EDH N¡83 - Diocèse de Montpellier

EDH N°83 6/05/04 11:33 Page 5
Guy demande à l’évêque de
Nîmes s’il peut suivre une
formation adaptée à l’aspect
pastoral de la fonction qu’il
doit exercer. La réponse arrive,
d’une direction inattendue :
Catherine et Wayne Bodkin
les invitent à réfléchir
à une possible
orientation vers le
diaconat. Ils
voient, alors, le
P. Jean Landier,
responsable du
diaconat permanent,
pour une
rencontre de
présentation d’un
groupe de discernement.
Et ensemble
ils suivent un parcours de
8 années, dont 2 de discernement
et 6 de formation sous
forme de stages pendant les
week-ends. « Les formations
sont suivies par le couple car
l’engagement au diaconat est
une affaire commune que nous
devons partager ». « L’engagement,
ajoute Isabelle, et la
réponse à l’Appel sont le sujet
qui allait de soi bien avant notre
Isabelle et Guy Cathébras
rencontre ; mes parents
pratiquants, mes engagements
dans des mouvements… »
« Le diaconat, explique Guy,
paraissait l’une des solutions de
mes recherches spirituelles ; un
appel indéfini qui nécessitait
que je l’entende, que je le comprenne
et qu’on me le confirme.
Après, il y a eu les réticences
naturelles, la peur devant la
tâche. On découvre que l’on ne
ressemble pas aux autres “couples
de diacre”, nous pensions
que nous étions à côté ou en
dessous. Petit à petit, nous nous
sommes rendu compte qu’ils
étaient, en fait, très divers et
que, dans cette diversité, nous
vie du diocèse
avions notre place ».
Histoire d’un couple
ordinaire, qui a pris un
chemin peu ordinaire il y a
quelques années. Mais ils ont
maintenant pour les aider,
comme le dit Isabelle : « Cette
personne qui nous dit de Le suivre,
qui est devenu notre ami, et
qu’on ne veut pas laisser tomber
». Le 23 mai Guy sera
ordonné diacre à Montpellier
par M gr Guy Thomazeau, à 16
heures, en l’église du Saint-
Esprit.
Entretien
Vous envisagez des modifications
dans votre vie ?
Guy – Maître de conférences à
Montpellier II, je suis enseignant
- chercheur et je sais que pour
les vingt années à venir, je continuerai
à passer une quarantaine
d’heures par semaine à l’université
qui est mon lieu de travail.
Non, je ne vois pas de modifications
majeures dans mon
emploi du temps.
Isabelle - Je continuerai à faire
ce que je faisais auparavant. Je
n’ai pas d’activité particulière
liée à cet engagement. Je suis
aussi normale qu’une épouse, je
suis comme toutes les autres. Je
me pose les mêmes questions,
j’ai les mêmes soucis d’éducation,
d’économies, de recettes, etc.
Guy – Bien sûr, je connais le
rôle liturgique du diacre, mais
que sera précisément mon
ministère ? Je lirai l’Évangile, je
prêcherai, je préparerai l’autel
pour l’Eucharistie, je distribuerai
la communion, j’administrerai le
baptême, j’assisterai au mariage
et je le bénirai. Enfin, je suis père
de famille et c’est d’abord là
que sera mon service.
Isabelle – Le changement, c’est
ce que je porte en moi, quelque
chose de nouveau ; ce n’est pas
dans mes actes quotidiens mais
dans ma façon de penser,de prier
ou de regarder les personnes.
Guy – Surtout, j’espère rendre
Dieu un peu plus visible et être
un homme de prière. Je veux
être un diacre plutôt que faire le
diacre. Je veux me mettre à Son
service, pour une tâche que je
ne vois pas aujourd’hui. Être diacre
c’est un signe qui va parler.
ÉGLISE EN PAYS D’HÉRAULT - N° 83 DU 13 MAI 2004 5