Les ressources Gestion de l'eau en Tunisie - R.i.o.b.
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Aménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s eaux dans les villes <strong>en</strong> <strong>Tunisie</strong> Septembre 2009<br />
‐aménagem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> lacs collinaires qui permett<strong>en</strong>t la rét<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>s eaux « vertes » à <strong>de</strong>s fins d’irrigation et<br />
d’alim<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>s villes <strong>en</strong> forte croissance démographique. Ces lacs sont les plus nombreux dans la « dorsale<br />
tunisi<strong>en</strong>ne ».<br />
‐le forage dans les nappes fossiles dont l’aquifère du Sahara sept<strong>en</strong>trional, (taux d’exploitation dépassant<br />
souv<strong>en</strong>t 80%), canaux <strong>de</strong> dérivation<br />
‐aménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> terrasses <strong>de</strong> cultures afin <strong>de</strong> limiter les écoulem<strong>en</strong>ts ou <strong>de</strong> talwegs.<br />
Usages <strong>de</strong> l’eau dans le sud tunisi<strong>en</strong> : Mé<strong>de</strong>nine et Kairouan<br />
Le dossier permet une étu<strong>de</strong> à plusieurs échelles <strong>de</strong> la question et <strong>de</strong> montrer que l’eau est désormais<br />
un facteur majeur d’organisation <strong>de</strong> l’espace <strong>en</strong>tre l’ouest relativem<strong>en</strong>t pourvu et l’est aux besoins croissants.<br />
Etudier les <strong>ressources</strong> ne peut se faire qu’<strong>en</strong> mettant <strong>en</strong> relation la consommation d’eau et l’évolution<br />
démographique et socio‐économique (sé<strong>de</strong>ntarisation <strong>de</strong>s populations semi‐noma<strong>de</strong>s au sud, urbanisation,<br />
explosion <strong>de</strong> l’irrigation, équipem<strong>en</strong>t sanitaire croissant <strong>de</strong>s foyers, pratiques <strong>de</strong>s loisirs aquatiques,<br />
embellissem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s villes (jardins, fontaines, etc.). La consommation d’eau progresse <strong>de</strong> 2,5% par an <strong>en</strong>viron.<br />
L’agriculture tunisi<strong>en</strong>ne est la plus grosse consommatrice d’eau (80% du pot<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong>viron) : 20%<br />
assure donc les besoins domestiques et industriels, ou touristiques. 85,3% <strong>de</strong>s foyers tunisi<strong>en</strong>s sont raccordés<br />
au réseau public géré ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t par l’ONAS et la SONEDE. Le taux d'approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> eau<br />
potable <strong>en</strong> milieu rural tunisi<strong>en</strong> s'est élevé à 83% <strong>en</strong> 2002 contre 33% <strong>en</strong> 1988 ; il y a donc progression<br />
dans l’accès à l’eau. Le croquis à réaliser à partir du site <strong>de</strong> l’ONAS n’indique <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> un niveau d’accès<br />
à l’eau ; seulem<strong>en</strong>t un accès à l’eau délivré par l’ONAS. Il semble qu’au sud, la SONEDE soit plus<br />
implantée. Toutefois la carte r<strong>en</strong>d bi<strong>en</strong> compte <strong>de</strong>s inégalités spatiales ; les régions les mieux<br />
équipées se situant dans et aux abords <strong>de</strong> la dorsale.<br />
Nous pouvons aussi opposer la consommation urbaine (plus <strong>de</strong> 110 litres/an/hab) et rurale (50l/an/hab). Un<br />
tunisi<strong>en</strong> dispose d’<strong>en</strong>viron 450m 3 /an contre 10 fois plus pour un français.<br />
La carte du réseau <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>nine nous appr<strong>en</strong>d ainsi que 53,5 % <strong>de</strong>s 101 forages <strong>en</strong><br />
exploitation sont <strong>de</strong>stinés aux usages non agricoles et que les nappes profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ce gouvernorat <strong>en</strong> 2002<br />
sont d’abord à usage urbain (72,9 %) puis agricoles (17,4 %) et <strong>en</strong>fin touristique (9,3 %). <strong>Les</strong> transferts d’eau<br />
<strong>de</strong>puis les <strong>de</strong>puis les nappe <strong>de</strong> Zeuss‐Koutine (au Sud <strong>de</strong> Mareth) et celle <strong>de</strong>s Grès du Trias (à l'Ouest <strong>de</strong><br />
Mé<strong>de</strong>nine) <strong>de</strong>sserv<strong>en</strong>t les stations <strong>de</strong> Zarzis et Jerba. Cette carte rejoint celle <strong>de</strong>s transferts est‐ouest qui<br />
concerne le sud.<br />
L’essor urbain et touristique <strong>de</strong> la Jaffara remet <strong>en</strong> cause la gestion tribale <strong>de</strong> l’eau et l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong>s<br />
« jessour » (bassins qui capt<strong>en</strong>t les eaux <strong>de</strong> ruissellem<strong>en</strong>t. La question <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale, qui a <strong>de</strong>s dim<strong>en</strong>sions<br />
politiques aussi, peut être posée et mise <strong>en</strong> relation avec la désertification.<br />
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