Dossier de presse (pdf) - Pathé Films AG Zürich
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TCHéky kAryO<br />
Quelle a été votre réaction quand Olivier<br />
Marchal vous a proposé le rôle <strong>de</strong><br />
Serge Suttel ?<br />
Il est venu chez moi me parler du film. Il m’a<br />
fait lire le scénario, j’ai beaucoup aimé l’histoire,<br />
ce mélange <strong>de</strong> vérité et <strong>de</strong> fiction, le<br />
fait que la partie inventée ait à voir avec <strong>de</strong>s<br />
personnages qui sont toujours là…<br />
Comment définiriez-vous Serge<br />
Suttel ?<br />
Comme quelqu’un qui a été pris dans les<br />
filets, qui n’a pas réussi à sortir du mouvement<br />
dans lequel il a été embarqué. A partir<br />
du moment où il accepte <strong>de</strong> toucher à la<br />
drogue, il a mis le doigt dans un engrenage<br />
dont il aura du mal à sortir. C’est un homme<br />
plein <strong>de</strong> mystères, <strong>de</strong> silences, on sent bien<br />
qu’il trimbale <strong>de</strong>s valises qui sont un peu<br />
lour<strong>de</strong>s - et ça, c’est toujours intéressant à<br />
jouer.<br />
Avez-vous rencontré les personnages<br />
dont Serge Suttel est inspiré ?<br />
Non. En plus, je n’ai pas pu être là à cette<br />
gran<strong>de</strong> fête sous le chapiteau où il y avait<br />
tout le mon<strong>de</strong>… Si bien que j’ai fait confiance<br />
à l’histoire, que je me suis laissé porter par<br />
le scénario. Par les situations les unes après<br />
les autres. Et puis par cette amitié qu’il fallait<br />
tendre entre Gérard et moi. C’était ça le plus<br />
excitant. J’aime beaucoup les scènes avec<br />
lui. Quand Momon et Suttel sont assis l’un<br />
à côté <strong>de</strong> l’autre, qu’ils ont du mal se parler,<br />
tout ce qui se passe dans les silences,<br />
tout ce qui se faufile entre les mots… J’aime<br />
bien l’économie qu’il y a dans cette scène, la<br />
manière dont on se parle… C’était vraiment<br />
un plaisir <strong>de</strong> jouer ensemble. Ce qui est amusant,<br />
c’est que Gérard est un peu plus âgé<br />
que moi, qu’il a débuté un peu avant moi, et<br />
qu’on a traversé tout le cinéma <strong>de</strong> ces trente<br />
<strong>de</strong>rnières années sans jamais pourtant jouer<br />
ensemble. En même temps, j’ai l’impression<br />
que, quand on est assis là tous les <strong>de</strong>ux,<br />
notre amitié est tout <strong>de</strong> suite crédible. Avec<br />
Entretien avec<br />
les autres Lyonnais aussi d’ailleurs. J’ai beaucoup<br />
aimé toute cette équipe : Gérard, Duval,<br />
Astier... Avec Gérard, ça s’est passé très<br />
simplement. Il m’a proposé d’habiter la maison<br />
qu’il avait louée pour lui et ses copains,<br />
j’ai saisi la balle au bond. C’était une très<br />
belle manière <strong>de</strong> faire enfin connaissance.<br />
Quel type <strong>de</strong> partenaire est-il ?<br />
C’est un bosseur. Il réfléchit sur les répliques,<br />
il se pose <strong>de</strong>s questions sur ce que ça veut<br />
dire, sur comment le jouer… Il cherche à toucher<br />
quelque chose <strong>de</strong> réel, il cherche une<br />
vraie économie… C’est excitant…<br />
Qu’est-ce qui, selon vous, caractérisent<br />
votre personnage et celui que<br />
joue Gérard Lanvin ?<br />
Une force <strong>de</strong> vie, une belle énergie, une façon<br />
d’être sensuel avec la vie… Quand on<br />
voit Momon, quand on voit Jean-Pierre l’Arménien<br />
ou les autres autour, c’est flagrant.<br />
En plus, c’est aussi toute une époque qu’ils<br />
trimballent avec eux… Une façon d’être, <strong>de</strong><br />
penser… On voit bien que c’est ça aussi qui<br />
touche Olivier. En se concentrant sur cette<br />
histoire d’amitié et <strong>de</strong> trahison, plus même<br />
sans doute que ce qu’il pensait au départ,<br />
il est retombé sur ce qui l’émeut profondément.<br />
Où et comment avez-vous rencontré<br />
Edmond Vidal pour la première fois ?<br />
Sur le tournage. Ce qui est étonnant chez<br />
les types comme lui, c’est le respect qu’ils<br />
ont par rapport au travail qu’on a fait, nous<br />
autres acteurs, sur la durée. Ils connaissent<br />
les films, ils vous parlent <strong>de</strong> NIKITA et DO-<br />
BERMAN, ils sont sensibles à l’expression<br />
cinématographique… Quand on rencontre<br />
Momon, on est frappé par sa tranquillité, son<br />
calme ou plus exactement par son acuité.<br />
Son regard est très vif, très attentif. Rien ne<br />
lui échappe et, en même temps, il a une belle<br />
discrétion qui est presque touchante. On le<br />
sentait aussi très ému <strong>de</strong> voir son histoire