AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta
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AVIS<br />
relatif à la traduction <strong>juxta</strong>linéaire<br />
On a réuni par des traits, dans la traduion <strong>juxta</strong>linéaire,<br />
les mots français qui traduisent un seul mot <strong>latin</strong>.<br />
On a imprimé en italique les mots qu’il était nécessaire<br />
d’ajouter pour rendre intelligible la traduion littérale, et qui<br />
n’avaient pas leur équivalent dans le <strong>latin</strong>.<br />
Enfin, les mots placés entre parenthèses, dans le français,<br />
doivent être considérés comme une seconde explication, plus<br />
intelligible que la version littérale.<br />
INTRODUCTION¹.<br />
Parmi les œuvres de Platon se trouve un traité sur la République,<br />
en dix livres. À son exemple, Cicéron avait composé un ouvrage sur<br />
la République, divisé en six livres, dont nous ne possédons que des<br />
fragments. Le Songe de Scipion, qui a été conservé et commenté par le<br />
grammairien Macrobe, faisait partie du sixième livre.<br />
Cette fiion est encore imitée de Platon, lequel suppose qu’un<br />
guerrier nommé Her, de Pamphylie, mourut en combattant, ressuscita<br />
douze jours après, et raconta alors les secrets de l’autre vie (Répub.,<br />
X). Cicéron adoucit ce que ce merveilleux oriental pouvait avoir de<br />
trop hardi pour son siècle, en substituant à une résurreion réelle une<br />
apparition nourne.<br />
Dans le traité de l’Amitié (ch. 4), il fait allusion au Songe de Scipion.<br />
Après avoir rappelé la dorine de Socrate sur l’immortalité de l’âme,<br />
il fait dire à Lélius : « Quod item Scipioni videbatur : qui quidem quasi<br />
præsagiret, perpaucis ante mortem diebus, quum et Philus et Manilius<br />
adessent, et alii plures, tuque etiam, Scævola, mecum venisses, triduum<br />
disseruit de Republica ; cujus diutationis fuit extremum fere<br />
de immortalitate animorum ; quæ se in quiete per visum ex Africano<br />
audisse dicebat. »<br />
Cicéron suppose que cet entretien eut lieu l’an 625 (ou 626) de<br />
Rome, peu de jours avant la mort de Scipion. Il écrivit le traité de la<br />
République l’an 699, à l’âge de cinquante-trois ans.<br />
Le texte du Songe de Scipion n’est pas aussi pur que s’il nous eût<br />
été conservé dans les manuscrits de Cicéron. Après tant d’éditions,<br />
plusieurs passages appellent encore les travaux de la critique. On n’a<br />
pas assez mis à contribution le long commentaire de Macrobe, qui<br />
nous a fourni de précieuses lumières ; mais nous étions restreint par<br />
les bornes d’une édition classique.<br />
1. Nous avons emprunté cette introduion à l’excellente édition avec<br />
notes <strong>latin</strong>es, donnée par M. Quicherat.<br />
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