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L’ÉCRAN

L'ÉCRAN de la Fédération française de cinéma et vidéo revue trimestrielle

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Ressources<br />

Comment concilier la stabilité des images<br />

et la prise de vues en mouvement<br />

En cinéma la stabilité des images a toujours<br />

nécessité l’emploi d’un support de caméra pouvant<br />

être associé à des dispositifs permettant d’introduire<br />

du mouvement de caméra lors des prises de<br />

vues. Ce fut le cas avec les chariots à roues supportant<br />

l’opérateur (dollies), ou les chariots<br />

montés sur rails permettant d’accompagner des<br />

déplacements d’acteurs par exemple (travellings).<br />

Seuls les studios pouvaient adjoindre des équipements<br />

encore plus lourds comme les grues sur lesquelles<br />

l’opérateur était assis à l’avant tandis que<br />

des accessoiristes agissaient sur des contrepoids à<br />

l’arrière. Le cinéma familial d’amateur avec ses<br />

caméras légères utilisées sans support de caméra<br />

se distinguait du cinéma professionnel par l’instabilité<br />

des images résultant d’une mauvaise tenue<br />

des appareils mais aussi par la capacité offerte à<br />

l’amateur de se déplacer comme bon lui semblait,<br />

caméra au poing, pour suivre une action en plan<br />

séquence. Stanley Kubrick a utilisé pour la première<br />

fois un système révolutionnaire dans le film<br />

Shining : il s’agissait du steadicam. L’opérateur<br />

muni d’un harnais et d’un bras articulé relié à la<br />

caméra pouvait grâce à des suspensions de cardan,<br />

se déplacer en courant tout en captant des<br />

images parfaitement stables. Les films d’action, où<br />

le spectateur par le mouvement de la caméra<br />

semble participer lui-même aux péripéties du film,<br />

vont faire grand usage de stabilisateurs variés et<br />

sophistiqués.<br />

Avant de filmer : disposer d’un<br />

matériel de prises de vues avec un<br />

bon stabilisateur<br />

Les appareils photo numériques et les caméscopes<br />

sont équipés de stabilisateurs d’images<br />

incorporés. Il faut s’assurer qu’il s’agit de stabilisateurs<br />

optiques nettement supérieurs en principe<br />

à la stabilisation numérique.<br />

On pourra tester la fiabilité de la stabilisation en<br />

filmant sans accessoire en marchant par exemple.<br />

On se rendra vite compte qu’il est indispensable de<br />

créer des points de contacts entre l’opérateur et<br />

son corps : coudes serrés sur le buste, tenir l’appareil<br />

à deux mains, éviter tout mouvement de<br />

rotation latéral du poignet supportant le poids<br />

principal, trouver une démarche souple qui suppose<br />

un certain entrainement.<br />

L’Olympus OM-DE-M5 Mark II qui, non seulement permet de filmer<br />

sous la pluie, dispose d’un stabilisateur étonnant sur cinq<br />

axes lui permettant de filmer l’action en tenant l’appareil dans<br />

ses mains sans aucun accessoire particulier. Cette liberté de<br />

mouvement est un atout précieux pour l’opérateur. Disponible<br />

en mars 2015, autour de 1100$.<br />

Ci-dessous un extrait de film, The runner, qu’on peut voir sur<br />

YouTube https://www.youtube.com/watch?v=XJuKF5QvaAU#t=19<br />

L’Écran de la FFCV —18— n°108 mars 2015

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