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5, rue Georges-Magadoux, 1904
Alignée sur la rue Magadoux, dans le quartier des Émailleurs, cette maison aux allures
de villa nancéenne est bâtie en 1904 par l’architecte Omer Treich. Elle reste un rare
témoignage architectural de l’Art nouveau* à Limoges. Si le volume général est conçu
sans fantaisie, une ornementation sophistiquée se déploie sur les ouvertures tout en
courbes soulignées par des encadrements blancs rehaussés de briques émaillées. Sur la
corniche*, une frise en relief en terre cuite émaillée répond aux tonalités vertes des
briques. Elle représente une fleur de liseron tantôt tournée vers le bas, tantôt ouvrant
sa corolle. L’inspiration florale, les lignes courbes et volutes s’inscrivent bien dans la
cohérence du style Art nouveau*.
43, avenue de Brachaud
Au tournant des XIX e et XX e siècles, les environs de Limoges font figure d’espace de
villégiature pour une partie de la bourgeoisie. Bâtie le long de l’ancienne route menant
à Paris, cette demeure présente un volume surélevé par l’intermédiaire d’une terrasse.
La facture classique est rehaussée d’ouvertures de style néo-gothique et d’entablements
massifs. Sur la façade en retrait, un panneau d’influence japonisante est placé en allège*.
En creux et en relief, il représente des chrysanthèmes mauves et roses sur un fond bleu
turquoise palissés par une structure de bambous masquant le jointoiement des carreaux.
Sur le mur pignon court une frise insérée dans l’appareillage régulier de granit. Le motif
dominé par un écureuil chimérique mangeant des noisettes sur une branche, occupe
deux carreaux. Tout comme le décor floral, ce motif fait écho au parc fleuri et arboré qui
constitue l’écrin de cette maison. L’originalité des sujets et l’intégration du décor dans le
bâti attestent une commande singulière de l’architecte ou du commanditaire.