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evue de presse<br />
nouvelle entité qui, pendant cinq ans, financera l’équipement des salles, grâce<br />
aux gains réalisés par les majors sur le nombre de copies. Un marché pilote<br />
sera testé en 2006 et dès 2007, la transition vers le numérique s’effecuera zone<br />
géographique par zone géographique, afin de ne pas créer de distorsions de<br />
concurrence.<br />
(...) Avec le passage au numérique, les professionnels français du cinéma<br />
redoutent aussi une remise en cause du cycle d’exploitation d’un film sur<br />
différents supports : d’abord la salle, puis les télévisions payantes, le DVD, etc.<br />
Dans la mesure où le tout-numérique facilite le piratage, certains Américains,<br />
comme le nouveau président de Disney, Robert Iger, militent en faveur d’une<br />
sortie simultanée d’un film en salles et en DVD. Hypothèse vigoureusement<br />
rejetée à Beaune par les Européens. Enfin, il a été question des avantages du<br />
numérique pour les réalisateurs. Pour l’américain Le Vor Burton, « ce n’est<br />
qu’un outil de plus ». Claude Miller semble plus convaincu.<br />
Il a tourné depuis 1998 trois films en numérique :« La Chambre des magiciennes,<br />
une commande d’Arte, m’a permis de réaliser avec un tout petit budget un film<br />
qui, vu l’aridité du sujet – trois femmes dans une chambre d’hopital – n’aurait<br />
jamais trouvé de financement », dit-il, en ajoutant que ce film a été exploité en<br />
salles après sa diffusion télévisée. « Pour Betty Fisher, j’ai fait un plan dans un<br />
train en quatre heures, ce qui aurait pris trois jours en 35mm, dans un décor en<br />
studio. » Conscient que cette technique lui permet de se consacrer davantage<br />
à la direction d’acteurs, il a ensuite réalisé en 2001 La Petite Lili en HD : ce choix<br />
a réduit le devis de 20% et le tournage a tenu en trente-cinq jours – au lieu de<br />
cinquante prévus avec une caméra analogique. » (Nicole Vulser)<br />
Le Monde, 25 octobre 2005<br />
Dans l’American<br />
Cinematographer<br />
de novembre 2005, un<br />
article intitulé Filming<br />
Under Fire in the West<br />
Bank et consacré à Antoine<br />
Héberlé à propos de<br />
Paradise Now<br />
A lire dans Positif n° 536 d’octobre 2005 un dossier sur Orson Welles<br />
d’où nous tirons un extrait d’un article de Priska Morrissey sur un film<br />
inachevé – Le Marchand de Venise – commande de la chaine CBS qui se<br />
retira du projet. Priska poursuit à grandes enjambées son immersion<br />
passionnée et pertinente dans l’univers des images et de la lumière au<br />
cinéma. Après être revenue sur les rapports de Welles avec l’oeuvre de<br />
Shakespeare puis sur la genèse du Marchand de Venise, Priska aborde le<br />
travail en couleurs de Welles après Une histoire immortelle (photographié<br />
par Willy Kurant, ndlr) : « Etablir un lien avec Turner revient à penser les<br />
images du Marchand de Venise non plus comme du noir et blanc colorié<br />
artificiellement, mais comme de la couleur devenue lumière. Finalement,<br />
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