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Paroisse de Ste FOY - Paroisse Sainte Foy lès Lyon

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Tous ensemble,<br />

C’est <strong>de</strong> la solitu<strong>de</strong> près <strong>de</strong> chez vous dont je voudrais<br />

vous parler car, trop souvent, la solitu<strong>de</strong> est réduite à la<br />

situation <strong>de</strong> personnes âgées ; en fait, la solitu<strong>de</strong>,<br />

aujourd’hui, touche toutes les tranches d’âge et<br />

catégories sociales.<br />

Je me permets d’emprunter à Bruno Frappat,<br />

éditorialiste au journal La Croix, cette définition :<br />

"La solitu<strong>de</strong>, c’est une maladie grave, multiforme,<br />

mortelle parfois, qui ne fait pas <strong>de</strong> bruit car elle se<br />

cache, la solitu<strong>de</strong>. Nous passons sans la voir, mais elle,<br />

nous voit passer. Maladie sans virus, sans vaccin, sans<br />

autre thérapie que la fraternité".<br />

Cette thérapie, la fraternité, n’est-elle pas, justement, <strong>de</strong><br />

notre responsabilité, <strong>de</strong> notre <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> chrétien ?<br />

Qu’est-ce que la fraternité ? Je vous propose : une<br />

oreille à l’écoute, un cœur qui voit et une main tendue.<br />

C’est cette démarche que nous vous proposons<br />

aujourd’hui et que nous avons intitulé avec ambition :<br />

"Pas <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> à <strong>Sainte</strong>-<strong>Foy</strong>-<strong>lès</strong>-<strong>Lyon</strong>".<br />

Elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la fois <strong>de</strong>s initiatives individuelles et une<br />

organisation collective. Voici donc comment nous<br />

pourrions bâtir ensemble cet édifice <strong>de</strong> fraternité.<br />

Aux fondations, il y a vous les paroissiens ; vous<br />

êtes les "veilleurs <strong>de</strong> proximité", les îlotiers <strong>de</strong> la<br />

fraternité ; vous connaissez les détresses dans votre<br />

voisinage, mais, peut-être vous sentez-vous<br />

démunis. Que faire ? A qui en parler ?<br />

Au premier étage, il faut créer <strong>de</strong>s "Points <strong>de</strong><br />

contact". Il en existe déjà un, opérationnel au<br />

Secours Catholique et il faut en mettre un en place<br />

dans chacune <strong>de</strong> nos trois églises, où <strong>de</strong>s<br />

bénévoles d’accueil seront formés,<br />

à l’écoute, l’accompagnement et<br />

l’orientation afin <strong>de</strong> recevoir les<br />

La solitu<strong>de</strong> autour <strong>de</strong> nous<br />

La campagne nationale 2012 "la lutte contre la solitu<strong>de</strong>",<br />

organisée par la Société Saint Vincent <strong>de</strong> Paul, ne peut<br />

s’arrêter au 31 décembre 2012 comme l’évoquaient<br />

Eric <strong>de</strong> Nattes, Roger Philibert et François Bès <strong>de</strong> Berc<br />

dans "Echos <strong>de</strong> Foi" n° 20.<br />

La solitu<strong>de</strong> fait partie <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’humanité mais elle<br />

s’est profondément transformée avec le temps. Alors<br />

que nous sommes dans une ère <strong>de</strong> communication, que<br />

les interactions entre les individus sont permanentes,<br />

parfois même envahissantes, <strong>de</strong> nombreuses personnes<br />

ont un sentiment douloureux <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong>.<br />

D’après le rapport "Solitu<strong>de</strong> 2012" <strong>de</strong> la Fondation <strong>de</strong><br />

France, le sentiment d’isolement a progressé <strong>de</strong> 20%<br />

<strong>de</strong>puis 2010 et il s’étend à <strong>de</strong>s populations jusqu’ici<br />

épargnées : 9% <strong>de</strong>s 30-39 ans sont seuls en 2012, ils<br />

étaient 3% il y a <strong>de</strong>ux ans.<br />

mobilisons-nous !...<br />

veilleurs et d’analyser avec eux l’accompagnement<br />

adéquat à mettre en œuvre pour chaque personne<br />

en solitu<strong>de</strong>, (chaque personne en solitu<strong>de</strong> est une<br />

histoire singulière).<br />

Au <strong>de</strong>uxième étage, un vaste "réseau <strong>de</strong> solidarité"<br />

qu’il nous faut activer à bon escient, composé <strong>de</strong>s<br />

services publics sociaux et <strong>de</strong> tout ce maillage<br />

associatif <strong>de</strong> <strong>Ste</strong>-<strong>Foy</strong>-<strong>lès</strong>-<strong>Lyon</strong> (140 associations),<br />

qui permettra l’accompagnement <strong>de</strong>s personnes en<br />

difficultés pour ai<strong>de</strong>r ces personnes en solitu<strong>de</strong> à<br />

créer <strong>de</strong>s liens sociaux en leur permettant d’<br />

intégrer <strong>de</strong>s groupes conviviaux.<br />

La solitu<strong>de</strong> ne fait pas <strong>de</strong> bruit et pourtant son appel au<br />

secours est assourdissant ; nous ne <strong>de</strong>vons donc pas<br />

perdre <strong>de</strong> temps et il nous faut :<br />

recueillir votre avis et celui <strong>de</strong>s paroissiens sur ce<br />

projet,<br />

grâce à cette concertation, mesurer l’étendue <strong>de</strong>s<br />

besoins et la disponibilité <strong>de</strong> bénévolat sur la<br />

paroisse,<br />

créer nos "Points <strong>de</strong> contact". Il faut être assez<br />

nombreux (une dizaine par église) pour que les<br />

absences tout à fait légitimes <strong>de</strong> chacun ne nuisent<br />

pas à la continuité <strong>de</strong> l’action. Il n’est <strong>de</strong>mandé<br />

aucune compétence particulière autre que <strong>de</strong><br />

l’humanité. Une formation <strong>de</strong>s bénévoles leur<br />

donnera les savoirs-être (écoute) et savoir-faire<br />

nécessaires (l’art d’activer un réseau). Il s’agit d’une<br />

formation sur le terrain par l’apprentissage <strong>de</strong>s<br />

pratiques avec <strong>de</strong>s bénévoles expérimentés.<br />

Puis, le "Point <strong>de</strong> contact" formé, celui-ci pourra, alors,<br />

recevoir les veilleurs, analyser les situations<br />

afin d’accompagner.<br />

François Bès <strong>de</strong> Berc, porte-paroles<br />

<strong>de</strong> l’EAP et du Secours Catholique<br />

Les motifs sont divers : chômage, longue maladie,<br />

divorce, exigence <strong>de</strong>s performances, évasion dans le<br />

mon<strong>de</strong> virtuel (communiquer n’est pas échanger).<br />

De nombreuses associations œuvrent contre la solitu<strong>de</strong>,<br />

petite goutte d’eau dans la gran<strong>de</strong> vague <strong>de</strong> la détresse.<br />

Dans la région lyonnaise, 36 000 personnes env. par an,<br />

décrochent leur combiné auprès <strong>de</strong> l’Association<br />

SOS Amitié pour rencontrer quelqu’un. Certains n’ont<br />

rien à dire, ils se sentent justement seuls.<br />

La solitu<strong>de</strong>, c’est évi<strong>de</strong>mment notre lot à tous ;<br />

cependant, elle n’est pas forcément le refus <strong>de</strong> l’autre ;<br />

au contraire, elle peut fortifier notre univers intérieur<br />

pour être plus disponibles aux autres, créer <strong>de</strong><br />

nouveaux liens. Diaconia 2013 nous interpelle pour<br />

tisser <strong>de</strong> nouveaux liens à <strong>Sainte</strong>-<strong>Foy</strong>-<strong>lès</strong>-<strong>Lyon</strong>.<br />

Pauline E.

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