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(métaphoriquement, Le Pen ayant promptement dégagé).<br />
Cédric Prunier, la manche droite de son costume éventrée,<br />
n’en menait pas large, pas plus que Descoings ni Marik.<br />
Puis sont arrivés les pompiers.<br />
La version de la direction (blog de Descoings et<br />
autre personne interrogée) est que c’est le SO de Le Pen<br />
qui a décidé de laisser sa signature avant de partir. Ce<br />
fut fait du reste avec un pol<strong>ici</strong>er qui eut l’honneur de se<br />
faire rouler sur le pied et/ou la cheville par la voiture du<br />
président du FN fuyant les lieux 2 . Qui a été confronté<br />
aux frontistes en collage 3 ou en manifestation (pas les<br />
dix glandus entourés de 40 flics de ce jeudi, s’entend)<br />
sait que ces méthodes sont bien dans les mœurs du FN<br />
et que les démocrates munichois ont bon dos 4 .<br />
La version du cameraman est que ce serait un<br />
membre du service de sécurité loué par Sciences Po qui<br />
l’aurait attaqué. Selon une version immédiate d’après<br />
l’incident, le pseudo journaliste se comportant à ce titre<br />
comme un hooligan aurait voulu pousser un appariteur<br />
<strong>pour</strong> accéder à une scène filmable. Le garde de sécurité<br />
l’aurait alors poussé fortement et le cameraman, déjà<br />
fragile du dos, serait tombé en plein dessus et ouille bobo<br />
le lumbago 5 .<br />
Après l’événement sont passés à l’action comme<br />
d’habitude les cyber-militants sans couilles qui prétendent<br />
assumer avec courage leurs propos et changent grâce<br />
à un log<strong>ici</strong>el leur IP toutes les 5 secondes, passant par<br />
l’Australie, le Canada, la Tanzanie, Munich, Berchtesgaden<br />
etc., bafouant la préférence nationale en terme de<br />
serveurs.<br />
D e s<br />
c o p i é s - c o l l é s<br />
ou encore des<br />
arguments la<br />
plupart du temps<br />
sans fondement,<br />
du type « vous<br />
agressez un<br />
vieil homme<br />
sans défense ! »<br />
(souvenons-nous<br />
du pauvre Le<br />
Pen se défendant<br />
en 997 contre<br />
l’agression de<br />
cette socialiste de<br />
maire, Annette Peulvast-Bergeal arborant fièrement son<br />
2 « Le Pen. Vite… Très vite… », comme ils disent.<br />
3 Collage : n.m., syndicalisme, action de coller des<br />
affiches, souvent en affichage sauvage.<br />
4 C’est de l’écriture-exutoire, certes. Mais un propos<br />
comme cette déclaration de Sarkozy : «Peu m’importe si vous<br />
vous êtes tournés vers le FN par le passé. C’est parce que nous<br />
avions renoncé à défendre les idées qui étaient les votres» est<br />
plus que flippant de ce point de vue.<br />
5 Le procédurier Le Pen a effectué un droit de réponse<br />
sur le blog de Richard Descoings.<br />
A l’ENS, à Montparnasse, guerre<br />
ouverte contre le FN...<br />
Le soir même du 5 avril, à 20h30 étaient invités<br />
à l’ENS des représentants de différents candidats.<br />
Jean-Richard Sulzer, représentant Front National<br />
s’est vu refuser l’accès par des élèves bien décidés,<br />
à l’initiative encore une fois du syndicat Sud – ça<br />
tourne un peu au tract, cet article. Par solidarité,<br />
le porte-flingue de Sarkozy Claude Goasguen,<br />
accessoirement ancien membre du groupe fasciste<br />
Occident (d’où probablement ladite solidarité), s’en<br />
est allé et la réunion est partie à l’eau.<br />
Hé non ! Sciences Po n’a pas le monopole des<br />
manifs anti-Front National ! Dimanche 5 avril,<br />
Le Pen faisait son meeting Porte de Versailles,<br />
l’occasion de regrouper le moment d’une matinée<br />
tout ce que Paris comporte en fafs. Bien sûr, une<br />
manifestation avait été organisé par diverses<br />
associations - MRAP, CNT, Alternative Libertaire,<br />
Ras l’Front, SCALP-Reflex, JCR, SUD-étudiant -<br />
seul syndicat étudiant présent (la section Sciences<br />
Po était fièrement représentée par un de ses<br />
membres. “On ne fait pas de festivals, mais on est<br />
dans la rue <strong>pour</strong> combattre la peste brune” dira-t-il).<br />
En tout, plus de 600 personnes s’étaient réunies à<br />
Montparnasse <strong>pour</strong> ensuite converger vers la Porte<br />
de Versailles, lieu du meeting. Les entrefilets de<br />
la presse, souvent méprisants, ne vous racontent<br />
pas comment s’est déroulée la manif. Au cris de “le<br />
fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en<br />
crève” ou encore “F comme Fasciste et N comme<br />
Nazi, à bas, à bas le Front National”, nos joyeux<br />
manifestants se dirigèrent vers le meeting honni.<br />
Un accident de parcours à noter: rue Lecourbe,<br />
dans le 5 e , deux jeunes hommes crâne rasé<br />
déployèrent une banderole d’Occident du haut de<br />
leur balcon (comme quoi la rebelle attitude n’est<br />
pas le monopole de la jeunesse bobo gauchiste<br />
parisienne), ce qui leur attira, en plus de sifflets<br />
appuyés, des jets de cannettes de bières, et la<br />
tentative (avortée <strong>pour</strong> cause de RG) de militants<br />
CNT de monter dans l’immeuble. Bref, la manif<br />
se déroula sans encombres jusqu’à Porte de<br />
Versailles. Cependant, une forte présence pol<strong>ici</strong>ère<br />
empêcha les manifestants d’aller plus avant, à la<br />
rencontre des crânes rasés d’en face. La CNT<br />
ne se dégonfla point et entonna les chants de la<br />
Commune... La violence ne fit rage qu’aux marges<br />
de la manif, entre les quelques FNJ qui s’étaient<br />
aventurés dans les environs et les punks anars et<br />
autres red-skins.<br />
Bref, une manif qui s’est déroulée un peu trop<br />
calmement. Quelle idée aussi de faire une<br />
manifestation pendant les vacances, tandis<br />
qu’Arlette et José Bové faisaient leurs meetings...<br />
et que certains cuvaient leur vin de la veille.