Coulibaly et al., 2013. Antropo, 29, 41-47. www.didac.ehu.es/antropo Résultats <strong>Les</strong> paramètres concernant les caractéristiques <strong>de</strong>s patients, le dé<strong>la</strong>i d’admission et l’espèce en c<strong>au</strong>se en fonction du pronostic vital sont consignés <strong>dans</strong> le table<strong>au</strong> 1. Pronostic vital Guérison Décès n Moy±E-type Moy±E-type Moy±E-type Test ou % ou % ou % statistique P ou [IC 95%] Age 284 37,03 ± 15,92 37,06 ± 15,40 33,80 ± 17,48 F = 1,45 0,23 Poids 284 60,97 ± 10,10 61,85 ± 9,72 55,98 ± 11,51 F = 11,60
Coulibaly et al., 2013. Antropo, 29, 41-47. www.didac.ehu.es/antropo La figure 3 montre <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s patients en fonction <strong>de</strong> l’espèce en c<strong>au</strong>se. Selon les résultats, sur 125 cas <strong>de</strong> morsures dues à Echis ocel<strong>la</strong>tus, nous notons 20 cas <strong>de</strong> décès. L’effectif total <strong>de</strong> décès était <strong>de</strong> 40 sur 256 patients où l’évolution était connue. Le t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> létalité était <strong>de</strong> 14,08% Figure 3. Répartition <strong>de</strong>s patients en fonction <strong>de</strong> l’évolution et les espèces en c<strong>au</strong>ses Figure 3. Distribution of patients according to the evolution and species c<strong>au</strong>ses Discussion Durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d’étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s enquêtes rétrospectives ont permis <strong>de</strong> colliger 284 cas <strong>de</strong> morsures <strong>de</strong> serpent, soit en moyenne 28,4 cas par an. Selon les données <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>, sur l’ensemble <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> morsures <strong>de</strong> serpent et pour lesquels l’espèce était connue, les vipéridés (89% <strong>de</strong>s cas, soit 185 sur 207) et les é<strong>la</strong>pidés (11% <strong>de</strong>s cas) ont été les <strong>de</strong>ux familles responsables d’acci<strong>de</strong>nt. Le sexe masculin a été le plus touché (68%) et les adultes ont été plus représenté (91,9% <strong>de</strong>s cas). Ces résultats sont confirmés <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s certaines étu<strong>de</strong>s menées par Chipp<strong>au</strong>x (2002a, 2002b), Chipp<strong>au</strong>x et Diallo (2005), Dramé et al. (2005). Au Maroc, comme <strong>dans</strong> certains pays d’Afrique, l’étu<strong>de</strong> sur les ophidiens a montré <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux familles dangereuses: les vipéridés et les é<strong>la</strong>pidés (Chipp<strong>au</strong>x, 2006; Chafiq et al., 2008; Chani et al., 2008; arfaoui et al., 2009). Dans notre étu<strong>de</strong>, 52,9% <strong>de</strong>s victimes ont été mordues <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s activités agricoles et <strong>dans</strong> 68,8% <strong>de</strong>s cas <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du membre inferieur soit 176 sur 284. La plupart <strong>de</strong> ces morsures étaient survenues durant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s moissons Octobre-Janvier (11,6% <strong>de</strong>s cas) où le dép<strong>la</strong>cement est assez fréquent. Au Bénin une étu<strong>de</strong> sur les ophidiens a montré <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre l’environnement agricole et les morsures <strong>de</strong> serpents (Bossou et al., 1999). D’<strong>au</strong>tres étu<strong>de</strong>s ont montré que <strong>dans</strong> les pays en développement, les trois-quarts <strong>de</strong>s morsures surviennent <strong>au</strong> cours <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x agricoles, <strong>de</strong> <strong>la</strong> chasse ou <strong>de</strong>s dép<strong>la</strong>cements pé<strong>de</strong>stres et <strong>dans</strong> <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s cas durant <strong>la</strong> saison <strong>de</strong>s pluies (Chipp<strong>au</strong>x, 1998 et 2008; Chipp<strong>au</strong>x et Bressy, 1981; Mion et Olive, 1997). Selon nos résultats, le cercle <strong>de</strong> Kati a été le plus touché (160 cas sur 284, soit 56,33%). Dans l’ensemble <strong>de</strong>s personnes mordues, 240 victimes ont reçu un traitement traditionnel avant leur admission, soit 84,4% <strong>de</strong>s cas. Le t<strong>au</strong>x d’envenimation était <strong>de</strong> 81,7% et 45,4% <strong>de</strong>s patients ont bénéficié <strong>de</strong> <strong>la</strong> sérothérapie antivenimeuse. Parmi les 256 cas pour lesquels l’évolution était connue, 40 patients étaient décédés, soit un t<strong>au</strong>x <strong>de</strong> létalité <strong>de</strong> 14,08%. Selon une étu<strong>de</strong> rétrospective publiée par El Koraichi et al. (2011) sur 17 patients mordus par le serpent, 4 ont eu une prise en charge traditionnelle. Dans plusieurs <strong>au</strong>tres étu<strong>de</strong>s, il a été démontré que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s morsures ont lieu <strong>dans</strong> <strong>la</strong> campagne et que <strong>la</strong> gravité <strong>de</strong> l’envenimation serait liée <strong>au</strong>x difficultés d’accès <strong>au</strong>x centres <strong>de</strong> soins, <strong>au</strong> recours à <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine 45