Réhabilitation de la Station de traitement «les Gonelles» - SIGE

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trimestre 2009 qui a vu également la réalisation de nombreux aménagements de génie civil allant des locaux de chimie aux bassins d’eau traitée. Dans le même temps, des traitements de surface et divers carottages ont également été exécutés, de même que la pose des tableaux électriques et des chemins de câbles. Le planning pour l’heure respecté Dès l’été 2009, le traitement de surface des différents bassins a débuté par l’hydrodémolition du crépis existant, ce dernier ne garantissant plus l’étanchéité. Ces travaux générant de nombreuses nuisances telles que poussières ainsi qu’une forte humidité, il était nécessaire de les réaliser en une étape. Les raccordements électriques et la pose des équipements électroniques ont donc dû être reportés de quelques semaines. Au cours du troisième trimestre 2009, les dernières conduites nécessaires au fonctionnement de la première étape de traitement ont été mises en place et les raccordements électriques sont peu à peu terminés. Les locaux de chimie sont également disponibles pour l’implantation des équipements de dosage et de mesure. Enfin, la zone de traitement des effluents des rétrolavages et le bassin d’eau traitée sont désormais opérationnels pour la première étape de mise en service prévue en janvier 2010. Le bref retard occasionné par la phase d’hydrodémolition est pour sa part compensé par l’avancement de certaines étapes de génie civil dont la réalisation n’était prévue qu’en 2010. Le planning est donc pour l’heure respecté de même que le budget du projet. Laurent Buchs Les Gonelles en chiffres Capacité de production 1800 m 3 /h soit 43'200 m 3 /j Pompage de l’eau brute 6 pompes de 300 m 3 /h Ozonation 3 chambres de 80 m 3 Filtration membranaire 4 chaînes de 108 modules Surface de filtration équivalent 17'280 m 2 Durée des travaux 31 mois Coût 21’240 mios de francs Dépenses à fin novembre 2009 8.3 mios de francs Repères historiques 1748 Observation de l’osmose par l'Abbé Jean-Antoine Nollet 1845 Mise en évidence du comportement des membranes par Matteuci et Cima 1855 Première membrane synthétique développée par Fick 1960 Application membranaire pour la dialyse 1965 Première application pour le traitement de l’eau en Californie Hydrologie 2 Une science pour l’ingénieur, Benoît Hingray, Cécile Picouet, André Musy, PPUR, 2009. Cet ouvrage expose les principales méthodes et techniques nécessaires à la réhabilitation, la réalisation, la planification d’aménagements utiles à la gestion des ressources en eau et des risques naturels associés. Il couvre les principaux thèmes de l’ingénierie des eaux de surface. Un CD-Rom comportant plus de 150 exercices et études de cas est intégré à l’ouvrage. Il complète ainsi une collection sans équivalent en langue française comprenant plusieurs ouvrages consacrés à l'hydrologie (Musy, Higy, 2004), aux méthodes statistiques (Meylan, Favre et Musy, 2008) ainsi qu’aux changements climatiques (Beniston, 2009). En librairie Globalization of Water : Sharing the Planet’s Freshwater Resources Arjen Y. Hoekstra, Ashok K. Chapagain, Wiley-Blackwell, 2008. Cet ouvrage expose pour la première fois les relations critiques entre le commerce international, la globalisation et la gestion durable des ressources en eau. Il démontre ainsi les relations entre la structure de l’économie et la gestion des eaux qui en résultent à l’échelle locale. De plus, les auteurs offrent au citoyen un indicateur de l'utilisation de l’eau de chaque nation au travers de l’emprunte en eau. eau fil du sige - N°5 Décembre 2009 - page 4
INTERVIEW......... G. Moreillon, monteur de l’équipe d’entretien et exploitant des Gonelles Eau fil du SIGE (EFS) : Depuis combien de temps vous occupezvous de la station des Gonelles ? Gilbert Moreillon (GM): Depuis un peu plus de 21 ans, tout d’abord avec Rémy Wenger, jusqu’en 1994, puis avec Serge Genier jusqu’à aujourd’hui. EFS : Comment se porte – se portait – la station ? GM : Malgré le bon état apparent des installations, la station «cachait» de nombreux dysfonctionnements et des problèmes d’usure, notamment d'étanchéité des vannes, qui n’influençaient pas le traitement et la qualité de l’eau mais diminuaient le rendement de la station. Le circuit hydraulique de commande fonctionnait avec des électrovannes qui s’entartraient beaucoup ou qui tombaient en panne. Ces problèmes commençaient à coûter cher... EFS : Quelles sont les principales interventions qui font partie de l’entretien et de l’exploitation en fonctionnement normal ? GM : Chaque lundi matin, nous procédons aux rétrolavages des filtres à sable, ainsi qu’aux prises d’échantillons dans la station et sur l’eau traitée, à mi-chemin de la conduite de refoulement. Nous profitons de ce moment pour faire un tour de la station afin de vérifier que tout fonctionne normalement et que l’appareillage soit étanche. L’après-midi est consacré à réviser ou réparer les défauts identifiés lors de la tournée du matin. Le vendredi, un contrôle général des installations est également réalisé pour assurer le fonctionnement pendant le week-end. Parmi les tâches courantes, il y a notamment les graissages de pompes et d’engrenages, le contrôle de la chloration et des ozoneurs, le remplace- page 5 ment du dessicatif dans les équipements techniques et le contrôle du circuit hydraulique de commande, indispensable à la manipulation des grosses vannes de la station, en particulier pour les rétrolavages. J’en oublie sûrement car nous faisons ça presque de manière instinctive tellement nous connaissons la station. Une fois par année, à la mauvaise saison, d’autres interventions sont réalisées. Il s’agit du lavage des bassins, de la révision des chauderons anti-bélier, des services annuels des pompes et de divers travaux de peinture et de nettoyage. Enfin, il y a bien sûr quelques travaux à l’extérieur de la station. EFS : Quelles conséquences a eu le chantier de réhabilitation de la station sur vos activités ? GM : Depuis le démarrage du projet, nous avons évidemment réduit quelques travaux d’entretien qui ne menaçaient pas le fonctionnement de la station. Sachant que le début du chantier était imminent, il était peu cohérent de réaliser des dépenses pour du matériel qui devait être entièrement remplacé. Ensuite, nous avons mis hors service la moitié des installations de traitement afin de libérer la place pour la première phase du chantier. Il était alors très important qu’une partie de ces démontages soit réalisée par les exploitants pour des questions de sécurité avec l’ozone et le chlore gazeux, mais aussi pour éviter toute perturbation de la production. De nombreux systèmes provisoires tels que des alimentations en eau technique, des adaptations du traitement ont dû être posés par nos soins. Certaines conduites provisoires ont même été déplacées plusieurs fois en fonction des besoins du chantier! EFS : Une anecdote ou un souvenir particulier vous reste-t-il en mémoire parmi ces différentes interventions ? GM: Nous avons également participé à la rénovation de la crépine et au nettoyage de la conduite d’aspiration d’eau du lac. Cette étape était une spécialité que je n’avais pour ma part jamais vue. L’outil de nettoyage utilisé était particulièrement intéressant et nous avons eu un très bon contact avec les entreprises qui se sont chargées respectivement du nettoyage et des travaux sous-lacustres. EFS : Quels aspects de l’ancienne station vous paraissaient particulièrement intéressants ou bien conçus ? GM : Premièrement, les travaux de génie civil du chantier nous ont fait découvrir des bétons de très bonne qualité et des surdimensionnements incroyables. C’était peut-être la tendance à l’époque. Les maçons ont dû scier des murs de 80 cm d’épaisseur et ont eu fort à faire pour dégager certaines pièces incorporées! Pour la partie électromécanique, les pompes «doubles» étaient particulièrement ingénieuses puisqu’elles aspiraient l’eau du lac et refoulaient l’eau traitée jusqu’au réservoir de Corsier, avec un seul moteur et deux étages de volants de pompe sur un axe. L’appareillage de l’époque paraissait assez simple par rapport à ce qui est monté actuellement, mais était très efficace. Bien sûr, à l’époque, nos prédécesseurs avaient construit le bâtiment en fonction de la chaîne de traitement alors qu’aujourd’hui nous adaptons les installations au bâtiment existant, ce qui change la donne. De plus, l’accès à certaines grosses vannes murales n’était pas toujours aisé. Réseau
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