actualités COURRIER Les réservoirs au liquide b<strong>le</strong>uâtre… LE LUNDI 22 MARS dernier je ne travaillais pas, exceptionnel<strong>le</strong>ment. Le temps était agréab<strong>le</strong> et sec. Faisant <strong>des</strong> tâches ménagères et <strong>le</strong>vant <strong>le</strong> nez pour regarder à l’extérieur par la fenêtre, quel<strong>le</strong> ne fût pas ma surprise de voir deux personnes habillées comme <strong>des</strong> cosmonautes : un habit de protection intégra<strong>le</strong> à capuche, tout blanc, <strong>des</strong> lunettes de protection, <strong>des</strong> gants. Dans <strong>le</strong> dos <strong>des</strong> réservoirs p<strong>le</strong>ins d’un liquide b<strong>le</strong>uâtre, maintenus comme <strong>des</strong> sacs à dos par <strong>des</strong> sang<strong>le</strong>s, un long bec permettant de diffuser <strong>le</strong>dit liquide b<strong>le</strong>uâtre au pied <strong>des</strong> arbres de l’avenue et sur <strong>le</strong>s terre-p<strong>le</strong>ins faisant face à nos <strong>maison</strong>s. Horrifiée, j’ouvre ma porte, salue <strong>le</strong>s deux hommes et <strong>le</strong>ur demande pourquoi la commune, à l’heure où l’accent est mis sur <strong>le</strong>s métho<strong>des</strong> naturel<strong>le</strong>s et écologiques, se permet de diffuser dans nos sols <strong>des</strong> produits visib<strong>le</strong>ment toxiques à en juger par <strong>le</strong>urs mesures de protection. J’étais vraiment très en colère. Les deux agents m’ont dit que je n’avais qu’à m’adresser à la mairie d’où provenait cet ordre. C’est consternée que je <strong>le</strong>s ai regardés traquer et arroser minutieusement <strong>le</strong> moindre brin d’herbe verte, au ras de mon propre jardin, aux bords <strong>des</strong> trottoirs, sur <strong>le</strong> terre-p<strong>le</strong>in central de l’avenue et bien sûr entre <strong>le</strong>s arbres. Le soir même, <strong>le</strong> vent s’est <strong>le</strong>vé et une poudre b<strong>le</strong>uâtre s’envolait joyeusement vers nos narines, nos yeux, et que dire de mon petit chien qui lui marche au ras du sol ! Hasard <strong>des</strong> coïncidences : <strong>le</strong> soir Des Plainards mécontents de la RATP J’AI POUR HABITUDE DE DÉCORTIQUER LE JOURNAL de Saint-Denis chaque semaine, et cette semaine l’artic<strong>le</strong> sur la Porte de Paris en p<strong>le</strong>ine mue a retenu toute mon attention. <strong>La</strong> semaine dernière, <strong>le</strong> jeudi 2 avril <strong>le</strong> matin, nous avons eu droit à un embouteillage carabiné. Nous savons que <strong>le</strong>s choses ne peuvent pas se faire sans dou<strong>le</strong>ur, mais où <strong>le</strong> bât b<strong>le</strong>sse, c’est avec <strong>le</strong>s décisions prises par la RATP qui en rajoute. De quel droit ces Messieurs <strong>le</strong>s chefs décident de ne pas assurer aux habitants de la Plaine qui vont à Saint-Denis <strong>le</strong>ur retour sous prétexte de circulation chargée ? Lorsque nous disons qu’à la Plaine nous ne faisons pas partie de Saint-Denis, n’a-t-on pas raison ? Nous avons dû attendre 50 minutes à la mairie pour pouvoir revenir à la Plaine, <strong>le</strong>s bus s’arrêtant Porte de Paris. 42, bld Ju<strong>le</strong>s-Guesde 93200 SAINT-DENIS 01 48 09 91 36 ÉPINAY SUR SEINE SAINT-DENIS SAINT-DENIS 5’ gare SNCF, imm. 1970, 2 p., entrée, Centre, m° Basil., imm. brique et crépi, Résid. agréa. bien entret., fai. charges, séj., cuis., sde, wc, balcon, chauf. col., digic., 2 p. ref. neuf, fai. char., entrée, séj., chauf. gaz, agréa 3 p., 2 e étage, vue sur asc, gardien, vigil, t. b. état, à visiter !!! cuis. amé., ch., sdb, wc chauf. gaz ind. parc, doub<strong>le</strong> vitrage. 114 000 € 119 000 € 144 000 € SAINT-DENIS SAINT-DENIS SAINT-DENIS Place de la Résistance, imm. brique + Centre, pte résid., 4 ét., sécu., digi. + Centre, résidence de standing, 4 p., crépi, 4 ét., 3 p., entrée, séj., parquet inter., 3 p., entrée, séj., 2 ch., cuis., sdb, entrée, séjour + balcon, 3 chambres, et moulures, 2 ch., sde, wc, b. déco. wc, park. exté., t. propre, clair, calme. cave, parking sous-sol. 176 000 € 179 000 € 187 000 € STAINS PIERREFITTE PIERREFITTE Village, mais., 4 p., entrée, db<strong>le</strong> séj. 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Je découvre alors qu’il existe un système thermique utilisé par <strong>le</strong>s agents d’entretien et me dis que Monsieur <strong>le</strong> maire de Saint-Denis devrait bien, dans <strong>le</strong>s années à venir, en prendre de la graine. Pitié pour nos sols gavés de produits chimiques, pitié pour nous et nos animaux domestiques. Je profite de ce coup de gueu<strong>le</strong> pour attirer l’attention de la mairie et <strong>des</strong> services communaux de la voirie pour signa<strong>le</strong>r l’état déplorab<strong>le</strong> de la chaussée tout au long de l’avenue Romain-Rolland, je demeure au 60 et <strong>le</strong>s nids de pou<strong>le</strong> sont nombreux. Sylvie Besançon Nous avons joint l’unité territoria<strong>le</strong> de Plaine commune propreté au sujet du produit b<strong>le</strong>u employé. Il s’agit d’un désherbant homologué, répandu par un prestataire privé. <strong>La</strong> cou<strong>le</strong>ur b<strong>le</strong>ue, nous a-t-on expliqué, agit comme un coloriage, pour que <strong>le</strong>s techniciens ne repassent pas deux fois aux mêmes endroits. Les employés sont pareil<strong>le</strong>ment harnachés car ils manipu<strong>le</strong>nt <strong>le</strong>s produits toute la journée, nous a-t-on éga<strong>le</strong>ment expliqué. Quant au système thermique, il ne constitue pas non plus « la panacée écologique » dans la mesure où il consomme beaucoup d’énergie et d’eau. D.Sz Explication <strong>des</strong> chauffeurs : « L’ordre <strong>des</strong> chefs ». Prenez <strong>le</strong>s transports en commun nous dit-on. Al<strong>le</strong>z-y, vous serez servis, bravo ! Que fait Monsieur <strong>le</strong> maire pour ses administrés, après que la presse nous eut annoncé 9,8 % d’augmentation <strong>des</strong> impôts locaux. Après ça, vous avez <strong>le</strong> moral. J’aimerais, si c’est possib<strong>le</strong>, voir ceci dans <strong>le</strong> courrier <strong>des</strong> <strong>le</strong>cteurs dont je fais partie, car ce jeudi nous étions un paquet à protester à l’arrêt. Nous avons décidé que <strong>le</strong> bus dans <strong>le</strong>quel nous pourrions monter afin de rentrer à la Plaine, nous allions <strong>le</strong> prendre gratis et c’est ce que nous avons fait. Personne n’a payé son ticket. En espérant que vous ferez une petite place aux mécontents de la RATP. M me Chabin ILE SAINT-DENIS Prox marché, imm. brique, b. aspect, 3 p., entrée, séj., coin cuis. amén., sde, wc, 2 chambres, refait à neuf. 145 000 € EXCLUSIVITÉ SAINT-DENIS Centre, résid. b. stand. pier. tail<strong>le</strong>, rava., inter., 3 p., 67 m 2 , entrée, séj., sal., bal., ch., poss. 2 ch. vue sur jardin, sdb. 190 000 € STAINS Village, b. mais., 5 p., entrée, db<strong>le</strong> séj. 32 m 2 , cuis. équi., bur., wc, 3 ch., sde, wc, terr., jard., box, tb déco, pas travaux. 260 000 € Pour Mumia, voir Obama LA NOUVELLE EST TOMBÉE nous laissant sur <strong>le</strong> carreau, nous qui, depuis <strong>des</strong> années, réclamons la libération de Mumia Abu Jamal. Encore une fois, la justice américaine a rejeté la requête déposée par son avocat Robert Bryan qui demandait la révision de son procès. Nous sommes très déçus par cette décision prise par la Cour suprême <strong>des</strong> États-Unis, au mépris de la Constitution qui garantit <strong>le</strong> droit à un nouveau procès dès lors qu’il y a délit de racisme dans <strong>le</strong> choix d’un jury. Toutefois, nous ne perdons pas espoir car c’est Mumia lui-même qui nous donne la force de nous battre. Ces vingt-six années derrière <strong>le</strong>s barreaux à crier son innocence n’ont pas réussi à entamer <strong>le</strong> désir de vivre de cet homme sensib<strong>le</strong> et lucide sur <strong>le</strong>s affres du monde avec qui nous échangeons régulièrement. Il y a quelques semaines, il nous avait adressé un message vocal à travers un CD arrivé par Fedex, pour nous soutenir dans nos actions quotidiennes et saluer <strong>le</strong> travail entrepris par l’équipe du festival Est-ce ainsi que <strong>le</strong>s hommes vivent ?, organisée par <strong>le</strong> cinéma l’Écran, dont l’édition 2009 portait sur la Black revolution. Bien sûr, nous serons présents, <strong>le</strong> 22 avril à 18 h, au rassemb<strong>le</strong>ment SODIMMO EXCLUSIVITÉ SAINT-DENIS Centre, imm. pierre de tail<strong>le</strong>, digic., m° Basil. RER, train, tram, 3 p., entrée, séj. + balcon, 2 chambres, sde, wc, cave. 159 000 € EXCLUSIVITÉ SAINT-DENIS 7’ m° + RER, résid. + espa. vert, inter., 4 p., refait neuf, cuis. amé., séj. + bal., parquet, 3 ch., sdb, wc, parking s/sol. 225 000 € AUBERVILLIERS Mais. 4 p., entrée, cuis., séj., sde, wc, 3 ch, sdb, wc, s/sol total amén. en ch., gar., 2 voit. ds cour, terrain 195 m 2 . 344 000 € organisé place de la Concorde pour appe<strong>le</strong>r so<strong>le</strong>nnel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> président <strong>des</strong> États-Unis, Barack Obama, à ne pas laisser bafouer <strong>le</strong>s droits de l’homme dans son pays à propos de Mumia et à dénoncer la peine de mort, car cette sentence peut resurgir d’une minute à l’autre. Le 24 avril, Mumia aura 55 ans et un nouveau livre de lui sera édité. Nous penserons très fort à lui ainsi qu’à nos amis <strong>des</strong> comités de soutien américains que nous avons reçus à plusieurs reprises, notamment pour l’inauguration de la rue Mumia-Abu-Jamal, <strong>le</strong> 29 avril 2006, dans <strong>le</strong> quartier Cristino- Garcia. À la fin du mois, à Har<strong>le</strong>m, un grand rassemb<strong>le</strong>ment est prévu pour faire savoir à Barak Obama <strong>le</strong>s doléances de la communauté noire. Un moment sera consacré à Mumia. Nous aurions aimé y participer. Aujourd’hui, nous demandons aux élus de Saint-Denis, au député Patrick Braouezec et au maire Didier Paillard, à qui nous devons la dénomination de la rue Mumia à la Plaine, de sensibiliser <strong>le</strong>s élus de toutes <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s qui ont fait Mumia citoyen d’honneur pour se rendre en délégation à Washington et demander audience au président Obama. J.S. pour <strong>le</strong> Comité Mumia Saint-Denis DEPUIS 1984 SAINT-DENIS 5’ m° Université, petite copro. sur grand parc verdoyant, 4 p., 60 m 2 , chauf. individuel gaz, faib<strong>le</strong>s charges. 165 000 € SAINT-DENIS Université, mais. vil<strong>le</strong>, brique, bon état, entrée, séj., salon, cuisine, sdb, wc, 3 chambres, cour, sous-sol total. 222 000 € STAINS Le Globe, mais. 4 p., entrée, séj., cuis., 2 ch., sde, wc, comb<strong>le</strong> amén. 2 ch., s/sol total + cuis. d’été, grde p. poss. ch., gar. 2 voit., terrain 310 m 2 . 288 000 € Les fenêtres à guillotine de cette tour, côté cour, vont être restaurées. Côté rue, une bâche peinte sur la façade de la Maison <strong>des</strong> <strong>masques</strong> la représente tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> sera après travaux. Le très piteux état de cet immeub<strong>le</strong> classé, édifié au XVIII e sièc<strong>le</strong>, n’a pas dissuadé l’entreprenant groupe immobilier Saint-Germain de se lancer dans ce chantier herculéen, en vue d’y louer onze appartements. Inventaire <strong>des</strong> travaux. UNE FAÇADE digne <strong>des</strong> plus beaux immeub<strong>le</strong>s du quartier du Marais, imprimée grandeur nature comme un décor de théâtre. <strong>La</strong> bâche de chantier n’est pas bana<strong>le</strong>. Mais la bâtisse qu’el<strong>le</strong> dissimu<strong>le</strong> en la représentant fin rénovée n’a rien d’ordinaire. Communément appelée <strong>maison</strong> <strong>des</strong> <strong>masques</strong>, en raison <strong>des</strong> visages sculptés qui en ornent la façade, cet immeub<strong>le</strong> du XVIII e sièc<strong>le</strong>, sis 46, rue de la Boulangerie, devrait être livré à ses locataires en mars 2010. C’est du moins <strong>le</strong> pronostic de Carlos de Matos, PDG du Groupe Saint-Germain, société immobilière de Ferrières-en-Brie, qui l’a acquis en 2006. Pour la municipalité qui l’avait préemptée en 1991 et sitôt déclarée en péril, une tel<strong>le</strong> issue était inespérée. <strong>La</strong> restauration de cette bâtisse de deux étages, qu’el<strong>le</strong> avait dû étayer, était hors de portée <strong>des</strong> finances loca<strong>le</strong>s. Et <strong>le</strong>s investisseurs approchés avaient décliné l’offre. Un f<strong>le</strong>uron du patrimoine historique de la vil<strong>le</strong> était voué à disparaître. « <strong>La</strong> <strong>maison</strong> est mentionnée dans l’inventaire de l’abbaye de 1740 comme étant “récemment bâtie”, relève Michaël Wyss, de l’unité municipa<strong>le</strong> d’archéologie. El<strong>le</strong> a été construite peu avant <strong>le</strong> percement de la rue Gabriel-Péri, <strong>le</strong> long de la rue de la Boulangerie qui était alors l’axe principal. » En janvier 2006, la Vil<strong>le</strong> obtient son inscription à l’inventaire <strong>des</strong> Monuments historiques, comme mesure de sauvegarde contre toute démolition ou dénaturation. Grâce à l’entremise d’un notaire dionysien, Edmond Fricoteaux, « j’ai accepté de re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> défi par amour <strong>des</strong> vieil<strong>le</strong>s pierres », déclare M. de Matos, promoteur de logements neufs plutôt haut de gamme. Maître d’œuvre du chantier, Daniel Lefèvre, architecte en chef <strong>des</strong> Monuments historiques, veil<strong>le</strong> à une restauration à l’identique, élaborée avec <strong>le</strong>s expertises d’un bureau d’étude et d’un laboratoire, spécialistes du patrimoine. Première étape, la plus laborieuse, Les tomettes ont été récupérées et seront reposées sur <strong>le</strong>s nouveaux sols. plus près l’évacuation <strong>des</strong> gravats. Manoel Da Silva, directeur technique de l’entreprise généra<strong>le</strong> SBNI, en a compté « 22 bennes de 14 m 3 chacune ». « C’est <strong>le</strong> bâtiment <strong>le</strong> plus dégradé que j’ai jamais rencontré. Mais la structure est bonne. » Entre <strong>le</strong> savoir-faire <strong>des</strong> professionnels du bâtiment et <strong>le</strong>s exigences <strong>des</strong> spécialistes du patrimoine, « tout est dans <strong>le</strong> dialogue. On avance par petites parties », explique Jean-Frédérick Grevet, architecte du patrimoine, collaborateur de M. Lefèvre. « Ça va al<strong>le</strong>r assez vite » Parmi <strong>le</strong>s premières réalisations, <strong>le</strong>s « poutres » de béton coulées au sol pour consolider <strong>le</strong> bâtiment. El<strong>le</strong>s ont stabilisé la poussée <strong>des</strong> murs sur « la terre chargée d’eau », Dans la cave, piliers et murs ont été stabilisés par <strong>des</strong> « poutres » en béton. à la fois dans la cour intérieure, et dans la cave où el<strong>le</strong>s ont été insérées sous <strong>le</strong>s colonnes, qui, annoncent-ils fièrement, n’ont « pas bougé d’un millimètre » pour autant. Alors que cette bel<strong>le</strong> cave voûtée s’assainit peu à peu en perdant de son humidité, <strong>le</strong>s poutres en chêne, qui soutenaient <strong>le</strong>s planchers, aux niveaux supérieurs, sont patiemment brossées à la main, au besoin consolidées. Et sont ensuite couvertes de Nergalto, une feuil<strong>le</strong> métallique sur laquel<strong>le</strong> sont coulées <strong>le</strong>s dal<strong>le</strong>s de béton <strong>des</strong> nouveaux planchers. Une fois ces travaux effectués, « ça va al<strong>le</strong>r assez vite », assure-t-on sur <strong>le</strong> chantier, malgré <strong>le</strong> piteux état du mur de la façade arrière, où s’agrippent <strong>des</strong> budd<strong>le</strong>ias. Et tant d’autres détails auxquels s’attachent <strong>le</strong> regard du néophyte médusé devant l’amp<strong>le</strong>ur de la tâche. Onze logements à louer Parmi <strong>le</strong>s pièces maîtresses de l’édifice, un bel escalier de pierre, branlant, munie d’une rampe en ferronnerie, <strong>des</strong>sert <strong>le</strong>s étages dans <strong>le</strong> prolongement du couloir que délimitent au rez-de-chaussée <strong>des</strong> colombages en chêne. Au 2 e étage, « une alcôve où se trouvait un lit. El<strong>le</strong> devra être conservée par <strong>le</strong>s locataires », insiste Rui de Santos, directeur technique du Groupe Saint-Germain. Il y a enfin cette façade sur rue avec d’anciennes boutiques, <strong>des</strong> entresols sous arca<strong>des</strong> moulurées, et <strong>des</strong> fenêtres aux garde-corps en fer forgé que surmontent <strong>le</strong>s fameux <strong>masques</strong>, allégories <strong>des</strong> quatre saisons. Trois Cet escalier intérieur, véritab<strong>le</strong>ment de guingois, sera lui aussi restauré. <strong>La</strong> <strong>maison</strong> <strong>des</strong> <strong>masques</strong> au 46 rue de la Boulangerie Trois sièc<strong>le</strong>s à restaurer Côté cour, la façade témoigne du long passé de l’édifice, <strong>des</strong> époques traversées et <strong>des</strong> fragilités du bâti. femmes, et un homme pour figurer l’hiver. Là encore, rien ne sera laissé au hasard, y compris la nature du badigeon teinté d’ocre, qui sera appliqué sur <strong>le</strong> mur. S’il a acquis l’immeub<strong>le</strong> pour presque rien (7 750 euros), M. de Matos estime à 2 millions d’euros <strong>le</strong> coût <strong>des</strong> travaux. Et cette fois, il ne vendra pas. « Ce ne serait pas rentab<strong>le</strong>. » Mais il entend trier ses locataires sur <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t. Entre la <strong>maison</strong> <strong>des</strong> <strong>masques</strong> et <strong>le</strong> bâtiment guère moins ancien qui l’accompagne, du côté de la rue Gabriel-Péri, <strong>le</strong>s 550 m 2 de surface habitab<strong>le</strong> seront subdivisés en onze logements, dont neuf T2, qui seront proposés « au prix du marché ». Marylène Lenfant JSD n° 786 du 22 au 28 avril 2009 9 GÉRARD MONICO GÉRARD MONICO