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Métaphore Volume 3 - RAPDOQ

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Pour des changements sur la<br />

réglementation Par Bill Nelles<br />

Au Canada, les patients sous traitement à la méthadone<br />

pour une dépendance aux opiacés se rendent compte<br />

assez rapidement qu’un nombre considérable de règles<br />

accompagne ce traitement. En effet, la dose quotidienne<br />

en début de traitement prise obligatoirement en<br />

présence d’un témoin, de même que celle que plusieurs<br />

se doivent de continuer à prendre de une à deux fois<br />

semaine à la pharmacie, nous différencie des autres patients<br />

sous médication.<br />

Le fait que la méthadone doit être distribuée sous forme<br />

liquide seulement nous le rappelle encore plus. Les médecins<br />

qui traitent des patients pour la douleur avec de<br />

la méthadone peuvent la prescrire sous forme de comprimés,<br />

de gélules et même de suppositoires. Toutefois,<br />

dans la plupart des régions du Canada, et ce plus particulièrement<br />

en Ontario et au Québec, les médecins<br />

doivent la prescrire en solution liquide. Cette solution est<br />

mieux connue par les patients sous le nom de « jus ».<br />

La prudence est de mise avec la méthadone. En effet,<br />

elle est un narcotique à effets agonistes qui stimulent les<br />

récepteurs opiacés du cerveau. La méthadone peut aller<br />

jusqu’à tuer en cas d’usage inapproprié ou si prise avec<br />

d’autres médicaments. Les comprimés de méthadone<br />

se vendent plus facilement dans la rue que la solution<br />

orale. Cependant, le risque que certains usagers broient<br />

les comprimés pour se les injecter est devenu le facteur<br />

principal qui en a empêché la vente dans la plupart des<br />

régions du Canada.<br />

Avant la fin des années 90, le traitement à la méthadone<br />

était l’affaire du gouvernement fédéral. Il est maintenant<br />

de juridiction provinciale et administré par le Collège des<br />

médecins de chaque province. Le Collège des médecins<br />

nomme un comité consultatif qui a pour mandat de gérer<br />

la distribution et l’approvisionnement de la méthadone.<br />

Présentement, les résidents de la Colombie Britannique<br />

ne peuvent recevoir en solution liquide de 1 mg dans<br />

1 mg dans 1 ml malgré qu’un projet soit en négociation.<br />

D’autres provinces peuvent autoriser la prescription de<br />

comprimés. Par exemple, les patients de l’Alberta et de<br />

la Saskatchewan peuvent recevoir des comprimés de 10<br />

et 25 mg. Les patients du Québec peuvent, à l’occasion,<br />

LA MÉTHADONE / METHADONE<br />

obtenir de la méthadone sous forme solide lorsqu’ils<br />

voyagent en avion plus précisément.<br />

Dans plusieurs parties de l’Europe occidentale et<br />

des États-Unis, un nombre considérable de patients<br />

reçoivent leur méthadone sous forme de comprimés<br />

plutôt que sous forme liquide. Aux États-Unis, un comprimé<br />

de 40mg, destiné aux patients prenant la méthadone<br />

pour traiter une dépendance est fabriqué par Mallinckrodt.<br />

(1)<br />

La méthadone sous forme solide est beaucoup plus «<br />

indulgente » que le jus. Faire tomber la bouteille par<br />

maladresse peut vouloir dire des journées de traitement<br />

perdues sur le tapis. Voyager avec de la méthadone liquide<br />

est un cauchemar. J’ai entendu des gens me raconter<br />

avoir emballé leurs bouteilles dans du plastique<br />

et des serviettes lorsqu’ils partaient en vacances ou prenaient<br />

l’avion afin de garder les bouteilles intactes et qui<br />

retrouvaient la méthadone répandue partout lorsqu’ils<br />

ouvraient leurs bagages.<br />

Mais la majorité des comités consultatifs canadiens<br />

s’entendent pour dire que les mises en garde au sujet<br />

de la méthadone, tout comme la sécurité dans les<br />

aéroports, devraient être obligatoires sans exception. Le<br />

désagrément des uns protège la sécurité des autres. On<br />

ne peut nier que les comprimés et les capsules comportent<br />

de hauts risques d’abus.<br />

La question qui se pose maintenant est : Est-ce que ces<br />

risques sont une raison valable pour refuser la méthadone<br />

sous forme solide à tous les patients sous traitement?<br />

Est-ce que le fait que peu de personne en abuseront<br />

justifie la décision de la refuser à tout le monde?<br />

Au cour des dernières années, la tension à propos de ce<br />

sujet n’a cessé d’augmenter.<br />

7

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