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(AME), créée en décembre… - Comité contre l'esclavage moderne

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10 ANS<br />

ELISABETH ET LEELA : L'ECOUTE AU QUOTIDIEN<br />

Depuis décembre 2002, d eux sœurs franciscaines, accueill<strong>en</strong>t<br />

chaq ue soir les résid<strong>en</strong>tes de l’appartem<strong>en</strong>t d’urg<strong>en</strong>ce loué<br />

par le comité . En partag ea nt leurs vies, ces Servantes de<br />

Marie prolong<strong>en</strong>t l'exp éri<strong>en</strong>ce , le "charisme" dis<strong>en</strong>t-elles, de<br />

la fondatrice de leur Ordre , elle -même domestique au 19ème<br />

siècle. Leela est indi<strong>en</strong>ne, Elisa beth fra nça ise : leur journal à<br />

deux voix.<br />

Un soir, une nouvelle arrive <strong>en</strong> urg <strong>en</strong>ce. Pas d e lit pour elle.<br />

Alors, une d es résid <strong>en</strong>tes dit : " Je lui d onne mon lit".<br />

Elle-même couchera sur le sol. Tandis qu’une autre donne à<br />

la nouvelle ce q ui lui manque : des vê tem<strong>en</strong>ts et que lques<br />

ob jets de toilette… Pour Noël, l’Association des habitants de<br />

l'immeuble a p roposé à tous les locataires d’orne r le hall de<br />

fleurs. L’une des filles, artiste , réalise d es merve illes <strong>en</strong> p apier<br />

crêpon e t propose aux autres d e les aider à <strong>en</strong> faire… Quand<br />

un plat typique est partag é, d’autres de mand<strong>en</strong>t la recette.<br />

En lisant ce s lignes, on peut p<strong>en</strong>ser qu’il est facile de cohabiter<br />

<strong>en</strong>tre personnes d ’un même pays. Pourtant, ces jeunes<br />

femmes de 20 à 30 ans sont originaire s d’A frique Noire ou<br />

du Nord , d ’Europe de l’Est ou d’Asie . Il y a celles qui parle nt<br />

français et celles q ui ne p ossèd <strong>en</strong>t q ue l’arabe ou l’anglais.<br />

Alors, pour que toutes se comp r<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, les interprètes sont<br />

le s bie nv<strong>en</strong>ues !<br />

Souv<strong>en</strong>t, elles ri<strong>en</strong>t, et j’aime bi<strong>en</strong> les voir ainsi, et <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre<br />

ce rire international. Je trouve sup er cette <strong>en</strong>t<strong>en</strong>te e ntre<br />

pe rsonnes qui arrive nt là de tous horizons. Elles ne se sont pas<br />

choisies comme copines mais le devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t peu à peu <strong>en</strong><br />

partag eant la même chambre, le même habitat malgré d es<br />

é clats de voix le plus souv<strong>en</strong>t à propos d e la t<strong>en</strong>ue de la<br />

maison. Ce t apparte m<strong>en</strong>t est d’ab ord un lieu d e refuge où<br />

elles p euv<strong>en</strong>t "poser les lourdes valises" de le ur vie passée<br />

et comm<strong>en</strong>ce r à faire des démarche s, aidée s par le CCEM.<br />

Ce lie u est un tremplin, une occasion pour elles de rep re ndre<br />

peu à p eu pied dans la vie sociale. D'aille urs, plusieurs ont<br />

retrouvé la joie de vivre et de travaille r. Grâce à tous ceux et<br />

celles qui, sans bruit, les ont tirées de l’esclavage et r<strong>en</strong>due s<br />

à une vie libérée. A lors, quand les jeunes coopér<strong>en</strong>t à ce<br />

qui leur est ainsi proposé , tout e spoir e st permis pour que<br />

celles vivant à l’ap partem<strong>en</strong>t trouv<strong>en</strong>t un jour le ur plein<br />

épanouissem<strong>en</strong>t de femme.<br />

■ Elisabeth (avec la collaboration de Leela)<br />

Ouvert depuis mai 2000, l'ap partem<strong>en</strong>t d'accueil d'urg<strong>en</strong>ce répond à la né cessité absolue d'héberger les victime s. Il e st<br />

aussi une alternative à la difficulté d e trouver de s famille s d'accueil, notamm<strong>en</strong>t dans la région parisi<strong>en</strong>ne.<br />

Lieu anonyme d 'une cap acité de 5 lits, il accue ille chaq ue année d ep uis près d e quatre ans une dizaine de<br />

réside nte s. Certaines sont restée s quelques jours, voire quelques semaine s, dans l'att<strong>en</strong>te d 'un retour au p ays ou d e<br />

l'aboutissem<strong>en</strong>t d'une médiation, alors q ue d'autres viv<strong>en</strong>t là, <strong>en</strong> att<strong>en</strong>te d’un p rocès, d epuis plus d'un an faute d'obt<strong>en</strong>ir<br />

un titre d e séjour leur permettant de travaille r.<br />

■ Marc BEZIAT<br />

ADA, SARAH… DANSER L’AFRIQUE<br />

L'e sclavage , Ad a le connaît dep uis lo ngtemp s. Et c'est<br />

nature llem<strong>en</strong>t qu'elle est v<strong>en</strong>ue vers le CCEM d ès 1996. Ce tte<br />

anci<strong>en</strong>ne comb attante de la g uerre <strong>en</strong>tre l’ Ery thrée e t<br />

l’Ethio pie s'est liée spo ntaném<strong>en</strong>t avec les nombreuses<br />

Africaines que le CCEM soutie nt. On lui doit l'idée d e proposer<br />

des loisirs aux victimes. Jusqu'à son départ <strong>en</strong> mars 2002,<br />

elle passait <strong>en</strong> compagnie de sa comp lice Catrine<br />

d'innombrables soirées et wee k-<strong>en</strong>ds à "danser l'Afrique"<br />

mais aussi à écouter ou conseiller. Aujourd 'hui, Sarah, Magali<br />

et d'autres ont p ris le relais de ce duo. Il y est toujours que s-<br />

tion de d anses africaines et de d essin, mais aussi de théâtre .<br />

Avec la mê me disp onib ilité , la même g<strong>en</strong>tillesse .<br />

■ Marc BEZIAT<br />

Premier ap pel de dons<br />

A g e n c e<br />

6 è m e M i l l é n a i r e<br />

1 9 9 9

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