Recommandations du GIEC
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Terres cultivées<br />
facteurs de variation des stocks ne sont pas les mêmes que ceux utilisés pour une conversion permanente, et la<br />
variation des stocks de carbone des sols dépendra de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> cycle de jachère (régénération de la végétation).<br />
Les stocks de carbone des sols calculés pour la culture itinérante représentent une moyenne pour le cycle culturejachère.<br />
Dans le cas d’une jachère longue, la végétation non cultivée (forêts, savanes) revient à un état de<br />
maturité ou de quasi maturité avant le défrichage suivant à des fins agricoles, alors qu’avec une jachère courte, la<br />
végétation n’a pas le temps d’être régénérée avant le défrichage suivant. Si des terres de cultures itinérantes sont<br />
converties en terres cultivées permanentes (ou autres utilisations des terres), les facteurs des stocks représentant<br />
la culture itinérante fourniront les stocks de carbone « initiaux » dans les calculs des variations après conversion.<br />
La méthode de Niveau 2 pour les sols minéraux utilise aussi l’Équation 3.3.3, mais avec des facteurs de stocks<br />
de carbone spécifiques au pays ou à la région et/ou des facteurs de variation des stocks et des données d’activités<br />
sur l’utilisation des terres plus sub-divisées.<br />
Sols organiques<br />
Aux Niveaux 1 et 2, les sols organiques convertis en terres cultivées pendant la période d’inventaire sont traités<br />
comme les sols organiques de cultures à long terme, à savoir qu’on applique un facteur d’émissions constant,<br />
basé sur le régime climatique (voir Équation 3.3.5 et Tableau 3.3.5). Au Niveau 2, des facteurs d’émissions sont<br />
obtenus à partir de données nationales ou régionales.<br />
Sols minéraux et organiques<br />
Pour les sols minéraux et organiques, les méthodes de Niveau 3 feront appel à des modèles plus détaillés et<br />
spécifiques au pays et/ou des méthodes fondées sur des mesures, ainsi que des données très sub-divisées sur<br />
l’utilisation et la gestion des terres. A ce niveau, les méthodes d’estimation de la variation des stocks de carbone<br />
des sols résultant des conversions en terres cultivées devront employer des modèles et des ensembles de données<br />
capables de représenter des transitions dans le temps entre des utilisations des terres et des types de végétation<br />
différents, y compris forêts, savanes, prairies, et terres cultivées. Ces méthodes doivent être intégrées aux<br />
estimations sur l’élimination de la biomasse et le traitement post-défrichage des rési<strong>du</strong>s végétaux (y compris les<br />
débris ligneux et la litière), étant donné que les variations de l’élimination et <strong>du</strong> traitement des rési<strong>du</strong>s (brûlage,<br />
préparation <strong>du</strong> site, etc.) influeront sur l’absorption de carbone par les matières organiques des sols et les pertes<br />
de carbone <strong>du</strong>es à la décomposition et à la combustion. Les modèles doivent impérativement être validés par des<br />
observations indépendantes à partir de sites sur le terrain spécifiques au pays ou à la région et représentatifs des<br />
interactions entre le climat, les sols, la végétation et la variation des stocks de carbone des sols après conversion.<br />
Chaulage<br />
Dans le cas d’application de chaux agricole aux terres converties en terres cultivées, les méthodes d’estimation<br />
des émissions de CO 2 résultant <strong>du</strong> chaulage sont les mêmes que celles décrites pour les Terres cultivées restant<br />
terres cultivées, à la Section 3.3.1.2.1.1.<br />
3.3.2.2.1.2 Choix des facteurs d’émissions/d’absorptions<br />
Sols minéraux<br />
Les variables suivantes sont nécessaires pour la mise en oeuvre d’une méthodologie de Niveau 1 ou 2 :<br />
Stocks de carbone de référence (COS REF )<br />
Niveau 1 : Au Niveau 1, les bonnes pratiques consistent à utiliser les valeurs par défaut des stocks de carbone de<br />
référence (COS REF ) figurant au Tableau 3.3.3. Ces valeurs sont plus à jour que celles indiquées dans les Lignes<br />
directrices <strong>du</strong> <strong>GIEC</strong> et ont été améliorées comme suit : i) les estimations ont été obtenues statistiquement à partir<br />
de récentes compilations des profils des sols à végétation naturelle, ii) les sols « spodiques » (dits podzols de<br />
zone boréale et tempérée dans la nomenclature de la Base de référence mondiale pour les ressources en sols<br />
(WRB), et spodosols dans la nomenclature de l’USDA) sont inclus dans une catégorie séparée, iii) les sols de la<br />
zone climatique boréale ont été inclus.<br />
Niveau 2 : Au Niveau 2, on peut calculer les stocks de carbone des sols de référence à partir de mesures au sol,<br />
par exemple, dans le cadre de relevés des sols et de cartographie nationaux. Il est important d’utiliser des<br />
descriptions taxonomiques fiables des sols mesurés afin de grouper les sols dans les catégories définies au<br />
Tableau 3.3.3 ou de toujours bien documenter les définitions des groupes de la classification des sols dans le cas<br />
d’une sub-division plus poussée des stocks de carbone des sols de référence. L’utilisation de données spécifiques<br />
au pays pour les estimations des stocks de carbone de référence offre plusieurs avantages, notamment des valeurs<br />
plus exactes et plus représentatives pour un pays indivi<strong>du</strong>el et la capacité à mieux estimer les fonctions de<br />
distribution de probabilité qui peuvent être utilisées dans une analyse de l’incertitude officielle.<br />
Facteurs de variation des stocks (F UT , FR RG , F A )<br />
Niveau 1 : Au Niveau 1, les bonnes pratiques consistent à utiliser les facteurs de variation des stocks par défaut<br />
(F UT , F RG , F A ) figurant au Tableau 3.3.9. Ces facteurs ont été mis à jour par rapport à ceux des Lignes directrices<br />
<strong>du</strong> <strong>GIEC</strong>, après analyse statistique des publications scientifiques. Les définitions guidant le choix des valeurs des<br />
facteurs appropriés sont présentées dans le tableau. Des facteurs de variation des stocks sont utilisés pour<br />
<strong>Recommandations</strong> <strong>du</strong> <strong>GIEC</strong> en matière de bonnes pratiques pour le secteur UTCATF 3.93