Risques biologiques - Intefp

L’ESB
ORIGINES, CLINIQUE,
DEPISTAGE,
EPIDEMIOLOGIE
Lyon, le 11 / 09/01
INTEFP

Eric Collin,
DMV, 30 rue des Ecoles tél: 02 96 42 10 31
22150 Ploeuc sur Lie e-mail: eric_collin@infonie.fr

- Historique
L ’ESB, Origines.
- L ’ESB parmi les autres ESST:
- Le prion bovin
-humaines et animales
-transmissions inter-espèces

L ’ESB, Origines: historique

HISTORIQUE
1980 : allégement des
procédures de cuisson

HISTORIQUE
1985 : premier cas
dans le Kent

HISTORIQUE
1986 : reconnaissance
officielle de l ’ESB

HISTORIQUE
1988 : premières
mesures préventives

HISTORIQUE
1988 : interdiction
d ’exportation de
bovins en Australie

HISTORIQUE
1989 : arrêt
d ’exportations en
Nouvelle Zélande
de matériel
génétique

HISTORIQUE
1989 : interdiction
des ventes
britanniques de
bovins vivants nés
avant juillet 1988

HISTORIQUE
1990 : premiers cas
hors Royaume-Uni ...

HISTORIQUE
1990 :
premier cas
sur un chat ...

HISTORIQUE
1990 : interdiction des
exportations de viande
dans la CEE...

HISTORIQUE
1991
1992
1990

HISTORIQUE
The Lancet
?
1993

HISTORIQUE
1996

HISTORIQUE
21 mars 1996 :
les Etats
membres,
ferment leurs
frontières aux
viandes
britanniques

HISTORIQUE
3 avril 1996 :
abattage du
cheptel
britannique

HISTORIQUE
1996 France :
interdiction des cadavres
pour les FVO…
1997 : preuve de
transmission à
l’homme…
1998 : France :
interdiction de tous les
abats à risques...
1999 : Suisse : étude de
la prévalence de ESB...

HISTORIQUE
Juillet 2000 :
enquête
Grand Ouest

L ’ESB, Origines: place de l ’ESB parmi les ESST

LES ESST
LES ESST
GENERALITES
maladies lentes
dégénératives
confinées au
système nerveux
central (SNC)
agents
transmissibles non
conventionnels
(ATNC)

LES ESST
GENERALITES
incubation silencieuse
et longue
vacuolisation des
neurones en zone
cérébrale
homme, ovins, caprins,
bovins, vison,
ruminants sauvages,
chat et différents félidés

Hôte
Maladie Origine
Première démonstation
Observation transmission
Mouton Tremblante ATNC ovin 1730 1936
Chèvre Tremblante ATNC ovin ou caprin 1872 1938
Vison ETV ATNC ovin ou bovin 1947 1965
Cerf mulet MDC Inconnue 1967 1983
Nyala ES ATNC bovin 1985 1992
Bovin ESB ATNC bovin ou ovin 1986 1988
Grand Koudou ES ATNC bovin 1986 1992
Eland ES ATNC bovin 1990 nd
Chat ESF ATNC bovin 1990 1992
Oryx ES ATNC bovin 1990 1992
Guépard ESF ATNC bovin 1992 nd
Ocelot ESF ATNC bovin 1992 nd
Puma ESF ATNC bovin 1992 nd
Tigre ESF ATNC bovin 1992 nd
Moufflon Tremblante ATNC bovin ou ovin 1992 nd
Bison ES ATNC bovin 1997 nd
Source : centre d ’information des viandes

Hôte
Maladie Origine
Première démonstation
Observation transmission
Mouton Tremblante ATNC ovin 1730 1936
Chèvre Tremblante ATNC ovin ou caprin 1872 1938
Vison ETV ATNC ovin ou bovin 1947 1965
Cerf mulet MDC Inconnue 1967 1983
Nyala ES ATNC bovin 1985 1992
Bovin ESB ATNC bovin ou ovin 1986 1988
Grand Koudou ES ATNC bovin 1986 1992
Eland ES ATNC bovin 1990 nd
Chat ESF ATNC bovin 1990 1992
Oryx ES ATNC bovin 1990 1992
Guépard ESF ATNC bovin 1992 nd
Ocelot ESF ATNC bovin 1992 nd
Puma ESF ATNC bovin 1992 nd
Tigre ESF ATNC bovin 1992 nd
Moufflon Tremblante ATNC bovin ou ovin 1992 nd
Bison ES ATNC bovin 1997 nd
Source : centre d ’information des viandes

ESST
ANIMALES
TME - Transmissible
mink encephalopathy
= encéphalopathie
transmissible du vison
(USA)

ESST
ANIMALES
MDC (CWD - Chronic
wasting disease) :
maladie du
dépérissement ;
chronique
cervidés ou bovidés
sauvages aux Etats-Unis

ESST
ANIMALES
L’ESF :
encéphalopathie
spongiforme féline :
contamination des
chats et des félins par
l’agent de l’ESB

ESB
TRANSMISSION
AUX RUMINANTS
Ruminants domestiques
Ruminants sauvages
– antilopes
–nyala
– grand koudou
– Oryx d’Arabie
– gemsbock
Contamination par FVO

ESB
TRANSMISSION
AUX FELINS
ESF : chat
Félins sauvages
– puma
– guépard
– tigre
–ocelot

ESB
TRANSMISSION
A L ’HOMME
Aucune relation
démontrée entre
tremblante et MCJ
ESB = nv-MCJ
– profil lésionnel
– durée d’incubation
– profil électrophorétique
– ESB / macaque ➲ lésions
comparables au nv-MCJ

ESB
TRANSMISSION
A L ’HOMME
Facteur prédisposant
génétique
– homozygotie met/met
codon 129
Origine alimentaire ?

L ’ESB, Origines. Le prion bovin

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
mal connu
Sans effet
– inflammatoire
– immunologique
– cytopathogène
Transmissible
– SNC
– associé à une protéine
– très résistant

Situation
physiologique
normale
Gène
PrP-p
PrP-c
Transcription
ARN messager
Traduction
Fonction

Situation
pathologique
Théorie de la
conversion
transformationnelle
Gène
PrP-p
Complexe hétéro-dimérique
conversion
Accumulation PrP-res
introduction
PrP-res
Amplification
Complexe homodimérique

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
LA PROTEINE PRION
Structure NMR de la protéine prion murine
(séquence 121-231)

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
résistant à la chaleur
136 ° ➨ 20 mn - 3 bars
Résistance physique
–UV
– radiations ionisantes
– ultrasons
Résistance chimique
– formol
– propionolactone
– détergents

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
réduction des titres infectieux
après inactivation
Souche 263K
Souche 263K
(SAF)
134 °C, 30 mn
Formol 10%,
5.3 3.2
48 heures 1.8 0.7
134°C 30 mn
Soude 0.1N 2
h
121°C 1 h
7.4

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
Une forme naturelle
Des fonctions mal
connues ...
mais le gène et la
protéïne Prion jouent un
rôle essentiel dans le
développement de
l’infection ➨ transmission
interspécifique.

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
Forme pathologique
➨ PrP-res, PrP-sc
Propriétés biologiques
– Dans les tissus infectieux
– Intracytoplasmique
– Résistance au traitement par
la protéinase K
– 27-30 kd, après traitement
par la protéinase K
infectivité avec
PrP-res

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
Intérêt diagnostic
– western blot (WB) :
recherche de la PrP-res
– technique ELISA après
action de la protéinase K
établissement de
profils lésionnels de
souches

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
Sites anatomiques

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
la souche dans le nv-MCJ est
identique à la souche bovine
(Bruce et al., Nature, 1997, 389: 498 - 501)
vacuolisation

ESB
L ’AGENT
INFECTIEUX
Profils électrophorétiques de
souches murines d ’ESB et de
tremblante
BSE C506M3 Chandler 79A

ESB
transmission
expérimentale
Espèces voie orale intra-cérébrale sanguine
OV/CP + + +
PC - + non effectué
Poulet - - non effectué
Vison + + non effectué
Souris + + non effectué
Hamster non effectué - non effectué
Ouistiti non effectué + non effectué
Macaque non effectué + non effectué

ESB
barrière d ’espèce
Avant ESB, ESST
spécifiques
– tremblante (ov, cp)
– maladie du
dépérissement
(cervides N. Américains)
Origine inconnue,
– formes humaines

ESB
barrière d ’espèce
Après ESB, ...
– cas particulier du vison
(origine alimentaire)
– félidés (chat et félidés en
captivité)
– bovidés sauvages en
captivité. ESST d’origine
ESB,
– L’humain (nv- MCJ).

L ’ESB, Clinique

Description clinique
Anamnèse
1° Age des animaux et année de naissance
12
10
8
6
4
2
0
85
87
89
91
93
95
cas par année de
naissance

Age moyen des cas en France

2°Race
Description clinique
Anamnèse
3° Durée d ’évolution : fonction de l ’observation de l ’éleveur, des
conditions d ’élevage
4° Stade de production et niveau de production
5° Stade de la maladie : les 4 stades de l ’ESB

Description clinique
Anamnèse
Stade I: début de la maladie: atteinte légère locomotion et/ou
modification comportementale peu marquée.
Stade II: Evolution de la maladie: myoclonies
excitabilité
atteinte plus marquée de la
locomotion.
Stade III: fin d ’évolution: .chutes
.agressivité
hyperexcitabilité
Stade IV: ante mortem decubitus

-état d ’engraissement
Description clinique
Examen à distance
-attitude, posture : port de tête
-comportement

Comportement
Critère modification nervosité crainte agressivité léchages bruxisme
du caractère frayeur répétés
______________________________________________________________________
def .isolement . mvts fréquents .congénères
.comportements/ .déplacements .humain
congénères .mvts d’évitement
.comportements/
chien
______________________________________________________________________
Ratio
8/24 13/24 21/24 12/24 3/24 4/24
________________________________________________________________
-manifestations diverses: tourner en rond, pousser au mur
-animal isolé ou bien dans son environnement habituel

agressivité

Agressivité

Description clinique
Locomotion
1-atteinte légère de la locomotion:parésie:10/24
2-ataxie;hypermétrie, hypométrie: 21/24
3-chutes : 16/24
4-décubitus : 11/24
5-coma terminal 06/24
Remarques:-vitesse d ’apparition du coma
-animal en main vs en liberté:hésitation et refus

Hypermétrie-ataxie

Hypermétrie-ataxie

Description clinique
Examen rapproché
1-température normale
2-hypersensibilité au contact ( de l ’avant-main à l ’arrière-main)
au son
à la lumière
3-myoclonies
4-examen des nerfs crâniens
5-fréquence cardiaque

1 Port anormal de la tête et/ou des oreilles
2 Crainte et/ou Nervosité
3 Cécité apparente
4 Tourner en rond
5 Réponse exagérée aux stimuli
6 Chutes
7 Fureur
8 Pousser au mur
9 Coups de pieds
10 Léchage-morsure-grincements dents
11 Tremblements musculaires
12 Evolution supérieure à 2 semaines
13 Ataxie - parésie
14 Perte de poids
Description clinique des des cas cas
de BSE en en Côtes d ’ d Armor ’ Armor
Profil clinique de la BSE
_____GB______________22_____
Présence
65
85
1
1
80
35
30
16
50
45
70
95
80
80
Absence
35
15
99
99
20
65
70
84
50
55
30
5
20
20
Présence
/ /
80
0
0
95
60
10
0
50
25
90
95
80
80
Absence
/ /
20
100
100
5
40
90
100
50
75
10
5
20
20

Analyse des suspicions de Janvier 91à Avril 01
1-Comparaison avec la symptomatologie observée en GB et en CH
. comparable mais avec une intervention du vétérinaire à un stade plus
avancé de la maladie(cf annexe)
.fréquence élevée du stade IV
2-Analyse des suspicions confirmées négatives.
.décubitus terminal avec commémoratifs d ’atteinte du SNC
.atteinte de la motricité avec présence de modification
comportementale
.manque de commémoratifs(dépistage ante-mortem en abattoirs)

Analyse des suspicions
Enseignements sur la clinique de l ’ESB
Profil habituel
Maladie d ’évolution subaigüe à chronique
Examen à un instant donné: le diagnostic résulte des commémoratifs
fournis(fct du suivi des ax,des conditions d ’élevage)et de la clinique
Association d ’au moins deux familles de signes
(locomotion,comportement,sensibilité)

Analyse des suspicions
Enseignements sur la clinique de l ’ESB
Profil habituel
Signes à forte sensibilité:hypersensibilité au toucher,augmentation de
l ’excitabilité,ataxie,hypersensibilité au bruit.
Signes à forte spécificité:mouvements fréquents des yeux et des
oreilles,ptyalisme,léchage du mufle.
Signes à bonne VPP:hypersensibilité à la lumière, mouvements
fréquents des yeux et des oreilles
Signes à bonne VPN:hypersensibilité au toucher

Analyse des suspicions
Enseignements sur la clinique de l ’ESB
.Evolution longue:18 mois
.Atteinte digestive
Formes atypiques
.Evolution avec phase de rémission
.Lapement
.Positions anormales:grenouille
.Affections intercurrentes

L ’ESB, Dépistage
Le réseau dit « passif »
Le réseau dit « actif »
Les autres réseaux

L ’épidémiosurveillance et les réseaux
réseau actif ou passif
Réseau actif: la production des données est organisée spécifiquement
ex: plan d ’échantillonage
Réseau passif: les données sont fournies spontanément
ex: maladies à déclaration obligatoire ( bonne volonté des
vétérinaires sans démarche active du réseau: problème de démotivation)

ESB : Le réseau passif
Historique
-création: 13 Juin 1990 : ESB = MRLC
Fin 1990:*convention SNGTV-DGAL-CNEVA
*définition du coordonnateur
*antenne technique départementale
-caractéristiques: *passif
*national
*exhaustif
*permanent
-bases: *maladie à faible prévalence
*maillage territorial

ESB : Le réseau passif
Caractéristiques
- définition d ’une suspicion:
* circulaire du 22.12.97 ( notes du 21.11.90 et
10.2.92 , article du 2.9.97 du JORF)
* interprétation
- fonctionnement du réseau:
*animation, responsabilisation des vétérinaires
réunion GTV, URGTV, DGAL, DSV.
Ex: 1996: première prise de conscience des
vétérinaires du réseau: réflexions du terrain pour
les pouvoirs publics
2001: outil de communication pour les
vétérinaires, pour animer réunions d ’information

II)ESB : Le réseau passif
Note de service DGAL du 22 Décembre 1997.
Les suspicions d’ESB chez les bovins peuvent être envisagées dans les trois cas
suivants :
A. bovin de plus de 2 ans vivant, présentant des signes cliniques traduisant des
troubles neurologiques tels que l’anxiété, hypersensibilité, excitation,
agressivité, persistant plus de 15 jours ainsi que toutes autres manifestations
caractéristiques d’un syndrome nerveux associés ou non à une atteinte de
l’appareil locomoteur et/ou de l’état général ;
B. bovin de plus de 2 ans, dont la mort ou l’euthanasie met un terme à l’évolution
des symptômes mentionnés au paragraphe a) ci-dessus ;
C. bovin de plus de 2 ans, abattu en urgence (ou non) et accompagné d’un certificat
vétérinaire d’information consécutivement à l’apparition et à l’évolution d’un
syndrome neurologique qu’il n’est pas possible d’attribuer avec certitude à une
autre cause qu’une encéphalopathie spongiforme subaiguë transmissible.

70
60
50
40
30
20
10
0
ESB : Le réseau passif
Les suspicions en Côtes d ’Armor
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 0 1
Pour 2001, chiffre arrêté au 29 août
suspicion écartée
suspicion négative
suspicion positive

ESB : Le réseau passif
Les suspicions en Côtes d ’Armor
%de confirmation:nécessité de nombreuses suspicions
Importance d ’une formation des vétérinaires, et d ’une
responsabilisation des éleveurs.
Le réseau doit durer:-surveillance précoce des animaux à signes
neurologiques(dispersion)
-dépistage du bruit de fond si l ’ incidence de
la maladie diminue

ESB:Le réseau passif
Les suspicions en France

ESB:Le réseau passif
Les suspicions en France

Bases du réseau actif: les nouveaux tests

astrocyte
Substance grise Substance blanche
dentrites
cytoplasme
S.N.C
noyau
axone
astrocyte
périkaryon oligodentrocyte
Neuropile :
enchevêtrement
Fibre nerveuse
+ gaine myéline
Cellule de
Schwann
- dentrites
- axone
- prolongements des astrocytes
Boutons
synaptiques
© NEVA

hémisphère
cérébral
mésencéphale
protubérance
annulaire
Cervelet
Bulbe
rachidien
Localisation des lésions ESB
moelle
allongée

Encéphale
frais
Recherche
biochimique PrP-res
Les nouveaux diagnostics ESB
© NEVA

Encéphale
frais
Recherche
biochimique PrP-res
Western blot
Elisa
homogénéïsation
Traitement par protéïnase K
Seule la PrP-sc subsiste
Les nouveaux diagnostics ESB
© NEVA

Encéphale
frais
Recherche
biochimique PrP-res
Western blot
Elisa
Encéphale
formolé
Examen
microbiologique
histologie
immunohistochimie
Les nouveaux diagnostics ESB
© NEVA

Le programme pilote de l ’ESB
présentation (1)
Objectifs : amélioration des connaissances épidémiologiques,
évaluation des tests rapides utilisés dans les conditions terrain
Bases : avis du comité interministeriel sur les ESST de Mars 2000
décisions communautaires 98/272/CE
Descriptif : 48 000 prélèvements sur 2000-2001
12 000 : obligation communautaire territoire national ( 4000
pour le Grand Ouest
36 000 dans le cadre du programme pilote (Régions : Basse-
Normandie, Bretagne, Pays de Loire)

Le programme pilote de l ’ESB
présentation (2)
Éligibilité : bovins âgés de plus de 24 mois, morts, euthanasiés, ou
abattus d ’urgence
Modalités de prélèvements :
-identification des animaux morts ou euthanasiés par le VS, et
prise de commémoratifs (fiches de suivi)
-prélèvements du tronc cérébral (abattoir ou équarrissage)
-acheminement LVD agréé
-tests immunologiques (Prionics)

Procédure résultats :
Le programme pilote de l ’ESB
présentation (3)
-résultat positif : mise sous surveillance du cheptel
AFSSA Lyon : western-blot
si + : police sanitaire
si - : acquisition par le MAP
-résultat négatif : banque de matériel biologique pour l ’AFSSA
Enquêtes rétrospectives : sur les cas positifs
vétérinaire coordonnateur
objectifs : forme atypique de l ’ESB
dysfonctionnement du réseau

Nombre de cas dépistés en 2000 : 60
Le programme pilote de l ’ESB
résultats
2001 : 14 Total : 74 (68 Grand Ouest
+6 hors Grand Ouest)
Taux de prévalence global (15000 tests) : 2,1 pour 1000
Mort naturelle : 1.3 pour 1000
Animaux abattus d ’urgence : 3 pour 1000
Animaux euthanasiés : 4,1 pour 1000
Taux d ’exhaustivité : 94%
Rapport cas programme pilote/cas cliniques = 3/1puis 1/1

Le programme pilote de l ’ESB
enseignements
1- limites des enquêtes : sur-interprétation
nombre de cas
classement difficile
2- résultats : non inclusion des cas dans le réseau passif
- insuffisance du recueil des commémoratifs
- insuffisance du suivi de l ’évolution de la maladie
- manque d ’examens neurologiques approfondis
- absence de diagnostic d ’exclusion de l ’ESB (décubitus)
- maladies intercurrentes (métabolique ou ostéoarticulaire)
- phase de rémission apparente
- relationnel avec l ’éleveur
- pratique médicale mal encadrée

Le programme pilote de l ’ESB
enseignements (2)
3- clinique de la maladie : 9/10 vaches avaient de symptômes évocateurs
ou frustres, 1/10 ne présentait apparemment aucun symptôme
4- l ’analyse des causes de non repérages des cas par le réseau passif
montre des erreurs d ’aiguillage (manque d ’infos), une mauvaise
interprétation de la modification de l ’abattage d ’urgence, et une absence
de prise de commémoratifs lors du constat de mort
5- conséquences : la suspicion d ’ESB ne doit pas être une optimisation
du diagnostic vétérinaire, mais doit se faire dans l ’optique d ’une
augmentation de la sensibilité du réseau
tout animal mourant sans diagnostic d ’exclusion
d ’ESB est un suspect : la prise de commémoratifs est primordiale
(l ’amaigrissement, la baisse inexpliquée de production doit conduire à
une anamnèse plus précise en se méfiant des affections intercurrentes)

Le programme pilote de l ’ESB
enseignements (3)
6- difficultés : -visite ponctuelle sur une maladie d ’évolution subaiguë à
chronique
-circonstances défavorables (absence de l ’éleveur)
-sensibilisation des éleveurs
-suivi long terme
-auto médication

Dépistage: autres réseaux

Les autres réseaux
1- dépistage abattoirs animaux > 30 mois puis 24 mois
Départ Janvier 2001
Objectifs : dépistage d ’animaux porteurs du prion bovin âgés de + de 30
mois et destinés à la consommation (France entière)
Protocole : prélèvements sur la chaîne d ’abattage, conditionnement,
envoi au laboratoire agréé, résultats en 24 heures
Tests utilisés : test Prionics et Biorad
Conséquences : résultat négatif : libération de la carcasse
résultat positif : confirmation par l ’AFSSA et police
sanitaire

Les autres réseaux
2- réseau NBA
Définition : épidémiosurveillance des maladies neurologiques des bovins
âgés de + de 18 mois
Objectif : estimer l ’incidence de ces maladies en terme de morbidité et
de mortalité
Organisation : réseau pilote constitué d ’une quinzaine de vétérinaires
« neurosentinelles » répartis dans les grandes régions
d ’élevage bovin
Partenaires : AFSSA, DGAL, ENVT, SNGTV
Définition des animaux suivis : tout bovin de + de 18 mois examiné par
le vétérinaire et présentant une maladie à expression neurologique (cas).
Le suivi débute à la première observation et s ’achève soit par la
guérison, la vente, la mort (suivi d ’autopsie et éventuellement
d ’histologie)

Les autres réseaux
3- Divers
Abattage d ’urgence:Mai 99;prélèvement sur ax à symptomatologie
équivoque
Programme européen:fin 99;quota d ’ax
à examiner par pays, à pathologie progressive et ou amaigrissement
suspicion Rage et ax importés (en France)

ESB, Epidémiologie
sources: Pierre Lavie
vétérinaire coordonnateur Haute-Loire

Nombre de cas par
année de diagnostic

Epidémiologie de l ’ESB
Nombre de cas par année de diagnostic

Epidémiologie de l ’ESB
Nombre de cas par année de diagnostic

Epidémiologie de l ’ESB
Nombre de cas par mois

Epidémiologie de l ’ESB
Nombre de cas par année de naissance

Epidémiologie
comparaison des âges de diagnostic selon tests

Epidémiologie: comparaison des âges et tests

Epidémiologie de l ’ESB:
Perspectives

Age moyen des cas en France

Evolution de l ’âge moyen des cas

« Raisons d ’espérer »

L ’ESB:
Les MRS ( matériels à risque spécifiés )

ESB
transmission
expérimentale
Méthode d’évaluation
par inoculation
Infectiosité variable
suivant les organes

Le mouton
OMS, 1982
Infectiosité variable
suivant les organes
élevée : cerveau. Moelle épinière.
moyenne : rate, ganglions, amygdales,
iléon, colon proximal
faible : colon distal, surrénales,
hypophyse, nerf sciatique
minimale : thymus, moelle osseuse,
LCR
non détectée : lait, muscle, caillot sanguin,
colostrum, sérum, matières fécales

APRES ABATTAGE
APRES ABATTAGE
M.R.S. (juin 1996 et juillet 2001)
Moelle épinière + de 6 mois
Ou RU
Ou lutte Tremblante
Rate
Quelque soit l’âge
Tête entière
Lutte tremblante
Viscères thoraciques
et abdominaux
lutte tremblante
TETE
Quelque soit l’âge
Sauf joues,
langue, cervelle
- de 6 mois

La vache
Infectiosité variable
suivant les organes
élevée : cerveau, moelle épinière, rétine
infectiosité détectable : iléon (6 à 40
mois), ganglions nerveux extramédullaires
infectiosité non détectable : moelle
osseuse (1 seule fois démontrée), ganglions,
rate, amygdales, nerfs périphériques, sang,
placenta, lait, muscle

APRES ABATTAGE
M.R.S. (juin 1996) = Matériel à Risque Spécifié
Moelle épinière Crâne + de 12
Cervelle Mois
Yeux
Intestins Thymus
Amygdales
Graisse Rate
Mésentérique QUELQUE SOIT L’AGE

1) décérébration
2) étourdissement ( Matador )
3) jonchage
4)sciage
-embolisation
-sans effet démontré
-embolisation
-interdiction
Risques liés à l ’abattage
-lame de scie contamination cadavre suivant
-retrait moelle épinière avant la fente (01/01/02)

Conclusion
Nous avons abordé : l ’ origine de l ’ESB
l ’expression clinique de la maladie
le dépistage
l ’épidémiologie
les MRS

« Quel que soit le père de la maladie, un mauvais régime en fut la cause »
(G.Hébert.1651.)