EDH N¡80 - Diocèse de Montpellier

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Catéchuménat, l’appel décisif
Messe chrismale
Mercredi 7 avril
BEZIERS
n°80
Bimensuel catholique
25 Mars 2004 - 2,80 €
OFFICIEL 3
Le Centre
Saint-Guilhem
11 mars : Madrid
DOSSIER 9-13
La Semaine Sainte
VIE DU DIOCESE 7-8
À propos
des baptêmes
d’adultes
L’Action
catholique
ouvrière
CCFD :
5ème dimanche
de carême
ÉGLISE UNIVERSELLE 15
La Province
et l’Europe

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Église en Pays d’Hérault
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Église en Pays d’Hérault
2
Archidiocèse de Montpellier
Bimensuel catholique
RÉDACTION et ABONNEMENT :
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Directeur : Chanoine Guy PAUL
Responsable : Jean MONNIER
Rédaction : Wayne BODKIN, diacre,
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Dépôt légal - 1e trimestre 2004 n°890
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Bimensuel - ISSN 0224 - 5337
Prix : 2,80 €.
COUVERTURE : Légende en page 4.
Copyright photos : Église en Pays d’Hérault.
PLANNING
Église en Pays d’Hérault
Vos textes,
IMPÉRATIVEMENT
AVANT le :
25 mars pour le n° 81
8 avril pour le n° 82
29 avril pour le n° 83
Sortie du prochain
numéro : le 8 avril
Un défi sur sept
Claude AZEMA,
évêque auxiliaire
D
ans son livre interview
“Sept défis pour
l’Église”, le Père
J ean-Pierre
RICARD, notre ancien
évêque, aborde quelques
grandes questions que rencontrent
actuellement les
communautés chrétiennes.
Parmi celles-ci, le temps de
Carême nous invite à
regarder du côté des
catéchumènes, de leur cheminement,
de leur préparation
immédiate au Baptême, à
la suite de “l’Appel décisif”.
billet
En lien avec leur démarche,
au milieu de toutes les
recherches religieuses
d’aujourd’hui,comment devenir
croyant ? comment proposer
la foi ? Voilà bien un défi !
Les catéchumènes ont été
“touchés” par la grâce à un
moment de leur vie : un
évènement, une parole, une
rencontre sont venus
bouleverser leur existence et
leur faire pressentir un
nouveau chemin de Vie, une
espérance ; ils en ont été
marqués, transformés, illuminés,
transfigurés déjà …
Mais en même temps, ils
réfléchissent à ce qui leur
arrive, ils partagent leur
expérience avec d’autres
baptisés, ils relisent ce qu’ils
vivent à la lumière de la
Parole de Dieu.
Ce temps de réflexion, de
maturation, d’approfondissement
est absolument nécessaire.
Sans doute, on ne se convertit
pas au terme d’un raisonnement,
d’une réflexion : les
raisons de croire viennent au
fur et à mesure, quand on a fait
le pas, quand la décision se
mûrit, quand on médite sur ce
AGENDA de M
Archevêque de Montpellier
• Mardi 30 mars, 10h30 à l'archevêché, préparation du
Pèlerinage des mères de famille
Mercredi 31 mars, de 15h à 17h, Visite au Centre de
Formation Pédagogique, à Montpellier
Samedi 3 avril, 10h30, à Fabrègues, Rassemblement diocésain
des groupes d'éveil à la foi
Dimanche 4 avril, Messe des Rameaux dans une paroisse
Mercredi 7 avril, 18h, à Béziers (St Nazaire), Messe chrismale
Jeudi 8 avril, à la cathédrale St Pierre de Montpellier : 17h,
Confessions ; 18h30, célébration de la Cène du Seigneur
Vendredi 9 avril, à la cathédrale St Pierre de Montpellier :
17h, Confessions ; 18h30, Célébration de la Passion du
Seigneur
Samedi 10 avril, à la cathédrale St Pierre de Montpellier :
16h-18h, Confessions ; 21h,Vigile pascale
Dimanche 11 avril, 10h, à la cathédrale Saint Pierre de
Montpellier, Messe de la Résurrection.
gr Guy Thomazeau
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
qui est en train de se passer,
quand la prière trouve sa place.
Ainsi, il y a une décision libre
à prendre et pas seulement
un pari à faire ou un sentiment
à suivre. Alors peuvent
retentir les paroles de Jésus
« si tu veux », « viens suis-moi ».
Dans notre monde, il nous
faut donc évangéliser le
besoin de spiritualité, alors
que s’exprime largement une
recherche religieuse, souvent
plus proche d’un art de vivre
que d’un Dieu personnel à
suivre par amour. À ce
moment-là, la personne est
amenée à expliciter, pour soi
et pour les autres, les raisons
qui la conduisent à croire, à
agir, à choisir, à aimer.
La foi et la raison : quel défi !
À l’appel de Dieu qui a été
ressenti, pressenti, viennent
s’ajouter des paroles de vie,
découvertes dans la Bible et
qui marquent aujourd’hui
encore, l’itinéraire des
chercheurs de Dieu.
Devant les grandes questions
de l’existence, chacun est
concerné dans sa liberté et là
se rejoignent des aspirations
du monde moderne et
l’inspiration évangélique : la
place donnée à la personne
et à la conscience individuelle,
le désir d’expérimenter et de
vérifier par soi-même, la soif
d’écouter ou de donner un
témoignage, tout cela n’est
pas étranger non plus à
l’Évangile.
Concordances et différences,
ainsi se dessine le cheminement
du croyant entre des
consonances profondes avec
les désirs des hommes, mais
aussi des mises à distance et
des attitudes à contre
courant que provoque
l’Évangile pris au sérieux.
Ne serait-ce pas là le défi
d’aller au cœur de la foi que
rencontrent les catéchumènes
?

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officiel
Aide-toi et le ciel t’aidera
M gr Guy Thomazeau, archevêque de
Montpellier
■ Selon ce dicton, la confiance en la
Providence ne justifie pas la passivité
irresponsable devant les événements.
Avec lucidité et sagesse, le Conseil
Diocésain des Affaires Economiques
vient de prendre la grave décision de
suspendre les travaux de la Maison St
Guilhem. L'analyse de la situation réelle
du diocèse montre la nécessité de
cette décision. Il s'agit de ne pas compromettre
la vie matérielle du diocèse,
et de sauvegarder ses capacités à porter
les charges de sa mission. Notre
Église ne peut vivre durablement audessus
de ses moyens.
Il est urgent d'assainir le budget de
fonctionnement du diocèse lourdement
déficitaire depuis des années. Déjà la
progression du Denier de l'Église, le
courageux travail entrepris pour alléger
les charges, commencent à y contribuer.
Le fonctionnement actuel de la Maison de
Baillarguet permet de mûrement réfléchir.
Tous ensemble, à la fois par l'effort
indispensable de sobriété dans les
dépenses, conjugué avec la générosité
des fidèles encouragée dans toutes les
paroisses et les communautés chrétiennes,
nous sommes engagés sur la bonne voie.
Qui sait, l'expérience d'une pauvreté
des moyens peut être source de solidarité
et d'une plus grande fidélité à l'Évangile.
La foi ne s'investit pas dans des pierres,
mais elle habite les cœurs de pauvres.
Avec M gr Azéma, le P. Régis Coste et
toute l'équipe de l'Economat diocésain, je
me devais de vous tenir au courant. Le
Seigneur bénira notre labeur, puisque
seul son service et celui de son Église
nous engagent ensemble.
Je compte sur chacun de vous. Merci de
la prière de tous.
« Déchargez-vous sur le Seigneur de tous
vos soucis, car il prend soin de vous. » (1 ère
épître de Pierre 5,7)
CARNET 1930 – 2004 Christian Roussié, diacre
Serviteur
■ Les funérailles de
Christian Roussié (notre
photo) ont eu lieu à Sainte-
Thérèse, à Montpellier, le
mercredi 17 mars 2004,
présidées par M gr Guy
Thomazeau. Ordonné diacre
en 1990, Christian a milité
de nombreuses années au
service évangélique des
malades (SEM). Extrait de
l’homélie du P. Jean-Marie
Comte, assomptionniste,
qui fut curé à Sainte-
Thérèse.
[…] Deux traits le caractérisaient
: le sens du service
et le sens de la responsabilité.
Il disait qu’il avait à
répondre des talents qui lui
avaient été confiés. Ces
talents, il les a mis au servi-
ce de sa famille, de sa profession
et de sa paroisse. Il a
eu le souci de rayonner sa
foi dans son milieu de vie.
C’était le sens de ses engagements
en ACI avec
Adeline (son épouse), en
équipes de foyers.
Il y a environ 25 ans, un
premier appel vers les
ministères institués et le
diaconat lui a été adressé.
[…] Il a fallu du temps à ce
chef d’entreprise pour revêtir
la tenue de serviteur.
Oui, j’ai constaté en lui le
lent travail de l’Esprit. Et
lorsque avec le P. Daniel,
nous l’avons oint, le mois
dernier, de l’huile des
malades, j’ai pu voir en lui un
homme entièrement remis
à son Seigneur, déjà sur le
chemin de la configuration
au Christ humble et obéissant.
[…] Il avait aussi le souci
du travail bien fait. À 60 ans
il entreprend des études en
théologie jusqu’à sa licence,
pour acquérir plus de compétence
dans son service de
l’Eglise. Il faut le faire !
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
DEUIL
■ Devant le terrible
attentat de Madrid, nous
voulons témoigner de
notre grande émotion et
de notre solidarité en ce
moment d’épreuve avec
notre amie et voisine,
l’Espagne.
Tant de liens unissent le
Languedoc-Roussillon à
l’Espagne. Nous l’avons
encore vérifié à Perpignan
dimanche dernier, lors de
l’ordination du nouvel
évêque, M gr André
Marceau.
Les évêques du
Languedoc-Roussillon, avec
tous les fidèles,
condamnent cet acte de
terrorisme et
accompagnent par la prière
toutes les victimes et leurs
familles.
M gr Guy Thomazeau,
archevêque de Montpellier
M gr Claude Azéma, évêque
auxiliaire de Montpellier
M gr Robert Wattebled,
évêque de Nîmes
M gr Jacques Despierre,
évêque de Carcassonne
M gr Robert Le Gal, évêque
de Mende
M gr André Marceau, évêque
de Perpignan
Deux messes ont été
organisées par l’Aumônerie
espagnole pour les victimes
des attentats : le 14 mars
en l’église Sainte-Thérèse
de Montpellier, le 15 mars
en l’église de la Madeleine
à Béziers.
Faîtes connaître
Église en Pays
d’Hérault
Prêtez-le à
vos amis !
3

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vie du diocèse
EN CHEMIN À propos des baptêmes d’adultes
L’accompagnement de catéchumènes
transforme la communauté
P. Jacques Chanut,
paroisse St Paul / Ste Croix,
Montpellier
■ Chaque année, le
Seigneur nous fait le
cadeau d’adjoindre à
notre communauté tels
ou tels adultes qui
célèbrent leur baptême.
C’est bien d’un cadeau
qu’il s’agit, ces baptêmes
ne sont pas le fruit d’un
projet pastoral savant,
longuement mijoté, c’est
le travail de l’Esprit de
Dieu qui nous précède
sur les routes humaines.
C’est un cadeau pour
ceux qui sont baptisés. Ils
y trouvent cette paix qui
vient de se savoir aimés
de Dieu et qui se traduit
par un surcroît d’humanité,
de bonheur, un regard
nouveau sur le monde et
les personnes…
Un cadeau aussi pour
ceux qui accompagnent
le cheminement des
catéchumènes.
L’occasion pour eux de
revoir les “fondamentaux”
de la foi chrétienne
mais aussi de vérifier la
force de la Parole de
Dieu, son étonnante
modernité, et sa
capacité à parler aux
cœurs et à changer les
mentalités…
Enfin elle est un cadeau
pour la grande communauté
comme nous
disons. C’est Sarah et
Elizabeth qui enfantent
dans la vieillesse. Et dans
ces baptêmes nous
trouvons un regain de
jeunesse pour proposer
le bonheur d’être chrétien
à notre quartier dont
les visages sont aux
couleurs du monde, qui
parlent toutes les langues
du monde ou presque et
louent Dieu à travers
toutes les religions du
monde.
« L’appel » décisif dans l’Hérault
Antoine Cintorino,
membre équipe catéchuménat
■ C’est un fait : beaucoup
de monde pour la célébration
de l’appel décisif
2004. Une quarantaine de
catéchumènes avaient rendez-vous
à Sète, avec leurs
amis, les accompagnateurs,
les prêtres… Et de nombreux
Sétois, au point que
l’église Sainte-Thérèse des
Métairies était pleine en cet
après-midi du 29 février,
premier dimanche de carême.
Visiblement, certains catéchumènes
cachaient plus ou
moins leur stress qui
d’ailleurs montait au fur et à
mesure que l’heure avançait.
Sans doute parce que c’est
le seul moment au cours du
cheminement catéchuménal
où le ou la canditat(e) au
baptême se trouve face à
face avec l’évêque. Il faut
dire que le moment est
solennel. Surtout lorsqu’une
personne du groupe
d’accompagnement prend la
parole en public pour attester
devant M gr Thomazeau
que son cheminement a été
tel qu’il ou elle peut être
“appelé(e)”.
Dimanche 14 mars. Le
service du catéchuménat a
invité les mêmes catéchumènes
à vivre une
célébration des scrutins
au niveau diocésain, en l’église
Saint-Benoît du Cap
d’Agde. Après l’homélie
centrée sur l’évangile de la
Samaritaine, les “appelés”
ont été invités à se tenir au
pied de l’autel. Une prière
silencieuse conclue : « Vous
qui êtes appelés par Dieu,
inclinez-vous devant Lui, et
prions ensemble ». Au cours
de l’Eucharistie, a été
célébrée la tradition du
Credo. Les catéchumènes
ont dit le Symbole de la foi
après l’assemblée ; et le
texte leur a été solennellement
remis.
Dans quelques jours, au
cours de la nuit pascale qui
aura lieu dans leur paroisse,
ils et elles seront baptisé(es).
Tout le diocèse est
concerné : Saint-Philippedu-Vidourle,
Sète, Portedes-Cévennes,Jean-XXIII-
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
Sète, Ste Thérèse des Métairies, le 29 février 2004.
la-Domitienne, Béziers
Immaculée-Conception-
Saint-Pie X, Lattes, la paroisse
du Littoral Agathois. Et
pour Montpellier, les
paroisses Saint-Paul-Sainte-
Croix, Sainte-Bernadette,
Saint-Jean-du-Lez,
SaintDenis-Saint-Roch, et
Cathédrale.
En photo de couverture :
célébration de l’appel décisif
à Sète le dimanche 29
février 2004. En haut, le
groupe de catéchumènes
de La Paillade ; au centre
quelques-uns des catéchumènes
; en bas, la signature
du registre diocésain.
Philippe BORDES
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Le terme de “catéchumènes”
remonte aux origines du
christianisme et désigne
celles et ceux, adultes, qui se
préparent aux sacrements du
baptême, de la confirmation
et de l’Eucharistie. Cette
“initiation chrétienne” dure
entre 2 et 3 ans.
Il y a aujourd’hui plus de
9 000 catéchumènes en
France, dont environ un
quart seront baptisés dans la
nuit de Pâques 2004. À ces
baptêmes d’adultes, s’ajoutent
ceux d’enfants et de jeunes,
aussi nombreux.
En attendant la veillée pascale,
les dernières étapes du
catéchuménat se déroulent
pendant le Carême : la
célébration de l’appel décisif
a généralement lieu le premier
dimanche. Après avoir
appelé chacun des catéchumènes
par son nom, l’évêque
demande leur accord aux
parrains et à l’assemblée.
Après les lectures, les catéchumènes
ayant réitéré leur
demande de baptême,
l’évêque les invite à inscrire
leur nom sur le registre diocésain.
C’est alors qu’il leur
dit solennellement « vous êtes
appelé ».
Le quatrième dimanche de
Carême,les catéchumènes participent
à une célébration au
cours de laquelle ils se reconnaissent
pécheurs et se
disposent à recevoir le pardon
de Dieu. Cette
célébration est appelée
scrutin parce que les
catéchumènes scrutent leur
cœur.
vie du diocèse
. Les catéchumènes du diocèse ont répondu à “l’appel décisif” lancé par l’archevêque, M gr Guy Thomazeau.
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ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004 5

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Robert Scotto
■ ACO, Action catholique
ouvrière. Trois mots, un sigle
qui, aussitôt prononcés en
appellent d’autres, sans hésiter :
JOC, Jeunesse catholique
ouvrière, et pourquoi pas, en
remontant à l’immédiat
après-guerre, les prêtresouvriers
condamnés bien vite
par le Vatican sans doute
parce que devenus,par contagion,
bien subversifs. Mais Jésus ne
l’était-il pas lui-même ?
Pourquoi l’Église se préoccupe-t-elle
de l’ouvrier, celui,
vous savez, qui aurait l’intelligence
de la main et pas de la
tête ? L’institution n’est-elle
pas trop loin de cette société
humaine telle que Jésus la
souhaitait ? Henri Godin, un
prêtre des années quarante,
voyait le prêtre vivant noyé
dans la masse, participer totalement
à la vie moderne. Ça
sentait un peu le
soufre puisque
dans cette
conception la
paroisse n’était
plus la maison du
peuple mais le
cercle formé
pour quelques
“bien-pensants”.
Mais l’abbé ne
pratiquait pas
l’angélisme. « Ce
sera dur, reconnaît-il,
de renverser
la vapeur. Si le
tournant est raté, l’Église ne
sera plus qu’une grande
baraque inhabitée ».
Du profit à l’injustice
Et c’est ce qui arriva. Ni
Godin, ni ceux qui le suivirent
ne furent compris. Une partie
importante des gens “de la
masse” se détourna, avec
déchirement, du Christianisme.
Aujourd’hui c’est cela qu’il
faut prendre en compte, sans
pratiquer le prosélytisme
6
primaire, sans malmener les
consciences, mais en se rapprochant
de ce peuple
manuel d’abord, et, surtout,
en essayant, peu à peu, de
rogner les “abus” d’une
Société vouée au profit et
peu encline à dénoncer
l’injustice faite aux hommes
et femmes pauvres, exclus,
chômeurs, sans-logis.Tous ces
êtres “déchirés”, nous les
côtoyons chaque jour.
C’est donc vers eux que
penche l’ACO avec, c’est vrai,
délicatesse et… prudence.
L’ACO, mouvement d’Église,
modeste, sans grand moyen si
ce n’est quelques “bonnes
volontés” donc avec des
petits effectifs pas faciles à
étoffer, en 2003.
Mais l’ACO se veut levain
dans la pâte. Le développement
c’est un peu son affaire.
Son aumônier diocésain et
régional, le P. Claude André,
qui rentre d’un
“week-end de
réunions” à
Carcassonne,
pense même
que dans le
combat nous
arrivons « à un
tournant ». Le
contact existe
bien avec tous
les gens
concernés, ceux
des syndicats
CGT, FO,
CFDT…, avec
les associations. « On s’écoute
enfin » ; on arrive à se comprendre,
on vit en tolérance.
Ce n’est déjà pas mal par les
temps qui courent.
Dans le monde
Bien entendu qui dit « révision
de vie » admet aussi que
Dieu qui s’adresse à tous,
confie aux chrétiens une
responsabilité à caractère
social mais peut-être encore
plus politique. Le mot est
vie du diocèse
MOUVEMENT l’Action Catholique Ouvrière
En mission auprès des sans-grade
• Promouvoir
plus de justice
• Ouvrir la voie
à l’Église
• Primat de
l’Homme sur
l’institution
• Préférer
l’Espérance à la
situation acquise
• Tout orienter
vers les petits”,
les faibles.
Nous ont aidé
pour mieux
connaître le
mouvement
ACO :
Geneviève
Fraisse
(ci-contre),
responsable
laïque diocésaine.
P. Claude
André, prêtre à
Montpellier,
aumônier
diocésain et
régional. P. Michel
Christol,
prêtre à Sète
et aumônier.
Merci à eux.
lâché. Il ne doit pas effrayer,
agacer, heurter. Quand l’Église
entre dans le monde du travail,
elle fait son devoir, elle
renoue avec sa véritable mission.
Rôle symbolique ? Mais
symbole fort.
Ce que ne dément pas
Mme Geneviève Fraisse,
responsable laïque diocésaine
de l’ACO. Nous avons
recueilli ses analyses et en
rendons compte par ailleurs
dans ces pages. Avec aussi le
point de vue du P. Michel
Christol de Sète qui aimerait
bien, lui, « évangéliser un peu
aussi » l’Église-Institution en
Hérault, comme ailleurs. Et,
sans doute, n’est-il pas le seul
à le souhaiter ?
Aider à se tenir
debout
Comment les chrétiens
moins gâtés par la vie, viventils
leur Foi ou, hélas renoncentils
à la vivre ? Les équipes de
l’Action catholique ouvrière,
sept à huit personnes par équipes,
tentent de répondre à
cette vraie interrogation. Elles
sont présentes sur les lieux de
travail et observent ce qui s’y
passe. Leur angle de vue est
choisi en référence à l’Évangile.
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
Dans le collimateur, la
détresse humaine, donc en
général cette injustice qui
frappe le plus souvent les plus
petits d’entre nous. Ceux que
les équipes veulent aider « à
se tenir debout ».
Tâche immense, difficile, à
mener dans l’Espérance mais,
malheureusement, n’attire
pas assez les chrétiens. Les
volontaires se font rares
parce que la mission se veut
exigeante et qu’elle se heurte
souvent à la méfiance de ceux
qui se sont éloignés de Jésus,
ou, pour les jeunes, qui ne
l’ont pas toujours découvert.
Les militants de
l’ACO : des chrétiens
authentiques
Que ce que l’on fait soit
éclairé par l’Évangile, dans la
vie de quartier, dans l’école,
sur le lieu de travail et même
à l’église. Tout cela mérite
réflexion, en équipe. Partout
l’ouvrier, l’employé, le travailleur
précaire, le chômeur
de longue durée, le jeune sans
occupation, sans ressources,
tous ont une culture propre,
une histoire particulière. Aller
vers eux exige préparation,
apprentissage, formation. Ces

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vies difficiles créent des
identités d’hommes et de
femmes bien particulières et
mènent, c’est inévitable, sur
les chemins cahoteux de la
politique de combat économique.
Les équipes de l’ACO,
celle de Sète par exemple,
comme les autres, doivent fuir
la culture élitiste trop souvent
celle des “bons chrétiens”
pratiquant à la lettre les
règles de vie prescrites et
immuables. Il faut sortir de
ces sortes de retranchement
d’Église où le Salut ne peut
être que pour quelques-uns.
Pas une conquête
L’ACO doit conduire, avec
doigté, discrétion, précaution,
à faire éclater des structures
de société qui, parce qu’elles
ne sont pas pensées et considérées
pour la “masse” des
citoyens pauvres, ne peuvent
rester en l’état. L’Évangile
dit : amour, partage, générosité,
justice, des mots du cœur
qui font l’Église authentique ;
celle du christianisme populaire.
Celle qui fait, par l’action, une
société autre que celle que
nous vivons sous la seule
férule néo-libérale actuelle.
Les équipes de l’ACO, peu
étoffées, peu nombreuses, ne
partent pas pour une conquête
chrétienne du monde. Leurs
membres, derrière leur
pasteur, ambitionnent, au quotidien,
de mener dialogue avec
les responsables des entreprises
autant qu’avec le salarié. Pas
de révolution, mais une
perpétuelle évolution. Cela
n’en reste pas moins du militantisme.
Comme Jésus, ils font le
choix des marginaux même si
cela peut parfois choquer les
autres, ceux qui tous les
dimanches se rangent aux
premiers rangs de l’église
paroissiale. À terme, ces chrétiens
engagés dans l’ACO
réussiront-ils, dans ce nouveau
millénaire à réorienter
fondamentalement la pensée
qui prévaut aujourd’hui ?
Peut-être bien. Ceux qui nous
ont répondu le croient ferme.
Intervention de Jean-Paul
Kan, Président diocésain du
CCFD, lors de la messe d’entrée
en carême le 30 Février
2004
■ « Une maigre nourriture,
c’est la vie des pauvres, les en
priver, c’est commettre un
meurtre ». (L’Ecclésiastique :
34 21,22) Paroles fortes !
Or, aujourd’hui, une personne
sur sept souffre de la
faim ! L’état des sols, la
fatalité du climat, la corruption,
les guerres… sont
souvent invoqués comme
entraves au développement.
Pourtant, elles ne suffisent
pas à expliquer pourquoi les
populations pauvres, en particulier
les petits paysans,
sont de plus en plus privées
de l’accès à une nourriture
adéquate et suffisante.
Notre agriculture au nord,
riche et subventionnée,
déverse ses surplus à prix
bradés dans les pays pauvres;
les petits paysans, en
conséquence sont privés de
leurs justes débouchés.
Pour exemple, le poulet
européen est vendu 1,4 €
sur les marchés de l’Afrique
de l’Ouest alors que le coût
de la production locale est
d’environ 2,2 € !
Les surplus des pays
riches ne nourrissent pas
vie du diocèse
CCFD La collecte a lieu le 5 ème dimanche de carême
« Tu mangeras quand tu seras compétitif »
Avoir le droit de choisir librement comment se nourrir
les pays du Sud. Les paysans
pauvres peuvent résoudre
l’équation de leur faim. « Tu
mangeras quand tu seras
compétitif » dit l’affiche de
carême du CCFD. « Il faut
réformer les règles du commerce
mondial » ajoute-telle.
Compétitivité dynamisante
: oui, si les règles du
jeu sont équitables. Elles
sont actuellement trop en
faveur des pays riches.
L’enjeu : la souveraineté
alimentaire ; pour chaque
peuple, avoir le droit, en
conformité avec l’intérêt
régional ou national, de
choisir et de développer
librement ses modes
d’approvisionnement en
produits alimentaires. Le
CCFD et ses partenaires
agissent au quotidien,
combinant actions sur le
Dans les paroisses, la
quête du dimanche 28
mars, 5 ème dimanche de
Carême, sera consacrée
au CCFD. Chacun d’entre
nous est invité par les
évêques de France à
manifester sa solidarité
afin que le CCFD puisse
poursuivre ses actions
pour la construction d’un
monde plus juste.
terrain avec les plus pauvres,
et plaidoyers auprès des
pouvoirs publics et des
instances internationales.
La campagne de carême,
moment privilégié et
essentiel de récolte des
fonds nécessaires au soutien
de nos partenaires, est aussi
le temps d’une réflexion
pour s’engager au quotidien
pour un monde plus juste.
Hamadoun Tolo de l’association “Mali-Enjeu” partenaire CCFD 2004
DOCUMENT
Message du Pape pour le carême 2004
■ […] Je pense avec une admiration pleine de gratitude à ceux qui prennent soin de la
formation des enfants en difficulté et qui soulagent les souffrances des enfants et de leurs
proches causées par les conflits et la violence, par le manque d’eau et de nourriture, par l’émigration
forcée, ainsi que par les nombreuses autres formes d’injustice qui existent à travers
le monde.
L’intégralité du texte se trouve sur le site Internet du diocèse http://catholique-montpellier.cef.fr
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004 7

EDH N°80 18/03/04 11:55 Page 8
Franck Herman, étudiant
■ Le 4 Mars, à l’amphithéâtre
d’anatomie de la faculté de
Médecine (notre photo), les
étudiants des aumôneries
accueillaient Martine Siffert,
médecin au CHU, et trois
collègues chercheurs dans
des domaines ayant à faire
avec l’épineux problème de
l’Euthanasie. Sur le thème
Franck Herman
■ Dans les locaux du Truel,
sur la paroisse Sainte
Bernadette, le 11 mars, ont
été invités deux anciens étudiants
à Montpellier, Aymeric
et Aude, membres de l’association
« Point Cœur », pour
témoigner avec simplicité de
leur engagement humanitaire.
Ce mouvement, fondé en
1990 par le P. Thierry de
Roucy, forme des jeunes à
partir pour plusieurs années
en immersion totale dans un
pays pauvre, à y vivre en
8
MISSION ÉTUDIANTE
“Vivre ou mourir, le droit de
choisir ?”, chacun a souligné
l’importance du regard porté
sur l’autre et sur soi-même.
« Il faut considérer la personne
dans son être sans prendre cas
de son aspect. » interpelle
Martine Siffert. « C’est le problème
du regard de la société
sur le handicap » ajoute alors
Olivier Jonquet, chef
réanimateur au CHU. Les cas
communauté au sein de la
population et à accueillir les
autres d’un regard de compassion
et de consolation. Ce
sont plusieurs centaines de
jeunes, âgés de 18 à 35 ans,
qui ont été envoyés aux
quatre coins du globe avec
pour mission d’y apporter
aide et soutien, aussi bien de
manière apostolique que
dans les actes de la vie de
tous les jours.
Après des séjours au
Brésil, en Inde ou au
Kazakhstan, à vivre dans les
plus sales et pauvres
vie du diocèse
“Vivre ou mourir, le droit de choisir ?”
Un débat dans le cadre des jeudis de la mission étudiante
où l’euthanasie ne suit pas le
désir de la famille, plus que
du malade, de ne plus voir la
douleur ? Le handicap paraît
parfois comme une diminution
de la personne, alors que
celle-ci reste pleinement
humaine.
Finalement, le regard de
Dieu ne change pas selon
l’aspect ou la condition
mentale.
“Point cœur” : vivre de compassion
L’association témoigne auprès des jeunes de l’Université
bidonvilles, ils reviennent si
sereins mais aussi si perdus
face à la société européenne,
qu’ils n’ont qu’une envie,
approfondir cette démarche.
Beaucoup ont déjà tenté l’expérience
et certains se sont
engagés dans une vie de laïcs
consacrés au sein de cette
communauté. Les “Amis des
Enfants”, comme on les
appelle, reçoivent au
centuple de la part de ces
enfants dans la misère la plus
noire, ces gestes, ces regards,
ces oreilles prêtés et mille
fois remerciés.
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
MOUVEMENT
Jeunesse Mariale
J-C de Méritens
■ Les Jeunesses mariales
sont les “descendants” des
Enfants de Marie, créés en
1830 suite à l’apparition de la
Vierge à Sainte Christine
Labouret, rue du Bac à Paris.
La Médaille Miraculeuse,
frappée sur le modèle révélé
par la Vierge lors de ses
apparitions, est l’insigne des
Jeunesses mariales.
Depuis plus d’un siècle et
demi, ce mouvement éducatif
rejoint les jeunes des milieux
populaires. Aujourd’hui « la
Vierge nous redit l’urgence de
rejoindre en priorité les jeunes
dont l’Église est loin, ceux qui
sont en situation difficile ».
Ouvert à tous, il s’adresse
aux jeunes de 9 à 20 ans, filles
ou garçons, baptisés ou non.
Comme tous les mouvements
d’Église, il possède un
siège à Paris et est découpé
en Régions. Il est représenté
dans 65 pays et compte 9 à
10 000 membres. Dans le
Languedoc-Roussillon il
regroupe 500 membres
répartis dans le Gard,
l’Hérault et les Pyrénées-
Orientales.
Les activités des groupes
sont très liées à la vie
contemporaine : par exemple,
en 2003 un mini rassemblement
régional à Cancoules
(Gard) a permis une grosse
récolte de châtaignes vendue
pour acheter des cadeaux
aux personnes âgées en
centres de soins ou malades.
Le 20 mars les Jeunesses
mariales ont participé à un
grand jeu au Parc Rimbaud à
Montpellier, organisé avec le
CCFD dans le cadre de Terre
d’Avenir, sur les thèmes du
Sénégal et du Sahel. Cette
journée s’est terminée à Don
Bosco par un lâcher de
ballons et une eucharistie.

EDH N°80 18/03/04 11:55 Page 9
Semaine
Sainte
• Le chrétiens
s’apprêtent à vivre
intensément les
nombreuses
liturgies entre le
dimanche des
Rameaux et le
dimanche de
Pâques.
• Parmi les
manifestations à
caractère
diocésain : la
messe chrismale à
la cathédrale
Saint- Nazaire de
Béziers ; et pour
les jeunes :
le rassemblement
“choisis la vie” à
Lourdes.
• Chaque
célébration nous
aide à faire
mémoire de la
mort et de la
résurrection du
Christ.
• Sur ce chemin
douloureux et
plein d’espérance,
une expérience
humaine forte :
« l’amour plus fort
que la déchirure. »
Claude Madeleine Oudot,
enseignante à l’IDF
■ La Semaine Sainte
approche, la “grande semaine”
comme disent nos frères
orthodoxes…
Notre vie quotidienne
n’en sera pas changée, elle
pourrait en être profondément
altérée (comme un
dièse ou un bémol altère une
note). La pédagogie de l’Église
nous invite à vivre au plus
près les derniers jours du
fondateur du christianisme
sur cette terre. C’est le sens
de la liturgie intense de ce
qu’on appelle les Jours Saints.
Nous savons que ce n’est que
progressivement dans l’histoire
du peuple d’Israël puis dans
une concentration unique en
Jésus Christ, que Dieu a
conduit à terme son dessein
rédempteur. Or l’accomplissement
de ce salut a culminé
dans la mort-résurrection du
Fils envoyé pour donner sa
vie jusqu’à l’extrême. Les
lectures tirées des passages
d’Évangile qui relatent ces
derniers moments nous font
pénétrer dans l’itinéraire
archétypal du jeune prophète
galiléen répondant au
rejet de l’humanité par la
dossier
Église Notre-Dame-de-Thau : dessin en vitrophanie
Jalons d’une liturgie
libre offrande de son existence,
au gré des événements.
Le Jeudi-Saint, lors du
mémorial de son dernier
repas, nous nous trouvons
attablés parmi les disciples
dans la chambre haute à
Jérusalem. Il nous dit avoir
désiré ardemment partager
ces derniers instants avec
nous. Il partage et distribue le
pain devenu son Corps. Puis il
fait passer la Coupe de son
Sang, sacrement de sa Vie
répandue et livrée pour tous.
C’est là que nous découvrons
la véritable fraternité, celle
qui nous met aux pieds les
uns des autres pour un service
sincère et efficace. Dans le
prolongement de cette double
présence, dans le Pain et
dans le Frère, nous pourrons
passer un peu de temps à
intérioriser le don bouleversant
du Crucifié et l’Amour
sans mesure du Dieu-Père
qu’il signifie et actualise pour
nous et nos contemporains.
Le Vendredi-Saint, lors de
l’office solennel de la Croix, la
liturgie nous mettra à l’écoute
du drame de la Passion
dans l’évangile de saint Jean.
Nous serons invités à vénérer
le symbole de la Croix
car, depuis le supplice du
Christ, cet instrument d’infamie
est devenu plus qu’une
figure matérielle : il signifie,
actualise, produit ce que la
théologie appelle classiquement
notre salut, notre sauvetage
personnel et collectif.
La Croix est dite glorieuse.
Après ce sommet expressif,
la communauté vit l’absence
de son Maître. Le Samedi-
Saint est un temps liturgiquement
vide. Les disciples ont
déserté puisque la mort a été
victorieuse. Pourtant, une
espérance anime le cœur de
quelques femmes, dont
Marie, la mère de Jésus. Le
texte qui suit, écrit par
l’évêque-poète Epiphane,
élargit notre attente de la
Résurrection du Christ :
Quel est ce grand silence,
aujourd’hui, sur la Terre ?
Silence et solitude, car le
Grand Roi s’est endormi…
La terre se recueille, craintive,
car Dieu s’est endormi dans
sa chair pour aller visiter et
réveiller ceux qui dorment
depuis les siècles. Le Seigneur
s’avance vers eux, muni de la
croix. Aux enchaînés, il dit :
« Sortez ! » ; à ceux qui sont
dans les ténèbres : « Soyez illuminés
! » « Levez-vous, partons
d’ici ! »
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004 9

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dossier
Messe chrismale, mercredi 7 avril à Béziers
P. Jacques Bétoulières
■ Le mercredi 7 avril, à
18h, la messe chrismale sera
célébrée en la cathédrale
Saint-Nazaire de Béziers.
C’est au cours de cette
messe que sont bénites les
Huiles des catéchumènes et
des malades et que le Saint-
Chrème est consacré. C’est
aussi au cours de cette
messe que les prêtres
réunis autour de l’évêque,
renouvellent les
engagements liés à leur
ordination.
La messe chrismale est
donc un moment fort de
communion spirituelle dans
la vie d’un diocèse et nous y
sommes chaleureusement
invités.
P. Luc Jourdan
■ C’est le thème du
rassemblement diocésain
des 14 –18 ans qui se
déroulera du dimanche 4
au mardi 6 avril à Lourdes.
Tous les deux ans, les
jeunes des aumôneries,
des mouvements et des
paroisses se donnent
rendez-vous pour vivre
une expérience d’Église
motivante.
De l’exceptionnel, en
faisant l’expérience d’un
peuple de jeunes chrétiens
plus nombreux que lors
des rassemblements habituels,
300 à 400 jeunes.
10
Quelques indications
pratiques
Il est conseillé de se garer
dans l’un des deux parkings
du centre ville de Béziers, la
Madeleine ou la Citadelle, et
de gagner à pied la
cathédrale.
À l’issue de la célébration,
les organisateurs souhaitent
pouvoir distribuer les
Saintes huiles de manière
propre et digne. Des petits
flacons seront préparés par
les diacres et les laïcs
désignés.
Un buffet froid sera servi
pour ceux et celles qui le
désirent au Pensionnat de
l’Immaculée Conception
(PIC). Merci de s’inscrire au
secrétariat de l’Archevêché.
Une participation aux frais
sera demandée.
De l’exceptionnel, en
relevant le défi d’une
assemblée animée, au
moins en partie, par les
jeunes eux-mêmes.
De l’exceptionnel, en
vivant un pèlerinage où
l’on ne revient pas tout à
fait le même après avoir
rencontré, partagé, prié,
célébré tout en étant
porté par une dynamique
de groupe festive.
3 jours pour approfondir
sa foi, 3 jours pour élargir
nos horizons, 3 jours pour
puiser des forces et
creuser le sens de notre
appartenance à l’Église.
CLINIQUE RECH
9, Av. Charles-Flahault - 34000 MONTPELLIER - Tél. 04 99 61 94 94
Psychiatrie
Messe chrismale 2003, Pézenas
ERRATUM
C’est le samedi soir en
divers lieux du diocèse que
les jeunes célébreront “les
rameaux” dans diverses
paroisses. Avec l’Église
universelle, ils célébreront
ainsi la Journée Mondiale
de la Jeunesse 2004.
Dés le dimanche matin
les cars convergeront vers
Lourdes : Viens à la rencontre,
découverte du
message de Lourdes et
veillée à la grotte.
Le lundi : Libère-toi et
choisis la vie, témoignage
de madame Ly qui a vécu
l’expérience des camps au
Cambodge et nous partagera
son chemin de
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
Nous avons donné comme date pour la messe chrismale, en
page de couverture du dernier numéro, le mercredi 7 mars.Au
lieu du mercredi 7 avril. Beaucoup de nos lecteurs attentifs
avaient rectifié. Merci.
Dimanche des Rameaux “Choisis la vie !”
conversion au christianisme.
L’après midi les jeunes
seront invités à vivre la
réconciliation comme une
chance dans leur vie. Ils
feront la fête le soir !
Le mardi :“Choisissons
la vie, célébrons Jésus
Christ”. Le matin, échanges
et rencontres afin de
prévenir des attitudes à
risques.
Célébration eucharistique
finale présidée par
notre évêque auxiliaire,
M gr Claude Azéma et envoi
en Mission.
Choisis la vie… Un beau
défi à vivre pour entrer
dans la Semaine Sainte !
COLLÈGE PRIVÉ MIXTE “LA PROVIDENCE”
ÉCOLE PRIVÉE MIXTE “SAINT-CHARLES”
PENSION - EXTERNAT SURVEILLÉ
1 er CYCLE Classes Primaires et Maternelles
22, avenue Georges-Clemenceau MONTPELLIER - Tél. 04 67 92 59 47

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MESSAGE
MESSAGE DU SAINT-PÈRE
JEAN-PAUL II AUX JEUNES
DU MONDE À L’OCCASION
DE LA XIX ème JOURNÉE
MONDIALE DE LA
JEUNESSE 2004
Très chers jeunes,
1. L’année 2004 constitue
l’ultime étape avant le grand
rendez-vous de Cologne en
2005, où sera célébrée la
XX e Journée Mondiale de la
Jeunesse. Je vous invite donc
à intensifier votre chemin de
préparation spirituelle, en
approfondissant le thème
que j’ai choisi pour cette
XIX e Journée Mondiale:
«Nous voulons voir Jésus !» (Jn
12,21).
C’est la demande que
quelques “Grecs” adressèrent
un jour aux Apôtres. Ils
voulaient savoir qui était
Jésus.
[…]
7. Vos contemporains
attendent de vous que vous
soyez les témoins de Celui
que vous avez rencontré et
qui vous fait vivre. Dans la
réalité de la vie quotidienne,
devenez des témoins intrépides
de l’amour plus fort que
la mort. C’est à vous de
relever ce défi ! Mettez vos
talents et l’ardeur de votre
jeunesse au service de l’annonce
de la Bonne Nouvelle. Soyez
les amis enthousiastes de
Jésus qui présentent le
Seigneur à ceux qui désirent
le voir, surtout les plus loin
de lui. Philippe et André ont
conduit ces “Grecs” jusqu’à
Jésus : Dieu se sert de l’amitié
humaine pour amener les
cœurs à la source de la
charité divine. Sentez-vous
responsables de l’évangélisation
de vos amis et de tous
vos contemporains.
L’intégralité du texte se
trouve sur le site Internet
du diocèse
http://catholiquemontpellier.cef.fr
Ce texte n’a pas été écrit pour être publié. Mais il trouve sa place dans nos colonnes
en ces jours où l’Église s’apprête à entrer dans la Semaine Sainte. Pour trois raisons.
Parce qu’il témoigne indirectement d’une foi profondément incarnée. Parce que la mise
au tombeau est faite de souffrance et d’espérance. Et parce qu’il est bouleversant.
Claude et ses trois filles vont perdre Marie Claire. Ils échangent des lettres par Internet
pendant trois semaines avec leurs proches. Extraits.
Combat pour la vie
de Marie Claire
1 er janvier
• Marie Claire, victime
d'une attaque foudroyante
de pneumocoques, se trouve
entre la vie et la mort en
réanimation à Montpellier.
Les poumons sont très
atteints ; les reins ne fonctionnent
plus ; les globules
blancs sont au plus bas. Elle
est intubée, dialysée,
soignée au mieux mais dans
le coma. Depuis deux jours
son état est stabilisé mais
sans amélioration sensible.
Irène et Agnès sont avec
moi ; et c'est un grand
réconfort. Je suis aussi
soutenu par toute votre
amitié ; c'est comme un
grand réseau d'amour qui
fait chaud au coeur et que,
j'en suis persuadé, Marie
Claire ressent également.
Merci Robert, Brigitte pour
le mail "combat pour la vie".
Merci Jean, Geneviève pour
le message téléphonique.
A chacun de vous Bonne
Année 2004 ! Bonne ne
signifie pas sans épreuves ;
mais au coeur de ces
épreuves sachons garder
l'espérance et le goût de la
vie qui est belle malgré tout.
Je pleure parfois mais je
suis en paix et je rends
grâce pour ces quarante
années de vie commune
avec Marie Claire si riches
d'engagements et d'amour
donné et reçu.
J'embrasse chacun avec
affection. Paix, force et joie.
Claude
dossier
L’amour plus fort que la déchirure
3 janvier
• Myriam est arrivée hier ;
les trois filles sont avec moi
et c'est un réconfort.
Ensemble, nous avons pu
dire à Marie Claire qu'elle
suive son désir profond :
- « Si tu veux mener le
combat pour la vie, nous
serons à tes côtés et nous
continuerons à t'aimer telle
que tu seras. Le combat sera
difficile et très long nous disent
les médecins pour que les
différents
organes
touchés se
remettent en
route. »
- « Mais si
tu ne veux
pas entrer
dans ce combat
et que tu
désires faire
le grand passage,
suis ton
désir ; nous
ne te retenons
pas. Quelle
que soit ta
décision, ce sera la bonne et
nous la vivrons dans la paix. »
Marie Claire qui est
sédatisée, endormie comme
pour une anesthésie, ne
nous a sans doute pas
entendue ; mais peut-être
que le message est quand
même passé dans le subconscient.
De toute façon c'était
important pour nous
d'être au clair sur nos attentes
et espérances en ces temps
d'incertitude absolue qui
risquent de durer
longtemps.
Amicalement. Claude
Christ en croix, Pignan
Le départ annoncé
20 janvier
• À vous tous, salut.
L'heure du grand passage
est arrivée pour Marie
Claire. Cette nuit elle a eu
de gros problèmes respiratoires.
Les médecins de la
réanimation m'ont dit que
c'était une question d'heures
;selon eux, pas au-delà
de la fin de journée.
Je l'ai vue et je l'ai recommandée
à
Dieu, prière
que j'ai faite
de nombreuses
fois auprès
des mourants.
Je vais
demander
qu'elle
revienne à la
maison, au
coeur de
cette cité où
elle a tant
oeuvré. Une
cérémonie
aura lieu dans
l'église du quartier, […]
Je suis en état de choc
mais hier j'ai bien vu que
l'état de Marie Claire était
désespéré.
Restons dans la paix. Je
vous embrasse. Claude
Marie Claire, une
vivante !
26 janvier
• « Chers vous tous. Marie
Claire, comme chacun de
nous, avait beaucoup de
défauts mais c'était une
vivante, une source de vie, une
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004 11

EDH N°80 18/03/04 11:56 Page 12
semeuse de relation, d'amour,
de beauté ! C'est une vivante.
Sa maladie, sa mort, sont source
de vie.Votre présence aujourd'hui
ainsi que tous les messages
d'amitié, d'amour reçus, en
sont les signes visibles. » C'est
par ces mots que j'ai accueilli
la nombreuse assemblée
chaleureuse et variée qui se
pressait dans l'église […]
pour la célébration des obsèques.
Marie Claire nous a
fait le cadeau de pouvoir
vivre ces obsèques
en trois étapes
d'intense émotion,
de communion rare,
quasiment de fête :
Une veillée organisée
et animée par
nos frères capucins
et nos soeurs, religieuses
de Nevers,
implantés dans la
cité. Chants, beaux
textes, prières,
témoignages personnalisés
se sont
enchaînés, sous le
symbole de la
lumière, un cierge
allumé que chaque
intervenant a tenu.
C'était méditatif et
très fort.
Une célébration
d'obsèques qui a commencé
par une procession depuis
chez nous jusqu'à l'église et
qui a traversé la cité. C'était
coloré et animé, petits
enfants collants au corbillard,
femmes musulmanes
tous foulards au vent, […]
Célébration religieuse
catholique mais dans laquelle
chacun a pu, je crois, trouver
sa place, y compris les
musulmans qui sont restés
jusqu'à la fin. Une légère
collation a permis de
reprendre force et de poursuivre
les échanges.
[…]
Après cette période de
temps difficile mais que j'ai
vécue porté par cet amour
intense de tous, je sais que
12
des périodes de creux
risquent d'arriver. Avec
Marie Claire nous étions
différents et complémentaires.
Je me retrouve amputé
d'une moitié de moi même.
Marie Claire m'apportait la
fantaisie, l'initiative, la créativité
qui me sont moins
naturelles. J'ai toutefois
l'impression que tout n'est
pas perdu de cet apport et
que je dois maintenant
simplement le faire fructifier
Mater dolorosa, église Notre-Dame-de-Thau
afin de trouver un nouvel
équilibre. Je compte sur elle
et aussi sur vous tous, mes
amis, pour m'y aider.
Oui, par son départ,
Marie Claire nous remet en
route pour plus de vie, plus
de relation d'amour. À nous
de nous laisser interpeller. Je
me sens plus proche de
chacun de vous. Je vous
aime un peu mieux. Claude
• Que dire de plus si ce
n'est que ces jours
resteront gravés dans ma
mémoire et dans mon coeur.
Moments intenses, magnifiques…
J'ai découvert un
autre visage de maman, j'ai
pu mesurer l'étendue de sa
présence efficace dans la
dossier
cité. J'ai été bouleversée par
tous les témoignages
d'amitié, de tendresse,
d'amour…
Le mot qui est apparu
dans chaque témoignage
est : "lumière". Que cette
lumière créée par maman
reste vivante à jamais pour
nous tous. […] Irène.
• Pour moi, ces deux jours
autour des obsèques de
maman ont été à son
image : souriants, lumineux,
pleins d'espérance
et de paix, enveloppants,
réconfortants. Il y
a eu des moments très
difficiles à traverser,
mais vous étiez là pour
nous accompagner,
nous réconforter, nous
porter.
Maman me manque
déjà : ses attentions, sa
vitalité, son amour,… Il
va falloir que j'apprenne
à poursuivre ma route
sans tout cela, je n'y
étais pas encore prête.
Cette épreuve va
sans doute me faire
grandir !
Je vais remonter en
Alsace le coeur gros,
mais nourrie de tous
les temps forts partagés
avec vous tous, famille et
amis, trésor précieux qui
j'espère m'aidera à surmonter
ma peine.
Je vous embrasse de tout
cœur. Agnès.
• Trois semaines passées à
vivre au jour le jour, avec
des doutes, des peurs, de
l'espoir, et "craintes" de
penser à l'avenir… Mais
trois semaines qui nous ont
permis "d'accepter " avec
plus de sérénité l'absence
définitive de maman, déjà
nous avions ressenti très
fortement le soutien de
tous, l'amour porteur, et la
chaleur de l'amitié. Mardi
matin j'ai su que je n'avais
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
plus de maman… Oui,
même à 38 ans cette
sensation laisse un grand
vide… Mais ces derniers
jours, si intenses, sont pour
moi un réel cadeau de
Marie Claire-Maman ! Ce
mot-là a toujours eu
beaucoup d'importance
pour elle d'ailleurs en triant
ses affaires nous avons eu la
surprise de découvrir un
grand nombre de petits
cadeaux cachés partout
dans ses armoires ! Clin
d'œil de cette "mamanmamie
surprises". Sa
présence, je l'ai ressentie
très fortement jeudi, une
cérémonie magnifique,
préparée par tous, avec un
grand soleil, qui donnait un
air de fête comme maman
aimait tant la faire !
[…] La maladie, puis la
mort de Maman m'ont fait
redécouvrir le sens du mot
"valeur", valeur des
sentiments, valeur de toutes
les petites choses qui font
notre quotidien, valeur de
ce que chacun "est", et aussi
"qui je suis et ai envie
d'être", valeur de la vie. Ces
derniers jours nous avons
eu besoin de beaucoup
parler entre soeurs et avec
papa, faire remonter des
souvenirs, rire et pleurer,
mais toujours avec ce sentiment
d'avoir reçu de nos
parents "le don d'aimer", et
donc la force de continuer à
sourire à la vie… Nos
sourires sont dans nos
coeurs et se donnent
comme des "cadeaux", tels
que maman savait les faire.
Je vous embrasse et ne
peux que vous dire
combien vos pensées constituent
notre force, maman
sera plus qu'un souvenir…
Myriam.
L’intégralité du texte se
trouve sur le site Internet
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Répétition de l’une des scènes du “procès de Jésus”
Claude Gavach
■ Le groupe d'aumônerie
des 15-25 ans de l'ancien
secteur "Gardiole" déborde
de dynamisme. Encouragés
par le succès de la fête
"Ouvre ta porte“, qui couronnait
leur engagement
dans le synode des jeunes,
les "grands" se sont lancés
dans un projet tout aussi
ambitieux : monter le
"Procès de Jésus", une
représentation théâtrale qui
s'intègre dans les actions de
carême de plusieurs paroisses
et qui associe les cadets
de l'aumônerie du collège et
les aînés du troisième âge.
Le manuscrit de départ
est l'œuvre de Sœur Marie-
Ange Patriarca, responsable
diocésaine de la pastorale
"Sectes et nouvelles paroisses".
Avant d'occuper cette fonction,
Sœur Marie-Ange était
animatrice d'aumônerie à
Nice et avait écrit une
pièce, représentée une
seule fois, et destinée à
rendre plus parlante aux
jeunes la Passion de Jésus.
L'objectif de l'auteure était
de faire découvrir aux
jeunes, à partir des sources
évangéliques, tout ce que la
passion de Jésus a d'actuel.
Ce texte a servi de
synopsis détaillé. Les jeunes
l'ont enrichi de nouveaux
personnages. Ils y ont
introduit de la musique, des
chansons, des séquences
vidéo, des projections de
diapos et quelques effets
spéciaux.
Autre innovation : ils ont
fait appel à des personnes
plus âgées pour jouer
certains rôles (comme celui
d'Hérode, d'Anne et de
Caïphe) et aussi pour réaliser
les costumes. Des membres
du MCR (Mouvement
chrétien des retraités) de
diverses paroisses et l'association
"La Fourmilière" ont
répondu présents.
Au total, le groupe qui a
monté ce "Procès de Jésus"
rassemble une cinquantaine
de personnes de 12 à 80 ans :
acteurs, chanteurs, figurants,
musiciens, techniciens et couturières.
Celles-ci ont réalisé
dossier
INITIATIVE À… Pignan, St-Georges, Juvignac, St-Jean
Le Procès de Jésus
Une représentation théâtrale inter-paroisses et inter-générations
plus de trente costumes.
La troupe partira en
tournée du 20 mars au
9avril. La pièce sera représentée
dans six églises de
l'ancien secteur "Gardiole".
Les fonds collectés reviendront
aux paroisses d'accueil
pour contribuer au financement
de leurs actions de
Carême. Concernant la
paroisse Saint-Jean -
Lavérune, les bénéfices des
deux représentations seront
rajoutés à la somme collectée
au cours de la journée
du 27 mars, où se déroulera
l'opération "Bouge ta
Planète !", organisée par le
CCFD.
Dates des dernières
représentations du
"Procès de Jésus."
• Vendredi 26 mars, 20h30, église
de Pignan • Samedi 27 mars,
17h00, église de Saint-Georges
d'Orques • Samedi 27 mars
21h00, église de Juvignac
•Vendredi 9 avril, 21h00, église
de Saint-Jean de Védas.
Contact : Philippe Alibert,
04 67 42 78 17
ŒCUMENISME
Pâques ensemble
À l’initiative du groupe œcuménique
de la Paillade
(Saint-Paul et La Margelle)
une nuit de rencontre et de
prière, pour « faire quelque
chose ensemble », aura lieu le
samedi 10 avril à partir de
19 heures au temple de la
rue Maguelonne, lieu de
culte central et ouvert sur la
ville. Au cours de cette nuit
certaines communautés
chrétiennes organisent des
veillées ; elles ne sont surtout
pas remises en cause,
mais ce sera l’occasion, à
plusieurs moments, de se
retrouver avant et après ces
célébrations, ensemble, pour
veiller et prier.
D’abord à l’ouverture un
accueil de 19 h à 20 h où
des délégations de paroisse,
des chrétiens venus de
toute la ville se rassembleront
pour un envoi, un
moment de réflexion. A l’issue
de ce premier temps, les
participants pourront repartir
dans leur communauté
avec un signe tangible d'union
et de communion (par
exemple un fagot remis à
chaque communauté pour
alimenter le feu qui sera allumé
au cours de la veillée).
A la fin de ces temps forts
dans les paroisses, ceux qui
viendront se joindre à cette
manifestation pourront
ramener un signe de lumière
allumé dans leurs lieux
respectifs de veillée pour
une célébration de la lumière
entre minuit et 1h 30.
Au matin de Pâques, de 6 h
à 7 heures, ceux qui auront
veillé ensemble, ceux qui
voudront bien les rejoindre,
participeront à l’annonce à
la ville de la résurrection de
Pâques.
Entre ces temps forts, une
animation sera assurée par
des moment de prière et de
partage, d’écoute musicale
et réalisation d’une fresque.
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004 13

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Dimanche 14 mars, procession des offrandes dans la tradition malgache
ANNIVERSAIRE Sète
Notre Dame de Thau : 20 ans
■ La communauté chrétienne
de l’Ile de Thau a célébré
les vingt ans de son église
le dimanche 14 mars 2004.
Vingt ans déjà. La pose de la
première pierre de l’actuelle
église s’est faite le samedi 22
mai 1982, avec les pères
Pierre Le Roux et Dominique
Mabboux, dans un quartier
qui n’avait que neuf ans. On
parlait alors – après l’acquisition
de la salle du Lamparo –
de la construction d’un « lieu
de prière et de rencontre ».
Intégrée à la cité, la
communauté chrétienne avait
grandi en étant parmi et avec
les autres associations qui
avaient milité pour un mieux
14
Le saviez-vous ?
vivre dans le quartier. Vingt
ans ont passé depuis l’inauguration.
Pour donner un caractère
festif et exceptionnel à la
célébration, l’Harmonie municipale
de la ville de Sète avait
été invitée. La communauté
malgache qui se réunit très
régulièrement dans les locaux
de Notre Dame de Thau, a
apporté également son
concours.Vingt ans c’est le bel
âge, y compris pour un espace
destiné à être « l’outil visible
d’une présence ». Une présence
remarquée, trois
religieuses de la Salette. Elles
annonçaient leur arrivée, à
quatre cette fois, en octobre
prochain.
Denier de l’Église
• Déduction fiscale : pour ceux qui
payent des impôts, désormais l’État vous
“reverse” 60% du don.Ainsi lorsque vous
donnez 100 €, 60 € sont déduits de
votre impôt et vous n’avez en fait
“déboursé” que 40 €.
• Retrait automatique : il permet
d’étaler votre don sur toute l’année et
assure au diocèse une rentrée régulière.
vie du diocèse
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
Bloc notes
• Jeunesse mariale : Du 13 au 16 avril, 90 jeunes du
Languedoc-Roussillon et 30 d’Ile de France se retrouvent à
Lourdes avec une vingtaine d’accompagnants (prêtres,
religieux et laïcs) pour prier et partager. Avec les mots du
mouvement de la Jeunesse Mariale : vivre, contempler et
servir.Vivre en groupe dans l’amitié, la dignité et son identité
; contempler Lourdes sur les pas de Bernadette ; servir à
l’occasion d’une retraite au sanctuaire et à la Grotte.
• Championnat de France cycliste du clergé : 5 ème
édition le samedi 1 er mai à Saint-Rambert-d’Albon (26).
Déclaré auprès de la Fédération
française de cyclisme, il est ouvert aux
prêtres, diacres, pasteurs et religieux.
La journée débutera par une messe
présidée par M gr Jean-Christophe
Lagleize, évêque de Valence. Ensuite
suivront deux épreuves : une course
en ligne de 45 km et un contre-la-montre de 13,5 km.
Possibilité de logement. Contact : Pierre Charignon,
vicaire général, 04 75 82 60 34. E-mail :
pierre.cha26@wanadoo.fr
• Sur les pas de Saint Jacques de Compostelle : Le
samedi 27 mars, de 9h à 17h, la Pastorale du tourisme
d’Arles et de Montpellier organise une marche, de
Pégairolles-de-Buèges à Saint-Guilhem-le-Désert. Départ de
Pégairolles à 10h15 après la messe. Repas tiré du sac.
Tél. 04 67 71 85 65
• Inter-mouvements d’Action catholique : Le samedi 27
mars, de 9h à 17h, à Montpellier, villa Savine (64 av. de
Castelnau).Journée de formation sur le thème :« Relire notre vie »
avec les Pères Gui Lauraire et Guy Charles. Repas tiré du sac.
Inscription auprès de Jacqueline Janbon.Tél/Fax : 04 67 79 35 13
• Société de Saint-Vincent-de-Paul : Le vendredi 2 avril
:« Bol de riz » au siège, 10 rue Trésoriers de la Bourse à
Montpellier. Opération au bénéfice des œuvres internationales
de la Société. Contact : 04 67 60 59 29 (matin)
• Paroisse Saint-Roch-en-Piscénois : Du 30 avril au 3
mai : voyage culturel et spirituel en Bourgogne sud.
Renseignements au 04 67 98 16 35
• Concert de Carême : Le vendredi 2 avril, à 19h, en
l’église Saint-Augustin de La Grande Motte. Au programme
“Stabat” de Pergolèse. Libre participation aux frais
• Secteur missionnaire « G » Pic Saint Loup – Porte
des Cévennes : Dimanche 28 mars : à Notre Dame du
Suc. Découverte de la foie pour les parents/enfants ayant
reçu un sacrement. Une première ! Rendez-vous à 11h devant
l’église de Brissac.
• Veillée de prière : Le jeudi 25 mars, à 20h30, en l’église
Notre-Dame de la Paix à Montpellier : veillée de prière
suivie par la messe de l’Annonciation organisée par la
Pastorale familiale du diocèse.
• Maison diocésaine : La librairie catéchétique sera
fermée du 7 au 15 avril inclus. Contact : 04 67 55 06 14
M. Emmanuel CABALLERO
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■ […] Nous sommes ici,
l’Église du Christ. Ensemble
nous aurons à rendre plus
forte notre propre foi en
Jésus-Christ. Mais, au-delà de
ce qui peut ou pourrait nous
opposer, au-delà des différentes
sensibilités qui marquent
l’histoire de nos communautés
comme des personnes,
reprenons à notre compte
ces paroles si chères au Pape
Jean Paul II :
« N’ayons pas peur »... «Duc
in altum », « allons plus loin ».
La vérité de notre attachement
à Jésus-Christ se
vérifiera dans l’audace que
nous montrerons pour ouvrir
des chemins nouveaux pour
la mission. Chrétiens, nous
avons du bonheur à porter le
nom du Christ.
[…] Oui,l’Évangile est attendu.
Aller plus loin, c’est regarder
devant, cette Église est bien
vivante. Soyons ensemble serviteurs
et témoins.
J’ai une requête à vous faire
– pour être avec vous et pour
vous.Vous aurez à m’ “apprendre
ce pays”, pour qu’à l’exemple
d’Abraham il devienne
mien. L’apprentissage a déjà
commencé, mais je compte
encore sur vous tous, et je
me tourne plus particulièrement
vers vous dont je salue
la présence et je vous en
remercie.
[…] Vous m’avez imposé
les mains, frères évêques
actuels ou anciens des
provinces du Languedoc-
Roussillon, de Midi-Pyrénées
et de Bordeaux, votre
présence signifie cette fraternité
qui nous lie et que j’ai
commencé à découvrir avec
beaucoup de
bonheur,à travers
votre accueil.
Vous aussi vous
m’apprendrez le
métier d’apôtre.
[…] Et si je
suis dans cette
cathédrale en ce
jour, c’est qu’une
terre m’a donné
racine, une Église m’a porté
dans la foi, des témoins ont
jalonné ma route. La pudeur
et le temps qui passe me
retiendront d’énumérer…
mais les miens, ceux d’ici
autour de maman et ceux
déjà dans la gloire de Dieu
savent combien ils comptent
pour moi… Cérons, mon
village natal et tous les
amis…
[…] Pour le bonheur que
j’ai eu à vivre des responsabilités
au service de la
Catéchèse, du Catéchuménat,
de l’Aumônerie de l’Enseignement
Public… Je rends
grâces. J’ai été le témoin de
l’œuvre de Dieu en bien des
personnes à travers les
responsabilités acceptées,
la mission partagée, le
compagnonnage fraternel.
Cela, moi aussi, m’a rendu
plus apôtre.
[…] Merci à vous
représentant les Églises de
l’Orthodoxie et de la
Réforme, et vous qui êtes là
au, nom des communautés
musulmanes et représentant
la communauté juive. Votre
présence est très parlante.
Face aux problèmes générés
par notre société, il est
important de témoigner des
forces qui unissent. Je ne veux
Église Universelle
PROVINCE
M gr Marceau, nouvel évêque de Perpignan-Elne
Entendu le jour de son ordination, le 7 mars, en la
cathédrale de Perpignan. Extraits
POLYCLINIQUE SAINT-JEAN
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pas omettre de citer la présence
des délégués du
Bouddhisme. Vous le savez,
une telle manifestation n’aurait
pu nous rassembler tous
sans des équipes qui ont oeuvré
depuis des jours autour
des Pères Segondy, Savioz,
Soulet, […] Avec vos collaborateurs
immédiats, P. Jean-
Paul, soyez remercié au nom
de tout le diocèse.
[…] En ce jour d’engagement
me reviennent ces
paroles si souvent entendues
dans notre ministère de prêtres,
au jour des mariages :
« Église de Perpignan-Elne, je
te reçois comme épouse et je
me donne à toi pour t’aimer
fidèlement, pour te servir et
avec toi Celui dont nous portons
la présence».
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trouve sur le site Internet du
diocèse http://catholiquemontpellier.cef.fr
Ordination
presbytérale à Nîmes
Le 14 mars, à Nîmes, a eu lieu
l’ordination presbytérale de
Patrice Surrel, 56 ans. Avant
d’entrer au séminaire
d’Avignon, ce juriste de formation
a exercé la fonction
de conseiller juridique à la
Chambre d’agriculture du
Gard. Il a également été élu
maire de Boissières, son village
natal, qui ne compte ni
église ni temple.
EUROPE
Répondre aux défis du
temps
Le 22 ème colloque européen
des paroisses s’est
tenu à Fribourg, en Suisse,
du 6 au 10 juillet 2003, sur
le thème : “Paroisse,
expériences d’aujourd’hui et
vision d’avenir”. Parmi les
240 participants de 13
pays d’Europe, la délégation
française comprenait
24 participants.
[…] Des théologiens et
sociologues ont introduit
notre réflexion à partir de
témoignages reçus, dans la
perspective du “Voir,
juger, agir”. Des expériences
concrètes ont été
apportées, dont celles
pour la France, des
paroisses de Besançon et
Orléans.
Nous avons constaté la
permanence de la structure
paroissiale au travers des
transformations de la
société contemporaine. La
paroisse est pour les
personnes lieu de passage,
de changement, de
progrès, ce qui la rend
modestement généraliste
ainsi que génératrice de
liens. Par son ancrage dans
le sol, sa visibilité rendue
difficile actuellement,
favorise cependant “l’enthousiasme
de l’ordinaire”.
Nous avons bien senti que
l’enjeu important était,
pour l’avenir des paroisses,
de faire se croiser les
défis que nous pose la
société d’aujourd’hui avec
des projets pastoraux
innovants.
Le prochain colloque aura
lieu à Erfurt, en Allemagne,
à partir du 17 juillet 2005,
sur le thème : « Vivre en
Europe aujourd’hui, un défi
pour tous ».
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004 15

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Peut-on rire de tout ?
Chanoine Guy Paul
16
clin d’œil
■ Depuis que Rabelais a écrit : « mieux est de ris que de larmes,
pour ce que rire est le propre de l’homme », les Français, dans ce
pays ont la réputation d’être des gens gais, indépendants d’esprit,
aux plaisanteries osées, au bord du libertinage, enviés par nos voisins
d’Allemagne qui ont inventé le proverbe : « heureux comme
Dieu en France ».
Quel élève, un jour ou l’autre, n’a pas disserté sur la pensée
de La Bruyère : « il faut rire avant que d’être heureux de peur de
mourir sans avoir ri » ou celle de Beaumarchais : « je me presse de
rire de tout de peur d’avoir à en pleurer » ?
Mais, si rire n’est pas à la portée de tout le monde - il y a des
gens éternellement renfrognés qui ont toujours l’air de porter un
mort en terre - faire rire est plus difficile encore. « C’est une étrange
aventure que de faire rire les honnêtes gens » avouait Molière qui
s’y connaissait en la matière.
La preuve en est ce dérapage verbal de l’humoriste
Dieudonné qui a choqué et provoqué un séisme médiatique
entre ses admirateurs inconditionnels et ceux qui ont été
offusqués de son audace.
De quoi peut-on rire ? Ce fut pendant quelques jours le plat de
résistance des radios et télévisions. Des Juifs ? Des Arabes ? Des
Cathos ? Des religions ?… Je ne sais plus lequel de ces partisans du
rire disait avec assez d’esprit et un grain de sagesse : « On peut rire
de tout mais pas avec tout le monde ». Il y a des limites dans la
moquerie à ne pas franchir pour ne pas dépasser les frontières de
la politesse, de la discrétion, du respect de la personne. En ce
domaine les imitateurs attirent plutôt la sympathie tandis que de
petites phrases, des allusions assassines, mettent souvent mal à l’aise.
Tout le monde n’est pas un Cyrano qui peut désarmer ses
détracteurs, se moquer de lui-même et de ses défauts, tout en
précisant : « ces choses-là je me les sers moi-même avec assez de
verve mais je ne permets pas qu’un autre me les serve »…
Je m’abonne à Église en Pays d’Hérault Archidiocèse de Montpellier, bimensuel
22 numéros : ❑ 1 an 44 € ❑ Soutien 75 €, 100 €, 150 €
❑ Petit Budget 35 € ❑ Étranger 50 €
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nombre d’exemplaires en crédit.
✂
Lu dans un bulletin
Et pour finir…
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 80 DU 25 MARS 2004
• Les enfants du catéchisme (CM2)
pour les enfants des rues au Brésil
(In « Les sources du Lez » - journal de la paroisse Marcel Callo – n°3 – mars 2004).
■ Dans nombre de
pays, trop d’enfants vivent
dans la misère et subissent
la violence des adultes.
D’où l’idée des enfants de
la classe de catéchisme de
CM2 de notre paroisse de
lancer, avec leur catéchiste
et l’association Enfance
France Brésil, une action
destinée à venir en aide
aux enfants des rues de
Sao Paolo.
L’action des CM2 : la
confection d’objets de
Noël, avec l’appui de
plusieurs mamans qui ont
trouvé avec eux de belles
idées à réaliser, et leur
vente à la sortie de messes
de la paroisse.
Pour un des enfants
s’exprimant un peu au
nom du groupe : « C’était
bien de fabriquer tous
ensembles des objets, surtout
quand on pensait que grâce à
leur vente, des enfants brésiliens
pourraient être aidés ».
Une fille dit simplement
avoir été contente de donner
de son temps pour
eux. Et la motivation était
grande de savoir qu’à des
milliers de kilomètres
Robson, Emerson, Bruno,
Diego… savent que des
enfants de France pensent
et oeuvrent pour eux.
L’opération a permis de
récolter la somme de
265 €…
Pour mieux connaître
les enfants brésiliens
soutenus, Enfance France
Brésil organisera bientôt
une rencontre entre les
enfants de CM2 et un
couple de jeunes médecins
montpelliérains qui vient
de passer six mois au
Brésil avec une association
brésilienne partenaire.
« Dans le cours d’une vie mouvementée, tout se gomme, se pardonne.
Et l’on voit soudain reverdir, refleurir, notre espérance en
l’homme ».
Claude Nougaro
Librairie LOGOS
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