Magazine municipal n° 396 - Février 2011 (pdf - 4,20 Mo)

Salon du Mariage
Il ne manquait plus que Mendelssohn
PATRIMOINE
À la découverte de notre église
Après notre regard sur la place de Gaulle, attardons-nous sur quelques bâtiments qui la bordent.
Aujourd’hui coup de projecteur sur notre église...
Il y avait l'église abbatiale relié aux
bâtiments claustraux par un cloître,
et celle des Hautmontois..
L'église des moines s'élevait à l'endroit
de l'actuel square du 8 mai tandis
que celle réservée aux habitants
d'Hautmont et de Louvroil, plus petite
que l'actuelle, ne possédait pas de clocher.
Elle était dans le même axe mais
avançait plus sur la place, d'environ 21
à 22m, et légèrement décalée vers la
mairie. Le chœur de l'ancienne église
se trouvait à l'emplacement du baptistère
situé sur la gauche, en entrant,
par le porche de notre Maison de Dieu
contemporaine.
Le développement de l'industrie a provoqué
un accroissement de la population
(2223 en 1860 selon l'inventaire
de l'arrondissement d'Avesnes). Il fut
donc nécessaire d'adapter les structures
publiques.
Le 10 mai 1862, les élus, ayant reconnu
que l'église était trop petite, autorisent
le maire, M. Gillet, à faire établir les
plans et devis par un architecte.
La lecture des registres des délibérations
de juillet et août 1862, nous
apprend que le projet est confié à M.
Fiévet.
En novembre de la même année, les
plans sont terminés et la première estimation
s'élève à 125.000F de l'époque
(environ 442.500 €).
Le 13 juin 1865, le maire précise
que les travaux de reconstruction
de l'église sont démarrés et qu'il
convient de faire un premier emprunt
de 39.000F. De plus, une commission
de surveillance des travaux est nommée
parmi laquelle nous trouvons un
conseiller municipal, Aimé Collet, qui
plus tard deviendra maire. L'année
1866 ne verra pas de grandes décisions
à part un deuxième emprunt de
39.000F.
En 1867, les responsables exposent
que dans le projet le plafond
de l'église et les moulures sont en
planche de sapin. Or l'usage de notre
région est de faire des plafonds en
plâtre. Le conseil décide donc de choisir
cette solution. Cette année 1867
verra également la contraction d'un
nouvel emprunt de 40.000 F.
M. Canard, négociant en marbre à
Hautmont, propose de fournir un pavement
en marbre et pierre au lieu des
carreaux de terre cuite rouges initialement
prévus. Il envisage de livrer le
sable et de procéder à la pose. Cette
offre est acceptée durant la séance du
conseil de juin 1867.
En déposant sur la table de réunion en
date du 19 mai 1870 le procès-verbal
de réception définitive, les travaux de
construction étant terminés depuis
octobre 1869, le maire, M. Gillet, précise
que 145.545,89 F (environ 515.233
€) ont déjà été dépensés.
Les grandes orgues ont été réalisées
par M.M. Anneesens et fils facteurs
d'orgue. Elles furent inaugurées officiellement
le 21 novembre 1897.
En février 1878, le conseil municipal
vote un crédit afin de placer une horloge
publique sur le clocher dont la
hauteur est de 66 m.
Au cours de la 1ère guerre mondiale,
les occupants enlevèrent les cloches
d'origine, fondues en 1843.
Aujourd'hui, celles qui appellent les
paroissiens furent bénies solennellement
le 9 avril 1922. Bien plus tard un
carillon public est installé à l'extérieur
au dessus du porche. Les prêtres de
l'époque installent un autel central à la
croisée des transepts. Il fut consacré
le 7 décembre 1958 par Monseigneur
Guerry.
Ensuite, le magnifique maître-autel
en marbre placé dans le chœur fut
démonté. Il ne reste que l'autel Saint
Marcel (à droite du chœur).
L'autel de l'Immaculée Conception (à
gauche du choeur) fut construit en
1900 par Henri Vienne, sculpteur à
Coulsolre.
Malgré l'aspect dépouillé des murs
intérieurs de l'église, il faut remarquer
les 14 stations du Chemin de
Croix réalisées par l'animatrice (Mme
Bonnemaison) et les élèves de l'atelier
de peinture ainsi qu'un tableau
représentant le Christ transfiguré dans
un halo de lumière de même origine.
Ceux-ci furent offerts en 1997.
Malheureusement, les vitraux d'origine
furent détruits durant le second conflit.
Ceux du chœur, que nous apercevons
aujourd'hui, datent du début de l'année
1968.
La rénovation des vitres des cinq
fenêtres du triforium situées au 1er
étage (côté mairie) a débuté en
octobre 2005.
Ces travaux furent terminés quelques
mois plus tard.
Merci à Robert Nigeon. Texte issu de « Hautmont les rues de son histoire » édité par La Mémoire d’Hautmont et l’auteur
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