Les vaches perdues sur la plage - Aquarelle - 1999 - Collection privée. - 60 x 40 cm. Les vaches perdues sur la mer de glace de Caspar David Friedrich - Aquarelle - 2010 - 96 x 65 cm. 65 35 95
96 Diplomé des Arts Décoratifs en 1982, illustrateur, puis créatif dans une grande agence de publicité parisienne, <strong>Thierry</strong> Duval dessine et peint depuis l’enfance. Il fera ses premières créations en utilisant le concept narratif de la bande dessinée à partir de 1980, au début pour quelques fanzines, puis dans divers magazines. En 1990, un grand restaurant italien à Paris le “Raffaélo”, lui commande la réalisation de copies aux pastels de tableaux du peintre de la Renaissance Raffael, c’est peutêtre de là que lui viendra son goût pour les grands maîtres de la peinture académique. C’est en préparant le concours d’entrée des Arts Décoratifs de Paris qu’il découvre l’oeuvre du peintre Delacroix, et que lui viendra sa passion pour l'aquarelle. <strong>Cet</strong>te technique va lui donner une belle liberté d'expression. Mais sa manière d’appréhender l’aquarelle n’est pas commune, en effet, son rendu, à l’inverse des aquarelles traditionnelles, dégage une forçe inhabituelle dans les couleurs et les lumières. Son propos est d’évoquer un « impressionnisme » d’aube ou de crépuscule au gré des thèmes abordés, le tout appuyé par un dessin d’une grande précision.Tous ces critères confèrent aux aquarelles de <strong>Thierry</strong> Duval une puissance évocatrice, un réalisme peu courant dans l’expression habituelle de l’aquarelle. L'Orient, Paris et Venise sont pour lui des sources importantes d'inspiration : Pour l'Orient, il y puise, tel Delacroix dans ses carnets de voyages au Maroc, de multiples sujets : les hommes et leur mode de vie Berbére, la magie du voyage, mais aussi la rudesse des paysages baignés par une lumiére chaude. Ses aquarelles Orientalistes s’apparentent aussi, de part le réalisme des scènes représentées, au peintre Majorelle. En ce qui concerne le thème de son travail sur Paris et Venise, il aime photographier les quais de Seine au petit matin, il aime cette lumière qui filtre sous les ponts de Venise et de Paris, les toits luisants sous la pluie, les silhouettes majestueuses des monuments qui surgissent au détour d’une ruelle, les sons de Paris et de Venise, les péniches, les marchés, les cafés. Il aime observer ces passants solitaires sur le Pont des Arts, il aime s’imprégner de l’automne à Paris. Ce travail photographique, le nourrit et l’inspire dans sa peinture : Cela conduit à un réalisme surprenant : onirique, poètique, nostalgique et intemporel. La singularité de son travail repose donc sur cette dichotomie entre une grande technicité, un modernisme, (dû au numérique et à ses diverses applications), et à l’inverse, un rendu pictural dont les références s’impregnent plutôt des grands aquarellistes classiques du siècle dernier. Digne héritier de la grande tradition britannique de l'aquarelle tel que William Turner, Thomas Shotter Boys, William Callow, mais aussi James Holland, l’oeuvre de <strong>Thierry</strong> Duval est un habile mélange entre hyperréalisme, poésie et raffinement. <strong>Thierry</strong> Duval est un observateur sensible et précis de la nature et de la ville, attentif à rendre compte des moindres variations de la lumière. Ses aquarelles de scènes urbaines restituent les beautés historiques de Paris ou de Venise, mais aussi leurs côtés insolites et mystérieux…