Le Temple Sri Premeshvarar Durga - Premananda

2 Prema Ananda Vahini Décembre 2012
Soudainement, contre toute attente, comme une explosion intérieure, de fortes et irrésistibles
sensations "me" submergèrent. Je ressentis que quelque chose aller arriver et puis soudainement tout
devint évident. Je me concentrai si fortement en moi et alors... je pus voir. Je pus expérimenter la
vérité en moi. Tandis que j'étais immergé dans la vérité, je pus voir que j'avais pris une naissance
bienheureuse et qu'une telle naissance était extrêmement rare. Je compris que c'était rare, très rare
d'être né en tant qu'être humain ! Il est même encore plus rare qu'un être comme moi connaisse et
ressente l'esprit suprême !
Je sus que ma vie ne pouvait plus être la même. J'instaurai chaque partie de moi dans la joie
formidable et la béatitude de la vraie réalité. J'étais conscient de chaque partie de mon corps dans
une réalité différente - tout simultanément. Je commandai ainsi à mes yeux : "Mes yeux, vous avez
vu tous les signes du monde extérieur, maintenant ne voyez que l'esprit suprême en moi. Ne
manquez jamais de voir le plus grand des signes - la brillante lumière divine de la vérité. Tout ce
que vous avez vu auparavant dans le monde illusoire - tout cela n'est pas vrai. Vous ne devez voir
que cela. Voici mon langage, le Tamil, pour l'ultime réalité, l'absolu, la vérité au sens le plus élevé.
Mes yeux furent d'accord avec moi ! Ils comprirent qu'en regardant l'extérieur ils ne pouvaient
qu'expérimenter de belles scènes ou de magnifiques fleurs. Ainsi, s'ils voyaient une chose laide, ils
sentaient de la répulsion. Maintenant ils ne verraient que la belle lumière intérieure et l'extérieur
deviendrait indifférent.
Je commandai ainsi mes oreilles : "Mes oreilles, écoutez ! Pourquoi écoutez-vous ces conversations
inutiles, ces bavardages et ces sons insignifiants ? Par cette activité, vous gâtez mon pur esprit. Mes
oreilles, à partir de maintenant n'écoutez plus de telles choses." Mes oreilles furent d'accord avec
moi et sentirent que l'impression obtenue en écoutant les chants dévotionnels ou un satsang spirituel
ne pourrait jamais être comparée à celle obtenue en écoutant des bavardages, des conversations
inutiles et les bruits quotidiens du monde extérieur. Afin de toujours rester près de Dieu, je leur
donnai l'ordre de n'écouter que de belles choses pour permettre à l'esprit de rester en paix. Et mes
oreilles furent d'accord avec moi !
Ensuite, Je parlai à mon nez. Je lui demandai pourquoi il n'aimait que sentir les fleurs odorantes et
pourquoi il détestait les choses malodorantes. Il répondit qu'il ne ressentait une béatitude qu'avec les
bons parfums. Je lui commandai ainsi : "Mon nez ! A partir de maintenant, ne fais pas de
distinction entre une bonne odeur et une puanteur. Ne les différentie pas ainsi. Pense que chaque
chose en ce monde est une odeur suave et tu ne seras plus perturbé. Souviens-toi toujours que dans
ce corps réside la lumière du Divin qui est, assurément, une fragrance subtile. Ce parfum sacré
réside en tous les êtres humains. C'est la Divinité elle-même, permettant toute vie. Après cela, tu ne
ressentiras plus de répulsion."
Finalement, je conseillai ma bouche. "Ma bouche, après avoir expérimenté la Divinité, tu n'as pas le
droit de ne dire que ce que tu aimes. Si tu désires parler ou chanter, ne le fais que pour des sujets
concernant le Divin. De nombreuses choses viennent à l'esprit, mais tu es autorisée à ne parler que
positivement. Ton partenaire, la langue, doit bien parler. Tu dois seulement permettre que de belles
pensées génèrent des mots beaux et corrects.
A partir de l'esprit qui a des principes, seules des paroles justes, pures et nobles doivent sortir de toi,
ma bouche !" La bouche fut d'accord, mais elle fit une requête : "Parfois, sans y penser et hors de
mon contrôle, des mots mauvais et blessants sortent de moi. Peux-tu m'aider ?" Je dis à ma bouche