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N°5 – juin 2006 <strong>Bull</strong> <strong>Direct</strong><br />
Tribune Temps forts Succès Paroles d’experts Solutions Agenda En bref<br />
TEMPS FORTS<br />
Entretien avec Daniel Verwaerde, <strong>Direct</strong>eur des armes nucléaires au sein du CEA,<br />
en charge de la simulation numérique et de l’informatique pour la dissuasion française.<br />
Le calcul intensif, enjeu majeur pour l’Europe<br />
En 2005, au Top 500 des supercalculateurs,<br />
les USA avaient raflé les 5 premières<br />
places. Le classement 2006 va bientôt<br />
être publié ; l’Europe va-t-elle combler<br />
son retard ou du moins a-t-elle pris des<br />
mesures en ce sens ?<br />
Il est vrai que le retard de l’Europe est<br />
alarmant. Il est urgent que les acteurs<br />
publics et privés investissent et développent<br />
des synergies ; c’est notre avenir qui<br />
est en jeu. Le calcul intensif est un enjeu<br />
stratégique qu’aucun grand pays ne<br />
mésestime et surtout pas les Etats-Unis qui<br />
consacrent des budgets considérables,<br />
non plus que le Japon, l’Inde ou la Chine<br />
qui investit pour maîtriser l’ensemble de la<br />
chaîne technologique. Il permet à la<br />
recherche scientifique et technique de progresser<br />
dans tous les domaines, que ce<br />
soit l’électronique, l’aéronautique, la climatologie,<br />
la biologie, la génomique,<br />
l’écologie, etc. Autant d’avancées porteuses<br />
de progrès sociétal et de performance<br />
pour l’économie et l’industrie.<br />
Avec la mondialisation, la vitesse de développement<br />
est aujourd’hui plus cruciale<br />
que jamais pour l’industrie. La simulation<br />
numérique accélérée par l’émergence de<br />
supercalculateurs ouverts, permet de<br />
concevoir et de développer plus vite de<br />
nouveaux produits, très compétitifs. Dans<br />
tous les domaines, son rôle est devenu<br />
prépondérant par rapport à celui de l’expérimentation<br />
devenue trop consommatrice<br />
de temps et de moyens financiers. En<br />
2006, nous sommes au milieu de l’ère du<br />
téraflop, dans les prochaines années,<br />
nous entrerons dans l’ère du pétaflop.<br />
L’Europe saura-t-elle relever ces défis ?<br />
Pour ce faire, deux domaines doivent être<br />
rapidement pris en compte :<br />
• Aider les communautés à développer<br />
du code ;<br />
• Augmenter ses capacités d’innovation<br />
technologique. <strong>Bull</strong>, seul constructeur<br />
entièrement européen est le mieux placé<br />
pour être au cœur du développement<br />
des nouveaux supercalculateurs et des<br />
futures plates-formes logicielles.<br />
• Accélérer les coopérations est le seul<br />
moyen de regagner du terrain dans la<br />
recherche scientifique, levier premier de<br />
la compétitivité à venir et des emplois<br />
sur notre territoire. L’enjeu est stratégique<br />
tant pour les scientifiques que pour<br />
les industriels. Il mérite un engagement<br />
fort de la part des industriels comme des<br />
pouvoirs publics.<br />
La technopole Teratec n’est-elle pas une<br />
initiative du CEA pour fédérer des acteurs<br />
de la simulation numérique ?<br />
Le CEA/DAM a en effet décidé de créer<br />
Teratec voici deux ans pour partager les<br />
retombées du programme Défense et faire<br />
bénéficier la communauté scientifique et<br />
industrielle de son expérience et de ses<br />
moyens de calcul. L’objectif ? Pousser l’industrie<br />
du calcul scientifique au plus haut<br />
en développant les synergies entre<br />
défense, industrie et recherche autour de<br />
grands projets collaboratifs.<br />
La puissance de calcul de 7 téraflops du<br />
CEA va atteindre les 60 téraflops avec le<br />
supercalculateur TERA-10 livré par <strong>Bull</strong>. Elle<br />
sera portée à 100 téraflops début 2007.<br />
Parmi les partenaires de Teratec, nous<br />
avons de grands industriels tels que <strong>Bull</strong>,<br />
CS (Communication et Systèmes), Dassault<br />
Aviation, EDF, SNECMA Moteurs,<br />
Turboméca, des centres de recherche<br />
publics et privés avec l’Ecole Centrale de<br />
Paris, l’ENS Cachan, l’IFP (Institut Français<br />
du Pétrole), l’Institut National des Télécom<br />
d’Evry, l’Université des Versailles-St Quentin,<br />
des start-up : Distène, Numtech ainsi que<br />
les collectivités locales hébergeant Teratec.<br />
Avec le lancement des pôles de compétitivité<br />
par le gouvernement français, Teratec<br />
est devenu l’une des pièces maîtresses du<br />
pôle System@tic, dont l’objectif est de faire<br />
de l’Ile-de-France, une région à la pointe de<br />
la recherche et du développement dans le<br />
domaine de la conception, de la réalisation<br />
et de la maîtrise des systèmes complexes.<br />
L’un des premiers projets est le projet<br />
FAME2 conduit par <strong>Bull</strong>, dont l’objectif<br />
est d’adapter une nouvelle génération de<br />
serveurs au calcul intensif et au traitement<br />
de très grands volumes d’informations à<br />
l’horizon 2008. Il permettra de construire<br />
des supercalculateurs de très grande puissance,<br />
de plusieurs pétaflops.<br />
On voit immédiatement les retombées<br />
industrielles de la synergie entre défense,<br />
industrie et recherche que nous avons initiée.<br />
C’est un début. Nos mises en garde,<br />
quant au retard que présente l’Europe en<br />
matière de calcul haute performance, commencent<br />
à porter leurs fruits aux niveaux<br />
national et européen. La mise en œuvre de<br />
grands centres de calcul dont le notre évidemment,<br />
s’appuyant sur un tissu industriel<br />
fort, nous permettrait des avancées technologiques<br />
phénoménales.<br />
Le CEA, un acteur clef de la recherche technologique en France et dans le monde<br />
Le CEA, organisme public de recherche technologique intervient dans trois grands<br />
domaines : l’énergie, les technologies pour l'information et la santé, et la Défense,<br />
en s'appuyant sur ses recherches fondamentales d'excellence. Acteur majeur de<br />
l'espace européen de la recherche, fort d'une expertise internationalement reconnue,<br />
le CEA développe de nombreuses coopérations avec des partenaires internationaux.<br />
TERA-10, le supercalculateur le plus puissant d’Europe et l’un des premiers<br />
mondiaux. Dans le cadre de son Programme Simulation, le CEA a retenu <strong>Bull</strong> à<br />
l’issue d’une consultation internationale dont le cahier des charges comportait<br />
278 critères, pour la fourniture de la nouvelle génération de supercalculateur.<br />
<strong>Bull</strong>, qui a livré en décembre dernier TERA-10 avec quelques jours d’avance sur<br />
un planning très serré, avait été sélectionné pour la puissance et l’évolutivité de<br />
son offre technologique basée sur des composants standards, pour son savoirfaire<br />
dans le logiciel libre, ainsi que pour son expertise dans le calcul haute<br />
performance et dans les infrastructures complexes. Rappelons que TERA-10 forme<br />
un cluster de 602 serveurs <strong>Bull</strong> NovaScale, dont 544 sont dédiés au calcul.<br />
Avec près de 9 000 processeurs Intel® Itanium® 2, ce titan offre une capacité de<br />
calcul de plus de 50 téraflops et 30 téra octets de mémoire centrale.<br />
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