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PORTEuRS FORESTIERS
Dossier
Des porteurs portés
par la réglementation
Le renouvellement des gammes est porté sinon forcé par des contraintes réglementaires,
motorisations en tête. La lubrification est aussi concernée par
de nouveaux textes.
Quoi de neuf dans les porteurs forestiers ? Les
moteurs. Automobiles, motos, poids lourds, engins
de travaux publics, matériels agricoles et forestiers :
aucune catégorie de véhicules n’échappe aux réglementations
visant à réduire les émissions de gaz et
particules polluants. Dans l’automobile par exemple,
le processus prendra fin en 2015 avec l’entrée en
vigueur de la norme européenne Euro 6. En ce qui
concerne les engins agricoles, le processus de réduction
des émissions de gaz et particules polluants
remonte au début des années 1990. L’initiative en
revient à l’Amérique du Nord, au Japon et à l’Europe.
Le processus procède par paliers (Tier) au nombre
de cinq et par tranches de puissance, au nombre
de quatre, comprises entre 25 ch et 749 ch. Oxyde
d’azote (NO x ), monoxyde de carbone (CO), hydrocarbures
imbrûlés (HC) : tels sont les trois principaux
composés chimiques issus de la combustion du carburant
et considérés comme polluants. Pour en dimi-
L’Ascodif adopte le statut de syndicat
Comme son nom l’indique,
l’Ascodif, l’Association des
constructeurs et distributeurs de
matériels forestiers avait le statut
d’association, depuis sa création
en 1993. D’ici à quelques mois,
elle va adopter celui de syndicat,
et plus précisément de syndicat
des constructeurs, distributeurs
et équipementiers de matériels
forestiers, tout en conservant sa
dénomination Ascodif. « À l’origine,
l’association faisait office
d’interlocuteur entre les constructeurs
et les organisateurs des salons
spécialisés, indique son président
Régis Jutier, qui entame
un troisième mandat à la tête de
l’association. L’exploitation forestière
concentre de nombreux
enjeux dans les domaines économiques,
réglementaires, environnementaux
ou encore de la formation
professionnelle. Le tout
50 ENTREPRENEURS des Territoires MAGAZINE - 63 - MArs 2012
justifie cette évolution. En élargissant
nos membres aux équipementiers,
nous allons pouvoir
intégrer des manufacturiers de
pneus ou encore des fournisseurs
de carburant et de lubrifiants et
qui participeront à valoriser toujours
davantage notre filière de
matériels forestiers. »
Courant 2011, l’Ascodif avait
pris une autre initiative majeure,
en opérant un rapprochement
opérationnel avec Axema, l’Union
des industriels de l’agroéquipement.
« L’agriculture et la forêt
sont sous la tutelle du même ministère,
poursuit Régis Jutier. Les
univers agricoles et forestiers
sont de moins en moins cloisonnés.
» La sensibilisation et la formation
des jeunes sont, entre
autres, un défi commun aux univers
forestiers et agricoles. L’Ascodif
se montre très intéressée
Considérés comme engins de levage, les porteurs doivent être contrôlés
tous les six mois.
nuer la concentration dans les gaz d’échappement,
les motoristes ont développé différents procédés de
par le travail que réalise, au sein
d’Axema, l’Aprodema, l’Association
professionnelle de développement
de l’enseignement
du machinisme agricole et des
agroéquipements. La promotion
des métiers associés à la mécanisation
forestière est en effet largement
perfectible, sur fond de
besoins grandissants, avec les
objectifs assignés à la ressource
renouvelable qu’est le bois dans
le cadre du Grenelle de l’environnement.
L’Ascodif nouvelle formule
devrait être opérationnelle
d’ici à quelques mois, avec à la
clé un nouveau site internet. Le
syndicat sera présent à Forexpo
qui se tient à Mimizan (40) du 6
au 8 juin 2012, où sont attendus
25 000 visiteurs professionnels
de la sylviculture et de l’exploitation
forestière en provenance de
toute l’Europe.