillet, fin <strong><strong>de</strong>s</strong> cérémonies <strong>Katsinam</strong>, accompagné <strong>de</strong> son Hemiskatsinmana au <strong>de</strong>mi-masque ocre jaune, portant la coiffure <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes filles non mariées, en « fleurs <strong>de</strong> Courge », sans oublier le Si’ohemiskatsina, le « Kachina-du- Maïs-Arrivé-à-Maturité ». Cet ensemble unique <strong>de</strong> masques <strong>de</strong> danses <strong>Katsinam</strong>, présente à nos yeux émerveillés, tout un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> beauté aux formes géométriques les plus élaborées, surprenantes et colorées, dont le seul but est d’obtenir la « pluie, source <strong>de</strong> vie », pour que les plants <strong>de</strong> maïs arrivent à maturité et puissent nourrir le «Peuple <strong>de</strong> la Paix»: les <strong>HOPIS</strong>. • Avertissement : Daniel DUBOIS Ecrivain S.G.D.L. Spécialiste <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Indiens</strong> d’Amérique Le premier NOM <strong>de</strong> chaque masque Katsina est conforme à la graphie du « HOPI DICTIONARY/ HOPÌIKWA LAVÀYTUTUVENI » (dialecte <strong>de</strong> la 3 e Mesa), University of Arizona Press, Tucson, Arizona 1998 et le second d’après la classification <strong>de</strong> Harold S. COLTON <strong>de</strong> 1959. Pour les références, se reporter à la Bibliographie en fin <strong>de</strong> ce « Catalogue <strong>de</strong> vente ». Un certificat CITÈS sera remis à l’acquéreur pour les lots nécessitant un tel certificat. Les <strong><strong>de</strong>s</strong>sins Hopis sont tirés du 21 e Rapport du bureau d’ethnologie américaine pour la Smithsonian institution, publié en 1903. <strong>Tout</strong> ou partie <strong><strong>de</strong>s</strong> masques figurant dans cette collection feront l’objet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ouvrages à paraître, l’un aux éditions Somogy dans le courant <strong>de</strong> cette année, le second rédigé ultérieurement par le collectionneur. — 3 —