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Traduction en français depuis l'original latin du ... - Rore Sanctifica

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cinq sacrem<strong>en</strong>ts <strong>du</strong> Nouveau Testam<strong>en</strong>t et, parmi eux le sacrem<strong>en</strong>t de l’Ordre, fur<strong>en</strong>t niés. Par conséqu<strong>en</strong>t comme sacerdoce<br />

<strong>du</strong> Nouveau Testam<strong>en</strong>t ne fut reconnu que ce qu’ils appell<strong>en</strong>t le sacerdoce spirituel et commun à tous les chréti<strong>en</strong>s<br />

et conféré lors <strong>du</strong> baptême ; (2) aucun vrai pouvoir de consacrer et de sacrifier n’était admis ; aucun pouvoir réel<br />

d’absoudre des péchés ou de les ret<strong>en</strong>ir ; aucune différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre laïcs et clercs n’était admise, à moins que la communauté<br />

des fidèles ou, <strong>en</strong> leur nom, le pouvoir de prêcher la parole de Dieu, d’administrer le baptême et la «cène <strong>du</strong> Seigneur»<br />

était donné par le roi ou la reine à certains d’<strong>en</strong>tre eux, et qui peuv<strong>en</strong>t, au nom et par l’autorité <strong>du</strong> roi, <strong>en</strong>cadrer les<br />

fidèles par leur office et par la discipline externe. C’est par eux aussi qu’est ret<strong>en</strong>u ce qu’on appelle le pouvoir de remettre<br />

ou de ret<strong>en</strong>ir les péchés, qui est <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t ram<strong>en</strong>é à la prédication de la parole et pour l’administration des sacrem<strong>en</strong>ts<br />

(deux), comme un autre mode ou une autre aide à la prédication (3). De plus, ce ministère distinct chez les évêques (surveillants),<br />

prêtres (anci<strong>en</strong>s) et diacres et ce qui s’y rapporte ne devait pas nécessairem<strong>en</strong>t être conféré par une cérémonie<br />

religieuse qu’on appelle ordination. Il semble être prouvé suffisamm<strong>en</strong>t par les actes, les lois et les écrits des théologi<strong>en</strong>s<br />

de cette époque que cette profession des anglicans a été établie sous Edouard tantôt dans l’œuvre citée de Le<br />

Qui<strong>en</strong>, tantôt aussi <strong>en</strong> résumé dans les propositions des théologi<strong>en</strong>s pour cette Congrégation suprême <strong>en</strong> cause <strong>en</strong> 1685<br />

et dont j’ai fait m<strong>en</strong>tion plus haut.<br />

(1) Confess. Anglic. art. 30.<br />

(2)Robertus Hom 32 discipulus Cranmeri et ab Elisabetha creatus episcopus Wintoni<strong>en</strong>sis, contra quem scripsit Stapletonus,<br />

quatuor diversa distinguit sacerdotia, quorum tria admittit ut vera nempe Aaronicum V.T.; alterum solius Iesu Christi in sacrificio<br />

crucis; tertium regum, reginarum et omnium fidelium. «Quartum g<strong>en</strong>us est inter Papistas, quod sacrificans et missans sacerdotium<br />

dicitur: de hoc génère non fuerunt Apostoli et veri ministri suae Ecclesiae sacerdotes. Nam hic ordo solum ad Clerum apostaticum<br />

Romanum Antichristi pertinet. Si vis igitur, Christum Episcopis et sacerdotibus hoc ritu Papistico factis aliquod regim<strong>en</strong><br />

reliquisse, haec opinio haeretica est... Si uspiam Ministros Christi sacerdotes nuncupavero, sciatis veUm, me tantum usitatam et<br />

diu receptam consuetudinem loqu<strong>en</strong>di licet impropriam sequi» (vide Lequi<strong>en</strong> T. H, c. 1 § 8). 33[32] *<br />

(2) Robert Horne, disciple de Cranmer et créé évêque de Winton par Elisabeth, contre lequel Stapleton écrivit, distingua quatre<br />

g<strong>en</strong>res de sacerdoce dont il admit trois comme v<strong>en</strong>ant d’Aaron A.T. ; le second de Jésus-Christ seul dans le sacrifice de la Croix,<br />

le troisième des rois, des reines et de tous les fidèles. «Le quatrième g<strong>en</strong>re existe chez les Papistes, et qu’on dit être de sacrifice<br />

et un sacerdoce de messe : les Apôtres et les vrais ministres de son Eglise n’<strong>en</strong> fur<strong>en</strong>t pas. Car, cet ordre apparti<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>t<br />

au clergé apostat romain de l’Antichrist. Si l’on veut donc que le Christ a laissé à ceux qui sont dev<strong>en</strong>us évêques et prêtres<br />

dans ce rite papiste un quelconque gouvernem<strong>en</strong>t, cette opinion est hérétique. Si je les ai appelés jusqu’ici prêtres, ministres <strong>du</strong><br />

Christ, sachez cep<strong>en</strong>dant qu’<strong>en</strong> cela je suis uniquem<strong>en</strong>t une coutume de langage reçue <strong>depuis</strong> longtemps, même si elle est impropre.<br />

(cf. Lequi<strong>en</strong> T.H. c. 1§ 8).<br />

(3) Jewellus 34 sub Elisabetha episcopus Salisburi<strong>en</strong>sis hanc potestatem déclarât. «Ministri a Christo datam esse dicimus ligandi, solv<strong>en</strong>di,<br />

aperi<strong>en</strong>di, claud<strong>en</strong>di potestatem... non ut audir<strong>en</strong>t arcanas populi confessiones aut captar<strong>en</strong>t murmura, quod sacrificuli nunc omnes<br />

palam faciunt; sed ut docer<strong>en</strong>t, ut praedicar<strong>en</strong>t evangelium, ut ess<strong>en</strong>t cred<strong>en</strong>tibus odor vitae ad vitam, ut ess<strong>en</strong>t incre<strong>du</strong>lis atque infidelibus odor<br />

mortis ad mortem; ut priorum animi consci<strong>en</strong>tia consternati, postquam adspicere coepiss<strong>en</strong>t lucem evangelii et in Christum cre-dere, ut fores clavi,<br />

ita et illi verbo Dei aperir<strong>en</strong>t; impii autem et contumaces, qui-que nolunt credere et redire ad vitam, quasi obserati et clausi relinquer<strong>en</strong>tun» (Apol. pro<br />

Eccl. Angl.).<br />

(3)Jewellus, évêque de Salisbury sous Elisabeth explique ce pouvoir: «Nous affirmons que le Christ a donné aux ministres le pouvoir de lier, de délier,<br />

d’ouvrir et de fermer… non pour qu’ils <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t des confessions secrètes <strong>du</strong> peuple ou qu’ils recueill<strong>en</strong>t des murmures, ce que les sacrifiants font tous<br />

maint<strong>en</strong>ant ouvertem<strong>en</strong>t, mais pour qu’ils <strong>en</strong>seign<strong>en</strong>t , pour qu’ils prêch<strong>en</strong>t l’évangile, pour qu’ils soi<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>ant pour les croyants l’odeur de vie pour<br />

la vie, et pour qu’ils soi<strong>en</strong>t pour les incré<strong>du</strong>les et les infidèles une odeur de mort pour la mort, pour que la consci<strong>en</strong>ce des premiers soi<strong>en</strong>t frappée, après<br />

qu’ils auront comm<strong>en</strong>cé à voir la lumière de l’évangile et à croire dans le Christ, pour que comme porteurs de clés de telle sorte qu’eux aussi , par la parole<br />

de Dieu ils ouvr<strong>en</strong>t, et que les impies et les contumaces, qui ne veul<strong>en</strong>t pas croire et rev<strong>en</strong>ir à la vie, qu’ils les abandonn<strong>en</strong>t comme <strong>en</strong>fermés et<br />

fermés.<br />

(1) Probationes ex DD. Anglicanis vide apud Lequi<strong>en</strong> T. I, c. 8 § 3 35<br />

(2) «Receive the holy Ghost; whose sins thou dost forgive, they are forgjv<strong>en</strong> and whose sins thou dost retain, they are retained. And be<br />

thou a faithful disp<strong>en</strong>ser of the word of God, and of his holy sacram<strong>en</strong>ts; in the name of the F. of the S. and the H. G. Am<strong>en</strong>. - Take thou<br />

authority to preach the word of God and to minister the holy sacram<strong>en</strong>ts in the Congregation, where thou shalt be lawfully appointed<br />

thereunto.»<br />

7. Il fallait donc accommoder toute la liturgie à cette profession publique <strong>du</strong> dogme, et (ce que nous examinons maint<strong>en</strong>ant)<br />

la forme de l’ordination des ministres. D’où, comme dans la liturgie ainsi aussi dans l’ordination des ministres a<br />

été supprimé de l’anci<strong>en</strong> rite avec un soin particulier tout ce qui pourrait signifier sacrifice, consécration, sacerdoce, pouvoir<br />

de consacrer et d’offrir un sacrifice. La forme qu’ils ont intro<strong>du</strong>ite à cette fin, après avoir répudié le rite catholique<br />

sous Edouard et qu’ils ont restitué sous Elisabeth, était le suivant. Pro presbyteris seu s<strong>en</strong>ioribus (Pour les prêtres ou les<br />

anci<strong>en</strong>s) «Accipe Spiritum Sanctum, cuius peccata remiseris, remissa sunt ; et cuius peccata peccata retinueris, ret<strong>en</strong>ta<br />

sunt. Sis fidelis disp<strong>en</strong>sator verbi Dei, et sanctorum eius sacram<strong>en</strong>torum, in nomine P. et F. et Sp. S. Am<strong>en</strong>». (Reçois<br />

l’Esprit Saint celui à qui tu remettras les péchés ils seront remis, celui à qui tu reti<strong>en</strong>dras les péchés ils seront ret<strong>en</strong>us.<br />

Sois un disp<strong>en</strong>sateur fidèle de la parole de Dieu et de ses sacrem<strong>en</strong>ts saints au nom <strong>du</strong> P. et <strong>du</strong> F. et <strong>du</strong> St. E. Ainsi soit-<br />

32 Robert Horne, évèque de Winchester. Cf. supra, Gordon, note 49<br />

33 Lire «§ 7»: Nullité..., cit., pp. 236 s.<br />

34 Cf. supra, Gordon, note 43. Le texte cité ici, se trouve dans M. Le Qui<strong>en</strong>, Nullité..., cit., c. 1, § 7: ii, pp. 250 s<br />

35 Cf. M. LE QUIEN, Nullité... cit., c. 1, § 7: II, pp. 330 ss<br />

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