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2006, ce qui va dans le sens de l’augmentation générale enregistrée sur le continent
et laisse la part de celui-ci dans l’investissement mondial pratiquement inchangée (le
rôle de l’IED dans le financement du développement est examiné dans la deuxième
partie de ce rapport).
Un fait récent qui a de grandes implications pour l’Afrique est la forte augmentation
de l’IED en provenance des pays du Sud, qui de 5% des flux mondiaux sortants en
1990 est passé à 17% du total en 2005. Par exemple, on estime l’IED en provenance
de la Chine à 16,1 milliards de dollars en 2006 (en progression de 32% par rapport
à l’année précédente), formant un stock (secteur financier non compris) de 73 milliards
de dollars. Cet afflux répond en partie à la politique d’«expatriation» lancée
en 2000 par le Gouvernement chinois (Association mondiale des organismes de
promotion de l’investissement, 2007).
En outre, des sociétés des pays producteurs de pétrole d’Asie occidentale investissent
dans le secteur des services en Afrique, spécialement dans les télécommunications,
la construction et l’exploitation des ports et des terminaux aéroportuaires. Ainsi,
Investcom des Émirats arabes unis exploite des réseaux de télécommunications GSM
au Bénin, au Ghana, en Guinée-Bissau, au Libéria et au Soudan (CNUCED, 2006).
Des investisseurs des pays du Golfe ont également signé, avec des pays d’Afrique
du Nord, d’importants accords dans les domaines de la promotion immobilière, du
tourisme et des télécommunications. Pour la seule Tunisie, ces accords se chiffrent à
plus de 20 milliards de dollars pour les années à venir (Economic Intelligence Unit,
2007).
Un fait récent
qui a de grandes
implications pour
l’Afrique est la forte
augmentation de
l’IED en provenance
des pays du Sud
Parallèlement, les flux d’IED à l’intérieur du continent, principalement en provenance
d’Afrique du Sud et d’Afrique du Nord, se sont considérablement accrus en
2006. Ils vont essentiellement aux secteurs des ressources naturelles et des services.
En Afrique du Nord, c’est l’Égypte qui a le plus massivement investi à l’étranger.
Par ailleurs, en 2004, 10 des 100 premières entreprises transnationales non financières
originaires de pays en développement étaient sud-africaines. Leurs domaines
d’activité vont de l’exploitation minière aux produits chimiques, aux métaux, au
papier et au commerce de détail, en passant par les télécommunications, les médias
et la presse. L’expansion d’entreprises publiques sud-africaines, comme Eskom et
Transnet illustre les efforts que déploie le Gouvernement de ce pays pour améliorer
les infrastructures en Afrique australe, dans le cadre du Nouveau Partenariat pour le
développement de l’Afrique (NEPAD) (CNUCED, 2006; 2007).
L’évolution de l’économie mondiale et ses incidences pour l’Afrique
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