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Le Parlement nigérien - Nigerdiaspora

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Nation<br />

Clôture de la première session extraordinaire 2012<br />

Discours prononcé par S.E.M. Hama Amadou,<br />

président de l’Assemblée nationale<br />

Excellence monsieur le Premier ministre,<br />

chef du gouvernement,<br />

Mesdames et messieurs les présidents<br />

des institutions de la République,<br />

Honorables députés, chers collègues,<br />

Mesdames et messieurs les membres<br />

du gouvernement,<br />

Excellences mesdames et messieurs<br />

les Représentants du Corps diplomatique<br />

et des organisations<br />

internationales,<br />

Madame la gouverneure de la région<br />

de Niamey,<br />

Monsieur le maire, président du<br />

Conseil de ville de Niamey,<br />

Messieurs les maires des arrondissements<br />

communaux de la région de<br />

Niamey,<br />

Mesdames et messieurs les représentants<br />

des partis politiques et de la<br />

société civile,<br />

Honorables chefs coutumiers,<br />

Respectables chefs religieux,<br />

Mesdames et messieurs, distingués<br />

invités,<br />

Tout d’abord, permettez-moi de<br />

vous remercier tous, au nom de<br />

l’Assemblée nationale, pour avoir<br />

répondu à notre invitation, en assistant<br />

à cette cérémonie de clôture des travaux<br />

de notre première session extraordinaire,<br />

au titre de l’année 2012.<br />

Cette session a duré quinze (15)<br />

jours, et a permis à la représentation<br />

nationale d’examiner à travers des débats<br />

très critiques mais enrichissants,<br />

les textes que le gouvernement a bien<br />

voulu soumettre à sa sanction.<br />

Parmi ces textes, il me plait de citer,<br />

hors le projet de loi habilitant le gouvernement<br />

à prendre des ordonnances<br />

pendant l’intersession, les lois sur le<br />

deuxième collectif budgétaire et sur le<br />

conseil de la République.<br />

De même, nous nous sommes très<br />

longuement penchés sur le projet de<br />

code du travail, un texte on ne peut<br />

plus précieux, en ces temps modernes,<br />

qui est appelé à régir dorénavant les<br />

rapports entre employeurs et employés.<br />

Mais, au-delà de ces rapports, le<br />

nouveau code se distingue du précédent,<br />

surtout à travers les dispositions<br />

relatives au travail des enfants, ainsi<br />

que, les sanctions particulièrement<br />

lourdes qui y sont prévues, en cas de<br />

violation par quiconque des acteurs du<br />

monde du travail, des normes organisant<br />

l’emploi au Niger.<br />

Quant au projet de loi portant création<br />

d’un établissement public à caractère<br />

social dénommé « CARENI »,<br />

l’Assemblée nationale a préféré renvoyer<br />

l’examen de ce texte à la session<br />

d’octobre afin de permettre à la commission<br />

des Finances de procéder à<br />

une analyse minutieuse de son évolution<br />

financière dans le temps.<br />

Car en effet, l’autonomie de gestion<br />

envisagée par cette institution, si elle<br />

est souhaitable, n’en pose pas moins<br />

sur le plan de l’équilibre financier, des<br />

interrogations auxquelles il faut trouver<br />

des réponses aussi précises que<br />

convaincantes.<br />

C’est en effet le sort de plus de vingt<br />

mille retraités qui se joue avec l’adoption<br />

de cette loi.<br />

L’Assemblée nationale, consciente<br />

de ses responsabilités vis-à-vis de<br />

cette catégorie de nos concitoyens, réduits<br />

à ne compter sur aucune autre<br />

ressource que leur pension pour la majorité<br />

d’entre eux en tout cas, a jugé<br />

bon de privilégier la prudence par une<br />

analyse plus rigoureuse de la projection<br />

dans le temps, de l’équilibre financier<br />

de cette caisse autonome des<br />

retraités du Niger, sur laquelle se fonde<br />

beaucoup d’espoir.<br />

Mesdames et messieurs,<br />

Il me plaît particulièrement, à l’issue<br />

de la présente session qui s’achève,<br />

de relever, non sans fierté, le niveau de<br />

plus en plus élevé et la qualité des discussions<br />

au sein de notre hémicycle<br />

ainsi que la clairvoyance et la pertinence<br />

dont les honorables députés font<br />

de plus en plus montre dans le cadre<br />

de nos travaux.<br />

Cette belle évolution dans l’exercice<br />

de l’activité parlementaire contribuera<br />

assurément à renforcer la crédibilité de<br />

notre institution aux yeux de l’opinion<br />

publique nigérienne.<br />

Excellence, monsieur le Premier ministre,<br />

Mesdames et messieurs,<br />

Notre session a coïncidé avec le<br />

mois de ramadan, mois particulier à<br />

tous égards, tant du point de vue de<br />

nos dévotions envers le créateur, que<br />

du point de vue plus prosaïque du coût<br />

de la vie.<br />

En effet, il est de commune renommée,<br />

que la cherté de la vie a atteint,<br />

en raison du ramadan, des proportions<br />

hors de tout propos. C’est du moins la<br />

cause mise en avant en cette période,<br />

même si nous suspectons, en ce qui<br />

nous concerne, un fondement plus<br />

structurel à ce phénomène.<br />

La spéculation sur les prix et la<br />

flambée inflationniste qui en résulte, est<br />

en train de mettre ainsi l’écrasante majorité<br />

de nos concitoyens dans une situation<br />

où la précarité le dispute à<br />

l’anxiété permanente, pour la plupart<br />

des chefs de famille confrontés à des<br />

obligations d’un quotidien exigeant,<br />

que leur revenu, malheureusement, ne<br />

peut plus supporter.<br />

Pourtant, le gouvernement, très tôt,<br />

s’était évertué à anticiper les problèmes<br />

liés au carême, en défiscalisant<br />

la plupart des produits de première nécessité.<br />

<strong>Le</strong>s commerçants consultés, s’étaient<br />

même engagés à veiller, au maintien des<br />

prix de ces produits dans les limites,<br />

aussi bien du raisonnable que de l’esprit<br />

de solidarité nationale, dupant de cette<br />

façon sans vergogne la borne foi des<br />

gouvernants.<br />

<strong>Le</strong> parlement nigérien N° 004 - Septembre 2012 29

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