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la nouvelle TV Gay
Propos recueillis par F. Mobihan
Il y a quelques semaines se tenait à paris le SIGL (Salon
International Gay et Lesbien), lʼoccasion dʼun premier contact avec
la communauté LGBT pour une toute nouvelle télé gay : PublicG.TV.
Lʼéquipe de cette dernière a su créer la surprise et attirer vivement
lʼattention des visiteurs du salon. Alors une nouvelle chaîne télé
accessible à tous via Internet, “Kézako” un nouveau concept
Il y a trois ans, lors de la deuxième édition du salon gay, à lʼépoque
Rainbow Attitude, Pink TV, elle aussi, présentait son acte de naissance.
Sauf quʼà la démesure et au luxe dʼun méga stand très “grande
dame” en 2004, le stand version 2007 pouvait faire pitié. Eh oui, entretemps
la grande chaîne gay a fini sa course en robinet à films X
(N.D.L.R. : pour lʼanecdote, au SIGL le X du nouveau logo de Pink X
était fabriqué en sparadrap ! Grandeur et décadence quand tu nous
tiens…).
A lʼinverse, la première apparition de PublicG.TV au salon 2007 a joué
la carte du raisonnable et de la proximité.
Reste à savoir sʼil existe un public pour ce type de programme Cette
nouvelle chaîne est-elle viable
Décodage de PublicG.TV pour LOM avec Emmanuel Faure, directeur
de la chaîne.
Comment est née lʼidée de PublicG.TV et qui en est à lʼorigine
Lors du premier festival parisien de théâtre gay et lesbien, en avril 2007, jʼétais co-programmateur de celuici
et jʼai rencontré FredʼAnge qui était animateur de radio et membre du jury. Au départ, un peu comme un
jeu, nous avons créé la chaîne du festival et puis une fois celui-ci terminé, nous avons été demandés un
peu partout pour faire des reportages. Nous avons alors créé une version pilote de PublicG. C'est ainsi que
l'aventure a commencé.
PublicG.TV, cʼest gratuit
C'est en effet une chaîne gratuite. Nous pensons que nous devons essayer de toucher le plus grand nombre
de personnes et je ne pense pas que les gens aient envie de nos jours de souscrire un abonnement
de plus, ou alors pour des services vraiment “premium”.
Portez-vous une analyse sur lʼéchec Pink TV
Ils avaient peut-être besoin de trop dʼabonnés pour atteindre le point dʼéquilibre. Pink a aussi engendré
beaucoup de déceptions parce que les gens y avaient mis beaucoup trop dʼattentes et dʼespoirs. Ce n'était
peut-être pas la bonne chaîne au bon moment.
Quel public espérez-vous rencontrer
A la base, je crois que lʼon a envie de faire une chaîne de télé qui nous ressemble et qui soit loin des
clichés. Fred et moi sommes très différents dans nos goûts et notre parcours, ce qui permet de produire
des émissions extrêmement différentes.
Nous avons, de plus, un amour commun pour la création et la liberté et nous espérons le transmettre dʼune
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part aux gens qui travaillent avec nous et dʼautre part à nos “webmatteurs”. J'aimerais que notre public ressemble
aux gens qui font la chaîne, cʼest-à-dire un public extrêmement varié dans leurs goûts, un public
qui a des envies et qui le fait savoir. Pour l'instant nous avons reçu beaucoup de mails d'encouragement
ce qui nous fait énormément plaisir !
Pouvez-vous nous en dire plus sur les programmes de PublicG.TV
On peut voir des émissions sur lʼactualité culturelle (cinéma, théâtre, concerts, comédies musicales, littérature,
mode), des talk-shows, des interviews, des émissions sur les associations, les médias, des fictions…
On n'oublie pas les lesbiennes avec des émissions comme “Eh ! Les filles”. A l'heure actuelle, il y
a beaucoup de rediffusions et nous essayons de stabiliser notre grille de programmes ce qui prendra
encore quelque temps. Nous voulons être à l'écoute de nos “webmatteurs” et affiner les émissions. Une
chaîne gay, pour moi, cʼest simplement regarder les choses à travers un prisme légèrement différent des
autres chaînes qui regardent les choses avec un regard surtout hétérosexuel. Cʼest aussi mettre en avant
les infos et spectacles qui touchent plus les gays et lesbiennes.
A part ça, cʼest une chaîne généraliste libre qui peut être regardée par tous de la même manière quʼune
chaîne à majorité hétérosexuelle peut être regardée par des homos.
Les régions auront-elles une place dans votre dispositif
Nous aimerions beaucoup arriver à tisser un réseau régional qui pourrait être constitué de magazines,
associations ou simplement de “webmatteurs”. Ce n'est pas en étant à Paris que nous arriverons à parler
de l'actualité des régions. Il est évident que nous n'avons pas les moyens de France 3 pour créer des
antennes locales mais avec de la bonne volonté et internet, je pense que nous pouvons mettre au point un
système participatif efficace. D'ailleurs si vos lecteurs ont des propositions ou des idées, qu'ils n'hésitent
pas à nous écrire à contact@publicg.com
Quelle évolution souhaitez-vous pour lʼavenir de PublicG.TV
L'évolution logique c'est produire de plus en plus d'émissions qui soient de mieux en mieux ! C'est aussi le
développement du site avec des fonctionnalités interactives inédites : la plate-forme technologique que
nous utilisons a été spécialement conçue pour nous et réserve pas mal de surprises. Ensuite, à plus long
terme, nous sommes sur des pistes pour passer sur des bouquets dans quelques mois. Enfin, ce que l'on
peut souhaiter, c'est de continuer à s'amuser et arriver à se réinventer sans cesse.
Pour recevoir les programmes de PublicG.TV : www.publicg.tv
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