LE SCANDALE DE L'INCONSCIENT - ACF

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BULLETIN D’INSCRIPTION
À détacher et à envoyer
Après notre colloque « L’événement Lacan », prendre pour titre le
« Scandale de l’inconscient », c’est d’une certaine façon revenir à
« l’événement Freud ».
La psychanalyse, dès sa naissance, a apporté une nouvelle
dérangeante : l’homme n’est pas libre comme il le croit. Il est
agité par d’obscures pensées qui s’imposent à lui contre son gré.
Il fait des rêves, des cauchemars qui assombrissent son sommeil,
sa parole trébuche au milieu d’un discours, et la boiterie s’invite
sur la scène de sa vie. Ces effets de l’inconscient, que Freud nous
a appris à lire, sont scandaleux en ce qu’ils échappent à toute
volonté, à tout souci de maîtrise dont le Moi aurait l’ambition.
On a pu croire que l’aura de scandale qui a entouré l’œuvre
freudienne était liée à la place qu’il a attribuée à la sexualité
infantile et à la critique de la morale sexuelle. Or, Lacan, dès 1956,
précisait que le scandale ne relevait pas de la sexualité, mais de
l’inconscient lui-même : « On a longtemps pensé que la résistance
première rencontrée par l’œuvre de Freud avait été due au fait qu’il touchait
aux choses de la sexualité. Pourquoi mon Dieu, les choses de la sexualité
auraient-elles été moins bien venues à cette époque qu’à la nôtre, où elle
semble faire le régal de tous ? » 1 Il ne s’agit donc pas tant de la mise en
avant de la sexualité infantile comme telle, mais plutôt de « la
découverte d’une logique où la sexualité est le lieu d’une parole, la découverte
dans la névrose d’une phrase fonctionnant avec une logique ignorée du
sujet. » 2
En 2012, le chemin parcouru montre que, si la société a changé,
la relation à l’Autre, à l’amour, à la femme et au sexe dévoile
encore ses impasses que l’inconscient nous révèle à travers nos
actes manqués, nos lapsus, nos mots d’esprit, nos rêves et nos
symptômes. Faudrait-il s’en étonner quand Lacan nous rappelle
que le sujet, par le fait même qu’il parle, montre sa faille
originaire, ses manques et sa limite ? Ni triomphe, ni déception à
attendre de cette rencontre avec le plus intime et le plus opaque
de notre vie psychique, mais plutôt la satisfaction de ne pas
reculer devant une vérité jusqu’alors ignorée, que la psychanalyse
nous permet d’approcher si nous acceptons d’en relever le pari.
En ce début de XXI e siècle, les valeurs traditionnelles ont connu
un grand bouleversement. À leur place, c’est l’impératif de
jouissance qui s’est imposé sans limites. « Le scandale de
l’inconscient » est ce réveil attendu que notre colloque propose à
tous ceux qui, un jour, ont buté sur l’énigme d’un rêve ou d’une
parole incongrue.
Chantal Bonneau - François Bony
1 Lacan J., « Freud dans le siècle », Le Séminaire, livre III, Les psychoses, Paris, Seuil,
1981, p. 268.
2 Palomera V., « Le Scandale de l’inconscient », Lettre Mensuelle n° 252, novembre
2006, p. 35
Association de la Cause Freudienne
Estérel Côte d’Azur
Colloque 2012
LE SCANDALE DE
L’INCONSCIENT
Sous la présidence de François LEGUIL
Psychanalyste Membre de l’E.C.F.
Analyste Membre de l’École
Samedi 24 novembre 2012
Hôtel WESTMINSTER
27 Promenade des Anglais - Nice