STREITKRÄFTE Acrobatique. Les interventions soumises à des conditions particulières exigent le maximum <strong>du</strong> pompier. formations sont entrées dans l’ordinateur <strong>du</strong>rant la conversation téléphonique. L’ordinateur localise alors immédiatement le centre de secours le plus proche. Les sapeurs-pompiers de Bitche doivent intervenir. À peine quatre minutes après le début de la conversation, le son strident des sirènes retentit déjà à Bitche. Le véhicule des pompiers part au secours de la blessée avec une équipe de trois personnes. Mais l’adjudant-chef Roland Brun et ses camarades <strong>du</strong> centre opérationnel ne s’occupent pas que des appels d’urgence. Il est également de leur ressort de coordonner les interventions, d’envoyer des renforts et de décider de la nécessité de faire appel à des forces civiles externes. En règle générale, environ 75 % des interventions sont destinées aux premiers secours aux blessés. Le reste est réparti entre des interventions de reconnaissance et de recherche, des accidents de la route et des interventions en rapport avec le gaz, l’eau ou l’électricité. Les incendies, représentant 4%, sont relativement rares. Dans des cas extrêmes, un état-major de crise, chargé de coordonner le travail des sapeurs-pompiers, des forces civiles, de la Sécurité civile (comparable au technischer Hilfsdienst, à la différence qu’il s’agit, là aussi, de personnel militaire) et des forces armées traditionnelles, peut être formé en 20 minutes. Sachant que Paris dispose de deux aéroports internationaux et 111 gares et que la ville constitue un nœud routier et autoroutier avec non moins de 35 000 kilomètres de voies orientées vers toutes les directions <strong>du</strong> pays, les responsables veulent être préparés à toutes les éventualités. Après les attentats terroristes <strong>du</strong> 11 septembre 2001, la BSPP s’est vue attribuer des tâches supplémentaires liées par exemple à la lutte contre des incidents ou des attentats nucléaires, biologiques ou chimiques. Nous poursuivons notre chemin vers la 5 e compagnie de la BSPP qui est, elle aussi, implantée à Champerret. Le capitaine Didier Lux (34), adjoint <strong>du</strong> commandant de compagnie, nous accueille dans son centre de appel où deux sapeurs-pompiers sont de permanence jour et nuit. Avec un effectif de 250 personnes, la 5 e compagnie est équivalente aux vingt-trois autres compagnies de la Foto: bspp BSPP, explique le commandant de compagnie. Lui et ses hommes doivent s’occuper d’environ 800 000 habitants. Le parc de véhicules et l’équipement correspondent à ceux des sapeurs-pompiers civils aussi bien français qu’allemands. Tout est là, de la petite ambulance au grand camion équipé. Le grand nombre de petits véhicules de type Renault Kangoo est particulièrement frappant. Ils sont destinés à des interventions d’envergure minimale réalisées en binôme. « Mais les pompiers de Paris en effectuent énormément », souligne le capitaine Lux en soupirant. Étant donné que les pompiers ont un statut militaire, leur interventions sont toujours gratuites pour les Parisiens. Et pour cela, en cas de rupture de la canalisation, ils préfèrent appeler la BSPP plutôt que d’être obligés de payer un plombier. Le capitaine Lux le prend avec humour : De cette façon, ses hommes ont au moins un entraînement régulier et ne s’ennuient jamais. En parlant d’entraînement et de formation: Tous les pompiers de Paris ont un statut militaire et donc les mêmes droits et devoirs que leurs camarades en uniforme vert servant dans d’autres unités des forces armées. Toutefois, il existe des particularités. En effet, l’ensemble de la formation théorique et pratique, à l’exception des différents cours de franchissement de grade, se déroule dans la capitale. La partie militaire se limite à une formation de base de deux mois ; pour le reste, les pompiers de Paris suivent la formation spécifique au métier de pompier. Seulement une partie des officiers doit se préparer, à l’École d’application <strong>du</strong> génie à Angers, également à des affectations purement militaires, comme par exemple celle en tant que commandant de compagnie. On distingue les officiers d’armes de Saint-Cyr, » Mon cœur bat pour les pompiers, car le résultat de notre travail se présente tous les jours devant nos yeux. Capitaine Didier Lux (34), Adjoint <strong>du</strong> Commandant de la 5 e compagnie de la BSPP n’assumant, en règle générale, qu’une affectation intérimaire de quatre ans chez les pompiers, les officiers sous contrat (15 ans d’engagement) et les officiers de l’École militaire interarmes. Ces derniers se rapprochent le plus des officiers techniciens allemands. Malgré tout le professionnalisme dont les sapeurs-pompiers font preuve, la formation linguistique est reconnue comme un point faible. Après tout, rien que le nombre de touristes que Paris accueille tous les ans s’élève déjà à 28 millions. La ville compte parmi les destinations touristiques les plus prisées <strong>du</strong> monde. En matière de langues étrangères, les pompiers de Paris doivent cependant se fier à leurs connaissances scolaires ou suivre une formation à titre privé. La formation linguistique dans le cadre <strong>du</strong> service n’existe pas. Cela est peut être dû au fait que les pompiers sont peu demandés « hors zone ». Des missions militaires à l’étranger constituent pour le pompier de rares exceptions, affirme le capitaine Lux. Seules les Saint-Cyriens, comme il appelle les officiers d’armes, y sont régulièrement impliqués. Avant un tel engagement, ils rejoignent des unités » Déjà petit garçon, je voulais devenir pompier. À Paris, la seule possibilité est l’armée. Caporal Mounchem Lamour (25), 5 e compagnie de la BSPP traditionnelles <strong>du</strong> génie et deviennent ainsi des militaires au sens propre <strong>du</strong> terme. Mais aucun pompier de Paris ne peut complètement exclure une participation à ce genre de missions à l’étranger, explique le capitaine Lux. Il dit se donner corps et âme à la BSPP et moins à la partie militaire. D’autres pompiers Journal. Allo Dix-Huit de Pompiers que nous rencontrons nous donnent la même impression. Pompiers de Paris de tout leur cœur. Le fait d’être militaire n’a malheureusement pas pu être évité en raison <strong>du</strong> statut particulier de Paris. Mais ce n’est pas pour autant que les camarades de la BSPP prennent de grands airs – y compris face à leurs camarades des sapeurspompiers civils implantés en dehors de la Capitale. « Nous ne sommes pas une élite et faisons, en principe, la même chose que nos collègues civils », affirme le sergent Sébastien Perrin, « toutefois nous avons, en règle générale, plus d’expérience ; mais ceci tient plutôt aux conditions particulières et à la fréquence des interventions à Paris. » Une certaine fierté résonne dans la voix <strong>du</strong> jeune pompier de 27 ans. Et pour cause. Le bilan des prestations de la Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris est tout autre que simplement présentable. Dans la seule année 2006, les pompiers de Paris ont effectué environ 437 000 interventions sur le territoire de la ville. A notre départ, le caporal Brugalay nous souhaite « Bonne route et à bientôt !». Ensuite, il se précipite sur le parvis de la caserne où attendent déjà plusieurs dizaines de pompiers. Un exercice à grande échelle est prévu pour cette nuit. Un pompier de Paris ne connaît aucun répit. Torsten Stephan Appel d’urgence Tous les appels d’urgence en provenance de Paris arrivent au centre opérationnel Foto: bspp Foto: Andreas Beu (3) Tour Eiffel. Des interventions dans des lieux particuliers exigent aussi un entraînement particulier ● Historique. Les racines militaires des Pompiers de Paris remontent à Napoléon Bonaparte en personne. Celui-ci met en place par décret impérial <strong>du</strong> 18 septembre 1811 un corps de sapeurs-pompiers pour la ville de Paris. Un terrible incendie le 1 er juillet 1810 à l’ambassade d’Autriche dans lequel périssent 10 personnes suite à la desorganisation des pompiers est à l’origine de cette décision. En créant ce nouveau bataillon placé sous l’autorité directe <strong>du</strong> ministre de l’Intérieur, Napoléon Bonaparte souhaite empêcher qu’un tel événement se repro<strong>du</strong>ise. www.pompiersparis.fr/recrutement/sapeurs-pompiers/ index ● Stationnement. La BSPP n’est pas seulement responsable de la zone urbaine de Paris, elle assure également la protection incendie <strong>du</strong> Centre spatial de la fusée Ariane en Guyane française, <strong>du</strong> Centre d’essais des Landes au sud de Bordeaux et d’un site d'extraction de gaz naturel situé à Lacq Artix dans les Pyrénées. Certain pompiers sont mutés pour une <strong>du</strong>rée de quatre ans dans ces endroits respectifs et reviennent à Paris à l’issue de cette période. http://de.wikipedia.org/wiki/Centre_Spatial_Guyanais ● Effectifs. La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris compte quelque 8080 membres, dont 304 officiers et 1264 sous-officiers. 56 médecins viennent s’y ajouter. Les restant hommes et femmes restants sont des militaires <strong>du</strong> rang. ● Formation. Au cours des deux premiers mois, les futurs pompiers effectuent une formation militaire et technique de base au Centre d’instruction des sapeurs-pompiers (CIR), laquelle est directement suivie d’un apprentissage de quatre mois dans un centre de secours de la ville. La dernière étape est une spécialisation de deux mois sur le plan technique et au niveau des missions sauvetage ou extinction. La formation militaire spécifique est dispensée au sein des écoles d’application, telles que l’École d’application <strong>du</strong> génie. 150 Y. 03/2007 Y. 03/2007 151
Generalinspekteur Werte kennen und verteidigen Frankreich Bündnispartner und Mittelmacht Brandbekämpfer Die <strong>du</strong>rch das <strong>Feu</strong>er gehen D-54592 – März – 2007 – 3,10 € BeNeLux 3,60 € Österreich 3,50 € Schweiz 6,10 sfr Das neue Beurteilungssystem Erklärt Y. Magazin der Bundeswehr POSTER Foto: bspp/Julien Pichot