Crustacés d'eau douce de France métropolitaine - Comité français ...

Quelques exemples
Linderiella massaliensis
VU
Hemidiaptomus amblyodon
VU
Cette espèce extrêmement rare du groupe des
anostracés est endémique de la Provence
calcaire, dans le Var, ce qui signifie qu’on ne la
trouve nulle part ailleurs dans le monde. Elle
peuple de grandes mares plus ou moins
profondes, aux eaux fraiches et claires. Pour
survivre dans ces mares temporaires
s’asséchant chaque été, ce petit crustacé pond
des œufs de résistance capables de subsister
durant plusieurs années hors de l’eau. En raison
de son aire de répartition très restreinte, cette
espèce est classée "Vulnérable".
Les copépodes sont des micro-crustacés que
l’on peut trouver dans tous les milieux d’eau
douce. La plupart des espèces sont libres, mais
un certain nombre d’entre elles sont des
parasites, notamment de poissons.
© Jean-François Cart
© Jean-François Cart
Les principales menaces potentielles pesant sur
Linderiella massaliensis sont l’assèchement et la
modification du niveau d’eau des mares, qui
pourraient notamment être causés par le
pompage des eaux souterraines auxquelles
elles sont reliées. L’introduction volontaire de
poissons, dont les alevins se nourrissent de
crustacés, représente une autre menace. Du fait
de la rareté des écosystèmes qu’elles abritent,
quatre des mares hébergeant cette espèce
bénéficient de la désignation de zones Natura
2000.
Présente de l’Europe de l’Ouest jusqu’à la
Sibérie, l’espèce Hemidiaptomus amblyodon se
rencontre dans la moitié nord de la France. Ce
copépode de 5 mm, à la coloration bleue et aux
œufs orange vif, est l’un des plus joliment
colorés et des plus grands des eaux douces
métropolitaines. Il se développe dans des mares
temporaires s’asséchant régulièrement, et se
maintient grâce à des œufs de résistance qui
éclosent au retour en eau des mares.
Connue en France d’un petit nombre de localités
seulement, cette espèce est classée
"Vulnérable". Les mares où elle vit sont
menacées notamment par le drainage des
terrains agricoles et par l’urbanisation
croissante.
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