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Untitled - OLFACTIVE STUDIO | OLFACTIVE STUDIO

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massimo<br />

vitali<br />

Massimo Vitali naît à Côme en Italie en 1944.<br />

Il étudie la photographie à Londres<br />

au London College of Printing. Il commence par le photojournalisme au début<br />

des années 60, collaborant à de nombreux magazines et agences en Italie et en Europe.<br />

Il devient un photographe engagé.<br />

Au tournant des années 80, il doute de la capacité de la photographie à retranscrire<br />

les subtilités de la réalité et décide de changer de carrière : il devient cinéaste<br />

pour la télévision et le cinéma. Mais il poursuit ses recherches artistiques photographiques.<br />

En 1995, il commence sa série des photos de plage. Il observe ses congénères<br />

avec attention à la lumière des changements politiques de l’Italie.<br />

Il dépeint une vue aseptiséeà la fausse beauté cosmétique<br />

et un conformisme rigide de la société.<br />

Il vit aujourd’hui entre Lucca en Italie et Berlin et sa notoriété n’a d’égale que le nombre<br />

de ses expositions : il expose régulièremnt dans le monde entier et ses œuvres font partie<br />

des fonds du musée Guggenheim de NY, de la Fondation Cartier à Paris,<br />

et de la collection personnelle de stars américaines comme Cameron Diaz.<br />

www.massimovitali.com<br />

lumière<br />

blanche<br />

Sous le soleil exactement.<br />

La lumière blanche est l’expérience d’un éblouissement.<br />

D’une saturation.<br />

Zénithale, paroxystique, elle donne au monde<br />

un éclat irréel, une aura lactée, et aux contours, l’attrait d’un mirage.<br />

Elle survient en plein été, sur une côte italienne. Et surprend les corps,<br />

saisis sur cet iceberg laiteux, par sa densité d’écume<br />

et son enveloppante immatérialité.<br />

Un ciel éclairé par le Dieu Néon diffuse une lumière unique,<br />

indéchiffrable, cosmétique. Son rayonnement aveuglant recouvre<br />

le paysage d’un mince glacis, révèle une étrange harmonie, abroge<br />

les distances et modifie la perception. Plus loin, plus proche. On brûle,<br />

on refroidit. Elle aime le chaud-froid, et que s’insinue le trouble.<br />

La mer est indissociable de la puissance d’évocation de la lumière<br />

blanche. Étendue buvard, elle absorbe son ardeur, sa chaleur.<br />

C’est le feu sous la glace.<br />

Cette chaleur qui peut faire froid dans le dos, sa capacité à amplifier<br />

la qualité sensible des choses et des êtres, de les rendre plus présents,<br />

contraste avec le froid des écrans blancs de nos cinémas intérieurs.<br />

La rétine baignée de photons fait une mise au point bien à elle :<br />

affuter le regard pour plus de netteté, et se laisser leurrer par un voile<br />

à la blancheur aveuglante. Tout, à son contact, semble exacerbé,<br />

d’une rare acuité.<br />

C’est une lumière qui met en scène. Avec elle, le réel est surexposé,<br />

doué d’une beauté médiatique : son rayonnement est augmenté,<br />

comme si, en plein jour, les flashs d’un photo call<br />

crépitaient sans cesse.<br />

Ils vous sont destinés.<br />

Il est midi à jamais et vous êtes en pleine lumière. Captif volontaire<br />

des clichés de Massimo Vitali, qui traquent sans cesse le mystère<br />

de ces ondes fascinantes depuis des plages de temps.

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