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Dès les années 1990 et avec l’entrée en vigueur de la nouvelle législation<br />
forestière jumelée avec les efforts de décentralisation, les projets avec<br />
une approche participative sont devenus plus nombreux : ils constituent<br />
actuellement l’épine dorsale des activités forestières. En particulier, les<br />
projets dans les zones de forêts pluviales et de forêts sèches se caractérisent<br />
par une approche de conservation, alors que le reboisement est<br />
privilégié sur les hautes terres.<br />
1.4 Contraintes et potentiels<br />
Des terrains en partie très dégradés occupent de vastes surfaces sur les<br />
hautes terres centrales et particulièrement dans les bassins versants des<br />
rivières Sisaony et Ikopa. La plupart de ces surfaces à très faible productivité<br />
font partie des terrains domaniaux gérés par l’Etat et utilisés par les<br />
paysans pour le pâturage. En saison sèche, une partie des pâturages sont<br />
régulièrement soumis aux feux, parfois accidentels, ou pour faciliter la régénération<br />
des graminées. Souvent, ces incendies sont aussi une manifestation<br />
du mécontentement politique des populations rurales. Quoi qu’il<br />
en soit, les feux fréquents ne contribuent pas seulement à la destruction<br />
du couvert végétal, notamment des arbres et arbustes, mais accélèrent<br />
aussi l’érosion des sols.<br />
Par ailleurs, Madagascar dispose d’un potentiel considérable de terrain à<br />
vocation forestière. Ce potentiel peut être mis en valeur avec la collaboration<br />
des communautés locales, non seulement pour la production de bois<br />
de chauffe et de bois d’œuvre mais aussi comme stock de carbone et pour<br />
la production de biomasse et de biocarburant. De plus, les reboisements<br />
peuvent contribuer à protéger les sols de tanety (sur les pentes des collines)<br />
contre la dégradation, les rizières contre l’ensablement ; ils peuvent<br />
également diminuer les risques d’inondation des plaines.<br />
Paysage typique du bassin versant de Sisaony avant l’implantation<br />
du PARV : sol pauvre et dégradé, faible production végétale<br />
et érosion intense. (PARV)<br />
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