Télécharger le Bulletin épidémiologique n°49 (PDF - 6.1 Mo)
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25 000<br />
20 000<br />
15 000<br />
10 000<br />
5 000<br />
0<br />
24 798<br />
Global<br />
2 734<br />
Positives<br />
Analyses sérologiques<br />
1 223<br />
Global<br />
Positives<br />
Analyses virologiques<br />
Figure 1. Récapitulatif des analyses réalisées en 2010 en France<br />
par <strong>le</strong> réseau de laboratoires agréés pour <strong>le</strong> diagnostic<br />
sérologique et virologique de l’AVE<br />
2 500<br />
2 000<br />
1 500<br />
1 000<br />
500<br />
0<br />
1 456<br />
77<br />
584<br />
57<br />
Royaume-Uni<br />
République tchèque<br />
789<br />
60<br />
2 127<br />
178<br />
Espagne<br />
Italie<br />
254<br />
Belgique<br />
Slovénie<br />
Roumanie<br />
Lettonie<br />
Pologne<br />
Figure 2. Bilan des analyses sérologiques réalisées en 2009<br />
par différents pays européens<br />
35<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
2,6<br />
4,8<br />
5,3<br />
7,5<br />
7,6<br />
27<br />
605<br />
Slovaquie<br />
Lettonie<br />
Royaume-Uni<br />
Pays-Bas<br />
Espagne<br />
Italie<br />
République tchèque<br />
149<br />
859<br />
156<br />
21<br />
1<br />
1 143<br />
360<br />
18<br />
Nombre d'analyses sérologiques<br />
Nombre de sérologies positives<br />
Figure 3. Proportions d’analyses séropositives réalisées<br />
en Europe en 2009 (en %)<br />
8,4<br />
10,6 11,0<br />
9,8<br />
14,7<br />
18,2<br />
1 366<br />
102<br />
502<br />
13<br />
Pays-Bas<br />
Slovaquie<br />
24,6<br />
31,5<br />
Belgique<br />
France<br />
Suède<br />
Roumanie<br />
Slovénie<br />
Pologne<br />
L’artérite vira<strong>le</strong> équine en France<br />
et en Europe<br />
À la suite de l’épizootie de 2007, une série de mesures destinées à<br />
mieux contrô<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s étalons utilisés en insémination artificiel<strong>le</strong> et en<br />
monte naturel<strong>le</strong> ont été prises par <strong>le</strong> ministère de l’agriculture et <strong>le</strong>s<br />
professionnels. En effet, <strong>le</strong> nouvel arrêté du 24 janvier 2008 relatif<br />
à l’insémination artificiel<strong>le</strong> (IA) dans <strong>le</strong>s espèces équine et asine<br />
mentionne que tout étalon utilisé en IA doit présenter un statut<br />
indemne vis-à-vis de l’AVE. L’étalon doit présenter un résultat négatif<br />
au test sérologique et être en possession d’un certificat de vaccination<br />
si celui-ci est positif. Si l’étalon est séropositif et n’a pas de justificatif<br />
de vaccination, son sperme doit être soumis à une épreuve virologique<br />
(iso<strong>le</strong>ment viral sur culture cellulaire ou détection d’acides nucléiques<br />
par biologie moléculaire) qui doit être négative pour que l’étalon soit<br />
accepté dans un centre de col<strong>le</strong>cte de sperme. Dans <strong>le</strong> même objectif<br />
de restreindre la dissémination vira<strong>le</strong> dans la population équine<br />
française, plusieurs stud-books ont décidé d’appliquer <strong>le</strong>s mêmes<br />
dispositions pour la monte naturel<strong>le</strong> à partir de la saison de monte<br />
de 2008. En 2010, <strong>le</strong> réseau français de laboratoires agréés pour <strong>le</strong><br />
diagnostic sérologique de l’AVE a réalisé 24 798 sérologies dont 2 734<br />
se sont avérées positives (soit 11 %). De même, <strong>le</strong> réseau a réalisé près<br />
de 1 223 analyses virologiques et 18 se sont avérées positives, soit<br />
environ 1,5 % (Figure 1).<br />
L’extrême variabilité du statut rég<strong>le</strong>mentaire de la maladie entre <strong>le</strong>s<br />
différents pays européens rend diffici<strong>le</strong> <strong>le</strong> suivi et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> de la<br />
maladie dans la population équine de l’Union européenne. En effet,<br />
chaque État membre possède sa propre législation concernant <strong>le</strong><br />
dépistage et <strong>le</strong> suivi des cas d’infection par l’AVE. Les seu<strong>le</strong>s dispositions<br />
rég<strong>le</strong>mentaires de dépistage de l’AVE qui préva<strong>le</strong>nt dans l’ensemb<strong>le</strong><br />
des pays de l’Union européenne, sont cel<strong>le</strong>s régissant la col<strong>le</strong>cte de<br />
semences d’étalons destinées au marché européen (Directive 92/65/<br />
EEC du 13 juil<strong>le</strong>t 1992). Dans <strong>le</strong> cadre de la rég<strong>le</strong>mentation européenne,<br />
un dépistage systématique de l’AVE sur <strong>le</strong>s étalons reproducteurs<br />
utilisés en insémination artificiel<strong>le</strong> doit être réalisé. D’autre part, <strong>le</strong>s<br />
centres agréés pour la col<strong>le</strong>cte de semence d’étalons destinée au<br />
marché européen sont éga<strong>le</strong>ment soumis à rég<strong>le</strong>mentation. Chaque<br />
étalon admis dans ces centres de col<strong>le</strong>cte doit au préalab<strong>le</strong> avoir subi<br />
un test sérologique et présenter un résultat négatif. En effet, <strong>le</strong> test<br />
officiel recommandé par l’OIE est <strong>le</strong> test de séroneutralisation ou<br />
de neutralisation vira<strong>le</strong>. Si l’étalon est séropositif, une recherche de<br />
virus est réalisée afin de s’assurer que celui-ci n’excrète pas <strong>le</strong> virus<br />
dans sa semence. L’ensemb<strong>le</strong> des pays européens applique donc ce<br />
règ<strong>le</strong>ment qui consiste à dépister régulièrement <strong>le</strong>s étalons utilisés<br />
en insémination artificiel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> marché européen. En revanche,<br />
aucune législation européenne n’impose <strong>le</strong> dépistage de l’AVE pour<br />
<strong>le</strong>s étalons exploités uniquement en monte naturel<strong>le</strong> ou exploités en<br />
IA au niveau national. Cependant, certains stud-book, comme celui<br />
des Pur-Sang Anglais, imposent un dépistage annuel systématique des<br />
étalons utilisés en monte naturel<strong>le</strong> ainsi qu’un contrô<strong>le</strong> des juments<br />
avant saillie afin d’éviter tout risque d’infection de l‘étalon lors de la<br />
saillie. Sur la Figure 2 sont présentées <strong>le</strong>s données de diagnostic, pour<br />
l’année 2009, fournies par <strong>le</strong>s différents laboratoires nationaux de<br />
référence pour l’AVE en Europe ainsi que <strong>le</strong>s pourcentages d’analyses<br />
donnant un résultat séropositif (Figure 3). Ces statistiques donnent un<br />
aperçu du pourcentage d’analyses séropositives mais ne permettent<br />
pas de connaître <strong>le</strong> pourcentage d’équidés séropositifs. En effet,<br />
certains équidés peuvent avoir été testés plusieurs fois au cours de la<br />
même année. De même, aucune information sur <strong>le</strong> statut vaccinal des<br />
animaux n’est disponib<strong>le</strong>.<br />
Conclusion<br />
L’AVE est une maladie vira<strong>le</strong> contagieuse qui peut se répandre<br />
rapidement au sein de la population équine en raison de ses deux<br />
modes de transmission. Dès <strong>le</strong>s premiers cas diagnostiqués dans<br />
un é<strong>le</strong>vage, il est important de prendre des mesures d’iso<strong>le</strong>ment<br />
des chevaux récemment infectés et excréteurs, afin d’éviter tout<br />
40 Bul<strong>le</strong>tin épidémiologique, santé anima<strong>le</strong> et alimentation n o 49/Spécial Équidés