Avant - Ibis Cycles

TEST
MOJO CARBON
que cela dérange vraiment, ces accessoires sont
très faciles à changer. C’est d’ailleurs ce que
nous avons fait pour la potence en plaçant un
modèle de 70mm pour une partie du test.
Neutre, la position semble permettre aussi bien
de pédaler et d’appuyer sur les pédales que de
dévaler les pentes les plus verticales.
Côté suspension, Ibis préconise un sag compris
entre 10 et 15mm selon l’usage que l’on
souhaite faire de la machine. Pour notre part, il
nous a semblé qu’avec 10mm on obtient un
excellent compromis pour à la fois exploiter tout
le débattement et garder une suspension discrète
dans les parties roulantes. Mais malgré ce
réglage typé «XC» (dixit le site Web du constructeur),
il ne faut pas se tromper sur la vocation
du Mojo. Comme tout vélo d’enduro, il n’est
pas fait pour sprinter. Par contre, il se montre vif
dans les changements de rythmes en descente
et quand la vitesse est déjà élevée. Par contre,
sur le plat, un zeste de pompage reste perceptible
et les relances, si elles ne peuvent pas être
qualifiées de laborieuses, ne sont pas très
vives.
Dans les montées techniques, l’avant assez
haut impose de bien plaquer le poids du corps
sur la roue avant pour éviter tout délestage. On
est surpris de ne pas rencontrer trop de pedalkickback
pour un 140mm alors que d’autres VPP
nous avaient laissés un moins bon souvenir sur
ce point. Bravo, d’autant que cela permet de
profiter pleinement de l’excellente adhérence de
la roue arrière, en permanence scotchée au sol.
Pour rouler sur des terrains variés, on joue souvent
du Propedal et, contrairement à beaucoup
de vélos, la position 3 (qui limite le plus les
oscillations à basse vitesse) est vraiment utile
et ne paralyse pas le travail de la suspension.
Elle limite juste le pompage et rend le vélo plus
agréable dans les portions roulantes sans se
montrer pénalisante dans les courtes descentes.
Soif de grands espaces
Lâchons donc les freins et libérons l’amortisseur
pour attaquer les descentes.
Immédiatement, on atteint des vitesses
inavouables et le gros point fort du Mojo se
révèle: sa stabilité. On est vraiment sur un rail
et on sent que l’on pourrait tout dévaler avec
lui. Le travail des suspensions est impérial et sa
géométrie le rend extrêmement sûr. Même dans
les drops off, on ne sent pas spécialement le
Rando
Rando Sport
Enduro
besoin de passer derrière la selle. La suspension
très progressive exploite toujours la course
nécessaire en fonction du relief. Elle n’arrive
jamais en butée tout en étant vraiment très efficace
sur les petits chocs. Les coups de raquette
sont inexistants et on goûte aux joies d’une
très grande onctuosité tant à l’avant qu’à l’arrière.
Un vrai régal dont profitera autant le randonneur
que le pilote expérimenté capable de
pousser n’importe quelle machine dans ses derniers
retranchements.
Par contre, s’il est très stable, sa maniabilité
n’est pas aussi parfaite. Le vélo nécessite d’être
un peu brusqué pour tourner serré ou à
basse vitesse. Là, un biker ayant un bon bagage
technique sera plus à l’aise car il faut accentuer
les mouvements et appliquer à la lettre
quelques principes de pilotage de base pour en
tirer le meilleur. On n’a clairement pas ici la vivacité
d’une machine de cross où un petit mouvement
place le vélo directement dans la bonne
trajectoire. Mais attention, ne croyez pas pour
autant que la direction soit pataude ou lourde.
Simplement, elle n’est pas aussi parfaite que la
stabilité. Dans les sentiers sinueux, le vélo se
montre d’ailleurs très agréable et bouger son
corps pour faire glisser l’arrière ou encore brusquer
l’avant devient un véritable petit jeu très
amusant et finalement pas bien compliqué. On
gagne aussi à abaisser la selle pour avoir un
comportement plus joueur et une tige de selle
réglable sera vraiment un upgrade intelligent!
Plus stable que maniable, très sûr, agréable
à piloter, à condition de le brusquer un peu,
l’Ibis est un vélo qui a besoin de grands espaces
pour s’exprimer. Plus la vitesse augmente,
plus il est agréable à piloter. Bref, cet oiseau-là
est fait pour les longues virées et les descentes
qui n’en finissent plus. Rares seront les reliefs
naturels qui lui feront peur, des hautes montagnes
à escalader aux gros rochers à jumper, faisant
de la simple vue du Mojo une véritable
invitation au voyage, lointain ou pas.
Confort, poids, rigidité, fonctionnement
des suspensions, look, finition
Centre de gravité très haut, maniabilité à basse vitesse
Pour qui ?
j
1.999 €
Cadre seul
11,835 kg
IBIS Mojo Carbon
CADRE
Taille du test Large
Entrejambe 82 cm
Autres tailles S, M, XL
Tubes carbone
Type VPP DW Link
Amortisseur Fox RP23
Débattement 140 mm
Réglages rebond/3 ProPedal
Poids 2.710 gr
FOURCHE
Modèle Fox 32 F 140 RLC
Fonctionnement air/huile
Réglages rebond/low compression/
threshold/lockout
Débattement 140 mm
Poids 1.770 gr
ROULEMENTS
Direction Cane Creek IS semi-intrégrée
Pédalier Shimano XT
ROUES
Roues Shimano XT XC (M 775)
Pneus Kenda Nevegal
Dual Compound 2.1’’
Poids Roue av.: 1.710 gr
Roue arr.: 2.150 gr
TRANSMISSION
Dérailleurs Av.: Shimano XT, top clamp
Arr.: Shimano XT Shadow
Manettes Shimano XT Rapid Fire
Manivelles Shimano XT, 175 mm
Plateaux 44/32/22
Roue-libre Shimano XT M 770, 11-34
Chaîne Shimano XT HG-93
FREINS
Modèle Shimano XT, 180/160 mm
PERIPHERIQUES
Potence Ibis alu
Cintre Easton Monkey Lite XC
Poignées LockOn
Selle San Marco Caymano Bilanciata
Tige de selle Easton EC 90 CNT, 31,6 mm
43
58
36
73°
Confort
Rendement
Maniabilité
Stabilité
(sans pédales)
59
111
Distribution
Belgique: Race Company 0033/4 90 04 46 60
France: Race Company 04 90 04 46 60
www.ibiscycles.com
Le biker à la recherche d’un VTT bon à tout faire,
léger, techniquement très évolué et capable de le
suivre partout, notamment à la montagne.
t médiocre - tt moyen - ttt bon - tttt très bon - ttttt excellent
82
71
56,5
33,5
13
69°
105