Mise en page 1 - Rosny sur Seine

le dossier
La Seine
Un axe économique,
ludique et militaire !
La Seine, entre
Fleuve navigable, la Seine a été de tout temps un axe
économique important entre la mer et la région capitale.
A l'échelle de Rosny, le bac entre Rosny et Guernes a
permis de 1870 à 1964 une liaison régulière avec la
rive droite. D'ailleurs, rue de Guernes, une plaque
directionnelle indique « Guernes : 1,3 km ». C'est vrai…
mais par la Seine ! Son histoire a été contée dans le
livre de Jean-Paul Landrevie, dont Le journal de Rosny
n°118 de juillet 2012 a publié des extraits.
L'entreprise de charpente Leduc avait aménagé un
débarcadère pour le bois qui arrivait par la Seine et
rejoignait l'usine située à l'emplacement du chantier
« Grand place », par un petit train de wagonnets qui
débouchait à hauteur du 22 rue Nationale.
Un ponton équipé d'une grue servait également au
débarquement de pierres extraites d'une carrière située
en aval du barrage de Méricourt.
Avant la construction d'un lavoir municipal rue Dethan,
la Seine était aussi le rendez-vous des lavandières qui
venaient jouer du battoir et échanger les derniers
potins du pays.
Avant-guerre, les bords de Seine accueillaient les mois
d'été une baignade, avec des planches en gradins sur
20 mètres de berge, un tremplin, deux cabines de déshabillage
et trois passerelles délimitant la zone de
baignade dans le fleuve. Nombre d'anciens rosnéens
ont appris à nager et obtenu leur brevet de natation
ici. Un club de natation organisait chaque année une
fête de la baignade. Cette histoire a été racontée par
Roland Guinet dans son ouvrage « C'était Rosny, village
de mon enfance » (voir « Le Journal » n°46 janvier
2006). Voici un document extrait de son livre.
Aujourd'hui, l'emplacement du bac sert à la mise à l'eau
de bateaux pour des activités de loisirs nautiques.
Un événement historique
Sans remonter aux invasions normandes et à l'occupation
anglaise, la Seine a joué un rôle sur le plan
militaire. L'ancien château médiéval, que Sully a fait
détruire, situé en bord de Seine marquait une frontière.
Dans la période contemporaine, l'histoire de la
deuxième guerre mondiale est passée à Rosny. C'est
au niveau du bac que l'armée américaine du général
Patton a réalisé le premier franchissement de la Seine
le 20 août 1944, en construisant en un jour un pont
flottant de 250 mètres, sur lequel un défilé de matériel
militaire allait passer pendant trois jours. Cet événement
historique a été évoqué dans « Le Journal de
Rosny » n°30 et 31 de juillet et septembre 2004, à l'occasion
du 60 e anniversaire de la Libération du Mantois.
Cette vue de Seine, photo de Jean-Pierre Gilson, a illustré la carte de voeux de Rosny cette année
Parfois, certaines vérités sont tellement évidentes
que nous les prenons pour acquises.
N
Notre commune est une ville du fleuve, son identité
est intrinsèquement liée à celle de la Seine. En conséquence,
il paraît évident que des projets nationaux,
bâtis autour de cet axe naturel majeur puissent inclure
notre territoire : celui de notre ville et celui de notre
agglomération plus généralement.
Et pourtant c'est un combat de tous les instants pour
assurer notre participation aux projets phares d'aménagement,
de développement économique, d'environnement…
Au premier rang de ces projets, il y a celui de l'axe
Seine. Dans le sillon de la dynamique impulsée par le
Grand Paris et le scénario tracé par l'architecte Antoine
Grumbach 1 , les élus locaux des deux régions Normandie
et de l'Île-de-France se sont emparés du besoin de
faire travailler ensemble le bassin parisien avec son
débouché naturel, l'estuaire de la Seine. Point central
de cette démarche territoriale : la vallée de la Seine
dont font partie la Communauté d'agglomération de
Mantes-en-Yvelines (CAMY) et Rosny-sur-Seine.
L’axe Seine
L'axe Seine, sous des dehors institutionnels assez abscons,
est fondamental pour notre territoire : à la clé,
ce sont des transports, de l'activité économique, donc
des emplois, davantage de moyens pour nos services
publics, etc.
La Vallée de la Seine, adossée au Grand Paris et ouverte
sur sa façade maritime représente un tiers du PIB
national, 15 millions d'habitants, plus de 7 millions
d'emplois, dont 20 % des emplois industriels, ce qui
en fait le premier bassin industriel français. Elle
regroupe aussi plus de 40 % des chercheurs du pays,
3 pôles de compétitivités mondiaux et 7 à vocation
mondiale. Il est donc essentiel aux intérêts communaux
et d'agglomération de défendre notre place au
sein de cet espace.
Chose faite régulièrement par les collectivités terri-
toriales et les acteurs de l'OIN Seine Aval au sein des
réunions et ateliers organisés pour réfléchir collectivement
avec les régions voisines et préparer ensemble
l'élaboration d'un plan stratégique pour le territoire.
Le Maire de Rosny sur Seine est très présent et
participe activement à cette réflexion pour retrouver
le lien au fleuve et développer l'attractivité de l'espace
Paris Seine Normandie en insufflant des projets
qui témoignent de l'attractivité de ces sites pour la
qualité de leurs paysages, leurs fonctions de loisirs
mais aussi leurs liens avec l'économie productive.
Trois colloques relatifs à l'axe Seine, le premier au
Havre le 4 mai 2010, le second à Rouen le 23 mai 2011,
le troisième à Paris le 22 novembre dernier ont constitué
des étapes pour faire le point sur le travail de diagnostic
et de concertation réalisé.
Ces échanges entre territoires qui ne se parlaient pas
(assez) ont commencé à produire leurs résultats : les
ports du Havre, de Rouen et de Paris se sont regroupés
en Groupement d'Intérêt Economique, les agences
d'urbanisme ont produit plusieurs études communes
et les Chambres de commerce et d'industries normandes
et franciliennes ont lancé une démarche «
Paris Seine Normandie » autour de laquelle se fédèrent
les acteurs économiques qui sont les premiers à
avoir compris l'importance du fleuve.
Et de nouvelles avancées sont à surveiller de près : la
Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN), le canal Seine-
Nord-Europe, l'aménagement des berges du fleuve,
la promotion de l'attrait touristique du territoire…
Députée, Françoise Descamps Crosnier est attentive
à ce que la grande couronne francilienne ne soit pas
la grande oubliée de ces projets et des autres actuellement
menés en Île-de-France comme l'extension du
RER E (Eole) à l'Ouest.
Un territoire en mouvement
Dans cette dynamique, Rosny-sur-Seine porte plusieurs
projets ambitieux qui préfigurent l'avenir de la
région francilienne. L'éco-quartier fluvial commun avec
Mantes-la-Jolie, piloté par l'Etablissement public
d'aménagement du Mantois Seine Aval (EPAMSA),
s'inscrit très précisément dans cette optique. De son
côté, la CAMY prend sa part de l'aménagement de
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Le Journal de Rosny-sur-Seine / 123 / janvier 2013