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mais il ne pourra en être accordé sous aucun prétexte, à l'effet de la prendre au 3e trimestre. Nul ne dent être admis à prendre d'inscription dans une faculté siégeant dans une ville autre que celle de la résidence de ses parents ou tuteur, s'il n'est présenté par une personne domiciliée dans la ville où siége ladite Faculté. Les logeurs et maîtres d'hôtels garnis ne pourront se présenter comme répondants des étudiants qu'autant qu'ils y seront autorisés formellement, et par écrit, par les familles de ces Etudianst. Enfin, on prévient MM. les élèves qui ne sont pas encore Bacheliers as-Lettres, et qui désirent étudier en Droit, que, d'après un arrêté du conseil royal de l'instruction publique, en date du 13 mars 1821 , ils doivent prendre le grade de Bachelier ès-Lettres dans l'Académie où ils ont terminé leurs études, ou dans celles où ils ont leur domicile légal : ils ne pourront subir cet examen devant la Faculté des Lettres de Toulouse'( s'ils n'ont pas terminé leurs études dans cette Académie , ou s'ils n'y ont leur domicile légal ) qu'autant qu'ils y seront autorisés par M. le ministre de l'instruction publique, â qui ils devront, pour cet effet, adresser leur demande par l'intermédiaire de M. le recteur. Ceux qui ont besoin de cette autorisation' doivent s'empresser de la solliciter, afin d'être pourvus du grade de Bachelier es-Lettres avant le 15 novembre prochain pour pouvoir prendre leurpremiére inscription - On lit dans le Courrier du Gard: Mgr. Gaude-François.Marie- Petit-Benoît de Chaffoy , évêque de Nismes , est mort dans son palais épiscopal , le mardi 26 septembre , dans la 86e année de son âge et la 17e de son épiscopat. DiEPARTEâPIENT 38E L'AVDE. On irons écrit de Carcassonne , le 4 octobre: De`violentes coliques qui prennent quelquefois des apparences du choléra, sévissent dans les communes de Pezens et de Sainte- Eulalie; plusieurs personnes ont succombé. Le.médecin des épidé.miesaété mandé, mardi, suries lieux par M. le préfet. -Le jury médical, présidé par M. René, a procédé aux examens, de plusieurs officiers de santé et de plusieurs pharmaciens. -On parle beaucoup du prochain départ du 11e chasseurs, pour aller en garnison a Valence. -Les assises de l'Aude seront ouvertes le 15 novembre prochain , sous la présidence de M. Jac, conseiller à la cour royale de Montpellier. - Au milieu des ordonnances royales, qui paraissent pour l'organisation des maires, Carcassonne cherche en vain son maire et ses adjoints. On est étonné de la lenteur du gouvernement à constituer définitivement l'autorité municipale, dans les circonstances pénibles où la crise industrielle nous a placés. PARIS , 1er Octobre. Le roi , par une ordonnance en date du 30 août , vient de déterminer la forme dans laquelle seront intentées et suivies les, instances ayant pour objet de faire prononcer, par jugement, contre un officier, la perte de sa qualité de'Frtnçais. Sur le rapport'du comité de législation et de justice administrative : Les instances qui auront pour objet de faire prononcer, par jugement , contre un officier, la perte de sa qualité de Francals , seront intentées et suivies à la requête de nos procureurs près les tribunaux, dans la forme ordinaire des instances poursuivies d'office par le ministère public. Pour l'exécution de cette disposition , le ministre de la guerre transmettra les pièces relatives aux instances à introduireau garde-des-sceaux, qui ordonnera les poursuites. On lit dans le Journal des débats. La chambre consultative des arts et manufactures de Limoges ayant récemment, par l'intermédiaire de son président, Ni, Boudet, demandé l'avis de M. Michel Chevalier surdivers projets l'avait interrogé ; c'est mensonge ou trahison , car ce palais n'a plus de serviteurs , et moi je n'ai plus d'amis. L'émotion de don Juan l'empêcha de répondre. - Et qui donc êtes-vous , senor , s'écria don Pèdre avec emportement , pour venir me troubler dans ma solitude? C'est un crime de lèse-majesté , entendu vous-: car si je consens à m'humilier dans la pauvreté, je ne consens à m'humilier devant personne. Personne ne doit voir ma détresse et s'eu réjouir. - Il est pourtant des hommes qui s'en réjouissentà cette heure , et qui vont rire bientôt de vous dans la folie et l'ivresse. - Nomme-les , et , de par mon sang et mon droit , la vengeance ne se fera pas attendre. - Ce sont tous les ricos-homes de Tolède , majesté. - Les ricos-homes ! Ainsi donc , frappé au coeurpar deux coups à la fois ! Jouet des marchands le matin et des nobles le soir! Mais puisque les premiers m'ont fait crédit sur pion caban royal', les autres me feront amende honorable sur l'épée de ma justice. Que ma couronne soit de pierre ou de diamant , je ne servirai pas plus long.temps de risée à mes sujets. Toi , puisque tries mon ami , ton nom. - Don Juan Alfonso d'Albuquerque. - - - Don Juan Alfonso d'Albuquerque, fidèle. Ecoute-moi donc. tu es d'une famille Tu as oublié deux fête de cette nuit : spectateurs de la ce sont tes deux Gracioso et le roi don Pèdre. valets, le bouffon Don Juan s'inclina. - Debout, Gracioso, dit le monarque d'une Tâche de te soutenir sur tes jambes voix sourde. fiévreuses meurs comme tu as vécu, pour ton , et s'il le faut , bre. Le senor don Juan t'enveloppera maître- La nuit est som- dans son les huées des passants ne te feront manteau, et point pâlit. Pendant que le pauvre bouffon , boiteux et bossu, qui était alors le cuisinier, le majordome et le garde du corps du se levait de son lit de douleur, don Pèdre roi reille du noble d'Albuquerque se penchant à l'o , lui dit sourire : avec un étrange - Tu vois bien cet homme, dont ils se sont tant moqués auquel ils ont attaché comme une chaîne d'airain surnom de Gracioso cet infernal , - eh bien ! avant qu'un jour se soit écoulié, tous ces vaillants seigneurs auront pâli et tremblé de- 2 de canalisation qui intéressent le département de la Hte-Vienne et les départements voisins, M. Michel Chevalier, tout en reconnaissant l'importance des lignes sur lesquelles on le consultait , n'a cependant pas cru pouvoir dissimuler aux honorables négociants qui s'étaient ainsi adressés à lui qu'il craignait que les pétitions des diverses localités , ait sujet des travaux publics , ne restassent sans résultat tant que chaque département ne solliciterait que pour lui et quelques-uns de ses plus proches voisins , et il a appelé leur attention sur l'avantage qu'il y aurait pour les départements de l'Ouest , qui en effet sont tous" en droit de se plaindre de la faible part qu'ils ont obtenue dans la répartition des lignes navigables , à choisir quelques lignes principales tracées dans l'intérêt de tous , et dont ils obtiendraient aisément l'exécution aux frais de l'état, pourvu qu'elles fussent bien conçues , s'ils les demandaient de concert et s'ils bornaient là leurs demandes , saufà réclamer plus tard les cm branchementsqui seraient dans l'intérêt de chacun d'eux en particulier. A cette expression franche de son opinion il a joint un projet de canalisation générale de l'ouest du royaume , c'est-àdire pour cette moitié de la France qui , s'appuyant sur les Pyrénées, s'étend de là jusqu'à la Manche. Nous publierons très prochainement ce plan , qui se recommande par les considérations suivantes : 1- Sur quarante-trois départements qui existent dans l'ouest, défini comme nous venons de le dire, il y en.aurait trente-neuf qui seraient traversés par les lignes navigables dont ce plan se compose , , et qui ainsi se trouveraient reliés les uns aux autres, rattachés à Paris et aux ports principaux de l'Océan et de la Méditerranée; - 2- Sur les chefs-lieux de ces quarante-trois départements, il y en aurait vingt-neuf' qui seraient alors assis sur un canal et mis en rapport avec le reste du royaume. Tous nos ports -du littoral de l'Océan et de la Méditerranée , ainsi que tous les bassins houillers qui existent dans l'Ouest, participeraient à cet avantage. 3"" En se plaçant dans l'hypothèse la plus défavorable , pour exécuter complètement ce système de navigation en quinze ans, c'est-à-dire en moins de temps qu'il n'en a fallu- pour terminer les travaux dont l'achèvement fut voté sous la restauration , il suffirait chaque année d'un peu moins du tiers de la somme qui est disponible annuellement pour les travaux publics extraordinaires, grâce à l'excellente loi dont le pays est redevable à M. Duchâtel'. On lit dans le Truc Sun : L'association des ouvriers de Londres a -rédigé une adresse à la reine et par l'organe de M. Lovett, ébéniste , elle avait demandé à lord John Russell l'autorisation de faire présenter le document à S. M. par six commissaires choisis dans le sein de l'association. Lord J. Russell a fait répondre par son sous-secrétaire-d'état , F. Maule , que l'adresse ne pourrait être présentée que lors du premier lever que tiendrait la reine , et qu'alors la députation devrait se présenter en costume de cour. M. Lovett a répondu au nom de l'association a Milord , d'après votre réponse du 6 , nous voyons que des formes imposées par l'ignorance gothique et sanctionnées par la coutume ;'nous empêchent de présenter personnellement notre adresse. Tout en respectant , en effet , ces formes qui veulent de la décence et l'attitude la plus soumise quand on paraît devant S.: 1I. , nous n'avons ni le moyen ni la volonté de nous soumettre à un usage aussi absurde que celui de l'habit , de l'épée et de la perruque. En conséquence , nous prions V. S. de vouloir bien présenter, lorsque l'occasion s'offrira , notre adresse à S. M. dans l'espoir que peut-être elle daignera lire l'expression des sentiments d'une partie de la classe ouvrière , exclue de sa présence par la nécessité de revêtir l'habit de cour. Nous espérons , milord, que le jour n'est pas éloigné où l'on avisera à de meilleurs moyens pour faire connaître à la souveraine les adresses et les pétitions du peuple. Nous avons .l'honneur, etc. Ilparaît que lord J. Russella présenté ce document. F. miaule a écrit , à la date du 22 septembre, au secrétaire de l'association : e Lord J. Rassell me charge de vous prévenir qu'il n'a pas manqué de soumettre à la reine l'adresse de certains membres de l'association des ouvriers de Londres qui lui avait été remise par vous pour cet objet.» Voici les principaux passages de l'adresse dont il est parlé plus haut: vaut lui , et je te réponds qu'il n'a jamais fait une aussi laide grimace$,que celle qu'il leur apprendra demain. Le roi alla revêtir chez Albuquerque le costume nécessaire à son rôle ; il se fit raser à moitié les sourcils. Sa barbe et ses moustaches tombèrent. Le capuchon d'un caban rouge couvrit son front. Une couleur pourpre s'étendit sur les ailes larges et saillantes de son nez. Il était méconnaissable. Le festin de l'archevêque fut merveilleusement splendide Le sarcasme moussait avec le vin ait fond des verres , et la royauté mendiante de don Pédre fut dépouillée de ses derniers haillons et flagellée à nu. Le noble supplicié assista avec tout le sang-froid imaginable à ce singulier tournoi , dans lequel la dignité de son noir était livrée comme un hochet à la malice de bouffons obscurs. Il fut sérieux et rieur â propos , il applaudit respectueusement les saillies des serviteurs et des maîtres , et en improvisa plusieurs qui firent le plus grand honneur à l'esprit de don Juan Albuquerque , par les lèvres duquel elles passèrent. Nul des malheureux livrés à cette folle joie ne se doutait que cette joie les condamnait chacun dans le coeur de don Pèdre, et que leurs habits de fête leur serviraient peutêtre de linceuls. Don Juan Alfonso avait annoncé une surprise aux convives. Quand ils virent se dresser devant eux la tête grotesque et inintelligente de l'Italien , bouffon du roi , ils se crurent trahis et se levèrent d'un seul bond , comme gens surpris en faute , quoiqu'ils fussent plus puissants dans leur félonie que le monarque dans son droit. Mais Albuquerque les eut bientôt rassurés en leur faisant honte de cette frayeur et en leur annoncent que Gracioso lui-même avait fini par abandonner le roi. Les ricos-homes ne purent néanmoins cacher leur étonnement d'une pareille nouvelle , car ils connaissaient le profond attachement voué parle bouffon à son seigneur, aux bontés duquel cette laide et chétive créature devait toute son existence. Mais ils savaient si bien que le vent de la mauvaise fortune sèche la racine des plus vivaces amitiés , et ils désiraient tellement porter un coup si sensible à l'orgueil du roi , que tout en ayant horreur d'une telle perversité , ils affectèrent de voir avec plaisir qu'une ame ingrate et basse vivait dans ce corps horrible et ridicule- A peine Gracioso eut-il terminé sa sottie , comme disaient Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés Nous espérons que V. M ne se laissera pas détourner d'uDer ligne,politique juste et équitable, par les factions qui vivent des abus ets'enrichrssent aux dépens de plusieurs millions de ses sujets. Nous ferons respectueusement remarquer à V. EM. qu'il n'est pas juste que, sur une population de 25 millions d'aînés , 800,000 seulement aient le droit d'élire des députés ail parlement ; car un nombre d'électeurs aussi limité expose la plupart d'entre eux à céder aux moyens de corruption et d'intimidation employéspar les riches. La justice exige au contraire que les droits politiques soient accordés à ceux dont l'industrie soutient et protégé le pays. N'est-ce pas une injustice flagrante que les affaires d'une grande nation soient livrées à deux factions cherchant chacune son intérêt exclusif, et ;opposées toutes deux au bonheur du peuple et au progrès des sciences? N'est-il pas aussi injuste que cruel que nos frères catholiques soient obligés de payer une église dont ils ne partagent pas les doctrines, et dont ils détestent le luxe et les prodigalités? Il est certain que le`s vexations auxquelles nos frères d'Irlande ont été si long-temps en butte de la part des factions whigs et tories, ont produit et perpétue parmi eux la plus affreuse misère, et qu'un pareil état de choses exige l'emploi d'un remède radical. La pauvreté et l'ignorance qui dominent dans la plupart des districts du royaume , appellent une enquête et un remède immédiat, ce que l'on ne pourra obtenir que d'un parlement choisi par les hommes les plus sages et les plus honnêtes de chaque classe de la société, pour concilier tous les intérêts et protéger tous les droits. Pour opérer ces réformes essentielles, il ne faut pas que V. M. s'imagine qu'un ministère whig ou tory est indispensable pour garantir la tranquillité et la sécurité du gouvernement. V. M. doit au contraire appeler dans ses conseils des hommes animés du désir d'accorder l'égalité des droits politiques àla masse du peuple, de propager les connaissances utiles, et de répandre eu tous lieux les bénédictions du ciel. Toutefois , nous prions V. M. , quels que soient d'ailleurs les hommes qui composeront le ministère, de vouloir bien rédiger , comme mesure essentielle de réforme, un bill ayant pour objet d'étendre le suffrage électoral ,'i toute la population adulte du royaume, à l'exception des individus condamnés pour crime ou privés de leur raison. Alors la voix des masses bénira V. M. , leurs bras vous protégeront contre lés factions de l'intérieur et les despotes étrangers , et votre non: passera à la postérité , parce que V. M. aura la première foulé aux pieds le, préjugés de notre cour pour n'écouter que les inspirations de la justice et de l'équité. Suivent les signatures. PARIS, 2 Octobre. M. le ministre de l'instruction publique a chargé MM. lés. inspecteurs-généraux Dutrey et Montferrand de l'inspection extraordiu*we qu'il a ordonnée en Bretagne relativement à l'instruction primaire. Il a réservé à M. Dubois par une disposition spéciale , l'inspection du département de la Loire-Inférieure. Le Conseil-d'état se réunira mercredi 4 octobre , pour affaires administratives. M. le garde-des-sceaux doit présider la séance. . . - Sur la demande de MM. Prunelle et Fulchiron , députés du Rhône, M. le ministre de l'instruction publique vient d'a-jouter une somme de 1500 fr. sur les fonds de son ministère à celle que le conseil municipal de Lyon avait déjà votée pour la mission scientifique dont a été chargé M. Jotrrdan, professeur de zoologie et conservateur du musée d'histoire naturelle de cette ville. - 31- Cousin est arrivé à Lausanne. Il a visité avec beaucoup d'attention l'école normale des régents et celle des institutrices et en'a parti fort satisfait. Il se rend à Fribourg et dans d'autres parties de la Suisse pour continuer ses investigations sur l'instruction primaire. M. Sainte-Beuve a été invité par le conseil d'état du canton de Vaud à donne r, pendant la- prochaine année académique un cours de littérature française : ce cours doit porter essentiellement sur ler écrivains de Port-Royal. - M. Langlois , directeur de l'académie de peinture de Rouen , vient de mourir dans cette ville à 1 âge de soixante ans. Doué dune imagination vive , originale , quelquefois même les nobles qui avaient fait le voyage de France , que Ponce de Léon lui cria : -Je te prends à mon service , et te paierai trois fois plus cher que le roi. C'est toi qui fixeras le prix que tu recevais d'un maître qui n'était pas rico-home : je te croirai sur parole. - Vous êtes peu généreux , senor, répliqua avec emphase, l'archevêque don Gomez. Payer trois fois plus cher qu'un roi mais en vérité c'est de l'avarice , aujourd'hui qu'on ne dit plus en Espagne : gueux comme un peintre , mais gueux comme un roi. Quant à moi , je suis trop noble et trop riche pour me contenter d'un simple bouffon. Il me faut trouver mieux que cela sous mon pied , une couronne, par exemple , quand je monte à cheval. Mille ducats pour toi , Gracioso, si tu te charges d'aller dire à don Pèdre Ier que j'ai pitié de sa misère et que je lui offre de le prendre à mon service, aux gages qu'il lui plaira d'indiquer. A ces mots , ce fut un silence d'horreur- dans ta salle. Les ricos-homes tremblaient, comme si des espions eussent été penchés sur leurs épaules. Don Pèdre sourit avec une sorte de joie à l'archevêque. -Voilà un gaillard qui doit bien haïr le roi , dit un servitenir à son compagnon , car il a ri en entendant les paroles de notre seigneur don Maurique. - C'est un homme que don Pèdre-a humilié et qui veut se venger de lui , répondit l'autre. Sa majesté de Castille était heureuse , car l'archevêque venait de prononcer lui-même son arrêt et de fournir l'arme de sa perte. Le lendemain matin , les ricos-homes furent convoqués cri assemblée des états au palais du roi. La curiosité plutôt que l'obéissance les engagea à s'y rendre. Ils pensaient que don Pèdre allait solliciter une aumône de leur charité orgueilleuse, et cet abaissement de leur seigneur leur causait une grande joie. La première scène du drame qui devait se jouer dans le palais confirma leur espoir. Don Pèdre, humblement courbé , se tenait sur le seuil pour les recevoir : portier de sa casa royale , il en tenait la clé d'or à la main. Quand le dernier noble eut franchi la porte , le roi la ferma et releva fièrement le tête, en s'écriant : Dieu soit loué ! les loups ont la tête prise 1 1
{ 1 r tin peu bizarre, M. Langlôisa-cultivé avec un égal succès p`lu sieurs branches importantes. et distinctes de l'art. Il lègue des titres nombreuv , comme peintre , dessinateur, graveur' raveur et antiquaire. Le »iario di Ro,na annonce que M. le maréchal comte de Bourmont, retire près de cette capitale , a été invité , :ainsi que le général comte de Laroche Jaqueliti , aux grandes manceuvres, et ou se sont rendus un grand nombre de princes et de généraux. - On lit dans le Standard : La reine a passé en revue jeudi plusieurs corps de troupes .gardes-du-corps, grenadiers de la garde et lanciers; S. M. portait l'habit d'uniforme de Windsor ; sa poitrine était décorée d'une étoile avec le ruban de la Jarretière. Elle s'est rendue devant les lignes sur un magnifique cheval blanc , avec une escorte de lanciers. Elle était en compagnie du prince de Lichtenstein , portant l'uniforme de général autrichien, la duchesse de' Dent , lord Hill , le marquis de Conyngham et lord Torrington, revêtu de l'uniforme de Windsord. M. Cavendish. page d'honneur, montait un poney noir richement caparaçonné. Le cortége.se composait de mesdames Murray * Cavendish , sir H. Quinton , le baron Rusdach et lord Paget, tous à cheval. Plusieurs évolutions ont eu lieu en présence de S. M. L'gniforme de Windsor porté par la reine consiste dans un habit gros bleu avec collet et parements rouges , une casquette à la militaire. Le vicomte Melbourne et lord Palmerston faisaient partie de la suite de S. M. Le jeune Cavendish , l'un des fils du colonel et page de la reine, se faisait remarquer par la dextérité avec laquelle il conduisait derrière la reine son petit poney noir. - Une violente attaque a été dirigée vendredi dernier contre la voiture de Mlle Grisi , au moment o i elle quittait Birmingnam. Immédiatement après la représentation, sa voiture J'avait conduite à la porte de son hôtel, dans Paris-Street. La curiosité avait emmené sur les lieux une foule immense, empressée de voir cette admirable cantatrice avant' son départ. Le domestique monté derrière la voiture , voyant qu'il était impossible de fendre cette foule, et ne connaissant pas les habitudes de la populace anglaise, commenta à f'rappper les curieux avec un bâton dont il s était armé; craignant les suites de ce rassemblement pour sa maîtresse , il présenta -même. dit-on , à la populace, le canon d'un pistolet. A cette vue, le peuple furieux , saisissant des pierres, en fit tomber une grêle sur la voiture. Sans l'intervention de la police, et surtout sans la rapidité avec laquelle les postillons descendaient New-Street, on aurait eu à regretter peut-être les événements les plus déplorables, Mlle Grisi se rendait en toute hâte de Birmingham à Paris, où elle doit donner lundi soir une représentation: Onécrit de Prague , le 20 septembre Les naturalistes et médecins allemands réunis ici sont uniquement livrés à leurs occupations scientifiques dans le château royal ; jusqu'à présent du moins aucune fête publique n'a été donnée en leur honneur. Parmi les diverses sections , la troisième , qui a pour spécialité la minéralogie et la géologie , compte le plus de célébrités. Parmi les étrangers qui en, font partie , on remarque Elie de Beaumont , de Paris , et Oniafinsd'Hallog, de Bruxelles. La première séance a eu lieu aujourd'hui , sous la présidence de M. le comte Gaspard de Ster- .berg. La seconde est fixée au 22, et la troisième et dernière au 25. On croit que le congrès se réunira l'année prochaine à Erlangeen. Nous apprenons à l'instant que toute la société des naturalistes est invitée pour le 24 courant à un grand ban-_ guet dans la salle espagnole du Hradschin , de la part de l'empereur. Dans la soirée , le commerce leur donnera un grand bal. On écrit de Limerick., en Irla;ide 'Le 16 juin dernier , une multitude immense de curieux ,était rassemblée devant la maison de -la veuve O'Dorald ; des :bruits étranges circulaient parmi la foule: cette femme, disait-en , avait dévoré son enfant; mais la supposition d'un crime semblable était rejetée comme impossible par tous les assistants. Le '10 septembre , l'accu=ée a comparu devant les assises, et y a été constamment l'objet de la plus vive curiosité. 11 résulte de l'acte d'accusation que plusieurs personnes au' piège. Ils sont entrés vivants , mais ils ne sortirosit pas de même. Les ricos-homes étaient venus sans armes et habillés avec une grande magnificence , confiants qu'ils étaient dans leur force et la faiblesse du roi. Ils dédaignaient de croire qu'il prit oser se révolter Don Pèdre s'avanca gravement au milieu d'eux , sans avoir l'air de s'apercevoir de leur impatience et de leurs sourires méprisants. La porte se referma derrière lui et il alla se placer au fond de la salle , devant une porte masquée par-une épaisse tapisserie. Là , il tira son épée , en tourne la pointe contre terre, et demanda d'une voix ferme à don Juan de Cordollaco quel supplice devait être infligé à un voleur. Cordollaco répondit sans hésiter : Un voleur doit avoir les deux poings coupés et être ensuite pendit au gibet. - Quelle peine ferais-In subir à un traître? dit le roi à Osorio. - Je lui ferais trancher la tête, dit brutalement ce dernier -Et toi , Ponce de Léon, pardonnerais-tu à un homme qui aurait blasphémé ton nom ? -Je le poignarderais sans miséricorde, répliqua le noble. Mais pourquoi ces questions, majesté ? - Parce que vous avez volé mon bien , trahi mon droit et blasphémé mon nom , messeigneurs, et que j'ai voulu, pour rassurer ma royale conscience , ne vous condamner que sur votre propre arrêt. - Qui donc oseraif toucher à un cheveu de notre tête ? s'écria avec fureur Osorio. Les ricos-homes sont inviolables, car ils sont tous vieux chrétiens, et chacun d'eux est plus noble qùé'le roi. - Mais quand le roi est don Pèdre le Justicier, il condamne les coupables sans s'enquérir de leur noblesse. Je vous épargnerai pourtant -la mort des voleurs et des blasphémateurs. Vous périrez du supplice des traîtres; seulement, comme j'ai subi hier soir vos sarcasmes sous le costume d'un valet, aujourd'hui j'ai fait de mon bouffon l'exécuteur de ma sentence. Je vous rends humiliation pour humiliation. - Je ne me laisserai pas égorger ainsi! s'écria à son tour ponce de Léon , en tirant un poignard caché sous son caban et s'élançant vers le roi. i 3 passant devant la olianmière cpi'ellie Habite, avaient éCé effrayées d'une odeur de chair grillée qui s'en répandait avec force. Il était alors onze heures du- soir , et la pensée d'un incendie peut-être ignoré les engagea à pénétrer dans l'enceinte de l'habitation en sautant pardessus un mur de clôture. Mais elles n'aperçurent point de fumée ni aucun indiced'embrâsement; comme la lune brillait d'un très-vif éclat, elles étaient sûres de ne point se tromper. Cependant, l'odeur qui les avait attirée se- faisait toujours sentir. Elles allaient regagner la grande route quand tout-àcoup une lueur qu'elles n'avaient pas encore aperçue, vint frapper leurs regards. Cette lueur partait d'une cave creusée derrière une grange, et- par conséquent isolée du p rinci pal corps de bâtiment. Là, en se penchant au-dessus de l'orifice du soupirail, elles contemplèrent un effroyable spectacle. Une femme jeune encore, échevelée, à demi-nue, était accroupie près d'un brasier sur lequel-se trouvait placé lecadavre à moitié consuméd'un enfant. Detemps en tempselle le retournait; puis, quand les tisons s'éteignaient, elle se baissait pour les ranimer aveé son souffle, et dès qu'ils pétillaient, un horrible -sourire contractait tous ses traits.. L'accusée ne nie aucun des détails qui précèdent et ne cherche même point à présenter de justification. Le président, après avoir entendu quelques témoins , procède à son interrogatoire. D. Quel âge avait votre enfant ?- R. Diians. D. Pourquoi l'avez-vous mis à mort d'une manière aussi cruelle ?-R. J'ai lu que les parents pouvaient disposer à leur gré des enfants que le ciel leur avait donnés . Le mie duisait niai n se con- : j'ai voulu le punir. D. Les parents ne sont en aucune circonstance autorisés à disposer de la vie de leurs enfants Je ne sais où vous avez lu le précepte que vous citez ; vous-même en avez-vous connaissance ? -R. Oh ! parfaitement. Il se trouvait dans un petit livre que j'ai acheté à la foire et qui était rempli d'histoires édifiantes et de conseils tirés dés auteurs sacrés. » D. En Asie, un père et une mère peuvent, il est vrai, mettre à mort l'enfant qui les outrage; mais telle n'est point la coutume en Europe, et d'ailleurs vous ne pouvez avoir de graves sujets de eu plainte contre une innocente créature de dix ans. - R C'est ce que vous ignorez. Ma fille me détestait et je l'abhorrais de mon côté, parce qu'elle avait été cause que mon défunt mari s'était détaché de moi. » D. Comment ! vous ne vous repentez point du crime que Mais don Juan d'Albuquerque lui saisit fortement le bras. Don Pèdre souleva en même temps la tapisserie et les nobles aperçurent une lignede-soldats habillés de fer, qui se tenaient immobiles; et devant eux le bouffon Gracioso , vêtu de rouge, une hache à la main , prêt à jouer son nouveau rôle. Cette fois, reprit tranquillement don Pèdre, vous le voyez, nobles seigneurs , j'ai donné un rôle tra g ique à i cioso. Quoique ce pauvre Gra j ce soit le premier qu'il remplisse de sa vie, j'es- père qu'il ne s'en acquittera pas trop mal. Il m'a fallu, emprunter son déguisement, mais j'espère le payer bientôt avec les rentes de las Betherias. » Deux soldats se placèrent aux côtés de chaque condamné. Tous les fiers ricos-homes furent conduits l'un après l'autre au nouveau verdugo. Mais en passant devant leur juge inflexible ils lui jetèrent l'insulte là la figure avec la rage dit désespoir, - Malédiction sur toi, usurier de juif sang! hurla Osorio. Ladre , tu es obligé de nous tuer pour trouver crédit près des vendeurs. Nos cabans te font envie. Chacune de nos têtes te vaut un habillement complet. Lave au moins le sang de nos pourpoints avant de les ajuster à ton maigre corps, et Dieu veuille que tu puisses t'engraisser table. avec les débris de notre Don Pèdre resta impassible: Douze têtes tombèrent apporta au indien de la salle ; puis on de fer énormes. Chaque une espèce de cloche en mailles tête livide et sanglante ces mailles ; cela fait remplit une de , le roi fit mander près de lui l'archevêque. Quand don Gomez Maurique entra dans la salle , clina pieusement devant lui, le roi s'in- et le prenant avec courtoisie par la main , lui dit en souriant : -J'ai à vous montrer un ouvrage de mon invention sur lequel je désire avoir votre avis. L'archevêque n'eut pas plutôt aperçu l'horrible trophée, qu'il pâlit et comprit le raffinement de vengeance qui avait inspiré l'esprit du roi. Il ne tarda pas néanmoins à reprendre son sang-froid et sa hauteur habituelle , dans la, conviction que sa robe le mettait à l'abri de la justice royale. - Trouvez-vous mon oeuvre parfaite , lui demanda don Pèdre , et n'y manque-t-il absolument rien ? - Je ne suis pas un courtisan, majesté, et je pense qu'une PARIS,- 3 Octo _ Par ordonnance, en date du l ' oc ale roi a`itpattiit Premier président de la cour royale eoges , M. Trxier la-Chassagne,, premier président de la cour royale, de Riom en remplacement de 1V . le baron de Gau 1, nommé conseiller à la cour de cassation, - Le roi, sur la proposition de M. le garde des-sceaux, a étendu le bénéfice de l'ordonnance d'amnistie du 8 mai dernier, au nommé Carrey ( Jeait-Anatole-Julien )., condamné par pcaointrsumdua9cejàanvdiierx 1ans836.de détention, par arrêt de la cour es DES ÉLECTIONS. on lit dans la Paix: Le moment approche où la dissolution sera prononcée Demain peut-être le Moniteur contiendra l'ordonnance qui doit renvoyer les députés devant leurs mandataires et convoquer les colléges. Ou ne- persuadera pas au ministère qu'il ait un intérêtj personne], lui le gardien le plus élevé des institutions et du trône, à repousser des hommes qui ont donné mille preuves de dévouement à ces intérêts sacrés. Avec eux, le ministère est sûr d'une chose au moins : il est sûr que les intérêts de l'ordre et du trône ne seront pas abandonnés , ne seront pas trahis. Il le comprend , et c'est pourquoi , avec l'abnégation'pleine de courage et de noblesse qui lui fait convoquer les électeurs, il appuiera des candidatures qui, promettant au trône des amis intelligents et fidèles, nej sauraient préparer aux chefs de l'administration des adversaires et des ennemis. Le ministère n'a rien à craindredes doctrinaires. Son attitude à leur égard a été pleine de réserve , pleine de modération Il a eu la sagesse de ne les point exclure dans ces tendances de conciliation qu'on lui conseillait , qu'on lui ordonnait en quelque sorte de ne point étendre jusqu'à eux. Ils ne l'oublieront pas, car cette conduite a été noble , politique ; elle a servi la canse commune en dépit des entraînements contraires quiors s'efforcait de susciter , et avant tout les doctrinaires sont dévoués à cette cause. Lorsqu'on accuse les doctrinaires d'une arrière-pensée d'hostilité, on oublie d'ailleurs qu'ils ue font pas de leur opposition un système obstiné , sans intelligence , sans raison avouable. Pour les trouver devant lui , il faudrait que le ministère changeât de route , ce qu'il ne prémédite assurément pas. Qu'il continue à marcher Comme il a marché, ils seront là pour le soutenir. C'était déja , peu temps avant la fin de la session, la pensée de la réunion Il-1 son , à plus forte raison maintenant, que le syst%ane minis ériel s'est consolidé et développé dans mi sens que la raison et les faits approuvent d'un commun accord. Ils ne pourraient agir.autrement sans se perdre, sans tomber au rang vulgaire de l'opposition quand même. Et ils ont à conserver aux yeux du pays une réputation de sincérité, de dignité, de logique et de con\'enance qu'ils ne voudront exposer à aucun prix, c'est par cette réputation qu'ils sont forts. L'amnistie et la dissolution de la chambre marqueront , pour le pays et pour les opinions qui ont de l'avenir, le commencenient d'une ère nouvelle. Les partis n'y pourront reparaître ,avec_ quelque chance'-de succès sans se modifier , car le pays -lui-même sous l'influence de ces deux mesures se sera modifié. vous avez commis? - R. Pourquoi me repentirais-je de ce que je regarde comme l'exerc içe d'un juste droit? » D. Abandonnez ce moyen de défense; il aggrave votre position. -R. Je n'ea veux point d'autre. J'ai Sonné le jour à quatre enfants; l'un d'eux faisait le tourment de ma vie, j'ai abrégé la sienne. Que s'ensuit-il? Il me devait l'existence, je la lui ai ôtée; maintenant il ne me doit plus rien. , » D. Prévenue, vos paroles sentent la folie. Jamais une mère n'a tenu un pareil langage. - R. Je ne suis point folle. Je sais que vous allez me condamner à mort; vous en avez le pouvoir , tuez-moi donc , mais ne me forcez point à regretter ce qui s'est passé. Je ne nie point d'avoir fait mourir ma fille; je nie seulement de l'avoir mangée comme quelques - personnes n'ont pas craint de l'affirmer. D..Cependant, vous l'avez brûlée vive, moins effroyable? ce qui n'est pas - R. Elle n'est point morte sur les charbons ; je l'ai étranglée , et lorsqu'elle a en rendu le dernier soupir , je l'ai portée dans la cave. Elle y est restée cinq jours au bout desquels j'ai jugé à propos d'employer le feu. pour faire disparaître les traces de...de... D. De voire effroyable crime ?... A ces mots prononcés avec feu parle président, . l'accusée qui avait hésité une seconde , que j'avais fait reprend avec calme: De ce n car je voulais sa mort mais non point souffrances. ses Il est impossible de décrire d'impression que l'odieux sangfroid de cette femme a produite sur toutes ,les personnes qui ont assisté aux débats. Sa figure, cependant, ne décèle aucun t; penchant féroce; elle aussi impassible que son extérieur. L'arrêt de la cour fait honneur au jury de Limerick; il-s'est refusé à croire qu'il fût possible à une mère d'égorger son propre enfant sans avoir perdu la raison. Il a., en conséquence, déclaré l'accusée non coupable , malgré ses aveux réitérés; ma i s il a en même-temps décidé qu'elle serait renfermée pour le re st e de ses jours dans une maison d' aliénés. on de l'Espagne. Toute solution semble indéfiniment ajourée. On a vu qu'à l'approche du danger une révolution trèsremarquable semblait s'être opérée dans les esprits , et que le parti modéré avait repris l'avantage dès que la capitale avait été sérieusement menacée. Ce changement qu'on n 'attrait osé espérer,dans des circonstances aussi critiques , se manifesta dés que l'armée du prétendant prit position sous les murs -de Ma di-id Il fut même,question à cette époque d'une modification dans le ministère , qui aurait eu-pour résultat de remettre tout le.pouvoir entre les mains de MU.Pita Pizarro et Bardaji. Ce projet n'eut pas de suite , mais toutes les mesures qui furent adoptées depuis montrèrent que le gouvernement reprenait plus de force et d'énergie à mesure que le danger devenait plus pressant. La présence d'Espartero dans la capitale , et quel- Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés NOUVELLES D'ESPAGNE. Il est encore bien difficile de prévoir quel changement la dernière crise qui vient d'avoir lieu , doit amener dans la-situa- cloche sans battant est une chose fort incomplète . - J'aime cette franchise, monseigneur- don Maurique, et polir vous prouver l'estime que je fais de vos conseils, je veux mettre celui-ci sur-le-champ à exécution. Je ferai mieux, je vous laisse l'honneur de tenter l'expérience Cette fois, l'orgueil de l'archevêque fut chassé par la frayeur de son front et de son aine. Il devint pâle comme la mort et s'agenouilla pour demandergrâce, mais deux soldats le traînèrent aux pieds de Gracioso, et sa tête servit bientôt de battant à la cloche humaine de don Pèdre. Deux heures après, le roi de Castille, rentré dans son fief héréditaire , ne comptait plus un seul créancier au marché de Puerto-Castillo, - Deux mois après , il était excommunié par Urbain V pour le meurtre de l'archevêque , dans les diocèses de Burgos, d'e Calahorra et autres. Le cardinal chargé de lui communiquer l'anathème prononcé contre lui , connaissant le caractère du monarque , vint par la rivière de Tablado , près de Séville rivière qui subit l'influence de la marée, et du haut de son bateau lanca contre lui les foudres du Vatican. Don Pèdre était à cheval', sur la rive, entouré de ses serviteurs. Les ternies injurieux de l'exconununicalion l'ayant irrité, il tira son épée - poussa son cheval dans la rivière et fit des efforts inouïs pour atteindre le bateau ; mais le cardinal , favorisé par la marée montante, et bien servi par les bras nerveux de ses rameurs , s'éloigna rapidement dans son esquif, - qui glissait sur les vague,;, tandis que don Pèdre eut grand'peine à faire reprendre pied à son cheval. Quand le roi de Castille fut mort, les parents et les alliés des ricos-homes égorgés dans le guet-à-pens , accusèrent le Gracioso d'avoir exercé illégalement les fonctions de bourreau. Il fut condamné à la question extraordinaire , et après cette épreuve , qui le rendit deux fois plus hideux , en allongeant ses bras et ses jambes et en imprimant à ses lèvres une sorte de contorsion immuable , il fut banni d'Espagne. Ce malheureux retourna dans sa patrie , l'Italie , et y fit fortune , grâce à sa tournure grotesque et à son esprit satirique. Il créa plusieurs rôles de bouffon d'une manière si originale, aux fêtes de la cour de Modène, que son nom devint la signification d'un type comique. GOSZAtES. (Siècle.)
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jou AL POLIT! - Bibliothèque de Toulouse

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