BEN — ; 6 — BER BÉNÉDICTION (dik-si-on) n. f. (du<strong>la</strong>t. bene, bien, <strong>et</strong> dieere, dire). Action <strong>de</strong> bénir. Bénédiction nuptiale, cérémonie du mariage religieux. C'est une bénédiction, c'est le succès, l'abondance, comme par une faveur spéciale du ciel. ANT. Malédiction. BÉNÉFICE n. m. (<strong>la</strong>t. beneftcium; <strong>de</strong> bene, bien, <strong>et</strong> facere, faire). Gain, profit : réaliser <strong>de</strong> beaux bénéfices. Avantage, privilège ; bénéfice d'âge. Dignité ecclésiastique avec revenu. V. FÉODALITÉ (Part. hist.). S<strong>ou</strong>s bénéfice d'inventaire, se dit p<strong>ou</strong>r exprimer qu'avant d'accepter une succession, on se réserve <strong>de</strong> vérifier ses charges, <strong>et</strong>, au fig., p<strong>ou</strong>r exprimer qu'avant d'adm<strong>et</strong>tre une opinion, un fait, <strong>et</strong>c., on se réserve <strong>de</strong> les vérifier. ANT. Perte, préjudice. BÉNÉFICIAIRE (si-è-re) adj. <strong>et</strong>n. Se dit:l« d'un héritier s<strong>ou</strong>s bénéfice d'inventaire; 2
BER — Ï07 — BES ceau, lit léger <strong>et</strong> suspendu p<strong>ou</strong>r c<strong>ou</strong>cher les n<strong>ou</strong>veau-nés. BERCEMENT ' bèrsc-man) n. m. Action <strong>de</strong> bercer. BERCER \bèr-sê) v. a. (Prend une cédille s<strong>ou</strong>s le c <strong>de</strong>vant a <strong>et</strong> o : il berça, n<strong>ou</strong>s berçons.) Ba<strong>la</strong>ncer p<strong>ou</strong>r endormir, au propr. <strong>et</strong> au fig. : bercer un enfant ; bercer sun chagrin. Fig. Amuser d'espérances fausses <strong>ou</strong> éloignées ; bercer quelqu'un d'illusions. BERCEUSE [bèr-seu-ze] n. f. Femme qui berce les enfants. Chanson p<strong>ou</strong>r endormir les enfants. Berceau suspendu <strong>de</strong> manière que l'enfant puisse se bercer <strong>de</strong> lui-même. Siège sur lequel on peut se ba<strong>la</strong>ncer. BÉRET [rè) <strong>ou</strong> BERRET {bè-rè) n. m. (<strong>la</strong>t. birrus). Espèce <strong>de</strong> toque ron<strong>de</strong> <strong>et</strong> p<strong>la</strong>te, que portent notamment les Béarnais, les chasseurs alpins. BERGAMOTE [bèr) n. f. Espèce d"orange. dont on tire une essence d'une o<strong>de</strong>ur très agréable. Poire fondante très estimée. BEKGAMOTIER [bèr, ti-é) a. m. Citronnier qui produit <strong>la</strong> bergamote.' BERGE bèr-je) n. f. (orig. celt.). Bord escarpé d'une rivière. Talus d'un chemin, d'un fossé. Chal<strong>ou</strong>pe étroite- BERGER [hèr-jëj, ÈRE n. (du <strong>la</strong>t berbix, brebis). Qui gar<strong>de</strong> les m<strong>ou</strong>tons. Chef <strong>ou</strong> pasteur : les bergers <strong>de</strong>s peuples. Etoile du berger, nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète Vénus. BERGÈRE (bèr) n. f. Fauteuil <strong>la</strong>rge <strong>et</strong> profond, dont le fond est garni d'un c<strong>ou</strong>ssin. BERGERETTE ( bèr-je-rè-te) n. f. Jeune bergère. Bergeronn<strong>et</strong>te. Mus. Sorte <strong>de</strong> pastorale. BERGERIE •bèr-je-rî) n. f. Lieu où Ton enferme les m<strong>ou</strong>tons. Fig. Poésie pastorale : une bergerie <strong>de</strong> Racan. BERGERONNETTE [bêr-je-ronè-te) n. f. Genre <strong>de</strong> passereaux <strong>de</strong>mirostres, l'enfermant <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>its oiseaux noir <strong>et</strong> b<strong>la</strong>nc, nommés aussi bergereites, hochequeues <strong>et</strong> <strong>la</strong>vandières, <strong>et</strong> qui vivent au bord <strong>de</strong>s eaux <strong>et</strong> dans le voisinage <strong>de</strong>s tr<strong>ou</strong>peaux. BÉRIBÉRI n. m. Ma<strong>la</strong>die <strong>de</strong>spayschauds, endémique <strong>et</strong> épidémi- que, caractérisée par <strong>de</strong>s paralysies <strong>et</strong> <strong>de</strong>s œdèmes multiples. BERLE bèr-le) n. f. Nom <strong>de</strong> Vache d'eau, regardée autrefois comme antiscorbutique, diurétique, <strong>et</strong>c. BERLINE [bèr) n. f. (<strong>de</strong> Berlin, lieu <strong>de</strong> première origine). Voiture suspendue, à <strong>de</strong>ux fonds <strong>et</strong> à quatre r<strong>ou</strong>es, garnie <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ces <strong>et</strong> rec<strong>ou</strong>verte d'une capote mobile. Chariot à h<strong>ou</strong>ille, dans les mines. BERLINGOT (bèr- Un-go) n. m. Demi-berline.n ayant que <strong>la</strong> banqu<strong>et</strong>te du fond. Fam. Bergère. Bergeronn<strong>et</strong>te. Berline. Mauvaise voiture. Bonbon <strong>de</strong> sucre cuit <strong>et</strong> aromatisé BERLOQUE n. f. V. BRELOQUE. BERLUE ibèr-là) n. f. Ebl<strong>ou</strong>issement passager. Fig. Avoir <strong>la</strong> berlue, juçer <strong>de</strong> travers une chose. DERME (ôêr-?ne) n. f. Chemin étroit entre un parap<strong>et</strong> <strong>et</strong> un fossé, entre <strong>la</strong> berge <strong>et</strong> le bord d'un canal. BERNABLE 'bèr) adj. Qui mérite d'être berné. BERNACLE, BERN.ACHE (bèr) <strong>ou</strong> HARNACHE n. f. Oie sauvage à bec c<strong>ou</strong>rt <strong>et</strong> menu : <strong>la</strong> bernacle. dite aussi oie marine, habite les régions po<strong>la</strong>ires l'été <strong>et</strong> passe l'hiver sur nos côtes. Sorte <strong>de</strong> coquil<strong>la</strong>ge. BERNARDIN. E (bèr) n. Religieux, religieuse <strong>de</strong> 'ordre <strong>de</strong> Saint-Benoît, réformé par saint Bernard^ BERNARD -L'ERUBITE <strong>ou</strong> L'HERMITE [bèrnar-lèr) n. m. Nom vulgaire <strong>de</strong>s crustacés du genre pagure. BERNE (bèr-ne) n. f. (esp. bernia). Brima<strong>de</strong> qui consiste à faire sauter quelqu'un au-<strong>de</strong>ssus d'une c<strong>ou</strong>verture tenue aux quatre coins. Moquerie. Mai: Pavillon en berne, pavillon non hissé en haut du mât <strong>ou</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> corne, en signe <strong>de</strong> <strong>de</strong>uil <strong>ou</strong> <strong>de</strong> détresse. BERNEMF-NT [bèr-ne-man) n. m. Action <strong>de</strong> berner. Moquerie. BERNER [bèr-né) v. a. Faire sauter quelqu'un en l'air sur une c<strong>ou</strong>verture. Fig. Se moquer, railler, t<strong>ou</strong>rner en ridicule. BERNEUR, EU'SE (èèr,- eu-ze) n. Qui berne. BERNICLE (bèr) n. f. Nom vulgaire <strong>de</strong>s coquil<strong>la</strong>ges du genre patelle <strong>et</strong> aussi <strong>de</strong> <strong>la</strong> bernacle. BERNIQUE {bèr) interj. Pop. Exprime un espoir déçu : v<strong>ou</strong>s comptez sur lui, bernique! BERQUTNADE [bèr-ki) n. f. Ouvrage écrit p<strong>ou</strong>r <strong>la</strong> jeunesse, à <strong>la</strong> manière <strong>de</strong> Berquin. Œuvre fa<strong>de</strong>, sans intérêt. BERRICHON, ONNE [bè-ri, o-ne) n. <strong>et</strong> adj. Du Berry. BÉRSAGLIER (bèr-sa-gli-é) n. m. (<strong>de</strong> Tital. bersagliere, tirailleur). Soldat d'infanterie, dans l'armée italienne, ayant <strong>de</strong> l'analogie avec les chasseurs à pied <strong>de</strong> l'armée française. BERTHE {èèr~te) n. f. Garniture, en forme <strong>de</strong> pèlerine, que les femmes portent par-<strong>de</strong>ssusun corsage décoll<strong>et</strong>é. Vase métallique p<strong>ou</strong>r porter le <strong>la</strong>it. BÉRYL <strong>ou</strong> BÉRIL {rir< n. m. Nom donné aux variétés d'émerau<strong>de</strong>s incolores, roses, jaunes, bleues <strong>ou</strong> pierreuses. BESACE (za-se( n. f. (Iat. bis. <strong>de</strong>ux fois, <strong>et</strong> saccus, sac). Sac <strong>ou</strong>vert par le milieu <strong>et</strong> fermé par les <strong>de</strong>ux b<strong>ou</strong>ts en forme <strong>de</strong> poches : <strong>la</strong> besace, qu'on porte sur l'épaule, était l'attribut dumendiant. Fig. : Etre réduit à <strong>la</strong> besace, être dans <strong>la</strong> misère. - BESACIER (za-si-é) n. m. Qui porte <strong>la</strong> besace. . BESAIGRE (be-zè-gre) adj.(rad.aigre). Qui s'aigrit : vin besaigre. N. m. : vin qui t<strong>ou</strong>rne au besaigre. BESAIGUË <strong>ou</strong> BISAÏGU (zé)" n. f. (du <strong>la</strong>t. bis, <strong>de</strong>ux fois, <strong>et</strong> <strong>de</strong> aigu). Marteau <strong>de</strong> vitrier. Outil <strong>de</strong> charpentier, dont les <strong>de</strong>ux b<strong>ou</strong>ts acérés sont taillés l'un en ciseau, l'autre en bec-d'âne. BESANT (zan) n. m- (<strong>la</strong>t. byzantins, <strong>de</strong> Byzance). Monnaie byzantine d'or <strong>ou</strong> d'argent, qui se répandit en Europe au temps <strong>de</strong>s croisa<strong>de</strong>s. B<strong>la</strong>s. ïmiiation du •aiguë. besant qui, sur les armoiries d'un chevalier, indiquait qu'il était allé en Palestine, BESET (zè- <strong>ou</strong> BESAS [zass) n. m. C<strong>ou</strong>p <strong>de</strong> dés qui amène <strong>de</strong>ux as, au trictrac. (On dit aussi AMBESAS.) BESI (zi) n. m. Nom générique <strong>de</strong> plusieurs espèces <strong>de</strong> poires. BÉSI <strong>ou</strong> BÉSY n. m. V. BÊSIGUE. BESICLES [zi-kle) n. f. pi, (du vx franc, bèricles. <strong>de</strong> béryl). Anciennes lun<strong>et</strong>tes très grosses : prenez donc vos besicles. (Ne s'emploie plus que par ironie.) BÉSIGUE (zi-ghe) n. m. Jeu <strong>de</strong> caries qui se j<strong>ou</strong>e à <strong>de</strong>ux, trois Besicles <strong>ou</strong> quatre j<strong>ou</strong>eurs, avec <strong>de</strong>ux, trois <strong>ou</strong> quatre jeux <strong>de</strong> trente-<strong>de</strong>ux cartes. (On dit aussi par abrév. EÉSI OU BÉSY.) BESOGNE (r-o-gne) n. f. '(<strong>de</strong> besoin). Travail, <strong>ou</strong>vrage. Fig. Tailler <strong>de</strong> <strong>la</strong> besogne, préparer une facile ; donner <strong>de</strong> <strong>la</strong> peine, <strong>de</strong> l'embarras. Abattre <strong>de</strong> <strong>la</strong> besogne, faire beauc<strong>ou</strong>p d'<strong>ou</strong>vrage. BESOGNER (zo-gné) v. n. Travailler, s'occuper. BESOGNEUX, EUSÉ [zo-gneû, eu-ze) adj. <strong>et</strong> n. Qui est dans le besoin, <strong>la</strong> gène. BESOIN izoin) n, m. Manque d'une chose nécessaire. Indigence, dénuement, pauvr<strong>et</strong>é, misère : être dans le besoin. Avoir besoin <strong>de</strong>. être dans <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> se servir d"un ai<strong>de</strong> : on a s<strong>ou</strong>vent besoin d'un plus p<strong>et</strong>it que soi. Sentir <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> : avoir besoin <strong>de</strong> sec<strong>ou</strong>rs. An besoin loc. adv. En cas <strong>de</strong> nécessité, s'il le faut. PROV. : On connaît le véritable ami dans le besoin, c'est dans les situations