Rapport d'activité - sglce cgt
Rapport d'activité - sglce cgt
Rapport d'activité - sglce cgt
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
4<br />
3. Réduction de son périmètre d’activité<br />
avec l’interdiction d’être présente en tant<br />
que telle sur Internet, ce qui aurait été la<br />
condamnation de l’AFP.<br />
Face à l’opposition et à la résistance de l’intersyndicale,<br />
le patronat a reculé mais il reste<br />
déterminé à remettre en cause le statut.<br />
Le SGLCE, quant à lui, continue de défendre<br />
le statut indépendant de l’AFP.<br />
Dila<br />
L’activité menée par le syndicat, et plus particulièrement<br />
par la Maintenance, a permis<br />
d’investir de nouveaux secteurs, notamment<br />
sur le DATA Center.<br />
Élections à Libération : progression<br />
de 10 % pour la CGT<br />
Avec une participation équivalente à celle<br />
d’il y a deux ans, 68,5 % (+ 0,8 %), la CGT<br />
progresse de près de 10 points (24,5 % vs<br />
14,9 %) sur l’élection des titulaires du Comité<br />
d’entreprise de l’UES (Libération plus la régie<br />
publicitaire), tous collèges confondus. L’autre<br />
élément important est le retour de la CGT dans<br />
l’instance des délégués du personnel, où nous<br />
avons un élu titulaire et un suppléant. Il y a<br />
quatre ans, nous avions obtenu 17,5 % des voix<br />
au CE, contre 33 % en 2006. Nous n’atteignons<br />
pas notre niveau d’il y a six ans, mais<br />
nous nous en rapprochons.<br />
France Soir<br />
Le modèle papier et numérique pouvait être<br />
un choix judicieux à condition qu’il y ait un projet<br />
d’entreprise clair et précis ; or,<br />
Monsieur Pugachev n’a eu de<br />
cesse de malmener les lecteurs<br />
avec toutes sortes de projets éditoriaux,<br />
en modifiant profondément<br />
à chaque fois la maquette.<br />
Le projet du tout Web est dévastateur<br />
car sur 127 salariés, seulement<br />
41 seront conservés. L’arrêt<br />
de la production papier entrainera<br />
la fermeture de l’imprimerie<br />
Roto Francilienne avec des<br />
conséquences sur les prestataires<br />
ainsi que sur la distribution.<br />
Nous sommes confrontés au<br />
fait que les patrons de presse<br />
propriétaires et gestionnaires<br />
des groupes de presse, en dépit<br />
du milliard deux cent millions<br />
d’euros annuel qu’ils perçoivent<br />
comme aides à la presse, gèrent<br />
cette dernière comme un secteur<br />
économique quelconque et ne la<br />
considère pas comme un secteur<br />
d’utilité publique ni comme un<br />
pilier de la démocratie.<br />
Pourtant, France Soir a bénéficié<br />
d’aides à la presse car c’est<br />
un quotidien à faibles ressources<br />
publicitaires.<br />
, Février 2013 - N° 355<br />
Notre syndicat, le SGLCE, a bel et bien été<br />
présent, voire même à l’initiative de propositions<br />
pouvant aider au règlement du conflit.<br />
C’était sans compter sur les antagonismes intersyndicaux<br />
et les vieux réflexes de certaines<br />
organisations de la CGT qui ont décidé d’avoir<br />
la mainmise et de tout décider toutes seules<br />
sans même l’aval des salariés de France Soir.<br />
Le dernier numéro de France Soir a été imprimé<br />
le 14 décembre 2011 et la procédure de<br />
liquidation judicaire prononcée le 23 juillet<br />
2012.<br />
La Tribune<br />
La Tribune est également confrontée au passage<br />
au Web et à l’arrêt du papier.<br />
Le 5 janvier 2011, La Tribune a été placée en<br />
redressement judiciaire pour six mois. Le premier<br />
semestre 2011 a été marqué par le départ<br />
de nombreux journalistes. Le 30 janvier 2012<br />
est sorti le dernier numéro papier du quotidien.<br />
Bilan solidarité SPPS<br />
En 2011, la direction de Presstalis imaginait<br />
la fermeture de SPPS, centre dédié à la distribution<br />
des journaux à Paris et dans 11 communes<br />
limitrophes. Cet entrepôt traitait environ<br />
380 000 exemplaires de quotidiens et 180 000<br />
exemplaires de publications. SPPS coûterait<br />
trop cher, la masse salariale serait exorbitante.<br />
Pour combattre la fermeture de cette entreprise<br />
et peser sur les choix de la direction, les camarades<br />
de SPPS n’ont pas eu d’autre choix<br />
que de se mettre en grève. Cela a duré plus de<br />
trois semaines, trois semaines de luttes achar-<br />
<strong>Rapport</strong> d’activité<br />
nées pour que soit prise en compte la volonté<br />
des salariés de garder un centre spécifique lié<br />
aux quotidiens et conserver des effectifs en<br />
adéquation avec la charge de travail du moment.<br />
À peine avions-nous fait le bilan tout à fait<br />
honorable en 2011 dans la lutte de SPPS que le<br />
patronat, revanchard, s’est empressé de remettre<br />
le couvert dans la totalité du groupe<br />
Presstalis.<br />
Des semaines de grèves, d’initiatives syndicales,<br />
de négociations ont été nécessaires pour<br />
parvenir à un accord.<br />
La réorganisation des services s’est faite sur<br />
la base de 114 salariés, les sureffectifs constatés<br />
sont partis dans le cadre de mesures d’âge.<br />
L’essentiel de la charge de travail a été<br />
confirmée, la sous-traitance a été combattue,<br />
l’entreprise n’a pas fermé ses portes comme<br />
l’exigeait la direction.<br />
Le nombre de militants dans les initiatives,<br />
les soutiens syndicaux départementaux ou locaux,<br />
les soutiens politiques, la solidarité financière<br />
et la combativité des salariés ont été<br />
déterminants pour la victoire. Mais le patronat<br />
n’a pas tardé à se manifester sur le dossier<br />
Presstalis.<br />
Presstalis<br />
Laurent Jourdas a été désigné par la CGT<br />
pour siéger au CSM (Conseil supérieur des<br />
Messageries) en novembre 2011.<br />
Le premier trimestre 2012 a été marqué par<br />
une attaque globale des éditeurs contre<br />
Presstalis. Pour les groupes de presse aux commandes<br />
de Presstalis, il faut en finir avec le<br />
système solidaire et pluraliste. Devenus actionnaires<br />
après la modification de la loi<br />
Bichet en juillet 2011 et le départ de l’opérateur<br />
Hachette, les éditeurs ont décidé de transférer<br />
leurs titres vers la messagerie concurrente,<br />
les MLP. Ces décisions et la mauvaise<br />
gestion des éditeurs contribuent au déséquilibre<br />
financier du groupe. La menace d’un dépôt<br />
de bilan a conduit à la mise sous surveillance<br />
du tribunal de commerce et la désignation d’un<br />
mandataire ad hoc.<br />
Ce déficit organisé a été le prétexte pour présenter<br />
fin juillet 2012 un plan de restructuration<br />
drastique sur l’ensemble du groupe. Sa logique<br />
repose sur l’externalisation au profit<br />
d’officines de sous-traitance de la quasi-totalité<br />
des activités des centres de traitement des niveaux<br />
1 et 2. Socialement, les conséquences<br />
sont lourdes puisque 1 250 emplois au sein du<br />
groupe, soit 1 sur 2, sont menacés et les salariés<br />
condamnés à pointer au Pôle Emploi.<br />
Dès juillet, plusieurs actions et initiatives ont<br />
été décidées. À partir de cette date et jusqu’à la<br />
fin de l’année 2012, toutes les forces militantes<br />
du syndicat des sections messageries et SAD se<br />
sont engagées dans un combat de longue haleine.<br />
Les militants de groupe mèneront de front<br />
actions de blocage, tentatives de négociations<br />
et initiatives pour alerter les pouvoirs publics et