Le Midi Rouge - Association Maitron Languedoc-Roussillon
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Carte d'identité de Georgette Clerc, épouse Landais: Archives privées Mme Renée Olive.<br />
Reproduction par André Balent. Droits réservés.<br />
À Orléans, elle abrita à son domicile (elle déménagea plusieurs fois) une imprimerie<br />
clandestine du parti. Avec une machine à écrire et une ronéo, elle éditait des tracts et des<br />
journaux clandestins, en particulier ceux du Front national et en assurait le transport chez des<br />
dépositaires. Agent de liaison, elle effectuait des allers-retours à bicyclette entre Orléans et<br />
Paris. Elle cacha des militants fugitifs. Dans le même temps, elle s'occupait de ses deux filles.<br />
Pour son activité clandestine, Georgette Clerc fut décorée de médaille nationale de la<br />
Résistance. À la Libération, le PCF lui procura un emploi à la préfecture du Loiret.<br />
Lorsque son mari René Landais revint de captivité en mai 1945, le couple vint s'installer à<br />
Saillagouse. Ils quittèrent la Cerdagne après que René eut été licencié du chantier du barrage<br />
hydroélectrique des Bouillouses. Par la suite, ils vécurent à Ria, Catllar (où naquit en février<br />
1947 leur fils Pierre, Antoine) et Eus, localités du Confient. Georgette suivait son mari qui, du<br />
fait de son militantisme syndical, n'arrivait pas à se stabiliser dans un emploi. La famille<br />
s'installa un moment à Rivesaltes où René fonda et assura la direction du CFPA du bâtiment<br />
mais revint à Eus où le couple acquit une maison. Mais, licencié à la suite d'une grève, il fut<br />
souvent au chômage avant de trouver un emploi de comptable chez Jaulent, épicier en gros à<br />
Perpignan qui permit de stabiliser la famille et de la fixer dans cette ville après qu'elle eut<br />
résidé à Canet-Plage. Entre temps, toujours à Eus, Georgette dut, un temps, se résoudre à faire<br />
du colportage de vêtements sur les marchés et à domicile. Tout en assurant l'entretien du<br />
ménage, elle poursuivit ses activités militantes avec abnégation, faisant preuve d'un activisme<br />
toujours aussi débridé. Elle fit plusieurs « petits boulots ». Dans les années 1950, elle fut un<br />
moment dactylo au Travailleur Catalan, l'hebdomadaire départemental du PCF, pour lequel<br />
elle rédigeait à l'occasion quelques articles.<br />
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